LE DIABLE EXISTE-T’IL ?

  Pendant les deux premiers tiers de ma vie je n’ai pas cru à l’existence réelle du démon. Un ‘’diable’’ avec ses cornes rouges et ses pieds fourchus ça n’existait que dans les romans pour enfants de la comtesse de Ségur (Un bon petit diable, 1865) ou les films en noir et blanc destinés à faire frémir les foules. Le diable, le démon, le Malin, l’Adversaire, le Satan, Iblis, appelez-le comme vous voulez, c’était une création des humains pour répondre à leurs angoisses existentielles. C’est-à-dire, un mythe.

Biberonné par l’Éducation Nationale puis par le biochimiste Jacques Monod, j’ai appris très jeune à être positiviste : la seule réalité, c’est celle qu’on peut constater à l’aide d’instruments de physique sophistiqués. Car il faut se méfier des yeux, ils peuvent se tromper et nous tromper dans l’appréhension de la réalité. Non, la seule façon de ‘’voir’’ le réel, c’est de le transformer en chiffres, en proportions, en équations. J’entends encore Monod, à la suite d’une démonstration brillante, pointer son doigt sur une zone du tableau rempli de schémas compliqués et s’exclamer : « L’origine de la vie elle est , dans cet atome d’hydrogène ! »

Comme quoi ce maître immense, ce grand chercheur de vérité, pouvait passer à côté de la vérité au nom d’une vérité.

Ensuite j’ai fait de la théologie – qui m’a beaucoup ennuyé – et de l’histoire des religions, qui m’a passionné. Je découvrais que le diable est bien un mythe. On débusquait l’origine de ce mythe quelque part entre le Tigre et l’Euphrate, quelque part entre 3.000 et 4.000 ans avant J.C. De cette Mésopotamie rêvée des historiens, le mythe s’élançait pour se naturaliser en Grèce, en Égypte et autres civilisations disparues. Chaque fois avec un nom et une apparence différents. C’est fou ce que ce brave diable était doué pour se trouver partout, inaperçu, sous des habits et une apparence locale.

Étant passé par la biologie, la biochimie et l’histoire des mythes, j’étais devenu très savant – du moins on me le disait et je le croyais volontiers. Si savant que je ne voyais plus que le haut mur de la science – un mur édifié brique après brique par des hommes et des femmes qui prétendaient, comme moi, savoir. Qui ne connaissaient en fait qu’une chose, c’était la brique qu’ils travaillaient d’arrache-pied à fabriquer. Qui ne voyaient qu’une chose, c’était le mur de science en train de s’élever devant leurs yeux. Qui ne parlaient qu’avec les autres maçons et n’écoutaient qu’eux, pour comparer leurs briques et s’admirer mutuellement.

Planté devant le mur de la science, fier d’y comprendre quelque chose, j’étais devenu un parfait imbécile gonflé de prétention.

Et puis j’ai vécu. C’est-à-dire que j’ai quitté le monde des idées pour me heurter au chaos de la vie, à la beauté et à l’incertitude de la vie. La vraie vie, impossible à mettre en équations. Or il se trouve que j’étais rentré dans une sorte de secte qui disait posséder la science ultime et ferait de moi, si je me conformais à sa vérité, un être parfait. Son slogan était : « Soyez parfaits, comme Dieu est parfait ». Je ne savais pas qui était ‘’Dieu’’ (je ne l’avais pas encore rencontré), mais ça me plaisait beaucoup d’être parfait. Et surtout, qu’on le dise autour de moi, qu’on m’admire et que je m’admire.

Planant tout près du ciel qui est (me disait-on, et je voulais le croire) la résidence principale de ‘’Dieu’’, je m’admirais beaucoup quand soudain, j’ai explosé en vol. Ça ne s’est pas fait en une heure, mais en quelques années où je suis descendu en enfer.

Halte-là ! me direz-vous. S’il n’y a pas de diable, il n’y a pas d’enfer. L’enfer n’est qu’un mythe complémentaire au mythe du diable, tout ça ce n’est que des idées, cqfd.

Seulement le gouffre profond dans lequel je tombais en tourbillonnant,  jour après jour, ce n’était pas une idée. La boue dans laquelle je me roulais avec complaisance était terriblement réelle et terriblement malodorante. Que j’aie aimé cette puanteur – ou que j’aie cru l’aimer – c’était l’œuvre d’une puissance maléfique plus forte que moi, qui avait pris la direction de ma vie. Je ne m’admirais plus, mais j’étais applaudi par les milliers de malheureux que je rejoignais parce que, comme moi, ils étaient devenus la proie… la proie de quoi, la proie de qui, au fait ?

C’est là que j’ai eu un sursaut d’honnêteté. J’ai commencé à comprendre la façon dont cette puissance maléfique s’était introduite en moi. Elle avait su prendre le contrôle de mon esprit, me faisant admirer la beauté du Mal. Elle me faisait goûter des jouissances fortes mais éphémères, qu’il fallait renouveler encore et encore, car elles ne duraient pas. Tactique fine, qui s’attaquait à moi personnellement, utilisant la moindre faille cachée de ma personne pour entrer et tout casser.

C’était si personnel, si intimement adapté à moi, que j’ai bien dû admettre qu’il y avait là une puissance personnelle. Ce n’était pas « Le Mal » en général, ou « pas d’chance », ou « la méchanceté humaine » : non, c’était quelqu’un qui me connaissait comme ni moi, ni personne d’autre ne m’avait jamais connu. Il savait comment me manipuler, où appuyer, comment m’aveugler. Et il avait un projet bien précis : me détruire. Faire de moi d’abord une loque humaine, et ensuite l’un des agents qui viendraient grossir la cohorte des agents du mal à l’œuvre sur cette planète.

Comment je suis sorti de ses griffes, par quels détours j’ai repris conscience humaine, et qui (si c’est quelqu’un) a su me tendre la main et m’extraire du bourbier, ceci est une autre histoire que j’écrirai dans un livre si j’en ai la force.

En attendant, vous qui tomberez sur ces lignes, ne soyez pas aussi imbéciles que je le fus. Sachez que la science aveugle autant qu’elle éclaire. Que les mots parlent, mais peuvent aussi être un écran de fumée qui cache la vérité. Que la lumière se trouve au-delà des mots, par-delà les idées, dans la modestie et l’humilité du silence.

Et que pour y parvenir, il faut « devenir comme un enfant », disait Jésus. Ou plutôt comme l’enfant que nous n’avons jamais été.

Se rappelant une autre parole de Jésus : « Ne craignez pas, j’ai vaincu le diable ».

                                                                       M.B., 16 août 2021

26 réflexions au sujet de « LE DIABLE EXISTE-T’IL ? »

  1. Ping : LE DIABLE Ȧ LA MANŒUVRE ? | Une vie à la recherche de la liberté intérieure, morale et politique

  2. Ping : LE DIABLE ET L’ENFANT : petite fable pour temps de pluie | Une vie à la recherche de la liberté intérieure, morale et politique

  3. Max Dessus

    Il n’y a pas plus de Diable que de Dieu. Le Diable est une invention pour tenter de justifier les malheurs que Dieu ne peut empêcher.
    Les deux sont des réponses simplistes à la complexité des humains.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Résoudre les questions de cette nature en faisant le vide (c-à-dire en refusant de les aborder en face), ce n’est pas la solution
      M.B.

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  4. SergeD

    La science n’est qu’une méthode, pour l’instant effectivement validée dans ses fondations, afin d’émettre un résultat. Point. Il ne s’agit pas d’autre chose. La science n’est pas un dialogue, une maniere de répondre au sens, au pourquoi, etc … Elle n’a d’objectif que de répondre à une question scientifique et d’ y mettre un résultat. Mais, normalement, avec toute l’ouverture possible pour un autre résultat si ce résultat, malgré la méthode validée, s’avere inexacte ou incertain.

    Ceci dit, longtemps en errance, ancien chrétien, Je reviens à la foi d’un Dieu. Aucune rationnalité, je le sais. Il s’agit bel et bien d’une croyance. Je le sais aussi . Je pense que la base de cet acte de foi est intimement lié à la question que je me pose sur le sens à la vie et sur le pourquoi de la VIe. C’est un chemin de pensée bien plus philosophique que sceptique tout en étant OK avec l’esprit critique (sans aucun probleme). Et en tout cas, cet acte de foi (tres épuré), reste TRES personnel. Un rapport de moi à moi sans aucune notion de prosélitisme que je déteste qui plus est (et qui se retrouve aussi, soit disant passant, dans toute idéologie ou mouvement meme s’il est sceptique). La science me donne des résultats sur le comment. Elle n’est pas la pour discuter ou pour dialoguer. Ce que je veux dire, c’est que ce n’est pas un discours Il y a un résultat. Point. L’acte de foi, au contraire, est une sorte de dialogue, de discours avec soi meme qui tourne autour d’une espérance. Ce n’est du coup pas compatible, pour moi, avec la science. Mais ca ne me gene pas du tout. C’est juste deux zones qui ne se rejoignent pas car leur role est différent. Et j’apprends dans ma vie intime qu’en réalité, dans ce dialogue avec moi meme, je ne suis pas tout seul. Il y a « queiqu’un » et il y a aussi à coté un autre …. J’apprends que dans ce rapport que j’ai avec moi meme, il y a Dieu qui attend que je lui donne de la place. Il est là. Il est déjà là …. Mais il y a aussi mes zones d’ombres, ces déchirures, mes affolements, mes peurs, mes genoux à terre à en pleurer, à en vouloir faire disparaitre une partie de mon univers que je crois parfois etre un piège, à m’en sentir tellement perdu … Et là, oui, il y a cet autre chose, cette ombre qui écoute et vraisemblablement qui me parle aussi. Peut être est ce une croyance. Encore une ? … Pourquoi pas … Mais j’accepte de mettre mon pied au dela de ce mur, mais avec prudence, pour ne pas tomber dans le piège des religions ou autre croyance esotérique. Mais si il y a qq’un qui m’aime à en respecter ma liberté et à être pret à m’accueillir dans sa lumière, à me tendre sa main …. oui, il y a aussi ce qq chose qui est dans l’ombre que je ressens très jaloux …. et il y a moi.
    L’expérience de ma vie m’a aussi fait exploser tellement de chose et ces morceaux , éparpillés tantot j’en dialogue avec cette ombre, tantot avec cette main lumineuse, tantot avec les deux … jusqu’a ce que je me souvienne qu’enfant, mes parents me portaient dans leur bras.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      MERCI. Vous décrivez exactement ce que j’ai tenté de dire, parce que je l’ai vécu comme vous. C’est la vie qui fait éclater les carcans idéologiques, dogmatiques, etc. Bienvenu au club des enfants aveuglés par l’amour (mais « voyants » dans l’amour).
      P.S. : la plupart des grands savants ( de Prolémée à Hawkins, en passant par Galilée et Einstein etc.) reconnaissent au terme de leurs recherche qu’il y a quelque chose, puis QUELQU’UN, qui échappe à leur science.
      M.B.

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  5. Rabame Anna

    J’ai beaucoup aimé votre texte…
    J’avais lu « prisonnier de Dieu » il y a quelques années et l’avais apprécié…
    Mon mari était un frère des écoles Chrétiennes il avait été embarqué tout jeune par un frère « recruteur » qui faisait croire à l’enfant (et à ses parents) qu’il avait la vocation…….Enfermement de onze à 28 ans et sortie d’urgence à 28 ans avant les voeux « perpétuels »…..Quel Courage !!!! Mais on n’en sort pas sans séquelles, et toute sa vie durant, sa culpabilité nous a pourri la vie…. Parfois je pensais à une entité maléfique qui s’interposait entre nous……Mon mari est « parti » il y a deux ans après une longue maladie, un traitement épuisant et inutile qui l’a terrassé….. Je l’aimais et je sais qu’à l’heure actuelle il est délivré de cette emprise….Merci de m’avoir lue

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      il n’y a pas de souffrance privée de sens, qui ne mène pas à quelque chose de plus haut. Ceci est très difficile à dire à une mère qui a perdu son enfant. Vous avez la chance de savoir que votre mari vit autrement, et que vous restez unis !
      M.B.

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    2. Jean-Marie GLÄNTZLEN

      Existe-t-il un livre francophone qui regroupe des témoignages ne serait-ce que d’anciens prêtres qui ne sont pas pour autant devenus athées ?

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      1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

        Depuis J.C. Barrault (1960 ?) il existe des dizaines de livres sur ce sujet. Chercher sur Internet
        M.B.

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  6. Paul

    Votre article cible remarquablement bien l’arme absolue d’épouvante à la base de l’éducation religieuse, qui hanta mon adolescence et ma jeunesse pendant tant d’années, jusqu’à l’explosion en plein vol. À votre très juste réflexion sur l’instrumentalisation de la science, pourrait-on ajouter celle de notre professeur Vladimir Jankélévitch que je cite de mémoire : « Satan ne sent pas le souffre, il est parfumé et plein de distinction » ?
    Vos écrits nous arment contre tout endoctrinement, préparant ainsi un salutaire nouvel envol. Gratias tibi.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      « Le diable s’habille en Prada ». Il est charmeur, charmant, bien élevé, il connaît son métier qui est de détruire.
      Tibi quoque
      M.B.

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  7. Claude Trogler-Briand

    À lire (ou re-lire) et méditer :
    https://www.babelio.com/livres/Messadie-Histoire-generale-du-diable/122495
    De facto, le Diable est INCOMPATIBLE avec le Monothéisme :
    S’il n’est qu’UN SEUL DIEU, Il est Bon et Tout puissant, et le Mal ne saurait exister.
    > Soit Dieu Veut et Peut l’empĉher, et le Mal n’existe pas.
    > Soit Dieu Veut mais ne Peut pas l’empêcher… et Il n’est pas Omnipotent.
    > Soit Dieu Peut mais ne Veut pas l’empêcher… et Il n’est pas Bon.
    > Soit Dieu ne Veut NI ne Peut l’empêcher… et Il n’est PAS Dieu !!!
    La coexistence est Impossible… l’existence du Mal comme ENTITÉ est INCOMPATIBLE avec le Monothéisme… Il n’est qu’à voir à quelle solution tarabiscotée à ce dilemme ont dû se résoudre les Gnostiques !!!

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Je connais ces raisonnements, logiquement ils sont imparables.
      Mais la réalité est là, et elle est incontournable.
      il y a une solution à cette impasse, mais elle n’est pas logique – donc pas satisfaisante pour les logiciens.
      Les gnostiques restaient dans la logique : leurs solutions étaient surréalistes !
      M.B.

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    2. Gris

      Je suggère une approche par la logique du tiers inclus (cf. Lupasco par exemple) et amusez-vous à tirer des parallèles avec la notion de trinité selon une approche logique des groupes mathématiques : tel que la duplication d’un ensemble avec les relations de Réflexivité, de Symétrie et de Transitivité.
      Le « cherchez et vous trouverez » s’applique à tous les domaines puisque Dieu est aussi un absolu et que dans celui-ci tout est vrai 😉 ; Ce pourrait presque être un koan zen !

      Répondre
  8. Gris

    Sympa votre témoignage : la science est une lecture du monde matériel, la philo celle des idées et la religion celle de l’articulation entre l’être et son devenir (pour faire court). Aucune approche n’assouvira la soif de la vérité puisque ces thématiques sont mentales, définies par la pensée humaine selon les limites de son langage. La recherche de la vérité s’élabore selon l’expérience de chacun et s’inscrit sur le mode spirituel que chacun tente de définir en recherchant un sens à sa vie.
    Toute tentaive d’expliquer l’esprit prendra la dérive de la limitation de l’entendement en soi et pour les autres. Ainsi l’esprit, les esprit dériveront vers une description anthropomorphique qu’elle soit de l’ordre des fantômes , des totems, de la personnalité -projection d’un moi qui cherche à atteindre le Soi par une vaine projection abstraite. Le diable – le double faiseur s’amuserait-on à traduire (able=faire) pour jouer sur les mots – se joue de notre pensée dualiste puisque c’est un processus de distinction sensoriel et sémantique. C’est tout autant séparer que discerner. Pas de mal là-dedans : que des neurones qui s’agitent et dont le produit reste à trier selon des préceptes que chaque société s’accordera. J’aime bien le « science sans conscience n’est que ruine de l’âme »,il introduit une sorte de tiers-exclu : l’âme qui elle-même s’immisce dans la conscience selon l’adage « en votre âme et conscience » pour faire un appel du pied au consentement éclairé pour une vaccination -il faut regarder le côté pragmatique de cette sagesse des dictons populaires.
    Bref, des fantômes aux djins, aux esprits de la nature, ou des âmes errantes aux réincarnations, les contours anthropomorphiques des entités sont très centrés sur notre conception humaine. Alors une personnalisation du mal ? Que dirait la psychologie des profondeurs ou la psychanalyse si facile à balayer d’un revers de la main. Jusqu’à quel point des mécanismes de frustration ne ressortent-ils pas de cet inconscient inscrit lors de notre enfance justement.
    Les savants ajoutent des briques, font des murs, les contournent, les détruisent. Des peuples ont trouvés des voies moins intellectuelles mais pas moins abstraites. Votre témoignage, selon l’angle d’un diable intime à l’individu, me fait penser à ce que Carlos Castaneda découvrit lorsque Don Juan Matus lui fit percevoir la pression des « volants » (« flyers »*en anglais) sur la psyché humaine. Le diable aurait-il son armée ? lol
    *Flyers : entité mentale non humaine et non terrienne qui aurait la faculté d’orienter la pensée humaine sur la performance technologique (acquisition du pouvoir) sans affect, avec la contrepartie de se nourrir de l’énergie dépensée par l’homme dans cette lutte du savoir (définition ici aussi très très raccourcie et selon souvenir).

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      La littérature sur le Mal (ou le diable) remplirait un paquebot. Ligne 3 vous employez le mot juste : « l’expérience ». Je me suis permis de rapporter mon expérience, qui m’a amené à comprendre l’oeuvre du Mal autrement que cette littérature. Hélas, l’expérience ne se prouve pas, ne se transfuse pas. On ne peut qu’en témoigner. Tout alors repose sur la fiabilité du témoin.
      M.B.

      Répondre
      1. Gris

        Et comme vous dites si bien, il y a l’expérience du témoin, comme ceux qui essayent de présenter diverses approches et de témoigner pour baliser la route, comme l’ami frère Père François Brune au sujet du bien, du mal où je me permet de mettre le lien de la vidéo sur sont livre
        « Dieu et Satan le combat continue » …
        https://www.youtube.com/watch?v=09Fu6OJiKww
        … Une brique de plus, mais dans la cabine d’un marin professionnel qui essaye de se guider sur les phares de la route du grand paquebot !

        Répondre
  9. Jean-Marie GLÄNTZLEN

    Si notre Ineffable Concepteur, notre Source et notre Finalité, existe, alors le diable ne saurait exister, cher Michel, car, forcément asexué/e, Il/Elle est forcément par essence encore plus Amour, que Sagesse et Puissance.

    Il/Elle n’est pas le juge implacable du mythique jugement dernier qui, en attendant, exaucerait capricieusement les prières plus ou moins altruistes des uns et pas des autres.

    Elle/Il est Celui/Celle qui ne pouvait que nous laisser la liberté aussi de régresser en commettant des actes diaboliques à réparer dans une ou des incarnations postérieures, en en expérimentant les conséquences douloureuses qu’on a imposé à plus ou moins à d’autres. D’accord, pour l’être qui se conduisit en Hitler, Staline , Mao et autres, ça va pas être du gâteau et je voudrais pas être à sa place.

    J’ai demandé à l’Ina s’il avait en archive cette réaction du Cardinal Lustiger que j’ai vue à la télé « L’Enfer existe, mais il est vide », comme s’il avait été un bon jésuite. La réponse fut négative . Par refus de chercher ?

    Vous ne seriez donc pas encore tout à fait libéré de cette ennuyeuse théologie habile à encourager l’auto-suggestion ?

    A ce sujet auriez-vous, SVP, un avis sur « Comment les chrétiens sont devenus catholiques » de Marie-Françoise Baslez ? Merci

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Hum… Votre commentaire me rappelle certaine (très) ennuyeuse théologie, lourde comme une brique. Où est l’enfant en vous ?
      Baslez : pas lu, mais elle connaît bien
      M.B.

      Répondre
  10. Henry CORRE

    Bonjour Michel,
    le « mal » ou malin ou etc… est endogène. Beaucoup le croit exogène comme Dieu d’ailleurs.
    C’est un biais cognitif qui nous permet de supporter bien des situations et surtout éviter les dissonances cognitives.
    HC

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  11. Dorwling Carter

    Merci pour ce texte. Ayez le courage d’écrire le livre….
    Une belle méditation en cette période de grande turbulence.
    N’ayez pas peur ….

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  12. Pascal JACQUOT

    Merci, Michel, pour ce partage à la fois simple, riche et profond. La sincérité qui s’appuie sur la confiance me touche et ne peut laisser indifférent … Je retiens surtout :
    Sachez que la science aveugle autant qu’elle éclaire. Que les mots parlent, mais peuvent aussi être un écran de fumée qui cache la vérité. Que la lumière se trouve au-delà des mots, par-delà les idées, dans la modestie et l’humilité du silence.

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