LETTRE À DES AMIS : mes vœux sans barrières

Sachant que je suis (aussi) biologiste, les amis du club *** dont je fais partie m’ont demandé de les aider à y voir clair dans la situation actuelle. Voici ce que je leur ai écrit :

Chers amis,

Depuis onze mois un épais brouillard d’informations est tombé sur la France. On a fait monter au créneau des ‘’spécialistes’’ qui se poussent en avant et se contredisent pour s’affirmer. Le gouvernement a abandonné sa politique sanitaire à ces Mandarins.

Résultat : on entend dire tout et son contraire. Plus personne ne sait à quoi s’en tenir, qui croire, que croire. On se replie sur soi, et une psychose paranoïaque s’est abattue sur nous.

Voici six points de repères sûrs, indiscutables, pour vous aider à vous comporter : .

1- Le covid-19 est un virus pulmonaire. Comme le virus influenza (grippe), sa transmission se fait exclusivement de poumon à poumon, par la toux, l’éternuement ou les postillons. Il n’est pas transmis par la respiration normale.

2- Contrairement aux virus du zona ou de l’herpès, il ne passe pas à travers la peau. Gels hydro-alcooliques, port de gants, etc,  ne servent à rien.

3- On est contaminé par contact rapproché avec un émetteur de postillons.

4- Jamais ce virus ne sort des poumons à l’état nu sous forme d’aérosols, mais enrobé dans  une goutte de mucus, un postillon qui tombe et ne vole pas.

4bis – Le brassage à l’intérieur des climatiseurs fait éclater les postillons. Alors, oui, le virus se trouve ‘’nu’’ dans l’air chaud et peut sortir de la clim sous forme d’aérosol. Les locaux    avec une clim en circuit fermé sont dangereux.

5- Les masques ‘’chirurgicaux’’ les plus répandus n’offrent pas de protection aux personnes saines. En revanche ils sont indispensables pour les personnes contaminées, puisqu’ils arrêtent les postillons à la sortie de la bouche.

6- Aucun virus ne peut survivre sur un support sec plus d’1 à 3 heures, encore moins s’il fait chaud.

Sachant ce qui précède, quels sont les ‘’gestes barrières’’ à respecter pour se protéger ?

Un seul est efficace : se tenir à distance d’un mètre au moins de ses voisins quand ils parlent, trois mètres s’ils toussent.

À vous de vous adapter avec bon sens. Par respect pour les autres, masquez-vous dans les espaces clos, magasins, transports en commun. Mais à l’air libre, ne vous masquez que si vous êtes au milieu d’une foule. Sinon, profitez-en pour vous aérer, au lieu de respirer votre propre respiration.

Maintenant, si vous vous croyez obligés de cesser de vivre à coup de protocoles pour ne pas mourir, au moins soyez libres dans vos têtes.

Ce sont mes vœux de Noël pour chacun(e) d’entre vous.

                               M.B., 21 décembre 2020

P.S. : Certains m’ont demandé : « Faut-il se faire vacciner ? » Là encore, du bon sens. Si vous êtes en contact rapproché avec d’autres (activité professionnelle ou autre), oui, il faut absolument se faire vacciner. Mais si vous avez peu de contacts (comme certains retraités), le respect du ‘’geste barrière’’ – éviter les contacts rapprochés – est suffisant.

Cette courte lettre résume les 9 articles parus ici sur ce sujet. Pour les lire, tapez « coronavirus » dans la case « rechercher », colonne de droite

9 réflexions au sujet de « LETTRE À DES AMIS : mes vœux sans barrières »

  1. Rehm

    Bonjour Mr. Benoît,
    Je suis régulièrement vos billets et y trouve très souvent de quoi alimenter mes propres réflexions et, en tout cas, une respiration bienvenue dans la cacophonie actuelle.
    Je me permets de faire un commentaire sur ce dernier billet car j’ai quelques nuances à y apporter sur la liste de vos 6 points de repères.
    Point #2: je ne suis pas d’accord avec votre commentaire disant que le gel hydroalcoolique ne sert à rien. Comme vous le dites au point #6, le virus peut survivre sur support sec entre 1 et 3h. Des doigts (humides) peuvent très bien transmettre le virus d’une personne à l’autre (serrement de main, contamination d’interrupteur etc..) puis passage (fréquent et plus ou moins inconsciemment) des doigts contaminés sur le visage (bouche, nez, yeux). Pour éviter cela, le lavage des mains très fréquent (ou l’utilisation d’un gel hydroalcoolique à défaut) reste le meilleur moyen pour couper cette chaine de transmission du virus. Bien évidement, le virus ne ‘transpire » pas à travers la peau et là je suis tout à fait d’accord avec vous.
    Point #5: je ne dirais pas que les masques chirurgicaux très répandus n’offre pas de protection mais qu’ils offrent peu de protection. Bien sûre, leur but premier et le plus important est, comme vous le dites, d’arrêter les postillons, contaminés ou pas, dès la sortie de la bouche et donc d’éviter leur propagation dans l’air. Ces masques filtrent donc l’air expiré et, s’ils bloquent à l’expiration les gouttelettes, ils les bloquent aussi à l’inspiration (si le masque est bien porté bien évidement) d’où une relative protection, même si elle n’est pas à 100%.
    Enfin, je vois 2 autres gestes barrières importants qu’il faudrait lister: se laver les mains très fréquemment et aérer très fréquemment les pièces.
    Voilà rapidement ce qui m’est venu à l’esprit en lisant votre billet.
    Tous mes vœux de Noël et pour cette nouvelle année, en espérant que nous laissions la vague covid derrière nous … en attendant la suivante !
    Cordialement,
    Ph. Rehm

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Point 1 : RÉFLÉCHISSEZ. Admettons que vous ayez un virus sur les doigts. Pour qu’il vous contamine, il faudrait plaquer vos doigts sur vos narines, et inspirer très fort pour que le virus se décolle de la peau et entre dans vos poumons. Reniflez-vous souvent vos doigts ?
      Point 5 : Quantité de gens ont été contaminés en portant le masque chirurgical. Le seul masque qui protégerait à 100% serait le masque de la guerre de 14.
      « Aérer les pièces » : seulement si les postillons ont pu être transformés en aérosols (clim, etc.) Mais alors, il est trop tard. Le mieux serait d’aller s’installer dans son jardin. On ne mourrait pas du corona, mais de froid. C’est mieux !
      Amicalement, M.B.

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  2. Michel BESSON

    Réponse d’un ami chercheur au CEA à qui j’ai transmis votre article:
     » Cela m’a l’air très bien ce que dit M.Benoit.
    J’aurais juste un point à ajouter: aérer les pièces quand on s’est retrouvé à plusieurs est bon pour disperser les aérosols (c’est de la méca flu que je connais un peu).
    En tous cas, on a besoin de respirer et c’est ce qu’il propose.
    Ouf, merci!
    Dominique »

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Question à votre ami du CEA : « Quand on s’est retrouvé à plusieurs, les éventuels postillons ne forment pas un aérosol. Sauf s’ils sont brassés par la clim ou un ventilateur. Un postillon est + lourd que l’air, il ne flotte pas, il tombe ». Cher chercheur, avez-vous fait de la mécanique des postillons ?
      Amicalement, M.B.

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      1. Dominique Grand

        Bonjour M. Benoit,
        Je maintiens en effet qu’à vos excellents conseils, il faudrait ajouter celui d’aérer les pièces périodiquement lorsqu’on reçoit de la visite.
        Les postillons, gouttelettes bien visibles chutent vite comme vous le dites. Mais ce ne sont pas les seules gouttelettes émises par quelqu’un qui éternue, tousse ou même parle avec passion. Il y en a de bien plus petites.
        Un exemple à plus grande échelle illustrera peut-être le phénomène. Dans les embruns arrachés à la crête des vagues lors d’une tempête en mer, il y a une multitude de gouttes de différentes tailles. Les grosses retombent vite, les gouttelettes sont emportées par le vent comme un brouillard. En effet la vitesse de chute des gouttelettes baisse avec leur taille.
        Si nous revenons à notre question, nous émettons des postillons qui étant gros retombent vite mais aussi des gouttelettes plus petites, microscopiques qui retombent plus lentement ou même restent en suspension dans l’air (la vitesse de chute pouvant être plus petite que l’agitation de l’air ambiant). La concentration en ces aérosols augmente avec le temps dans un espace clôt.
        Aussi est-il bon d’en renouveler l’air périodiquement.
        En tous cas, merci pour votre lettre pédagogique et appelant à la raison.
        Bien cordialement
        Dominique Grand
        Ami de Michel Besson

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Merci. Mais vous oubliez que les postillons (contrairement aux embruns) sont composés à 90% de polymucosaccharides visqueux, plus lourds que l’eau de mer. Avez-vous vu ce film court, réalisé par les japonais en mars 2020, projeté une seule fois sur une de nos chaînes ? Avec un système de contre-jours, ils filmaient la trajectoire des postillons dans l’air selon leur origine (parole, toux). Puis ils ont calculé leur cinétique. Un gros pourcentage des postillons  »parole » (je ne sais plus lequel) tombaient à hauteur de la ceinture à moins d’un mètre de l’émetteur. Aucun ne flottait durablement dans l’air.
          Cela m’a paru convainquant.
          M.B.

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  3. Aristée Grandmaison

    Un article plein de bon sens. J’ai remarqué quelque chose en observant les personnes autour de moi : la présence de gel hydroalcoolique partout fait croire à une grande partie des gens que je connais que le risque provient essentiellement des surfaces. Alors qu’il provient essentiellement de l’air lors de contacts rapprochés.
    Meilleurs vœux.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      J’ai même vu une employée désinfecter frénétiquement le stylo du client qui venait de signer un chèque avec. On est en pleine psychose !
      M.B.

      Répondre

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