Macron remet-il à sa place un lycéen qui lui a manqué de respect ? On ne diffuse que les premières secondes – la semonce, pas le dialogue pédagogique détendu qui a suivi. Après le remaniement, fait-il une allocution télévisée ? On ne parle que de l’éclairage déficient du plateau, « crépusculaire comme son règne » commente un député LR. Fait-il un long déplacement dans les Antilles ? On ne le voit que parlant à un adolescent délinquant. Fait-il un le pont à la Toussaint ? On l’accuse de se la couler douce. Propose-t-il (comme avant lui De Gaulle, Chirac et Mitterrand) une distinction entre le Pétain vainqueur de Verdun et le traître de 1940 ? On l’accuse de racolage fasciste. Et ainsi de suite.
Avoir la peau du Président
À la radio, sur les plateaux TV, dans la presse écrite, pas un journaliste, pas un commentateur ne défend son action, ni même ne reprend les grands discours fondateurs (Ouagadougou, La Sorbonne, au Congrès de Versailles etc.) où il a situé son action politique dans un contexte géopolitique et historique. Ne sont invités devant les micros que des opposants amers, vindicatifs, méprisants ou insultants, qui s’emparent des détails pour cracher leur haine sans jamais rien proposer. Comment en est-on venu à ce harcèlement de chaque instant, à cet acharnement, à ce niveau de violence verbale ? Lire la suite →