DIEU EXISTE-T-IL ENCORE ?

Vers 1880, Nietzche écrivait : « Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! » (1) À peu près au même moment, Karl Marx enseignait que les religions ont été créées par des sociétés d’oppression. Dans une société moderne (socialiste) Dieu disparaîtra, tout naturellement, tout simplement, comme la branche morte d’un arbre en pleine croissance.

Depuis, ces deux penseurs ont puissamment influencé la planète. Libérées de Dieu, les sociétés pouvaient enfin vivre leur vie.

Nous les avons crus : ils avaient raison.

Eh bien non, ils avaient tort. À la fin du 20ème siècle (2) Dieu, ou plutôt la religion, a fait un retour fracassant sur la scène mondiale. Aujourd’hui, il n’est plus un journal télévisé ou radio, un quotidien ou un périodique, qui ne titre sur la religion : elle est (re)devenue un acteur incontournable de la vie politique et sociale.

Loin d’effacer Dieu de la scène, la modernité l’a fait rentrer de manière fracassante. Le mot est juste, puisque Dieu est le moteur du fracas mondial actuel.

Regardons-y de plus près.

Des religions sans Dieu

Trois religions dominent le fracas mondial : le judaïsme, le christianisme et l’islam.

Traduisez le sionisme, l’Occident et le Moyen Orient.

Trois civilisations, trois cultures qui s’affrontent dans un chassé-croisé de violences sans fin.

Dans Naissance du Coran, j’ai montré que ces trois entités culturelles avaient une même origine, une même source, le messianisme. C’est parce qu’ils sont issus d’une même matrice messianique que Juifs, occidentaux et musulmans se haïssent et se combattent.

Pourtant, ces trois cultures religieuses n’ont-elles pas le même Dieu ?

Non. Depuis Jésus, le Dieu juif n’est pas le même que le Dieu chrétien. Et le Dieu du Coran, qui puise son identité dans le judéo-christianisme, n’est pas le même que celui des Juifs et des chrétiens.

Première constatation, qui rend illusoire le ‘’dialogue interreligieux’’. Impossible de dialoguer quand, sous le même mot ‘’Dieu’’, on met trois choses différentes.

Mais il y a plus grave : dans leur expression et leur mise en œuvre, chacune de ces religions s’affiche pratiquement comme une ‘’religion sans Dieu’’.

Le sionisme ne se réfère pas au Dieu de Moïse, mais à la saga des premiers conquérants de la Palestine, Josué et ses successeurs (cliquez). Dans le Coran, les islamistes choisissent les versets brûlants qui appellent au génocide des Juifs et des chrétiens, et qui contredisent radicalement la tradition judéo-chrétienne dont ce texte est issu.

Quant aux catholiques… Les papes ne s’engagent plus que sur la morale, sexuelle ou familiale. Dieu a disparu du discours officiel de l’Église catholique.

Telles qu’elles apparaissent sur la scène du monde, les trois religions monothéistes sont sans Dieu. Des partis politiques comme les autres, engagés dans des polémiques politico-morales.

Retour de Dieu, absence de Dieu

             Ce que Jérusalem, Rome et La Mecque oublient, c’est que les sept ou huit milliards d’être humains de la planète ont tous, chevillée au corps, la même interrogation douloureuse : quel est le sens de ma vie, de nos vies ? Comment supporter la souffrance ? À part produire et consommer, qu’est-ce que je fais sur terre ? Et après cette vie fugitive, qu’y a-t-il ?

Ces questions de fond, l’immense majorité ne se les pose pas consciemment, ou même les rejette au nom de la mort de Dieu. Oubli trompeur, elles ressurgissent à la première catastrophe, à la première guerre, à chaque mort d’un être aimé.

Les religions n’y répondent plus, parce qu’elles ont oublié Dieu.

Dieu est revenu en force, mais pour opposer les humains.

Quel ‘’Dieu’’ ?

Chacun de nous est renvoyé à sa quête de sens individuelle. Chacun doit trouver, tant bien que mal, dans les placards poussiéreux de sa tradition religieuse d’origine, la trace d’un Dieu omniprésent, et omni-absent.

 

                                                                       M.B., 6 novembre 2014

 

 

(1) Le Gai Savoir

(2) On peut dater ce virage autour de 19980.

 

 

73 réflexions au sujet de « DIEU EXISTE-T-IL ENCORE ? »

  1. Bruno

    « Oui, je partage votre sentiment : « Dieu » ne se définit pas, il s’expérimente. Et l’expérience est incommunicable.
    M.B. »
    ————————————————————————–

    Dieu s’expérimente . Saint Paul ,par exemple, n’aurait connu Jésus -Christ ou Jésus ressuscité que par une « expérience  » appelée apparition . Il aurait donc eu de la « théologie » du christianisme une connaissance immédiate, expérimentée .
    Je crois savoir que Paul était gnostique à ce qu’on dit ! . Le maître mot de la gnose serait « connaissance  »

    Alors cette expérience moderne de Dieu rejoindrait-elle ,en quelque sorte ,la gnose .Cette gnose antique ne serait donc pas dépassée ?

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      1- Paul était-il gnostique ? Au sens strict, non. C’est un rabbin pharisien, formé par Gamaliel, très éloigné du mouvement gnostique.
      2- Ce mouvement est multiforme. Le réduire au mot « connaissance » est un peu juste. La Gnose était fondamentalement dualiste, etc. Qu’est-ce qui en serait passé dans le christianisme fondé par Paul ? Vaste question…
      M.B.

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      1. Jean Roche

        Au passage, le pharisianisme et même la judéité de Paul ont été contestés par Hyam Maccoby (Paul et l’invention du Christianisme), reprenant les anciennes accusations des ébionites (mais pas que ça) avec des arguments que j’ai personnellement trouvés sérieux (Robert Ambelain avait aussi soutenu cela, mais pour ce qui est de son sérieux à lui…). Bien entendu, cela revient à l’accuser d’imposture et donc ne peut être admis par la sensibilité chrétienne.

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Je n’ai pas lu ce livre, mais l’appartenance de Paul au pharisianisme me paraît incontestable. Quant à sa judéité, elle ne fait aucun doute. Juif hellénistique, et ils étaient nombreux.
          M.B.

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          1. Jean Roche

            Tout dépend de la confiance qu’on lui accorde, ou qu’on accorde à l’auteur des Actes qui était de toute façon son disciple. Question de foi en définitive (certains mettent en doute son existence). Selon Maccoby il ne raisonnait absolument pas en pharisien.

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          2. Jean-Marie

            Il est légitime de poser à propos de Shaül de Tarse la question qu’il est bon de se poser à propos de tout « Juif », et tout particulièrement ceux du XXI° qui vivent en Palestine : « Combien avait-il d’ascendantes hébreuses dans son arbre généalogique ? »

            Définition académique de « Juif » : « JUIF, JUIVE n. Xe siècle, judeu. Issu, par l’intermédiaire du grec et du
            latin, de l’hébreu yehudi, de même sens.

              1. Personne descendant de l’ancien peuple d’Israël ; personne qui professe le
            judaïsme (dans les emplois où ce deuxième sens est prédominant, on ne met pas la
            majuscule). Les Juifs de Pologne, d’Allemagne, de France. Juif ashkénaze,
            sépharade,

            Quelqu’un qui n’aurait par hypothèse que des convertis à un des judaïsmes parmi ses ascendantes et ascendants peut-il revendiquer d’être un Juif (avec majuscule donc) et de faire partie du seul peuple élu de YHWH ?

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      2. nadab

        Votre propos appelle quelques réflexions de ma part.
        Tout d’abord, il me paraît également extrêmement difficile de nier la judéité de Paul. Non seulement il ne cesse de l’affirmer mais ses voyages n’auraient pas été possibles sans l’appui des réseaux juifs et, singulièrement de sa propre famille. De plus son arrestation a lieu sur l’accusation d’avoir fait pénétrer des non-juifs dans le Temple. Jacques, le frère de Jésus, avait eu une idée bien douteuse en l’y envoyant. S’en voulait-il débarrasser ?…
        En revanche, Paul est bien à l’origine de la gnose chrétienne qu’il ne faudrait pas confondre avec le gnosticisme historique qui est effectivement un dualisme, toujours repoussé par les églises.
        On ne aurait enfin parler de dualisme sans évoquer le manichéisme, mais là, nous sommes au troisième siècle. Cette religion a certainement beaucoup affecté les chrétiens des églises d’orient proches ou faisant partie de l’empire perse. Certains auteurs, comme Philoxène de Mabboug ne m’en paraissent pas exempt. Leur refus du corps, leur mépris du monde matériel ont quelque chose de suspect. Faut-il rappeler qu’Augustin fut manichéen avant sa conversion ? Au demeurant, le manichéisme étant une facilité de l’esprit, il se montre séduisant, comme paraît-il, Mani l’était lui-même.

        Répondre
  2. P. Kerlois

    Le mot « Dieu » a de multiples déclinaisons et interprétations :
    – Le tétragramme HYWH, qui signifie Dieu, est « imprononçable ». Respect.
    - Dieu étendard des guerres et conquêtes religieuses, « Allah Akbar » ou « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens ». Crainte – Terreur – Pouvoir.
    - Dieu qui est aussi « Abba ». Père Bien-aimé.
    .
    Sans être spécialiste des choses divines, je pense qu’il pourrait être intéressant de différencier les concepts qui se cachent derrière le mot de Dieu :
    .
    Dieu = Création :
     Des divinités sont à l’origine de toutes les civilisations.
     Certains pensent « Grand Architecte ».
     L’univers et son harmonie ont-ils pu naître de « rien » ou par pur hasard ?
    .
    Une piste de réflexion : le « boson de Higgs », découvert en 2012, est une particule élémentaire, également appelée… « particule de dieu », qui apporte l’équilibre à la masse de l’univers. Elle n’est pas « matière » comme nous le pensions depuis Newton. Elle est une particule énergétique de « mise en relation ».
    .
    Comme d’autres philosophes et scientifiques, Bernard d’Espagnat, membre de l’Institut, pense que « l’assise ultime de l’univers, ce n’est pas la matière, l’atome, les particules, c’est une parole, c’est un logos »
    .
    Parole, logos, relation… et si dieu se cachait au plus profond des cellules composant notre être et tout l’univers ?
    .
    Dieu = Conquête :
    Michel Benoît a parfaitement montré dans ses livres et articles sur le messianisme, que Dieu, surtout quand il devient Unique, peut devenir l’étendard des guerres et conquêtes religieuses.
    Ce dieu là est essentiel aux hommes qui visent le pouvoir et la conquête du monde…
    C’est ce dieu là qui est actuellement le plus cité et mis en avant.
    Ce n’est pas le dieu le plus intéressant… tout simplement parce qu’il n’est pas DIEU !
    C’est ce que démontre l’article de Michel Benoît : DIEU EXISTE-T-IL ENCORE ?
    .
    Dieu = Amour :
    Nous ne sommes plus dans la science ni dans la philosophie.
    Nous ne sommes évidemment pas dans la conquête !
    Nous sommes au plus profond de nos êtres.
    .
    Quelques hommes ont témoignés de cette relation surprenante : les Eveillés.
    Bouddha et Jésus bien sûr, mais aussi sans doute, Nelson Mandela et Martin Luther King.
    .
    Amour, Pardon, Don de sa vie ou de sa Liberté…
    Valeurs bien absentes de notre univers actuel, et pourtant…

    Répondre
  3. nadab

    Avez-vous lu la Bible ?
    Après la révélation faite à Moïse, la Torah, n ‘est -elle pas essentiellement le récit circonstancié de l’échec des relations entre les hommes et Dieu. Déjà, Moïse le prévoyait. Le livre des Juges ne montre-il-pasensuite une société où « chacun faisait ce qui lui semblait bon »… Les rois – le sage Salomon n’échappe pas à la règle, ont laissé leur coeur s’égarer vers des dieux étrangers. La parole des prophètes n’a pas été entendue. Elie n’a t-il pas craint la mort ? Et Jérémie n’a-t-il pas été descendu dans la citerne, le texte dicté à Baruch, son secrétaire n’a-il pas été brûlé sur ordre du roi ? Ces prophètes, de toutes leurs forces, ont appelé le retour d’un fils de David sur le trône. Cet espoir d’un monarque qui régnerait en ayant sous les yeux la loi divine a donné lieu à ce que vous appelez messianisme. La possibilité pour l’humanité d’une véritable expérience religieuse avec un lieu où la présence divine était assurée et où pouvait être pratiqué un culte a pris fin en 70 après Jésus-Christ, avec la destruction, dans des circonstances qui font encore frissonner, du Temple de Jérusalem. Ce n’est pas Dieu, mais la possibilité d’une religion qui a disparu ce jour-là. Déjà, lorsque Zorobabel reconstruisait le temple, les Tables de la Loi étaient perdues. Après la destruction définitive du Temple, les uns ont dit que le Messie était venu, qu’un nouveau culte était né de lui. Ce sont les chrétiens. Et leur Messie, toujours vivant, leur parlant à l’oreille, on lui pouvait faire dire n’importe quoi. Les autres, sans doute plus raisonnables, ont choisi, sous l’égide de Rabbi Yohanan Ben Zakaï de rester dans une position de deuil, mais n’ont pas su résister à se placer dans la perspective non pas d’un retour, mais de la venue du Messie.
    Encore un mot, j’ai beau lire et relire ma bible, je n’y vois guère la promesse d’une vie éternelle. Il n’y a pas de paradis ni d’enfer. J’y lis qu’il faut vivre dans l’amour de l’Eternel et mourir dans la confiance que nous Lui devons porter . Notre récompense est de faire sa volonté. Peut-être aurons-nous, en quelque moment, le privilège de sentir brièvement sa présence. Qu’alors notre âme ne soit pas comme celle de Salomon dans le Cantique des cantiques, qu’elle ne dise pas qu’elle est couchée, qu’elle s’est lavé les pieds et qu’elle ne se veut point relever !
    J’entends assez souvent nos contemporains parler de « spiritualité sans dieu », ce qui me paraît une invention aussi géniale que la chaussure sans semelle. Pour ma part, je leur conseillerais plutôt un dieu sans religion. Et s’ils veulent savoir quelque choses de ce dieu, qu’ils méditent la loi et les prophètes : tout y est dit de ce qui peut l’être. Pour le reste, « les choses cachées appartiennent au seigneur notre Dieu mais les choses révélées importent à nous et à nos enfants jusqu’aux derniers âges, afin que nous mettions en pratique toute les paroles de cette Doctrine. »(Dt 29 – 28).

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Merci de votre commentaire.
      La mort de la religion est inscrite dans le Livre de l’Exode, chap. 3, autour du verset 14.
      Notez que c’est l’un des rares textes de l’AT que Jésus cite explicitement, pour s’y référer.
      Quant à la vie éternelle, elle existe dans le judaïsme sous forme de Shéol, et dans le N.T. sous forme de vie avec « Dieu »

      Répondre
      1. nadab

        Merci pour votre réponse à mon commentaire.
        J’ajouterai tout de même une précision concernant le shéol.
        Ce séjour des morts correspond à peu près aux enfers des grecs. C’est d’ailleurs ce dernier terme qui a été repris dans le « credo » des chrétiens .  » La poussière te rend-elle hommage ?  » dit le psaume 30. Il ne semble donc plus rien s’y passer. Tout au plus, l’existence de ce magasin poussiéreux permet l’évocation des morts, pratique interdite mais réputée possible ; voyez la nécromancienne qui évoque pour Saül l’âme de Samuel. La croyance populaire aux fantômes qui en découle est présente chez les apôtres qui prennent ainsi un jour leur maître pour un de ces esprits.
        Il n’y a rien dans la Torah à ce sujet, je le maintiens et ne suis pas le seul, je crois.
        Le songe d’Ezéchiel indique simplement que tout est possible pour Dieu, même de ressusciter les morts, mais pas qu’ils bénéficieront ensuite d’une vie éternelle, ni même qu’il le fait pour de bon !
        Un court passage du livre de Daniel irait tout de même dans votre sens, au chapitre 12, les versets 2 et 3.
        Ce n’est pas moi qui vous apprendrai que, dans le judaïsme antérieur à la chute du Temple, et donc à l’époque de Jésus, les sadducéens n’admettaient pas l’existence d’une vie éternelle, c’était le fait des pharisiens. Jésus a certainement tenu d’eux cette croyance qu’a conservée le judaïsme rabbinique qui est, lui aussi, très largement le produit de cette tendance.
        Prise au premier degré cette croyance peut être dangereuse et inquiétante, peut-être plus que le messianisme que vous dénoncez. Cela dit, beaucoup d’auteurs d’attentats-suicides, passés ou à venir, ont appartenu ou appartiennent à des mouvements politiques neutres à ce sujet.
        Nous nous souvenons aussi que Staline, pendant la guerre, a rétabli ce qu’il fallait de religion pour que les soldats russes avancent sans crainte de la mort.

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          C’est toujours un plaisir pour moi que d’échanger avec quelqu’un qui sait de quoi il parle !
          Vous avez entièrement raison. Cependant, de mémoire, il me semble que le martyre de 2 fils Maccabées laisse à entendre une survie dans l’au-delà ? J’y ai vu l’ancêtre de la doctrine des Sahads, les martyres de l’islam qui s’immolent pour aller au paradis.
          L’enseignement du pharisien Jésus est clair et sans ambiguïté pouvant porter au suicide pour Dieu.
          Amicalement, M.B.

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          1. nadab

            Merci pour votre compliment, mais comme le disait Martin Luther en mourant, « nous ne sommes que des mendiants  » en vérité et savons bien peu de choses.

            J’ajouterai seulement que les livres des Maccabées ne font pas partie du canon scripturaire des Juifs. C’est pourquoi les protestants les comptent au nombre des « livres apocryphes ». Ils ne font d’ailleurs plus partie des éditions courantes le la Bible dans le monde protestant. On s’accorde bien sûr à leur reconnaître une valeur historique, mais, sur le plan religieux, il en va tout autrement. Je ne prendrai, au premier de ces livres que l’exemple de Jonathan Maccabée dans le livre I. fin politique, s’appuyant sur les païens et exerçant simultanément les fonctions de grand prêtre, stratège et ethnarque des juifs ! Et pourquoi pas prophète ?
            L’institution royale n’est pas d’origine divine, c’est une revendication des Hébreux. Samuel oint Saül, mais ce dernier doit régner avec la loi devant lui et il n’exerce bien sûr pas les fonctions de grand prêtre. David non plus et il doit accepter les remontrances de Nathan. Les livres de Maccabées, dans le processus d’échec des relations entre Dieu et les hommes dont je parlais dans mon premier message, représentent un stade encore plus avancé de détérioration. Deux éléments, vous avez grandement raison, vont alors paraître, qui vont avoir un grand succès par la suite, la guerre sainte et la vie éternelle
            il ne faudrait au demeurant pas confondre la guerre sainte, fait actuel encore et la conquête de Canaan, fait unique dont le récit récit mythique est porteur d’enseignements tout différents, mais tout aussi actuels.
            Croyez-moi, ce qu’on peut faire de mieux avec les Maccabées, c’est de leur faire parrainer des équipes de foot-ball, ce qu’ils font très bien d’ailleurs.

            En vous souhaitant une douce et heureuse soirée.

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            1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Oui, mais Maccabées est un précieux témoignage historique de la naissance d’une idée = le martyr pour Dieu !
              M.B.

          2. Jean Roche

            Les Macchabées ne sont pas canoniques pour les juifs (ni pour les protestants). Daniel est tardif. Autrement, il n’y a pas en effet d’allusion à une récompense ou punition post mortem dans la Bible juive.

            Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Un texte qui fait état de la civilisation moyen-orientale, 3000 ans d’expérience, ça se prend au sérieux et ça apporte, à condition de le lire de façon historico-critique.
      M.B.

      Répondre
      1. Jean-Claude Lacaze

        Mais la Bible juive et sa vision bornée et anthropomorphique de l’univers (anthropocentrisme que l’on retrouve dans les deux autres monothéismes) a généré la crise écologique et morale que nous subissons aujourd’hui (la nature a été oubliée.) Il est grand temps de se refonder, de construire une spiritualité adaptée au XXIe siècle, à l’ère écologique…

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Je ne dirais pas que la Bible a une « vision bornée » de l’univers : au contraire, dans l’histoire des idées, c’est un grand moment.
          Écologie biblique ? Vaste sujet. Voyez les Psaumes, la nature y est très mise en scène comme reflet de la splendeur de « Dieu ». Et dans les évangiles, Jésus est un chantre de la nature.
          M.B.

          Répondre
          1. Jean-Claude Lacaze

            Merci de votre commentaire
            Le thème « Dieu existe-t-i encore? » nous conduit à consulter le livre de Richard Dawkins biologiste mondialement connu pour ses travaux sur l’évolution et la génétique (célèbre avec son ouvrage « Le gène égoïste ») . En 2008 il publie « Le God Delusion » traduit en 2008 en français (« Pour en finir avec Dieu », Robert Laffont. L’ouvrage a été vendu à plus de deux millions d’exemplaires dans le monde.
            Amicalement
            J.-C. L.

            Répondre
            1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              En effet. Mon propos était + modeste et + sociologique : les religions institutionnelles ne parlent plus de « Dieu », mais de morale & politique.
              M.B.

            2. Jean-Claude Lacaze

              Merci de votre commentaire
              Les religions institutionnelles ne parlent plus de « Dieu » car elles savent que leur représentation de Dieu n’est plus crédible au XXIe siècle. Il reste donc la morale et la politique….Une nouvelle représentation de « Dieu » c’est prendre en compte, enfin, les connaissances que l’on a acquises sur le fonctionnement du monde vivant auquel appartient et dont dépend l’espèce humaine. La science notamment les sciences de la nature et les sciences cognitives concernent aussi le religieux. L’écologie biblique (la poésie des Psaumes, la « mise en scène » de la nature) celle des esprits installés dans la tradition confortable d’un fixisme multimillénaire n’est plus en phase avec « l’écologie scientifique » qui traduit une Evolution globale donnant un sens différent à l’Univers. La Bible juive a conduit aux messianismes que vous avez si bien analysés, Jésus, c’est une toute autre histoire, a « révélé » l’altruisme de notre patrimoine héréditaire, un cheminement vers une civilisation de l’empathie.
              Meilleur souvenir
              J.-C. L.

            3. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Pas sûr que la Bible n’ait rien à nous dire sur l’écologie d’aujourd’hui. Contrairement au stoïcisme, épicurisme, etc., la Bible donne à la nature un rôle central. Et elle nous situe dedans.
              M.B.

            4. Jean Roche

              Il y a au moins un épisode de la Bible qui pourrait alimenter, c’est le mot, la réflexion écologique. C’est l’histoire (tardive) de Joseph dans la Genèse, avec les vaches grasses puis maigres. D’un point de vue purement littéraire, ce récit est d’ailleurs un petit bijou.

            5. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Si l’on peut parler d’ « écologie biblique », c’est surtout parce que l’AT donne (et il est le premier) au cosmos une place dans le « plan divin », et à l’Homme une place dans ce cosmos.
              Tendance que Jésus accentue en mettant la nature en scène de façon unique au 1er siècle.
              M.B.

      2. Bruno

        « Un texte qui fait état de la civilisation moyen-orientale, 3000 ans d’expérience, ça se prend au sérieux et ça apporte, à condition de le lire de façon historico-critique.
        M.B. »
        ——————————————————————–
        Une large part de l’Ancien testament n’est-il pas composé à partir d’une mythologie empruntée à d’autres cultures ?
        Idem en ce qui concerne des récits imaginaires et probablement des personnages plus imaginaires que réels . Cela ne signifie pas qu’ils sont insignifiants mais révéleraient une sorte d’inconscient collectif utile pour comprendre l’homme . A les bien interpréter , ils seraient une sorte d’humanisme indépendant de toute  » Révélation » particulière : un livre de Sagesse .

        Répondre
        1. peter

          Bruno,
          vous avez raison et Michel aussi , on peut approcher par le biais de Jung ou Diel l’explication psycho-analogique et métaphysique des symboles mythiques et mythologiques (images évolutives des conflits internes et externes de l’homme et du monde) contenus dans L’AT et le NT et s’ouvrir ainsi à la dimension spirituelle du texte.
          En relisant par ce biais ces textes Sacrés ,un humanisme harmonique continuera à se développer , sage et juste, en perpétuelle recherche d’harmonie chaotique universelle.

          Répondre
          1. Jean-Marie

            La Bible est une invention de plusieurs hommes qui ont créé un dieu à leur image avec des intentions parfois très égocentriques.

            C’est un très mauvais roman vaguement historique.

            On peut très bien évoluer spirituellement en s’en passant modestement

            Beaucoup de propos ci-dessus deviennent caduques si on les confrontent au e concept de la réincarnation s’appuyant sur des preuves solides de type Ian Stevenson.

            Répondre
            1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Un « roman » qui est LE bestseller mondial depuis 1500 ans ne peut pas être mauvais. J’aimerais écrire pareil « mauvais » roman.
              « Réincarnation » : les preuves solides du cycle des renaissances (le mot de « réincarnation » est une invention occidentale du 19e siècle) se trouvent dans le dossier rassemblé depuis près de 1000 ans par les boudhistes vajrayana. L’avez-vous étudié ?
              M.B.

            2. Jean-Marie

              Par « mauvais » j’entends que sa valeur historique au moins jusqu’au VI° avant notre ère est plus que douteuse. David et Salomon n’étaient que des roitelets avec peut-être pour capitale un gros village de moyenne montagne par exemple.

              Les bouddhismes sont athées, ça atténue leurs clairvoyances et leur crédibilité. Je préfère me fier par exemple à l’enquête que présida peu avant sa mort un Gandhi ou aux recherches de Ian Stevenson (avec qui j’ai échangé deux messages) . Et il n’est pas le seul.

              La réincarnation s’impose à la réflexion. L’Ineffable est; Il ne peut être malveillant et injuste. Comment alors justifiez-vous, par exemple, une unique courte vie consciente ou non dans un corps douloureux ?

              Quoiqu’il en soit pensez-vous , cher Michel, que, réincarnationiste ou pas, on puisse réussir sa vie spirituelle sans avoir lu la Bible … ou des vies de célèbres bouddhistes de préférence récentes.

            3. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Siddharta ne parle jamais de « réincarnation » mais de « cycle de renaissances ».
              Je suis né chrétien( pas ma faute), donc Jésus m’est un ami familier.
              Si j’était né hindou ou bouddhiste, j’aurais Siddharta comme maître & ami.
              L’Éveil est comme l’eau de pluie, il se faufile partout. Reste à le recevoir !
              M.B.

            4. Jean Roche

              Bonjour,
              Dire que les bouddhistes en général sont athées, ce n’est pas exact. Le Bouddhisme a éclaté en des centaines de branches dont on finit par se demander ce qu’elles peuvent avoir en commun. Certaines sont athées, mais d’autres sont polythéistes, panthéistes, voire proche d’un monothéisme (insistance sur l’unicité de la Valeur Suprême comme sur un texte de référence unique, etc.) chez Nichiren.

              Par contre le sang coule beaucoup moins entre les branches du Bouddhisme (NB c’est quand même arrivé) qu’entre les branches de l’Islam voire du Christianisme, entre lesquelles ce sont plutôt les différences que l’on cherche.

            5. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              J’ai conu le bouddhisme Vajrayana chez les tibétains et par mon ami Matthieu Ricard.
              Me suis orienté vers le Téravada.
              Siddharta rejette l’idée d’un Dieu créateur. S’il avait connu le judaïsme, peut-être aurait-il évolué autrement ?
              M.B.

  4. LABOUREY JAK

    il a bien fallut créer un dieu pour faire rever et dominer
    Les possedants ont donc creér un dieu de toutes les couleurs,
    Pour moi,comme dieu c’est le temps nous avons encore du temps à attendre la verité
    et découvrir cette nouvelle dimension,
    Par leur réflexion avec des mots ,des termes incompréhensibles qui ne sont publiés que par eux,tout ces dit intellectuels réputés ou inconnus ne font que creer un systeme de colonisation de la planete DIEUX,
    comme leurs ancetres qui ont installé la religion afin dominer les misereux.jak

    Répondre
  5. Hélios d'Alexandrie

    Concernant le christianisme les occidentaux ont une fixation sur l’institution de l’Église catholique alors qu’elle ne représente qu’une infime partie de la chrétienté. Cette fixation recèle par ailleurs une profonde ambivalence envers le christianisme lui-même, on se félicite de s’en être débarrassé, mais on se vante de vivre selon ses valeurs! Car il ne faut pas s’y tromper, la démocratie, les droits de l’homme, les principes de liberté, d’égalité, de justice, de non-violence, d’amour, et de paix entre les hommes sont profondément enracinés dans le christianisme et en particulier dans le nouveau testament.

    On dira ce qu’on voudra mais l’histoire se divise en deux, il y a la période d’avant Jésus-Christ et la période après lui. Pour un homme qui n’a rien écrit et qui n’a enseigné que trois ans tout au plus, il y a de quoi s’interroger sur l’influence qu’il a exercé sur l’humanité, d’autant plus que cette influence, quoi qu’on dise, n’est pas à la veille de disparaître.

    L’histoire politique bien souvent sert de paravent à l’histoire réelle: celle de l’humanité, des femmes et des hommes qui ont vécu génération après génération dans le monde réel, non pas dans les palais, les casernes, sur le champ de bataille et encore moins dans les officines de l’Église. Ce sont ces gens qui ont porté la foi et les valeurs chrétiennes et qui nous les ont transmis. Ce dépôt ou plutôt ce patrimoine spirituel ne disparaîtra pas, pas plus que l’héritage culturel de l’antiquité.

    À la question Dieu existe-t-il encore, la réponse ne peut-être que bien évidemment. Dieu existe et il a toujours existé, non comme une réalité extérieure à l’être humain, mais comme partie prenante de lui.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Le catholicisme n’est pas « une infime partie » de la chrétienté ! Voyez statistiques.
      Ce que j’ai voulu dire, c’est que les religions deviennent (sont devenues) des partis politiques comme d’autres. Elles n’enseignent plus « Dieu » mais la morale.
      Merci
      M.B.

      Répondre
      1. Jean-Marie

        Si on répartit ceux qui se disent catholiques (pratiquants ou non) selon cinq ou six niveaux de de culture d’une part et selon le temps qu’ils consacrent à la confronter aux nouvelles recherches, d’autre part , ça donne quoi en répartition de pourcentage ?

        Déjà si vous n’avez pas internet, que vous viviez ou non dans un village reculé de la cambrousse il est facile de vous faire avaler n’importe quoi.

        Répondre
  6. Jean-Claude Lacaze

    Dieu (si on veut utiliser ce terme/dans le sens d’une transcendance) est représenté par ses œuvres : la nature, la planète, le cosmos ; Dieu est là dans un mouvement « évoluteur » sans limite.
    On doit « construire » des spiritualités (religions) sur cette réalité, pas sur des mythes (les trois monothéismes) sinon on va dans le mur. Ce qui est le cas aujourd’hui (la nature a été oublié, elle se rappelle à nous)
    La spiritualité à venir doit être construite sur les réalités écologiques, cosmiques, sans pour autant occulter les apports positifs des religions traditionnelles. Le message évangélique, en premier lieu, message qu’il faut aujourd’hui élargir à la totalité de notre écosphère : tu aimeras ta planète comme toi-même.

    Répondre
  7. Bruno

     » le Livre de l’Exode, chap 3, autour du verset 14 : « Dieu » refuse de se définir.
    Et les Juifs refusent de l’appeler par un nom qu’il n’a pas
    M.B.  »
    ————————————————————-
    Il me semble que les juifs ont cessé de l’appeler par un nom tant ses noms ont été multiples dans le passé .
    On parle de la théorie de l’évolution concernant la formation de la matière ,de la vie jusqu’à l’homme au départ d’un « big bang ».
    On pourrait aussi rechercher un big bang concernant le concept et le nom de Dieu .
    Il aurait une origine égyptienne , sumérienne ,mésopotamienne etc.
    Le dieu Sumérien Enki devenant Ea chez les akkadiens puis évoluant vers Yah puis Yahweh et aussi El et son épouse Asherah pour devenir Yavhvé et finalement Dieu et Père dans le christianisme, sans oublier Allah ..
    A-t-il fini d’évoluer ? demain ,on l’appellera peut-être  » Energie » .

    Le plus simple serait peut-être de ne pas chercher à l’analyser ou à le décrire mais de l’expérimenter comme une présence ,un accompagnement .

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Oui, je partage votre sentiment : « Dieu » ne se définit pas, il s’expérimente. Et l’expérience est incommunicable.
      M.B.

      Répondre
  8. Jean-Marie

    « Dieu » est un mot bien trop galvaudé et/ou un cocnpet que les religions ont ultra anthropomorphisé

    C’est pour quoi il est peut-être préférable comme certains Indiens (de l’Inde) de parler de « lneffable »

    Nous ne pouvons pas être le dernier chaînon d’une évolution dont le premier serait le hasard, il y a forcément un « Concepteur »

    Est-il indispensable de le COM -PRENDRE, ce qui en soit est par définition impensable, pour s’efforcer d’être de plus en plus sage et altruiste vie après vie ?

    Répondre
  9. NM

    Bonjour,
    Le retour en force des religions( sous sa forme actuelle) n’est pas ce qu’il y a de plus réjouissant,car il est le symptôme du moyen age technologique dans lequel nous sommes plongés.
    Dans un monde désenchanté par le techno-scientisme il ne reste ,pour beaucoup de monde, que le choix d’un retour vers d’antique croyance.
    Pour autant si nous ne voulons pas sombrer dans le fondamentalisme,il serait intéressant de se livrer a une analyse précise de Dieu…je parle en terme de sémantique et de vision archétypale.
    Car le terme Dieu est une vision hautement anthropomorphique issu des croyances Hellénique,savant mélange de diurnus (lumière du jour) et de Zeus,dieu suprême de la mythologie Grecque.
    Pourtant est ce le message de l’ancien testament?
    La genèse fait état de la création du monde par Elohim,dont la signification profonde vaut la peine qu’on s’y arrête:le multiple issu de l’Unicité,on a largement traduit ce terme par « Dieu »,mais n’est ce pas une mystification? Le terme dieu étant absent du langage Hébreux?

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Relisez attentivement le Livre de l’Exode, chap 3, autour du verset 14 : « Dieu » refuse de se définir.
      Et les Juifs refusent de l’appeler par un nom qu’il n’a pas
      M.B.

      Répondre
  10. Angelini Jean-Claude

    Juste une question qui me turlupine depuis longtemps : Si les religions s’intéressent aux créations de Dieu, comment expliquent-elles la création de Dieu lui-même. Comment Dieu a-t’il pu s’auto-créer ? Où si vous préférez, comment de RIEN peut naitre TOUT ???? Merci de me donner un éclairage clérical sur ce point, car pour moi Dieu ou pas, la question de l’origine, de la source reste entière ad vitam eternam.
    Si Dieu est créateur de l’espace du temps et toutes autres choses, quid pour la création de Dieu ???

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      N’étant pas clerc, je ne peux pas vous donner de réponse cléricale !
      Il n’y a pas de réponse à votre question. Ni dans les religions, ni en physique ou astrophysique.
      Le religion n’aît en aval de cette question, elle n’y répond pas, elle s’établit sur ce vide conceptuel.
      M.B.

      Répondre
      1. NM

        Si je puis me permettre:il est vrai que la Bible ne parle pas de l’origine de Dieu,qui part définition n’a pas d’origine…d’ailleurs Le « Dieu » de la bible n’est jamais clairement définis,contrairement a la définition du terme dieu qui lui renvoi a une image assez populaire:un être doté d’intelligence.

        Pourtant il existe dans l’Hindouisme une notion qui est quelque peu étrangère à notre conception monothéiste,c’est celle du Brahman.
        Brahman est une notion a rapprocher de l’absolu,hors du temps et de l’espace dans lequel tout les possibles sont contenus.
        Un tel potentiel rappel la notion de vide quantique d’où serait émerger notre Univers par une fluctuation et une suite de décohérences en chaines…
        La question soulevé plus haut par Mr Angelini est posée depuis des siècles et ne trouvent pas de réponse satisfaisante,la raison en est certainement la binarité entre être et néant.
        Comment quelque chose peut surgir de rien?C’est simple c’est impossible par définition,mais uniquement si l’on se butte a croire en cet énoncé de façon dogmatique.
        Les Rig Vedas insiste sur le fait « qu’au commencement » il n’existait ni être,ni non être,la physique quantique nous indique quant a elle que le vide n’est pas vide,mais emplis de particules virtuelles.
        En réalité il n’y a jamais rien,mais des transitions de phases entre le réel et le potentiel.
        Cordialement.

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Voyez Ex 3,14 : « Dieu » refuse de se laisser nommer.
          Pourquoi y a-t-il quelques chose ? Personne n’a jamais pu répondre.
          Et c’est sans doute mieux ainsi !
          M.B.

          Répondre
          1. Jean-Marie

            « Dieu » refuse de se laisser nommer.

            Quand vous écrivez cela, vous relatez et constatez le point de vue du rédacteur du livre de l’exode ou vous affirmez votre conviction que « Dieu », le vrai, le non anthropomorphisé, refuse de se laisser nommer ?

            Répondre
  11. CORRE Henry

    Bonjour Michel,
    je pense qu’il faut aller plus loin que le messianisme pour trouver les origines des dérives religieuses: tout simplement le monothéisme! Je partage assez l’avis d’Onfray sur le livre de Soler « Qui est Dieu? »

    « Jean Soler, on le voit, a déclaré une guerre totale aux monothéismes. Bien sûr, il ne souhaite pas revenir au polythéisme antique, mais il propose que nous nous mettions enfin à l’école de la Grèce après plus de mille ans de domination judéo-chrétienne. Une Grèce qui ignore l’intolérance, la banalisation de la peine de mort, les guerres de destruction massive entre les cités ; une Grèce qui célèbre le culte des femmes ; une Grèce qui ignore le péché, la faute, la culpabilité ; une Grèce qui n’a pas souhaité l’extermination massive de ses adversaires ; une Grèce qui, à Athènes, où arrive saint Paul, avait édifié un autel au dieu inconnu comme preuve de sa générosité et de son hospitalité – cet autel fut décrété par Paul de Tarse l’autel de son dieu unique, le seul, le vrai. Constantin devait donner à Paul les moyens de son rêve.Nous vivons encore sous le régime de Jérusalem. Jean Soler, solitaire et décidé, campe debout, droit devant deux mille ans d’histoire, et propose une Renaissance grecque. Le déni étant l’une des signatures du nihilisme contemporain, on peut décliner l’invitation. Mais pourra-t-on refuser plus longtemps de débattre de l’avenir de notre civilisation ? Avons-nous les moyens de continuer à refuser le tragique de l’histoire pour lui préférer la comédie des mythes et des légendes ? Nietzsche aurait aimé ce disciple qui va fêter ses 80 ans. Et nous ?  »

    Amicalement
    HC

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Oui MAIS : de fait, dans l’Histoire le monothéisme a pris forme en même temps que le messianisme, qui lui est intimement lié . Tout ça pendant l’exil de Babylone, – 587. L’un ET l’autre sont nés dans le même utérus, au même moment, de la même mère. Jumeaux consanguins.
      Revenir à l’hellénisme ? Je ne suis pas prêt à abandonner le chemin tracé par Jésus, vers le Dieu qu’il appelait « Abba » et qui n’a rien à voir avec Yahwé… Ni avec Zeus & compagnie.
      Merci, M.B.

      Répondre
        1. Jean-Marie

          Sur quoi vous appuyez vous pour affirmer que Isho bar Yawsep a vraiment dit ceci ou cela que personne n’avait dit avant lui ?

          Comment expliquez-vous l’échec du « Jésus seminar » ?

          On peut révérer l’Ineffable Source et Finalité forcément bienveillant et s’efforcer d’être de plus en plus « comme lui », c’est à dire « bienveillant » en ignorant totalement Isho bar Yawsep … et Bouddha.

          Répondre
  12. Jean Roche

    Bonjour,

    Le problème global est celui du monothéisme, qui se présente en principe comme un rejet radical de l’idolâtrie ou association, et constitue en fait une revendication d’exclusivité pour une idole ou association particulière. Il ne sert à rien de croire en Dieu, de concevoir Dieu, si on ne Lui donne pas la parole quelque part. On ne peut Lui donner la parole qu’à travers des éléments de Sa supposée création, humainement sélectionnés. Donc des idoles (textes, personnages, autres éléments…) si ce mot a un sens.

    La Trinité et le Coran incréé ont été des façons de stabiliser une doctrine monothéiste en trahissant fondamentalement le monothéisme.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Ma réflexion dans ce (bref, très bref) article se situe en amont de la constitution du monothéisme tel qu’il apparaît dans judaïsme-Xme-Coran.
      Quoi qu’en disent les religions, Dieu est Dieu (Nom de Dieu !)
      Merci, M.B.

      Répondre
      1. Debanne

        Bonjour,

        Je pense que l’idée de « dieu » est un concept et aussi une construction sociale (je ne peux pas développer davantage ici).
        Certains nous disent qu’à ce propos ils ont la « foi ». Et les religions (monothéistes, polythéistes, etc. peu importe !), et donc les églises s’arrogent le droit monopolistique de définir ce qu’elle doit être, et comment du même coup, on devrait se comporter vis à vis de ce qu’elles nomment « dieu » : gare à ceux qui ne se comportent pas de manière adaptée ! Des exemples ?
        Quand à ceux qui prétendent avoir la « foi », en quoi croient-ils vraiment ? En principe, on devrait les reconnaître immédiatement à leur manière de se comporter : exceptionnelle et irréprochable ! On aurait sans doute aussi envie de ne plus les quitter…
        Or, pouvons-nous objectivement faire cette observation dans la vie courante : non !
        Alors la « foi » existe-t-elle ? Par l’observation, non !
        Des gens prétendent l’avoir, mais à part quelques bonnes intentions, un sourire, de la solidarité, et une soi-disant culpabilité quand ils font quelque chose de « mal », quid de plus que les autres ? Rien !
        Il y a pire (ou mieux…), c’est que des individus athées ou apathéistes se conduisent beaucoup mieux que les premiers : qu’en conclure à nouveau ?
        Que la « foi » n’existe pas puisque ceux qui ne l’ont pas peuvent se conduire beaucoup mieux que les autres !
        Quant aux « clercs », avez-vous déjà pensé au culot qu’il faut à des moines, des moniales, pour que ces derniers prétendent s’enfermer pour prier pour le salut du monde ? Qui leur a demandé quoi que ce soit ? Personne ! Prennent-ils les gens pour des débiles incapables de mener leur vie sans eux ? De plus, ont-ils par leurs prières, atténué la violence bio-psycho-culturelle du monde ? Non et pour cause…
        En revanche, on connaît en clinique la sublimation de la pulsion sexuelle (merci Sigmund et ses continuateurs…) qui conduit à refuser sa réalisation pratique, et donc à se trouver une situation de compromis en correspondance… ! A ce sujet lisez ou relisez Thérèse d’Avila ! (Elle sert d’exemple à beaucoup de concepts en psychiatrie théorique…). Ses écrits illustrent parfaitement ce que je tente d’expliquer. Quant à la « sainte » qui prétendait « passer son ciel à faire du bien sur la terre » : vous avez déjà remarqué quelque chose ? Moi rien.
        Bref, ici encore où est la manifestation de la « foi » ?
        D’autres personnes vivent seules, refusent toute sexualité et pourtant se conduisent très bien.

        Alors cher Michel, Dieu existe-t-il encore ? La vraie question serait plutôt : dieu a-t-il déjà existé ?

        Dans des constructions socio-historiques, des discours, des livres de théologie, des édifices, du mysticisme, certains prétendraient le reconnaître mais à quoi objectivement ? Le résultat de la « foi » ?
        En revanche, on sait que la vie se termine toujours mal : la mort nous attend tous irrémédiablement ; et elle ne me fait pas peur. En quoi aurais-je des comptes à rendre « à qui que ce soit « , puisque je n’ai pas demandé à venir au monde ?
        Alors la « foi » ne serait-elle pas une forme de consolation à notre destin tragique et rien d’autre ? Donner la vie, c’est en même temps donner la mort, n’est-il pas ?
        Non, il n’y rien à attendre de plus des religions et de ceux qui prétendent avoir la « foi », l’histoire nous le montre quotidiennement, cela depuis toujours : faut-il encore des exemples ?

        Chaleureusement,

        H de D.

        P.S. A propos de Nietzsche, l’analyse qu’en a faite C. G. Young est intéressante…

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          « Les religions mènent à « Dieu » à condition de les abandonner »
          Aphorisme de M.B., seul responsable…
          Amicalement
          M.B.

          Répondre
          1. Jean-Marie

            Les religions ont parfois porté d’admirables fruiuts et aussi d’utiles fruits « moyens », mais globalement elles asservissent

            Seul le déisme indépendant entraînant forcément l’altruisme libère vie après vie

            Répondre
          2. Jean Roche

            Bonjour,
            C G Young ? Je suppose qu’il s’agit de Carl Gustav Jung. Passionnant, mais pas simple.
            Le Bouddhisme (au moins pour celles de ses innombrables formes qui ne l’ont pas oublié) a mieux intégré cette idée qu’une doctrine ne doit être qu’un support transitoire. On bricole un radeau pour traverser un fleuve, mais quand on est de l’autre côté on n’a plus besoin du radeau.

            Répondre
      2. Debanne

        Bonjour à tous,

        Voici un livre qui va faire couler beaucoup d’encre : Lost Gospel de Barrie Wilson et Simcha Jacobovic !
        Il s’agit de la traduction d’un manuscrit de la British Library, d’araméen en anglais !
        Cher Michel Benoit, il va vous falloir revoir la vie de Jeshua… à moins qu’il ne s’agisse du énième « Lost Gospel » qui traînait encore au fond d’un tiroir !…

        Bien à vous,

        H de D.

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Je ne le lirai pas : Simcha Jacobovici fait des « coups » à partir de rien (cf dans ce blog articles sur les tombes de Talpiot)
          Merci
          M.B.

          Répondre

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