Archives pour la catégorie ENSEIGNEMENTS DU BOUDDHA SIDDHARTA

Quelques enseignements du Bouddha lui-même.

Jésus et l’identité de son ‘’Dieu’’ (Prier VI)

J’ai raconté ci-dessus la lente découverte de ‘’Dieu’’ par le peuple juif. Découverte de son identité ? Non, mieux que ça : découverte de la façon dont on pouvait entrer en relation avec lui. Il était le Père (Ab’ en hébreu) du roi-messie et de chaque Juif en particulier. Chacun était et se savait « fils de ‘’Dieu’’ ». Un père à la mode de l’Antiquité, certes, lointain et autoritaire, mais un père quand même.

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BOUDDHA : La méditation, splendeurs et limites (Prier II)

  « Dieu, est-ce toi qui veux notre souffrance ? Par ton silence tu es coupable d’avoir laissé faire le Mal, es-tu son allié ou son complice ? »

Ce cri poussé par Élie Wiesel au sortir des camps de concentration, c’était déjà celui du Bouddha, le jeune Siddhartha né en Inde au Ve siècle avant J.C. : « Pourquoi souffrons-nous ? Sommes-nous condamnés au Mal et à la souffrance ? Comment y échapper et trouver la paix intérieure ? » Après avoir cherché une réponse dans la religion brahmanique, dans son ascèse et ses pratiques, il lui a tourné le dos : la fin de la souffrance, dit-il, ne viendra « ni des dieux, ni des livres sacrés, ni des pratiques religieuses. » (1) Lire la suite

DU NOUVEAU SUR L’APRES-VIE ?

Depuis la parution en 1975 du livre de Raymond Moody La vie après la vie (1), c’est surtout aux USA et en Angleterre que s’est développée la recherche sur la survie de la conscience après la mort.

On avait depuis longtemps distingué la mort clinique (arrêt du cœur, des réflexes, de la respiration) de la mort cérébrale (électroencéphalogramme plat). Mais Moody et les centaines de chercheurs qui l’ont suivi ont constaté que certains patients, ranimés après leur mort clinique/cérébrale, racontaient des expériences mentales qui supposaient que quand le corps meurt, la conscience peut lui survivre. Lire la suite

TOUSSAINT : UNIQUE EST L’UNIVERS (I)

Quand elles sont apparues (vers 3000 ans avant J.C.) les premières civilisations orientales ont inventé une façon de voir le monde qui a traversé les siècles jusqu’à nous : le dualisme. De quoi s’agit-il ? De la conception d’un univers dominé par deux réalités antagonistes, opposées l’une à l’autre. En Chine le Yin et le Yang, en Inde l’esprit et la matière, en Perse la puissance bénéfique et la puissance maléfique. La confrontation permanente entre ces deux réalités expliquait à la fois notre nature humaine tiraillée entre Bien et Mal et celle d’un univers déchiré entre deux extrêmes irréconciliables.

N’y avait-il donc sur terre pas d’autre perspective que le combat pour échapper au Mal, et la souffrance qui l’accompagne ? Lire la suite

JE CROIS, PARCE QUE C’EST ABSURDE

 Pendant deux ou trois mille ans, il n’y eût pas de dieux : la nature en tenait lieu, soleil, lune, feu, grands arbres… La nature était divinisée pour pouvoir être implorée, achetée par des offrandes, maîtrisée. Puis nous avons créé des dieux à figure humaine, qui avaient le pouvoir de déchaîner ou d’enchaîner la nature et les passions. Ainsi de Jupiter pour l’orage, de Pluton pour le feu, de Vénus et Aphrodite, etc. Ces dieux revêtaient un costume humain pour accomplir leur tâche puis l’abandonnaient en remontant dans l’Olympe.

Tout changea avec l’irruption d’un seul dieu, créateur de l’univers visible et invisible. Esquissé en Mésopotamie, ce dieu trouva son identité dernière dans la Bible juive et ce furent les premiers chrétiens qui posèrent le problème déjà entrevu par les philosophes grecs : est-il raisonnable de croire en un dieu ? La raison et la foi sont-ils compatibles ? Lire la suite

PEUT-ON COMMUNIQUER AVEC NOS MORTS ?

 M. me raconte que sa mère dit bonsoir à son mari, puis s’effondre : la mort était là. Deux jours après, son mari, homme au cœur humble, la voit à côté de lui. Elle est éclatante de lumière et lui affirme : « Ne sois pas triste. Traverse tranquillement ces journées. Sache que maintenant je ne suis plus de la terre, mais du ciel. (1)

C’était en mars 1945. Jeune jésuite, j’étais alors à Berlin qui croulait sous les bombes. Soudain j’entends tambouriner à la porte. J’ouvre et vois un jeune homme, son visage nettement éclairé par les incendies : « Vite, allez à tel endroit, mon père est en train de mourir ! » J’y cours et dans les décombres je trouve un homme âgé, déjà mort. Dans sa poche, un portefeuille. En tombe la photo du jeune homme aperçu à l’instant. Au dos de la photo, une ligne : « Mon fils, mort sur le front russe en 1943 ». (2) Lire la suite

À UNE AMIE INCROYANTE (III) : Pourquoi le Mal et la souffrance ?

Dans nos conversations, tu revenais sans cesse à cet argument imparable : s’il y a un ‘’Dieu’’ créateur, si sa création est « toute bonne » comme l’affirme la Bible, pourquoi tant de maux et de souffrances sur terre ? ‘’Dieu’’ a-t-il créé Le Mal ? Et si ‘’Dieu’’ est amour, pourquoi tant de haines et de détresses ? Ce ‘’Dieu’’ nous a-t-il donc créés pour la souffrance ?  Lire la suite

PÉDOPHILIE : L’ÉGLISE DANS LE GOUFFRE

   Le 5 octobre, une bombe éclatait en France. Le ‘’Rapport Sauvé’’ (1) rendait publique son enquête : depuis soixante-dix ans, plus de 200.000 enfants ont été abusés sexuellement par des prêtres. Ce chiffre énorme montre qu’il ne s’agissait pas d’accidents isolés mais d’une pratique courante, et tacitement admise – puisque couverte par l’omerta du « secret de la confession ».

Omerta : « Cachez ce sein que je ne saurais voir »  Lire la suite

TÉNÈBRE MA VIEILLE AMIE, SALUT !

Les anciens se souviennent du film Le Lauréat avec Dustin Hoffman, réalisé en 1967. Rythmé par la chanson de Simon & Garfunkel, Sounds of Silence, ce film connut un succès planétaire. On était en pleine révolution de mai 68, la jeunesse rêvait d’un monde nouveau, l’utopie était au pouvoir. Écrites par Paul Simon, les paroles décrivaient le monde dont on ne voulait plus et se terminaient par un cri de désespoir.

Depuis 55 ans, rien n’a changé. Voici un extrait de Sounds of Silence, traduit et adapté par mes soins. Lire la suite

DE GRAND MATIN, LE JOUR DE PÂQUE … (Jean, chap. 20)

« Le matin, étant encore ténèbre, Marie de Magdala vient au tombeau… » (1) Marie-Madeleine, qui avait assisté au supplice de Jésus de loin (on n’avait pas le droit de s’approcher des crucifiés) a suivi son petit cortège funéraire jusqu’au tombeau. Elle a vu qu’on le fermait en roulant la lourde pierre devant l’entrée. La fête juive de Pâque se terminant notre dimanche au lever du soleil, pendant cette fête nul ne pouvait s’approcher d’un tombeau sous peine d’impureté majeure. Quand, à l’aube ténébreuse, elle vient pleurer le mort, Marie-Madeleine devance l’heure de quelques minutes – mais elle s’aperçoit que d’autres l’ont précédée. Lire la suite