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DIEU, LA SCIENCE, LES PREUVES (II) : Difficile de tenir parole (M.Y. Bolloré et O. Bonnassies)

Sur la scène de la salle Gaveau à Paris, d’un côté Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, les auteurs du best-seller Dieu, la science, les preuves (1) et de l’autre les frères Bogdanoff qui chauffent une salle comble et acquise d’avance (2). Dans la 1re partie de leur livre, les auteurs entendaient démontrer que les avancées récentes de la cosmologie et de la biologie prouvent sans contestation possible que l’univers a eu un commencement, qu’il aura une fin, et que dès son origine il a été réglé avec une extraordinaire précision pour aboutir à l’humanité pensante. Si cette 1re partie avait emporté mon adhésion, je terminais mon compte-rendu en signalant que la 2e partie est « décevante » – et le mot était courtois. De cette conférence, j’attendais donc des clarifications.

Or dès le début, M.Y. Bolloré annonçait la couleur : « Cette conférence comme ce livre a un seul objet, c’est-à-dire existe-t-il un Dieu créateur ? Un seul angle, c’est-à-dire une seule méthode : la raison et la science… Nous ne parlerons ni de religion, ni de foi… Je ne m’intéresse qu’à l’existence d’un Dieu créateur, au sens du XVIIIe siècle ». On n’a donc pas parlé ce soir-là de la 2e partie du livre, ses 328 dernières pages qui me posent problème : c’est d’elles qu’il s’agit maintenant. Lire la suite

DIEU, LA SCIENCE, LES PREUVES (I) : L’aube d’une révolution (M.Y. Bolloré et O. Bonnassies)

Jusqu’au 16e siècle, l’Occident puisait dans la Bible son savoir sur l’univers : il y a 6000 ans, Dieu avait créé le monde en cinq jours, et l’Homme le sixième jour. L’univers était immobile, la terre était en son centre, l’Homme était créé par Dieu à son image.  Or en 1543 un certain Copernic jeta un premier pavé dans la mare, suivi par Galilée, Newton, Buffon, Laplace, Darwin… Non, la terre n’était pas au centre de l’univers, il n’avait pas été créé en cinq jours. Oui, l’Homme apparaissait au terme d’une longue évolution, il descendait du singe. Sous ces coups de boutoir, la conception chrétienne de la création du monde vola en éclat. Tout pouvait s’expliquer par la science qui reléguait la religion dans l’obscurantisme des sacristies. Elle la rendait inutile, dérisoire, et les croyants avaient le choix entre deux solutions : ignorer la science ou perdre leur foi.   Lire la suite