À mes lecteurs affamés d’art, puis-je chanter l’un des plus beaux poèmes de Baudelaire ?
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir
Valls mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s’évapore ainsi qu’un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu’on afflige ;
Valls mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
… Le soleil s’est noyé dans son sang qui se fige.
(Charles Baudelaire, Harmonie du soir)
Le langoureux vertige de Valls se figera-t-il dans un ciel triste et beau comme un soleil qui se couche ?
M.B., cœur qu’on afflige, 2 avril 2014