Archives pour la catégorie ENSEIGNEMENTS DU BOUDDHA SIDDHARTA

Quelques enseignements du Bouddha lui-même.

LA TYRANNIE DES APPARENCES ET LA VIOLENCE : LES MYSTIQUES ONT-ILS QUELQUE CHOSE A NOUS APPRENDRE ? (Conférence à Paris)

Où se nichent les racines de la violence ? Alors qu’elle monte partout autour de nous, les mystiques ont-ils quelque chose à nous apprendre ?

I. Les premières traces d’Homo Sapiens montrent quelque chose d’étonnant : ils rassemblaient les ossements de leurs défunts en un même lieu – alors que les restes des animaux sont éparpillés dans la nature. Yves Coppens pense que c’est à cet indice qu’on détermine le seuil qui sépare les grands singes des hominidés : la conscience qu’il y a quelque chose après la mort, puisque les humains collectent leurs dépouilles dans la conscience confuse, non-formulée, de ce « quelque chose ». Lire la suite

TYRANNIE DES APPARENCES ET VIOLENCE : les mystiques ont-ils quelque chose à nous apprendre ?

 Les premières traces d’Homo Sapiens montrent quelque chose d’étonnant : ils rassemblaient les ossements de leurs défunts en un même lieu – alors que les restes des animaux sont éparpillés dans la nature. Yves Coppens pense que c’est à cet indice qu’on détermine le seuil qui sépare les grands singes des hominidés : la conscience qu’il y a quelque chose après la mort, puisque les restes des humains sont collectés dans l’attente confuse, non-formulée, de ce « quelque chose ».

I. Platon et la caverne

En Occident il va falloir attendre Platon pour que cette conscience vague soit formulée dans sa fameuse « parabole de la caverne ». Nous sommes enchaînés, dit-il, dans une grotte obscure, le dos tourné à l’entrée. Jamais nous n’avons vu la source de la lumière qui nous parvient depuis l’ouverture. De la réalité du monde extérieur nous ne connaissons que les ombres, projetées par cette lumière sur le fond de la caverne. Si l’un de nous est libéré de ses chaînes et va jusqu’à l’entrée de la caverne, il sera d’abord ébloui par la lumière et par la réalité du monde qu’il découvre. Revenu auprès de ses compagnons, il ne trouvera pas les mots pour leur dire ce qu’il a vu, pour leur communiquer son expérience toute nouvelle de cette réalité. Les malheureux ne pourront pas comprendre ce qui lui est arrivé, ils le recevront très mal et  refuseront de le croire. Lire la suite

PÉDOPHILIE DANS L’ÉGLISE CATHOLIQUE : QUE SE PASSE-T-IL ?

Des milliers d’enfants abusés sexuellement. Des centaines de prêtres et de religieux catholiques prédateurs en France, Irlande, Allemagne, Espagne, aux USA, Chili… L’Église est-elle devenue (a-t-elle toujours été) une officine de dépravation sexuelle ?

Je renvoie le lecteur aux articles Pédophilie et Église catholique de 2010 et Église catholique et pédophilie de 2016, que je reprends ici au vu des derniers développements. J’y disais que « aucun jeune homme ne rentre dans un séminaire catholique avec l’intention formelle de devenir plus tard un criminel sexuel. » Pourquoi donc sont-ils si nombreux à sombrer dans cette déviance perverse ? Lire la suite

AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA (III) – La fin du monde ?

Le monde que nous connaissons ne s’est pas fait en une seule fois : il y a d’abord eu la création de l’univers puis celle de l’humain pensant (1), et enfin cette espèce de création permanente qu’est l’amour divin à l’œuvre dans l’humanité (2). Alors se pose la question : tout ceci aura-t-il une fin ? Et si oui, laquelle ? Deux types de réponses ont émergé dans l’histoire de la pensée, examinons-les. Lire la suite

PEUT-ON COMMUNIQUER AVEC LES MORTS ?

Au cours d’un repas, une amie, technicienne qualifiée, me raconte : le fils de sa belle-sœur est mort, jeune encore, dans des circonstances tragiques. Une personne qui ne connaissait pas la mère (et qui ignorait les circonstances du décès) parvient à lui faire dire par un tiers : « Votre fils m’a chargé de vous dire qu’il ne fallait pas être triste, que tout allait bien pour lui. » Puis la réceptrice du message ajoute des détails que seule la mère pouvait connaître.

Toute troublée, mon amie me demande : « Il n’y avait aucune relation entre la réceptrice du message et la maman du jeune homme mort. Qu’en penses-tu ? » Je lui raconte alors ce qui m’est arrivé : « Il y a 35 ans, ma mère est morte à 18 heures. Le soir de ce même jour, vers 22 heures, je n’arrivais pas à dormir quand j’ai entendu distinctement sa voix qui m’appelait d’une pièce voisine : « Michel, Michel ! » Je n’avais pas bu, j’étais bien éveillé, j’ai reconnu sa voix. Or le lendemain matin, ma sœur – parfaitement matérialiste et équilibrée -, me téléphone : « Hier soir, comme toi je n’arrivais pas à dormir et j’ai vu, distinctement, la silhouette de maman profilée sur le rideau de ma chambre. – Elle t’a parlé ? – Non, juste souri.  C’est dingue ! Je n’ose le dire à personne ». Lire la suite

À L’AMIE QUI VOULAIT CROIRE EN DIEU (sans y arriver) : petit traité d’anti-Athéologie

                         « Dieu ? Connais pas ».

                         « Dieu ? Rien à foutre ».

                        « C’uy-là ? M’en parlez pas ! Avec tout l’mal qu’y a sur terre

Pour les hommes et les femmes de l’antiquité, l’existence, la réalité de Dieu n’avait ni à être démontrée, ni à être justifiée. Elle était inscrite dans les fibres de leur être, c’était une évidence indiscutable, le pilier de la vie sociale. Dieu (ou les dieux) était aussi incontestable que la voute céleste ou le cycle des saisons. Le remettre en question était un crime. Tacite accusa les premiers chrétiens de propager « une superstition magique détestable » qui les rendait « odieux aux hommes comme aux dieux. » Bref, aujourd’hui on dirait qu’il les accusait d’athéisme. Ils furent livrés aux lions, car alors l’athéisme était inconcevable, et il le restera très longtemps.

Ayant dominé le monde pendant à peu près 4.000 ans, vers le XVIIIe siècle (certains disent même avant) Dieu a soudain disparu du paysage. Dissous dans l’air du temps, absorbé par le brouillard des idées, digéré dans l’intestin des non-idées. Tué par la Pensée, poignardé par la Non-Pensée.

 Pourtant, aujourd’hui encore Dieu rôde dans les esprits. Yuval Noah écrit que « Dieu semble de retour, mais c’est un mirage. Dieu est mort, c’est juste qu’il faut du temps pour se débarrasser du corps. » (1) Mais l’animal a la vie dure. Il se cache sous le splendide manteau de l’incroyance assumée, militante, orgueilleuse. « Dieu, on n’a plus besoin de toi ! » Mais un jour ou l’autre… Lire la suite

LE SUAIRE DE TURIN A-T-IL UN AVENIR ? Mieux comprendre la mort.

  Pendant longtemps, j’ai considéré le suaire de Turin avec méfiance et scepticisme. Ce morceau de tissu était censé avoir enveloppé le corps de Jésus après sa mort, et avoir conservé une saisissante empreinte de ce corps supplicié. Est-il authentique ? Pour répondre à cette question, aucun objet sur terre n’a été soumis à l’examen d’autant de savants croyants ou incroyants, appartenant à autant de disciplines, bardés d’autant d’instruments sophistiqués. Pour mettre fin aux passions, on décida en 1988 de lui faire subir l’épreuve ultime et décisive, la datation au carbone 14 qui devait donner la réponse définitive : supercherie, ou relique authentique ? Lire la suite

POURQUOI LE MAL ? POURQUOI LA SOUFFRANCE ?

  D’où vient la souffrance qui domine le monde ? Pourquoi tant de maux sur cette planète ? Cette question, elle hante l’humanité depuis qu’elle pense. Dans La danse du Mal, je fais dire à l’un de mes personnages : « Aucun philosophe, aucun théologien, aucun penseur n’a pu dire d’où vient Le Mal. Dieu en est-il l’auteur ? Personne ne peut répondre à cette question-là et pourtant, en chaque point du globe, tous en souffrent ». Lire la suite

LE DIABLE EXISTE-T-IL ? Les mystiques (II).

Les commentaires au précédent article résument bien nos réticences à admettre l’existence d’une puissance maléfique personnalisée, et notre rejet viscéral d’une telle réalité. C’est toute notre culture, notre éducation rationaliste et scientifique qui s’opposent à l’idée d’un ou plusieurs diables acharnés à nous faire souffrir et à nous perdre. On invoque le « déterminisme scientifique », on dit que « Satan décrit plus une situation qu’un être démoniaque », on parle d’adversité, de destin, de fatalité, d’hypertrophie de l’égo – bref, de forces impersonnelles, aveugles et incontrôlables dont nous subissons les méfaits. On rappelle le vieil argument : « Dieu est bon, donc il ne peut être l’auteur du Mal. » Il nous a dotés d’un libre arbitre, c’est nous qui en usons mal et sommes responsables de tout.

Ces arguments sont battus en brèche par le regard porté sur l’histoire de notre planète, par la relecture de nos vies personnelles et par les expériences hors normes des mystiques. Lire la suite

LE DIABLE EXISTE-T-IL ? (I) LES MYSTIQUES

             Le diable (le démon) a-t-il une existence réelle ?

            Pendant des années, j’ai été convaincu que la réponse était : non. Scientifique formé à l’école du positivisme français, rationaliste, je me refusais à admettre qu’il y eût un monde d’être vivants, personnels, au-delà du monde perçu et mesuré par la science. La seule réalité réelle était celle qui apparaît à nos sens : il n’y avait pas de monde au-delà des apparences.

            Et puis… et puis j’ai travaillé les textes anciens et récents, j’ai écouté la rumeur des civilisations, et j’ai changé d’avis. Lire la suite