Archives du mot-clé Bouddha

L’UNIVERS ET ‘’DIEU’’ : VERTIGE DE L’INFINI

L’univers, ‘’Dieu’’, l’infini ? Depuis ses origines, l’humanité fait face à ces objets de pensée et les interroge avec acharnement. Certains disent que nos corps ne sont qu’une infime parcelle de l’univers, d’autres que nous sommes une image de ‘’Dieu’’. D’une façon ou d’une autre, nous vivons immergés en eux, ils font partie de nous et peut-être faisons-nous partie d’eux. Un vertige nous saisit : au juste, que savons-nous d’eux, l’univers, ‘’Dieu’’ et l’infini ? Lire la suite

RENDRE LE MONDE MEILLEUR ?

Autrefois une guerre, l’invasion meurtrière d’un pays par un autre, le martyre d’une population n’étaient connus que de ses voisins. Autrefois des inondations, des incendies, des sécheresses même touchaient quelques-uns sans inquiéter les autres. Autrefois les pauvres avaient la décence de contenir leur misère dans des quartiers à eux réservés, dont les riches ne franchissaient jamais l’enceinte. Autrefois une minorité se protégeait du reste du monde en se rendant volontairement aveugle et sourde.

C’était autrefois. Lire la suite

DU NOUVEAU SUR L’APRES-VIE ?

Depuis la parution en 1975 du livre de Raymond Moody La vie après la vie (1), c’est surtout aux USA et en Angleterre que s’est développée la recherche sur la survie de la conscience après la mort.

On avait depuis longtemps distingué la mort clinique (arrêt du cœur, des réflexes, de la respiration) de la mort cérébrale (électroencéphalogramme plat). Mais Moody et les centaines de chercheurs qui l’ont suivi ont constaté que certains patients, ranimés après leur mort clinique/cérébrale, racontaient des expériences mentales qui supposaient que quand le corps meurt, la conscience peut lui survivre. Lire la suite

TOUSSAINT : UNIQUE EST L’UNIVERS (I)

Quand elles sont apparues (vers 3000 ans avant J.C.) les premières civilisations orientales ont inventé une façon de voir le monde qui a traversé les siècles jusqu’à nous : le dualisme. De quoi s’agit-il ? De la conception d’un univers dominé par deux réalités antagonistes, opposées l’une à l’autre. En Chine le Yin et le Yang, en Inde l’esprit et la matière, en Perse la puissance bénéfique et la puissance maléfique. La confrontation permanente entre ces deux réalités expliquait à la fois notre nature humaine tiraillée entre Bien et Mal et celle d’un univers déchiré entre deux extrêmes irréconciliables.

N’y avait-il donc sur terre pas d’autre perspective que le combat pour échapper au Mal, et la souffrance qui l’accompagne ? Lire la suite

JE CROIS, PARCE QUE C’EST ABSURDE

 Pendant deux ou trois mille ans, il n’y eût pas de dieux : la nature en tenait lieu, soleil, lune, feu, grands arbres… La nature était divinisée pour pouvoir être implorée, achetée par des offrandes, maîtrisée. Puis nous avons créé des dieux à figure humaine, qui avaient le pouvoir de déchaîner ou d’enchaîner la nature et les passions. Ainsi de Jupiter pour l’orage, de Pluton pour le feu, de Vénus et Aphrodite, etc. Ces dieux revêtaient un costume humain pour accomplir leur tâche puis l’abandonnaient en remontant dans l’Olympe.

Tout changea avec l’irruption d’un seul dieu, créateur de l’univers visible et invisible. Esquissé en Mésopotamie, ce dieu trouva son identité dernière dans la Bible juive et ce furent les premiers chrétiens qui posèrent le problème déjà entrevu par les philosophes grecs : est-il raisonnable de croire en un dieu ? La raison et la foi sont-ils compatibles ? Lire la suite

PEUT-ON COMMUNIQUER AVEC NOS MORTS ?

 M. me raconte que sa mère dit bonsoir à son mari, puis s’effondre : la mort était là. Deux jours après, son mari, homme au cœur humble, la voit à côté de lui. Elle est éclatante de lumière et lui affirme : « Ne sois pas triste. Traverse tranquillement ces journées. Sache que maintenant je ne suis plus de la terre, mais du ciel. (1)

C’était en mars 1945. Jeune jésuite, j’étais alors à Berlin qui croulait sous les bombes. Soudain j’entends tambouriner à la porte. J’ouvre et vois un jeune homme, son visage nettement éclairé par les incendies : « Vite, allez à tel endroit, mon père est en train de mourir ! » J’y cours et dans les décombres je trouve un homme âgé, déjà mort. Dans sa poche, un portefeuille. En tombe la photo du jeune homme aperçu à l’instant. Au dos de la photo, une ligne : « Mon fils, mort sur le front russe en 1943 ». (2) Lire la suite

À UNE AMIE INCROYANTE (III) : Pourquoi le Mal et la souffrance ?

Dans nos conversations, tu revenais sans cesse à cet argument imparable : s’il y a un ‘’Dieu’’ créateur, si sa création est « toute bonne » comme l’affirme la Bible, pourquoi tant de maux et de souffrances sur terre ? ‘’Dieu’’ a-t-il créé Le Mal ? Et si ‘’Dieu’’ est amour, pourquoi tant de haines et de détresses ? Ce ‘’Dieu’’ nous a-t-il donc créés pour la souffrance ?  Lire la suite

PÉDOPHILIE : L’ÉGLISE DANS LE GOUFFRE

   Le 5 octobre, une bombe éclatait en France. Le ‘’Rapport Sauvé’’ (1) rendait publique son enquête : depuis soixante-dix ans, plus de 200.000 enfants ont été abusés sexuellement par des prêtres. Ce chiffre énorme montre qu’il ne s’agissait pas d’accidents isolés mais d’une pratique courante, et tacitement admise – puisque couverte par l’omerta du « secret de la confession ».

Omerta : « Cachez ce sein que je ne saurais voir »  Lire la suite

TÉNÈBRE MA VIEILLE AMIE, SALUT !

Les anciens se souviennent du film Le Lauréat avec Dustin Hoffman, réalisé en 1967. Rythmé par la chanson de Simon & Garfunkel, Sounds of Silence, ce film connut un succès planétaire. On était en pleine révolution de mai 68, la jeunesse rêvait d’un monde nouveau, l’utopie était au pouvoir. Écrites par Paul Simon, les paroles décrivaient le monde dont on ne voulait plus et se terminaient par un cri de désespoir.

Depuis 55 ans, rien n’a changé. Voici un extrait de Sounds of Silence, traduit et adapté par mes soins. Lire la suite

Cycle : La civilisation occidentale peut-elle mourir ? (III) DESTINÉES DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE

  Au terme de ces trois conférences sur la civilisation occidentale, vous attendez peut-être de moi une conclusion. Comme disait Flaubert, « La bêtise, c’est de vouloir conclure ». Je vais donc replacer notre réflexion dans un contexte plus vaste, entr’ouvrir quelques portes et vous laisser le soin de pousser l’une ou l’autre selon vos besoins.

Nous avons vu qu’une civilisation ce sont d’abord des valeurs, étroitement liées à une religion qui les précède ou les accompagne. Alain Peyrefitte écrivait en 1976 : « En Occident, la ferveur religieuse est retombée. Mais le mode de pensée qu’avait secrété la religion marque toujours les esprits. La société religieuse a fait naître une civilisation à son image, et cette civilisation se reproduit » (1). C’était le thème de la 1re conférence.

Des valeurs, qui engendrent une culture et un art de vivre en commun. C’est ainsi que la civilisation occidentale est née du christianisme en même temps que de l’héritage gréco-romain. Mais ces valeurs sont fragiles et aujourd’hui menacées. En 1957, recevant à Stockholm son prix Nobel, Albert Camus faisait ce bilan amer mais réaliste : « Nous sommes les héritiers d’une histoire de révolutions déchues, de techniques devenues folles, de dieux morts et d’idéologies exténuées ». Reprenons d’abord chaque point de ce bilan.

Lire la suite