LE MESSIE EST REVENU ! Voici Donald Trump, Verbatim

   Il y a quelques jours, La Cinq diffusait un film d’une heure, « Trump, l’Amérique outrée ». Un montage de déclarations publiques de D. J. Trump et de témoins oculaires. Je vais vous raconter quelques épisodes de ce film édifiant. Les déclarations citées entre guillemets sont verbatim, c’est-à-dire transcrites mot pour mot depuis les images filmées.

Donald Trump, c’est d’abord l’alliance entre un affairiste ambitieux et les chrétiens évangéliques. Un quart de ses électeurs sont membres de cette Église, et disent avoir rencontré Jésus qui les a fait renaître. Transformés par cette expérience, ces reborn christians qui forment le socle électoral de Trump prétendent être en contact direct avec Jésus. L’élection de 2020 ne peut donc être comprise qu’à travers le prisme de la religion américaine.

Le Messie et ses Apôtres

Le film s’ouvre sur une séance de prière dans le Bureau Ovale, séquence reprise un peu plus loin. On aperçoit les épaules et la nuque massives de Trump, assis à son bureau, entouré d’une douzaine d’hommes et de femmes qui se tiennent debout juste derrière lui. Mark Burns, pasteur évangélique en Caroline du sud, raconte : « J’étais présent ce jour-là dans le Bureau Ovale. J’ai déclaré : Prions ensemble ! La parole du Seigneur dit : si mon peuple, le peuple à qui j’ai donné mon nom, s’humilie et prie… » Très ému Burns s’interrompt, des larmes dans la voix, puis reprend : « Et nous avons dit [au président] qu’il était l’Élu, que Dieu l’avait choisi pour diriger les États-Unis d’Amérique ». La caméra élargit le champ de vision et montre les assistants qui se bousculent pour poser leur main sur les épaules de Trump. Gros plan sur son visage, impénétrable, les yeux fermés, mâchoire crispée en avant. On entend une voix off psalmodier : « Notre Père ! Merci pour le président Trump, merci Jésus ! Aide-le à traverser cette épreuve [de la crise ukrainienne]. Merci de l’avoir choisi, de le bénir et de lui parler, même la nuit. Gardons notre avance sur l’Ennemi ! »

En sortant de la pièce, Burns déclare : « On sentait la puissance de Dieu dans le Bureau Ovale ».

Puis, devant la foule qui l’attend sur la pelouse, il raconte un épisode antérieur : « [Ce jour-là], au moment où je suis entré dans la Trump Tower, j’ai entendu une petite voix me dire [il touche sa tête] qu’il allait se passer quelque chose d’exceptionnel. Donald Trump est entré avec sa Bible, et il a déclaré que la chrétienté était menacée. Il veut rétablir la prière à l’école… Nous avons un défenseur à la Maison Blanche, qui parle en notre nom ».

Séquence suivante. Une vaste salle remplie de chrétiens évangéliques surexcités. Sur l’estrade, la conseillère de Trump, Paula White, micro en main, va et vient en chauffant la foule qui l’applaudit à tout rompre : « Partout où je vais, clame-t-elle, Dieu règne ! Quand je suis à la Maison Blanche, Dieu est à la Maison Blanche ! J’ai toute autorité pour décréter que la Maison Blanche est une terre sainte. Parce que j’y suis allée, et là où je vais, la terre est sanctifiée ! » Fondu-enchaîné : on la voit effectivement assise au conseil des ministres des USA, à la droite du président, penchée vers lui qui l’écoute attentivement en souriant et en hochant la tête.

Comme vous voyez, l’Élu de Dieu est bien conseillé, entouré et protégé par ses Apôtres.

Le Messie et la crise ukrainienne

Retour à la Maison Blanche, après l’affaire ukrainienne où il était accusé de haute trahison. Conférence de presse du président : « C’est une chasse aux sorcières, affirme-t-il d’un air courroucé ! Ça n’est jamais arrivé à un autre président (1). Je n’ai rien fait de mal. Je n’ai rien fait ! Ça m’est arrivé de mal agir dans ma vie, je veux bien le reconnaître. Pas intentionnellement, mais ça m’est arrivé !

Rappelons que pour les chrétiens évangéliques, toute mauvaise action confessée en public est automatiquement pardonnée. Trump enchaîne : « Et le résultat, c’est ça ! » Sous les applaudissements, il montre la ‘’une’’ du Washington Post : « Trump acquitté ». Et il conclut : « Tout ça, c’était des conneries (bullshit) ».

Puis il claironne : « J’ai été choisi pour faire du super-boulot, et c’est ce que je fais. Personne n’a jamais fait aussi bien que moi. Je suis l’Élu ».

Peu après, au Sénat des États-Unis, un sénateur républicain déclare : « Quand Jésus a été accusé de trahison [comme Trump], Ponce Pilate lui a accordé plus de droits que les démocrates n’en accordent au président ».

Le coronavirus et la ‘’pensée positive’’

Le pasteur évangélique Norman Vincent Peale, auteur du best-seller La puissance de la pensée positive, a été le maître à penser de Trump qui lui a demandé de célébrer son premier mariage. Un des préceptes de Peale est que si vous croyez dur comme fer que rien de mal ne va vous arriver, alors, il ne vous arrive rien de mal. Trump en est persuadé et déclare : « Ils ont essayé de m’avoir avec la Russie, ils n’ont pas réussi. Avec l’Ukraine ils ont fait le coup monté de la destitution. Ils ont tout essayé, encore et encore, et ils ont perdu. Pensez-y ! »

Quand l’épidémie de coronavirus explose aux USA, on le voit ‘’positiver’’ : « Je ne crois pas à la diffusion du virus, dit-il. On est totalement préparés. Il y a juste un petit nombre de malades dans le pays. Certains vont déjà mieux ou sont guéris. Le coronavirus disparaîtra de lui-même un jour, comme par miracle ». Et il désavoue son propre gouvernement qui préconisait des mesures barrières, notamment le port du masque. Ces paroles et cette décision ont eu un retentissement considérable dans la population américaine qui s’est divisée en deux, les masqués et les pas-masqués. On voit une cliente de supermarché, hystérique, filmée en train de se battre contre un agent de sécurité en hurlant : « Arrêtez de me harceler parce que je ne porte pas de masque ! Laissez-moi ! Au nom de Jésus, laissez-moi ! »

Quand Trump s’est rendu compte que les prescriptions de Peale ne suffisaient pas à enrayer l’épidémie, il a tenté de faire machine arrière au cours d’une conférence de presse en présence de son ministre de la santé : « Mettons qu’on expose le corps à des ultra-violets, dit-il, ou à une lumière très puissante. Ou bien mettons qu’on puisse éclairer le corps à l’intérieur… [Il se tourne vers son ministre] Ça n’a pas été fait, mais vous pouvez vérifier si ça marche ! Et puis il y a les désinfectants qui éliminent [le virus] en une minute – Une minute ! Est-ce qu’on ne pourrait pas faire quelque chose comme ça par injection ? Un peu comme un nettoyage intérieur ? Ça serait intéressant de vérifier ça. Ça pourrait être une piste intéressante ».

Car le Messie de l’Amérique sait tout, sur toutes choses. Vous imaginez la tête du ministre, tête baissée, les yeux rivés sur la pointe de ses chaussures ! Et Trump ajoute : « Nous approchons de notre combat historique contre l’Ennemi invisible ». Alors un journaliste lève la main et lui demande : « Est-il possible que votre envie de tout positiver donne de faux espoirs aux Américains ? – Non, je ne crois pas – Que dites-vous alors aux Américains qui vous regardent et qui ont peur ? » Un ange passe. Trump le fusille du regard : « Je leur dis que vous êtes un très mauvais journaliste ! »

Positiver. Dans son discours sur l’état de l’Union, il déclare : « Mes chers compatriotes, le meilleur est encore à venir ». Huit mois plus tard, la crise du covid et la mort tragique de George Floyd le mettaient à terre.

Élu de Dieu jusqu’au bout

Après cette mort, on voit des milliers de manifestants se grouper devant la Maison Blanche en scandant « Black lives matter ! » Trump déclare « J’ai mobilisé l’armée » et fait charger les manifestants dont plusieurs sont blessés sous ses fenêtres. Quand l’ordre est rétabli, il se laisse filmer devant le porche d’une église évangélique proche du lieu de la manifestation, brandissant au dessus de sa tête une Bible qu’il agite. On entend un caméraman off lui demander : « C’est votre Bible ? » Il répond : « C’est une Bible ». « Mais c’est la vôtre ? » Coup d’œil assassin du président en direction de la caméra. Il lâche : « Une Bible ! » On ne saura jamais si c’était la Bible avec laquelle il prie chaque jour, comme tout chrétien évangélique sincère.

Alors on voit l’Élu de Dieu faire signe à ses collaborateurs de se placer autour de lui devant le porche de l’église. Longue photo de famille autour de Trum, Bible bien en vue à la main. Avant de s’éloigner, il lance à la cantonade : « Merci beaucoup ! Notre pays est le plus grand du monde. Il doit le rester. Il doit rester beau et sûr ».

Le film se poursuit sur la déclaration d’une femme-pasteur, manifestement main stream (2) : « Ce nationalisme chrétien, ce n’est pas le christianisme. C’est très dangereux. Et c’est un sacrilège de s’afficher avec les Saintes Écritures quand on vient de faire charger la foule ».

Dernière image du film, Jo Biden, souriant : « Ce type est dérangé, complètement dérangé. Comme toutes les brutes, c’est un lâche, il ne veut pas affronter l’élection ».

Un danger pour nous tous ?

L’homme le plus puissant du monde – et le plus regardé – a donné aux habitants et aux dirigeants de la planète un puissant signal : « Mentez ! Tant que ça sera au nom de Dieu, ça passera ! »

Est-il sincère dans sa ‘’foi évangélique’’ ? Il est permis d’en douter. L’utilise-t-il à son profit ? C’est clair et net. Ses 70 millions de supporters, eux, sont-ils sincères ? Oui, vraisemblablement. Sont-ils brain-whashed par ce mélange de religion et de nationalisme ? Tout porte à le croire.

Après quatre ans, Trump laisse la première démocratie du monde en pleine crise identitaire, violente et profondément divisée au nom de Dieu. Ce virus tueur de démocratie, infiniment plus dangereux que le Corona, notre pays lui a échappé.

Pour l’instant ?

                                                 M.B., 30 novembre 2020
Voyez l’article précédent, Au prix de la vérité : Trump et les siens. Cet article est publié dans la catégorie « Les Américains et la religion »
(1) Il passe sous silence l’impeachment de Richard Nixon et l’affaire Lewinski de Bill Clinton.
(2) « Courant principal » : c’est ainsi qu’on désigne une majorité silencieuse.

14 réflexions au sujet de « LE MESSIE EST REVENU ! Voici Donald Trump, Verbatim »

    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      C’est CELA qui est très dangereux, et qu’on trouve aussi dans un certain islam : le pouvoir détenu au nom d’un dieu qui justifierait un dirigeant. Que je sache, comme d’ailleurs les dirigeants de l’Europe de l’ouest, M. Macron n’a jamais affirmé publiquement qu’il était le Messie. Ni brandi la Bible ou fait dire à ses sympathisants que Dieu lui parlait directement, « même la nuit ».
      La « religion américaine » est pleine de surprises.
      M.B.

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  1. Gris

    Toute mise en forme contient un message, ne soyons pas naïf, et on sait pour qui « roule » la cinq.
    Si on prenait les dire de notre Président, on peut aussi les interpréter selon un mode complotiste ou un mode « debunker » comme dans l’exemple de la phrase de la bête de l’événement dans une interview de Macron, tel que le journal Le Monde s’escrime à justifier :
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/05/22/macron-et-l-arrivee-de-la-bete-de-l-apocalypse-comment-remonter-le-fil-de-cette-petite-phrase_6040469_4355770.html
    Toute est une question de contexte pour ce journal aux subventions privées et étatiques qui renseignent sur sa ligne éditoriale assez parallèle à celle de la TV5, historie de rester dans même esprit (puisqu’il s’agit de hauteur divine dans ce billet !). Je cite Le Monde :
    « Etape 4 : remettre en contexte
    Emmanuel Macron s’engage dans un long développement, qui tient autant de l’autoportrait que de la communication politique. Il affirme qu’il faut être « disponible pour le destin ». Une manière de se présenter comme l’homme providentiel, calme, lucide, réactif face à une crise inédite. »
    Alors « moi je » dis : admettons que la phrase « la bête de l’événement est là, elle arrive.. » soit consécutive aux chocs du terrorisme, du Covid, des gilets jaunes … ok, mais alors Grand Dieu (!) qu’est-ce que ce destin avec lequel il compose ???
    Un peu d’analyse sémiologique que DIABLE (!) et on risque de s’apercevoir que ces GRANDS hommes surfent sur un registre mythique qui m’effraie (en bon républicain bien entendu).
    En conclusion, comme dirait notre transhumaniste belge, Laurent Alexandre, il y a les dieux et les inutiles.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Certes. Mais les cinéastes américains qui ont filmé ces déclarations de Trump ne les ont pas inventées. Leur « mise en forme » se lit dans leur montage, et ma « mise en forme » dans le montage de leur montage. N’empêche, ce qui été dit a été dit. Il m’a paru utile de le rapporter parce que cela éclaire singulièrement la « Religion américaine » – de + en + inquiétante.
      M.B.

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      1. Gris

        Aux USA : on est au pays du tout au rien, seul le meilleur compte selon la doctrine malthusienne, à Darwin on opposera le créationnisme et n’oublions pas que la justice des hommes se déclare sur la Bible !, base même de toute dérive autoritaire d’une justice biaisée par le jugement dernier.
        Les sociétés occidentales dérivent vers le tribal (un chef qui a le pouvoir, un sorcier qui détient l’autorité en suscitant la peur) comme vous essayez de le montrer aux USA. Aussi, comme je regarde la poutre dans mon oeil avant celle du voisin, je remarque qu’en France le chef « militaire », en cette crise sanitaire, est le Président de la République qui a réuni un conseil de défense (pouvoir de décision en temps de guerre) et s’entoure d’un conseil scientifique* comme comité de pilotage (* les « nouveaux sorciers ») comme si tous nos conseils et instances prévus à cet effet ne suffisaient pas.
        Et bien, à y voir de plus près, le Président qui ne fait rien que parler, « IL » fait faire : notre « Jupiter » se place au niveau des dieux également -il n’est pas l’Elu mais le Providentiel (cf. destin dans mon commentaire précédant) ! Cet attribut romain est journalistique et provient de ceux-là même qui l’ont fait élire (pression médiatique), et devenu une évidence magiquement comprise par le peuple. Nous sommes hypnotisés par cette magie : toutes ces images ohhhhh …
        N’est-ce pas Macron qui a déclaré la guerre ?

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          je respecte votre opinion. Dans ce blog je m’efforce de provoquer à la réflexion mais je me refuse à entrer dans les polémiques politiciennes franco-françaises.
          M.B.

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  2. Claire

    Désolée de ne pas trouver là un éclairage, sinon un esprit délateur et l’ordinaire longue tendance à l’interprétation caricaturale de la vie d’un homme qui ne semble avoir aucune qualité d’âme, ni réalisé de bonnes choses de tout son mandat pour améliorer les conditions de vie du peuple…Son prédécesseur avait à son actif les plus longues années de guerres fomentées dans le monde. Lui n’a alimenté aucune guerre durant son mandat. Je ne ferai pas d’autre énumération de ce qu’il accomplit de bien. Et puis on se demande pourquoi un tel illuminé aura été le destinataire d’une lettre ouverte pleine d’espérance adressée par un Archevêque catholique européen ?
    Pour finir : j’ai quelque difficulté à comprendre comment l’on trouve du goût à observer d’un tel œil une personnalité étrangère élue par une majorité des siens, quand on devrait s’inquiéter de « ses propre oignons » dans un Nation dirigée par une équipe de dictateurs cinglés et sadiques qui s’ingénient à nous faire sombrer dans la m…. !

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      ce ne sont que des déclarations publiques d’un Président des États-Unis, filmées par des caméras américaines, et retranscrites mot pour mot. J’y ai rajouté le minimum de contextualisation. Ensuite, chacun interprète à sa façon et peut aller vérifier sur le site de La Cinq. Les textes dits par Trump ne sont pas de moi. Je n’ai fait qu’un travail de « mise en page »

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    2. ebeth

      en complément de ce que dit Claire.
      Feriez-vous le même verbatim de tous les délires de micron, du truc de la transcendance (lol) à la bête de l’évènement ? en passant par son délire d’écraser le temps et l’espace d’ici la fin de l’année…
      Non bien sûr.
      Répondrez-vous à la question à propos de la lettre du nonce à Trump ?
      Bon bref, le washing brain fonctionne pas mal, c’est vrai. Sinon, cherchez mieux sur l’affaire floyd, ça ne fera pas de mal, non plus. Et surtout, pensez covid ! C’est vrai que cette pandémie est tout à fait dévastatrice, on enjambe les cadavres…. (je mets de côté faillites, suicides, et émeutes, qui deviendront « des morts du covid », ça c’est autre chose). Ce virus est une grippe améliorée, mais c’est vrai que les anti-masques, les corona-sceptiques, d’après jorge mariol’économiste, entre autres escrocs, sont des merdes intégrales.
      Splendidement illustrée par… une hystérique. Pleine de passion et de colère, j’imagine.
      Pratique…

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      1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

        Lisant le début de votre commentaire, j’attends toujours un documentaire filmé (le verbatim est vérifiable), rassemblant chez M. Macron des déclarations du même genre que celles de Trump.
        Sur l’aspect religieuxn voyez ma réponse à « Gris ».
        Quand à la « passion », sachant qu’elle n’aboutit à rien (sauf à la violence), j’ai mis une vie à tenter de la maîtriser.
        Il n’est jamais trop tard…
        Bon courage.
        M.B.

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        1. ebeth

          Merci pour vos encouragements tonton. Mais vous savez bien que je ne crains pas la passion moi, je l’assume très bien, elle me rend vive quand d’autres me tuent par leurs déclarations et leurs actes dégueulasses, et ce, tous les jours.
          Sinon, côté verbatimicron, de mon côté, je n’ai pas eu besoin qu’on me propose/ponde un montage vidéo pour m’informer des déclarations de notre banquier transcendant. Je m’inflige la plupart de ses déclarations jupitériennes, histoire de savoir à quelle sauce on nous bute.
          Les élus parlent aux élus, autant connaître leur langage.
          J’ai lu vos réponses à Gris. Oui, et bien ?
          Et un petit retour sur la passion, discussion que l’on a déjà eue. Vous décrivez une femme hystérique dans l’article, j’ai juste rebondi là-dessus, parce que dès qu’on tient tête, dès qu’on se défend de petits kapos soudain représentants de la Loi, et quelle Loi ! c’est le mot qu’ils utilisent (aussi on a: agressif, haineux, fou, VIOLENT, et leurs multiples dérivés, dont hystérique, complotiste, facho/nazi, réfractaire, réactionnaire, tous les mots en phobe ou en -iste). On a aussi « hors de lui »…mais ça, ça ne se dit plus au 21è…
          Je suppose que les réalisateurs du « docu » ont bien choisi leur exemple, et ne montreraient pas un anti-masque sans peur, qui resterait calme. Regardons plutôt cette femme apeurée, c’est une électrice de trump, et elle semble tarée, c’est bon pour ce qu’on a à vendre. (Le pire c’est que ça marche, on dirait, ça court, même).
          Mais le sujet était bien le messie trump, ou la religion « américaine »…
          Messie ? c’est une notion américaine, ça ? Puis comment comprendre ? Messie-oint ou bien messie-serpent ? vu que pour certains, le serpent, c’est le messie…
          Religion américaine…. religion bolchevique…. un train peut en cacher un autre.
          Pour finir, sans polémique politicienne franco-française. partage d’une observation personnelle :
          J’ai connu un prof qui disait souvent  » Oh moi, je n’ai pas d’avis, je suis un historien, un scientifique, je n’ai pas d’opinion à avoir, j’expose simplement des faits ».
          Résultat, cet homme « froid », « lucide », ce « scientifique dépassionné » n’était qu’un parfait menteur et un hypocrite : tout au long de l’année nous avons vu ses passions , ses dégoûts et ses préférences pour tel ou tel pape, roi, artiste, philosophe, j’en oublie. On savait même pour qui il votait… Donc moi, les dépassionnés, ça me fait toujours rire un petit peu. Allez, bien à vous, je vous allume souvent pour ne pas que vous vous éteigniez trop, je ne sais pas si vous l’avez remarqué.

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          1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

            1- Je suis paresseux de nature. Ce film américain m’a évité des recherches d’archives par Internet. Certes il a fait des choix, mais ce n’est ni du fake ni de la désinformation. Ces choses ont été dites.
            2- Je n’ai jamais pensé que j’étais « dépassionné ». Sans quoi je n’aurais pas publié 9 livres sur des sujets brûlants, tous à contre-courant du « main stream’, et + de 400 articles de recherche dans des sujets variés. Ce que je dis, c’est que la passion est mauvaise conseillère quand on ne lutte pas pour la canaliser vers le service d’autrui. Et la recherche est un service d’autrui.
            3- Merci de me « réveiller » périodiquement. Laissez-moi quand même un peu de sommeil, et n’oubliez pas le café au réveil (2 sucres).
            M.B.

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