Le 14 juin 1836, le grand physicien Arago prononça à l’Assemblée nationale un discours, resté célèbre, sur les dangers du chemin de fer naissant. Il redoutait que les passagers suffoquent dans les tunnels, que les locomotives explosent, que les wagons se décrochent. Les agriculteurs affirmaient que la machine empêchait leurs vaches de donner du lait, que la fumée noircissait la laine des moutons, et plusieurs médecins assurèrent que le bruit du train rendrait sourd. Unanimement terrorisée, l’opinion publique exigea la fin de l’expérience. Par miracle, les députés ne cédèrent pas à sa pression : s’ils avaient appliqué alors le ‘’Principe de Précaution’’, nous circulerions encore en charrettes.
Vivre, c’est risqué. Ou plutôt ça l’était, jusqu’à une période récente.
Le refus de la maladie et de la mort
Depuis les débuts de l’humanité les religions ont aidé leurs croyants à affronter la mort. D’abord en la nommant, puis en la regardant en face, enfin en lui donnant une explication et un débouché. La mort n’était pas un terminus fatal, il y avait une autre forme de vie au-delà. La maladie était une souffrance qui préparait le malade à passer dans cet au-delà. Être malade et mourir étaient des risques pénibles, certes, mais des risques acceptés, intégrés dans la société et qu’on gérait parce qu’ils avaient un sens.
Aujourd’hui plus personne ne veut être exposé à ces risques. Est-on victime d’un accident ? Il faut trouver un responsable. Malade ? On est prêt à attaquer en justice les médecins. Meure-t-on de vieillesse ? Il faut trouver une autre cause que l’âge, et donc un coupable. La condition humaine n’échappant pas à la maladie et à la mort, une nouvelle religion s’est substituée à l’ancienne : le « précautionnisme ».
Genèse du Principe de Précaution
A l’époque d’Arago, l’opinion publique avait peu de moyens pour faire pression : quelques journaux, quelques tribuns à l’Assemblée, aucun débat dans la société. Tout a changé avec l’irruption des médias : radio, télévision, Internet, réseaux sociaux. Nous vivons sur une autre planète qu’Arago. Le moindre problème, le moindre changement, la moindre décision à prendre entraînent le public dans des débats si complexes qu’il il n’a pas les moyens d’en maîtriser la technicité.
Alors on a inventé les ‘’auditions publiques’’, les sondages par oui ou non, les ‘’like’’, les ‘’consultations citoyennes’’. Tout le monde peut s’exprimer. Tout le monde sait tout et personne ne sait rien. Les passions, les frustrations et surtout les peurs cachées passent au premier plan de la conscience populaire : la gestion rationnelle du risque devient impossible.
Les sociologues (1) ont démontré que les délibérations collectives reviennent toujours aux stéréotypes du passé, c’est-à-dire à ce que l’on connaît, aux solutions déjà expérimentées. Laissée à elle-même une foule n’innove pas. Et les études montrent que la sphère Internet est très favorable au précautionnisme.
La ‘’sagesse du peuple’’ née de la consultation citoyenne est un dogme élaboré par les révolutionnaires du 20e siècle et qui a fait preuve de son inefficacité – pire, de sa dangerosité. Le peuple se raccroche toujours à des « idées de bon sens » qui manifestent seulement l’incompétence d’une masse à bien juger du risque et des situations d’incertitude. « Le peuple a toujours raison contre les élites » : les populismes se nourrissent de ce fantasme qui n’a mené, historiquement, qu’à l’échec économique, à plus de dictature et moins de démocratie.
Rien d’étonnant que ces forums de consultation aboutissent le plus souvent à des décisions de précaution maximale – c’est-à-dire aux décisions les moins efficaces pour régler un problème. Et l’on s’étonne : « Quoi ! La montagne a accouché d’une souris, tout ça pour ça ! »
C’est que l’esprit humain n’est pas un ordinateur. Ses capacités de mémorisation, d’abstraction, de délibération, sont limitées. Elles sont diminuées ou anéanties par le stress de l’incertitude ou du danger, qui paralyse les réflexes de défense et d’initiative.
C’est ainsi que le Principe de Précaution a commencé de naître.
Mandarins et journalistes
Ignorance d’une science devenue trop abstraite, de techniques devenus trop complexes. Angoisse des mauvaises décisions, peur d’être abandonnés sans défense à l’ennemi : dans ces conditions, la perception du risque par une foule est gravement faussée par ses a-priori, ses idées toutes faites, ses préjugés, ses blocages culturels ou religieux. La population se tourne alors vers « ceux qui savent », les Mandarins. Académiciens, Conseil national, ‘’spécialistes’’ en tous genres – des gens d’un autre monde que nous, respectés par principe et sans conteste. La plupart ont été recrutés dans le milieu médical officiel, qui est l’un des plus fermés au monde. Ils ont un point commun, avoir été adoubés par leurs pairs qui sont autant de rivaux. Soudain projetés devant les feux de l’actualité, ils ne peuvent s’empêcher d’attirer l’attention sur eux, de défendre leur travaux , de donner un coup de griffe à leurs rivaux. La vérité disparaît sous ces nappes de brouillard.
C’est alors qu’intervient le journaliste. Rien ne l’a préparé à maîtriser les arcanes d’une science complexe, évolutive, devant laquelle il se trouve aussi démuni que son public – mais il n’a pas le droit de le montrer. Une radio ne peut pas se taire, une chaîne de télévision faire ‘’écran noir’’. La concurrence entre chaînes est si féroce que le journaliste n’a pas le temps de s’informer sérieusement. Puisqu’il est à l’antenne il doit parler.
La vérité scientifique est fragile, elle a besoin de temps, c’est le doute qui la fait progresser. Pour devenir médiatique, elle doit être lancée sur les ondes instantanément, sans nuances – alors qu’il aurait fallu attendre, voir et vérifier. Dans un débat, la prudence du savant honnête passera toujours moins bien la rampe que l’imprudence d’un précautionniste, qui l’emportera toujours auprès du public.
Le journaliste doit ‘’vendre’’ son émission : il cherchera toujours à coller du plus près à ce qu’il imagine être les émotions et les convictions de son public. Il sait que l’inquiétude est un bon produit médiatique, que le public adore voir et entendre des catastrophes – du moment qu’elles touchent les autres. S’opère donc sur le plateau une « sélection darwinienne » des informations, qui ne laisse subsister que les plus efficaces, celles qui provoquent la peur.
Ignorance et peur : le couple journalistes / Mandarins fait sortir le Principe de Précaution de son enfance.
Les politiques, aveuglement et lâcheté
Les gouvernants sont encore plus ignorants des questions scientifiques que les journalistes, et doivent encore plus qu’eux cacher leur ignorance. Eux aussi se tournent vers « ceux qui savent », à condition qu’ils soient estampillés par leurs pairs : les Mandarins. Depuis huit mois, aveuglés par la peur d’être débordés, ils leur ont abandonné les décisions politiques. Nous sommes gouvernés par une bande de spécialistes autoproclamés, dont aucun n’a été élu.
Une fois le risque fortement médiatisé, l’opinion publique est prête à accepter sa gestion précautionnelle à un prix exorbitant, mille fois supérieur à la gestion d’un risque moins médiatisé. S’il constate que l’opinion publique juge la situation dangereuse et incertaine, le pouvoir politique réagit au risque « coûte que coûte ». Il suit l’opinion publique pour préserver la légitimité de son pouvoir, même si ce risque a été surévalué par le couple journalistes / Mandarins. La menace est réelle, mais encore limitée. Alors réapparaissent les »spécialistes ». Ils prédisent l’avenir à partir de courbes fabriquées dans leurs bureaux. Des chiffres toujours surévalués, théoriques, qui font froid dans le dos. À quoi le politique, toujours courageux, répond par des mesures financières et sociales qui causent des dégâts considérables, infiniment supérieurs au risque estimé.
Le Principe de Précaution est parvenu à l’âge adulte. Pour échapper à l’incertitude, on a acheté une certitude au prix fort. Et à ce prix on se donne l’illusion d’avoir contenu le risque. Mais il réapparaît, en vagues successives…
Parce qu’ils croient ce qu’ils craignent et qu’ils craignent toujours le pire, les acteurs sociaux sont donc prêts à payer un prix déraisonnable pour contrer le risque estimé théoriquement par les »spécialistes ». Ils ne cherchent pas à traiter ses causes, mais à le faire oublier par une montagne de décisions coûteuses et inappropriées, puisqu’elles ne traitent que les conséquences. En France, la crise du coronavirus aurait pu être traitée dés le début comme en Allemagne, par une campagne de détection massive, gratuite et proche des gens. Puis par l’isolement des seules personnes contaminées et de leurs contacts. Il semble qu’on y vienne, après avoir mis l’économie par terre et causé plus de dégâts dans la population que le coronavirus lui-même.
La démocratie en question
Jusqu’à une époque récente, la hantise du risque était une chose individuelle, elle restait dans la sphère privée. Les politiques ont mené le Principe de Précaution à l’âge adulte en l’inscrivant dans une loi. Ce faisant, ils ont faussé le débat démocratique. Pris entre ignorance et lâcheté, ils ont adopté les pires décisions. Autrefois ils faisaient passer l’intérêt général avant l’intérêt particulier. Désormais, lorsque la somme des peurs individuelles se transforme en opinion publique, le pouvoir est contraint par la loi de prendre des décisions précautionnelles qui ont un prix exorbitant, sont parfois absurdes et ne résolvent pas le problème. Construire un mur entre les USA et le Mexique n’empêchera pas l’afflux des migrants, mais ce mur apaise les peurs de l’électorat de M. Trump.
« Parce que trois enfants sont testés positifs, des écoles entières ferment à peine ouvertes… Peut-on revenir à la raison et mettre fin à cette médecine sanitaire préventive de groupe qui paralyse la France ? […] Empêcher un virus de circuler est une illusion. Quel que soit le niveau coercitif des mesures sanitaires, plus de 60% de la population sera atteinte. Ce ne sera la « faute à personne » : c’est la vie d’un virus… Rappelons que 80% des morts de la grippe ou du coronavirus ont plus de 75 ans. À quel âge la mort a-t-elle le droit de prélever son butin sans qu’on l’impute à un autre ?
« Acceptons le risque raisonnable d’être contaminés comme nous l’avons toujours fait. Acceptons le risque d’être vivants et vivons notre vie de mortels. C’est la seule vraie responsabilité » (2)
Le Principe de Précaution est une réponse de la peur face à l’incertitude.
C’est une aberration pratique, un désengagement de la puissance publique et pour les populations, une dramatique illusion.
M.B., 27 octobre 2020
Cet article fait suite au précédent, Pandémie : une maladie psychologique à l’échelle nationale ?
À suivre : un article sur d’autres aspects des peurs collectives, et leurs conséquences
(1) J’ai emprunté leurs résultats techniques à l’article compliqué mais bien documenté de Gérald Bronner, La peur au cœur de notre quotidien technologique, in Les peurs collectives sous la direction de Sylvain Delouvée et alii. Érès éditeur, Paris 2013.
(2) extrait d’un article publié dans Les Échos du 24 septembre dernier par le Dr Alexandre Carpentier, chef du service de neurochirurgie à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière
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Bonjour,
Vous dites : » « Principe de précaution » : c’est une loi qui vous oblige à prendre des décisions, non pas en fonction du risque, mais en réaction à l’évaluation du risque selon des critères juridiques ou en fonction de la pression psycho-sociale. »
Il me semble, je ne sais comment dire mais j’essaye quand même, que l’évaluation du risque peut être estimé quantitativement sur des critères juridiques (les lois qui prendront des mesures) et, malheureusement, sur des aspects qualitatifs concernant la peur des gens (même si des études sociologiques peuvent proposer des pourcentages impactés).
Comme tout fonctionnement dans les réactions physiologiques il existe des seuils afin que la cellule garde son unité fonctionnelle. On oublie que le système immunitaire est une variable individuelle même, et heureusement pour nos médecins, si une très grande majorité de la population reste dans une fourchette réduite de variabilité de ce seuil.
Si le risque tend vers 0, on immobilise une population. Si on considère que l’homme peut lutter contre une agression virale à 95 % il devient inutile de faire jouer le principe de précaution.
Ce que je veux dire c’est que ce principe et par « Principe » néglige la fonction immunitaire de l’homme biologique et naturelle de l’homme. C’est une forme de négation du vivant et de ses capacités d’adaptation. C’est également nier une autre dimension dite spirituelle chez l’homme que l’on peut voir dans les cas de rémission de maladies dite incurables (miracles de Lourdes pour prendre exemple). Il y a une capacité méconnue d’auto régénérative (certainement due à des cellules totipotentes réactivées mais peu importe). Finalement on sous estime le potentiel humain tant psychiquement (voire l’effet placebo et sa négation en nocebo activée par la peur) et on le cadre et l’enferme dans des lois liberticides.
Au final, nos dirigeants nient la Vie qui nous habite en nous prenant pour des objets. Leur peur à eux c’est de savoir inconsciemment, d’où la vis de contrôle policière qui ne peut que se resserrer, que la foule est inconsciente et que les forces vitales sont par « définition » incontrôlables ou, pire, que « les voies du seigneur sont impénétrables ».
En conclusion j’essaye de montrer que l’on peut voir à l’oeuvre des forces de destruction de la part d’hommes qui luttent pour des idéologies, pour des pouvoirs, par opportuniste mercantiles et autres, et ils oublient ou ignorent qu’ils s’autodétruisent entraînant avec eux d’autres qu’on enfonce dans l’ignorance : bref le quidam devient un soumis par défaut immunologique, un « muslim » par défaut d’identité (ce fameux sens que l’homme cherche à donner à sa vie).
Merci de votre commentaire, qui dit très justement ce que je tente de faire percevoir dans cette série d’articles sur le Coronavirus : son impact sur nos psychismes et sur la société. Si vous permettez, parmi d’autres sources je m’inspirerai de votre commentaire pour le prochain article.
M.B.
Bonjour Mr Benoit, ravi de retrouver votre plume, mais ne pensez-vous pas que votre « faute de mieux » est déjà une dictature en pantoufles qui n’attendra pas une lepen pour enfiler des bottes ? Parce que de mon coté j’entends déjà des bruits de boucles …
tout à fait. Je prépare un article pour mettre au clair le processus dictatorial qui s’est emparé de la France – sous les apparences d’une (des rares) démocratie occidentale
Cher Monsieur Benoit,
Le Principe de Précaution n’est pas, je pense, » une réponse de la peur à l’incertitude. »
Le Principe de Précaution est un outil permettant de choisir une attitude ou une réponse face à l’incertitude. Il est pleinement justifié dans les situations où des conséquences incertaines et peut-être graves ont une chance de se produire suite à une action ou une inaction. Il fait partie de ces outils (comme le développement durable) qui nécessitent savoir, discernement et concertation pour être correctement appliqué puisqu’il faut commencer par s’accorder sur le degré d’incertitude et la gravité des conséquences résultant de telle ou telle action ou inaction.
Si on prétend utiliser le Principe de Précaution pour lever l’incertitude, comme on le fait souvent, on cède à la peur mais on n’utilise pas un outil dont le but est de prendre des précautions pour réduire les risques qu’il faut encore définir comme non acceptables.
Le Principe de Précaution c’est de vérifier son parachute avant de sauter, pas de rester au sol.
Il s’agit donc d’un outil de mesure ou à défaut d’estimation permettant de choisir une réponse parmi plusieurs y compris l’audace.
S’il est souvent mal appliqué, il ne faut surtout pas l’écarter car l’incertitude et les risques demeurant je ne vois pas d’autre démarche plus rationnelle adopter.
En vous remerciant de votre bonne attention.
Il me semble que vous confondez « précaution » et « Principe de Précaution ». Précaution, c’est faire attention aux risques pour les éviter au coup par coup, à partir d’une analyse personnelle du risque. Ex. : si je traverse hors des clous, je regarde d’abord attentivement à droite et à gauche. « Principe de précaution » : c’est une loi qui vous oblige à prendre des décisions, non pas en fonction du risque, mais en réaction à l’évaluation du risque selon des critères juridiques ou en fonction de la pression psycho-sociale. Comme je l’ai écrit, le Principe de Précaution démobilise les gens et permet aux gouvernants de ne pas s’impliquer dans la décision.
M.B.
Bonjour
Je partage en partie votre point de vue sur les excès du principe de précaution et la peur du risque. Toutefois, je ne sais pas qui trouve grâce à vos yeux.
D’un côté vous critiquez l’idée « Le peuple a toujours raison contre les élites » ce qui sous entend qu’il vaut mieux se fier aux élites qu’au peuple.
Plus loin vous critiquez ceux que vous appelez les mandarins relayés par les journalistes.
Alors logiquement, il reste la responsabilité individuelle. Mais est il sage de faire confiance à chaque individu? Les lois ne son
En démocratie, on est bien obligé de faire confiance aux représentants du peuple qui ont été élus pas lui.
M.B.
En démocratie, on est bien obligé de faire confiance aux représentants du peuple qui ont été élus pas lui.
M.B.
J’ai de sérieux doutes sur les élections. On nous laisse croire que « nous » choisissons, mais c’est faux. On assiste à un spectacle tous les 5 ans, avec une brochette de guignols, et c’est tout ce que l’on « choisit ». Les malades qui font les lois, par exemple, je ne les ai pas élus.
D’ailleurs vous le dîtes vous même : Nous sommes gouvernés par une bande de spécialistes autoproclamés, dont aucun n’a été élu.
Et diriez-vous que la « victoire » de macron, prophétisée par le prophète attali, qui nous prédit une bonne femme en 2022 (sa petite marion, par exemple), n’a pas été arrangée ?
Toutes les couvs des journaux en 2016-17, tous les relais médias ? Médias possédés par qui? Le peuple ?
Financés par lui c’est sûr, mais ne reflétant en rien l’homme du peuple.
Nous ne choisissons rien du tout, et certainement pas les changements de paradigme comme celui qu’on voit aujourd’hui. Ces prétendus élus font ce qu’ils veulent, et nous suivons. J’aime bien votre histoire des trains, j’ai vu la même sur l’électricité, il paraît que les gens s’affolaient pour rien, à cause des câbles, et craignaient de grands malheurs. Les pro-5G n’ont pas manqué de rire au nez des anti en ressortant cette petite anecdote.
Alors certes, le train, la bagnole, c’est pratique, mais est-ce vraiment mieux que la charrette ?
Franchement on peut débattre…. est-ce que les transports, l’électricité, le progrès du toujours plus loin, plus vite et plus grand, nous ont rendus plus dignes, plus respectueux de ce qui nous entoure, plus conscients et consciencieux ? no comment. Le démon danse la gigue. Jésus il est vrai l’a vaincu pour lui même, mais la gangrène est encore là.
Sinon, sur le reste, prenons le risque de vivre, je suis d’accord, mais vous savez bien que l’homme craint la mort, ou pire l’exclusion. La « voix » des médias joue la dessus : tu sors sans ton masque, tu tues les gens, tu votes pas macron, t’es un nazi, tu veux pas la 5G, t’es un amish. Tout le monde sait que ces injonctions sont absurdes, mais tjs par peur d’être exclu, rejeté comme un lépreux, nous ne prenons plus le temps de lutter, on passe outre, parce qu’ « on va pas tout relever », on « va pas se battre contre tous les cons de la planète »… on passerait pour le dingo de service. Par contre on applaudit des deux mains des films comme « la belle verte », ou « la crise », et bien sûr tout le monde (ou presque) aime Jésus, mais le premier qui suit sa voie se fait démolir ou humilier. Au final nous débattons sur des pompiers pyromanes qui jouent la partition en fonction de nos réactions, tout ce que vous direz pourra se retourner contre vous. Quoiqu’on fasse, c’est retourné, « ré-interprété », et je pèse ce mot, car on a des professionnels de l’interprétation et du commentaire de commentaires qui l’ont très bien compris.
C’est ceux là qui cherchent sans cesse des coupables… qui les créent, même, avant même qu’ils aient l’idée d’exister. C’est l’alibi du criminel, ce principe de précaution. Bien sûr les gens ont pris le pli, puisque les dirigeants montrent l’exemple.
Tant que nous n’avons plus de parole, de verbe, nous perdons. Et on en revient toujours au même : qui a pris la parole dans ce monde ? Des gens supers, par le biais des médias.
La seule façon c’est de se détourner d’eux, ne plus se préoccuper du monde qu’ils nous projettent comme des ombres sur une paroi, et de refaire confiance en notre parole, quitte à se planter. Parce que eux, ils font bien plus de dégâts que le bourrin du village qui dit des conneries dans son coin n’en fera jamais. Ils nous montrent les conneries des gens qui essaient de faire/penser autrement, mais jamais les leurs…l’histoire est même écrite par ces gens-là, tellement il tiennent à cacher leurs crimes. Heureusement qu’on a les fouille-merde qui nous préviennent que ces gens ont pris la clé de la connaissance et nous empêchent d’y accéder.
Sinon, en lien avec cette crise, que dîtes-vous du pacte éducatif mondial, annoncé par françois ?
En quoi la planète doit-elle être rééduquée ? Quels mots clés, et quelles allusions pouvons nous relever dans sa petite présentation de 15 mn ? Quelle croyance devrons nous accepter ? Cela devait être pour mai, ils l’ont reporté à octobre. A suivre mais ça n’annonce rien de bon.
Bien à vous rabbi tonton.
Ouf, quel déluge ! Il n’empêche qu’il y a des chefs pour cheffer depuis que l’humain existe. Les élire, c’est un progrès. Vous disposez, comme chacun, d’un bulletin de vote. Vous ne l’utilisez pas ? D’accord, mais alors ne critiquez pas l’élection à laquelle vous avez refusé de participer.
M.B.
Je fais plus que critiquer, j’affirme que ce que vous appelez élection est une mascarade.
Deuxio, j’ai justement utilisé ce bulletin pour la première fois de ma vie quand j’ai compris le danger micron, et qui était ses petits chefs ou handlers, comme on dit maintenant. Sachant que c’était vain, ok, mais juste pour ne pas penser plus tard, « t’avais qu’à aller voter contre si t’es pas contente ». Ca vous va tonton ? J’y suis allée, faire l’idiote, j’ai le droit de parler du coup ?
Tertio, croire, ou prétendre croire que la toxico le pen est plus extrême, plus dangereuse que le toxico jupiter est ridicule, mais insinuer que préférer micron à cette folle gauchiste serait plus moral, est assez révélateur.
La prochaine fois j’essaierai de faire en 240 caractères, pour…simplifier.
Faites en 240 caractères si vous voulez, mais que faire pour que vos opinions ne soient pas simplifiées à l’extrême ?
Cher Michel devenu avec l’âge plus philosophe (quoique macroniste ? ) qu’éxégète ou romancier à clés
Nous ne sommes pas en démocratie, un concept qui n’a jamais été appliqué, même à Athènes il y a très longtemps où on a démocratiquement condamné Socrate à mort.
On aura beau dire, on aura beau faire « Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu’il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu’une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire »(A.E)
« Nous sommes victimes d’un abus de mots. Notre système (les « démocraties » occidentales) ne peut s’appeler « démocratique » et le qualifier ainsi est grave, car ceci empêche la réalisation de la vraie démocratie tout en lui volant son nom. » (S-C.K)
« La démocratie, c’est le nom volé d’une idée violée » (J-P.M).
Oui. Mais il y a une différence entre le régime de Kim Il Sung ou Pol Pot et celui de la RDA ou de la 5e République française. Cette différence, c’est ce qu’on appelle faute de mieux « démocratie ».
Je ne suis pas « macroniste » : pouvez-vous abandonner votre manie de coller des étiquettes aux gens ? J’apprécie que M. Macron soit à l’Élysée plutôt que Mme Le Pen. Pas vous ?
M.B.
Bonjour Michel,
Nicolas Bedos s’est fait lynché par tout le monde pour des propos raccourcis similaires aux vôtres…
Prenons le risque de vivre!
HC
Oui, et si possible jusqu’à la mort. M.B.