L’univers est-il immobile ? Est-il éternel, ou a-t-il été créé à partir de rien ? Et si oui, y a-t-il eu un dieu dans le coup ?
Cette question, elle se pose à l’Homme depuis son origine. Au 5e siècle avant J.C. le Bouddha Siddhârta fit un relevé des hypothèses à sa disposition (1), qui sont toujours d’actualité. Il y a, dit-il, des éternalistes pour qui « Le moi et l’univers sont aussi éternels qu’une haute montagne solidement posée sur ses bases. » Des semi-éternalistes pour qui un Être supérieur, éternel, a créé des êtres inférieurs afin de meubler l’ennui de son éternité. Pour certains l’univers est fini, pour d’autres il est infini et sans limites. Certains disent que l’univers se dilate puis se contracte mais se réfugient derrière le principe d’incertitude pour ne pas trancher, d’autres encore pensent que l’univers n’est que le fruit d’une succession de hasards…
Moins ouvert que lui, l’Occident a longtemps réduit cette question à deux écoles opposées. Les éternalistes, des savants qui excluaient la possibilité d’un dieu créateur : l’univers devait donc être éternel, et immobile. Et les religieux pour qui l’univers n’était pas éternel, il était né un jour à partir de rien – ce qui rendait nécessaire l’existence d’un dieu créateur.
L’univers est-il immobile, ou mouvant ? Éternel, ou ayant eu un commencement ? Dans ce cas, a-t-il été créé par un dieu ? Science et religion s’affrontaient, la première ridiculisant l’obscurantisme de la seconde.
Jusqu’à ce qu’en 1905 Einstein publie sa théorie de la relativité qui établissait un lien entre l’espace et le temps. Mais Einstein était un éternaliste, il ne pouvait admettre un commencement à l’univers et un dieu créateur. Pour que sa théorie se tienne, il a été obligé d’inventer une « constante cosmologique » qui rendait seule possible la cohésion entre l’infiniment petit et l’infiniment grand.
En 1922, Friedmann reprit ses calculs et émit l’hypothèse que l’univers n’est pas immobile, il est en extension permanente. Et s’il s’étend, c’est forcément qu’il a eu un commencement : à partir d’un point immatériel de volume nul, une prodigieuse quantité d’énergie s’est rapidement transformée en matière, qui s’est agrégée en galaxies.
La théorie du Big Bang venait de naître. (2)
Prolongeant Einstein, Friedmann concluait que le temps est apparu avec l’espace. Avant le Big Bang il n’y avait rien : ni énergie ni matière, ni temps ni espace.
Einstein a d’abord combattu cette théorie qu’il jugeait « juste dans ses calculs mais abominable dans ses conséquences. » Ce qu’il lui reprochait, c’était de n’être qu’une série d’équations géniales auxquelles il manquait une preuve.
La première preuve vint en 1929 : Hubble, disposant d’un super-télescope, découvrit que les galaxies s’éloignaient les unes des autres à grande vitesse. L’univers n’était pas fixe et immobile, il était en expansion. Il y avait donc bien eu un commencement : c’était la fin des éternalistes et Einstein fit le voyage pour rencontrer Hubble, voir ses clichés avant de s’abîmer dans la perplexité.
Il mourut avant que la preuve définitive ne soit mise à jour. Certains pensaient qu’une explosion aussi incroyablement intense que le Big Bang avait forcément dû laisser des traces dans l’univers, et voilà qu’en réparant en 1964 une puissante antenne de relai téléphonique, deux ingénieurs américains découvrirent un bruit de fond qu’ils ne parvenaient pas à éliminer, des ondes de température extrêmement basse et de grande longueur qui semblaient présentes dans tous les points de l’univers.
La communauté scientifique comprit immédiatement : ce rayonnement était comme un fossile, la preuve tant cherchée de la gigantesque explosion initiale. L’univers avait commencé dans une chaleur extrêmement élevée, puis en s’étendant il s’était refroidi. De 3000 degrés, le rayonnement fossile issu du Big Bang était tombé à moins 270 degré, sa longueur d’onde était passée en-dessous du visible.
En 2009 on envoya dans l’espace le télescope Planck, capable de donner une image numérique des infimes différences de température du rayonnement fossile de l’univers. Vous avez vu cette superbe photo, des taches rouges sur un fond bleuté ovale : les traces, dans l’univers, de l’instant même de sa création. Cette fois, ce n’étaient plus des équations sur le papier : grâce au télescope Planck, on pouvait mesurer le comportement de l’univers dès l’instant de son apparition. On parvint à remonter jusqu’à 10 puissance moins 43 secondes après le Big Bang. Surtout on calcula, avec une approximation satisfaisante, les constantes de cet univers, c’est-à-dire les conditions chiffrées sans lesquelles il n’aurait pas pu devenir ce qu’il est. Pour établir ces constantes, on utilisa le calcul des probabilités : la science posait la question de la création dans son langage propre, les mathématiques, dégagées de tout a priori philosophique ou théologique. Voici quelques-unes de ces constantes :
Pour que l’univers puisse trouver un équilibre entre la force de gravité (qui le pousse à se contracter sur lui-même) et la force d’expansion (qui le pousse à s’étendre), la probabilité est d’environ 1 sur 10 puissance 120 : c’est-à-dire 1 une chance sur 1 suivi de 120 zéros pour que l’énergie libérée au moment du Big Bang soit exactement celle qui permet à l’univers d’exister tel qu’il est.
Pour que la matière émerge de l’explosion d’énergie initiale et se sépare de l’anti-matière, la probabilité est de -1 suivi de 9 zéros.
Pour que puisse s’établir l’équilibre que nous constatons entre l’attraction gravitationnelle des galaxies, la probabilité est de -1 suivi de 5 zéros.
Pour qu’existe un équilibre entre la masse des électrons & protons et la force électromagnétique – équilibre qui rend seul possibles les réactions nucléaires au sein des étoiles, probabilité de -1 suivi de 9 zéros.
Pour que l’hydrogène produit au moment du Big Bang se transforme en hélium, probabilité de -1 suivi de 25 zéros.
Pour que cet hélium puisse se transformer en carbone, qui est la ‘’brique’’ à partir de laquelle se sont construits l’univers puis la vie, probabilité de -1 suivi de 15 zéros.
Sans parler des constantes plus fines qui concernent notre planète terre, comme l’inclinaison de son axe qui permet les saisons ou son éloignement du soleil qui permet l’existence sur terre d’eau liquide, etc.
Le calcul de probabilité détermine avec précision sa propre marge d’erreur : si l’on intègre les marges d’erreurs de chacune de ces constantes, on obtient un chiffre tournant autour de une chance sur 1 suivi de 178 zéros pour que l’univers, après l’instant du Big Bang, ait pu évoluer et devenir ce qu’il est aujourd’hui.
S’agissant de phénomènes d’ordre physique, une probabilité de 1 sur ± 10 puissance 178 équivaut à une probabilité nulle.
Autrement dit, aucun hasard, aucune nécessité ne peut expliquer ou justifier l’existence de l’univers, tel que nous l’observons.
Les religieux s’emparèrent avec bonheur de cette conclusion pour proclamer, comme Pie XII, « vous voyez bien que si l’univers a été créé, et créé de façon aussi magistralement parfaite, c’est qu’il y avait quelqu’un avant lui pour le créer. Le Big Bang est la preuve scientifique de l’existence d’un dieu créateur ».
Les scientifiques crièrent à la récupération : oui, il y a eu un moment où rien est devenu quelque chose. Oui, ce quelque chose s’est construit de façon scientifiquement improbable, et pourtant l’univers est là. Oui, il y a eu organisation de la matière pour aboutir à ce que nous voyons, et le hasard est exclu de cette organisation. Mais ce principe organisateur, de quel droit l’appelez-vous « Dieu » ? Comment osez-vous faire coïncider votre Dieu, que vous tirez de vieux textes écrits par des théologiens rêveurs, avec nos conclusions scientifiques ?
Vous appelez « Dieu » la source de l’énergie qui a rendu possible puis provoqué le Big Bang. Vous en faites une personne à votre image humaine, avec des intentions, des sentiments. Vous le faites intervenir constamment dans la marche de l’univers, en bien ou en mal. Par vos prières, vous prétendez même pouvoir influencer ses décisions, agir sur votre présent comme sur votre avenir ! Vous avez inventé « Dieu » pour vous substituer à Lui en maîtrisant à votre profit les forces de l’univers !
On le voit, loin de la résoudre, la découverte du Big Bang exacerbait l’opposition entre religieux et scientifiques, entre science et foi. Sans compter la question formulée ingénument par Siddhârta : « si Dieu a créé l’univers, qui a créé Dieu ? »
Suspense à suivre jusqu’au prochain article
M.B., 19 avril 2016
(1) Dans le premier ses suttas du Dîgha Nikâya, le Brahmajâla Sutta.
(2) Soucieux de faire du Prophète le premier à avoir découvert l’expansion de l’univers, certains musulmans traduisent la sourate 51,47 : « Le ciel, Nous l’avons édifié par Notre puissance et c’est Nous qui l’étendons [constamment]. » Ils y parviennent en traduisant une forme verbale par un adverbe. En fait, le sens est : « Le ciel, nous l’avons solidement construit et nous lui avons donné de vastes proportions. » (Traduction Denise Masson).
Ping : L’UNIVERS ET ‘’DIEU’’ : VERTIGE DE L’INFINI | Une vie à la recherche de la liberté intérieure, morale et politique
l’univers a toujours été car s’il n’avait pas toujours été il n’aurait jamais pu etre
Ping : AU COMMENCEMENT, DIEU CRÉA (mais pas d’un seul coup) | Une vie à la recherche de la liberté intérieure, morale et politique
Mon explication quelque peu loufoque de l’Univers…
Tout corps, qu’il soit animal, végétal ou minéral est composé d’Atomes.
Le système Solaire ne pourrait-il pas être considéré comme un atome ; le Soleil étant le noyau autour duquel gravitent tels des électrons : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.
Dans l’Univers, il existe des milliards et des milliards de systèmes Solaires. Rien que dans notre galaxie (la Voie lactée), nous comptons 234 Milliards de Soleil.
Lorsque plusieurs atomes se « regroupent » ils forment alors des molécules. Toutes ces molécules assemblées ne pourraient-elles pas former un corps céleste (animale, végétale, minéral ou autre). Ainsi le cosmos ou l’univers ne pourrait être qu’un corps infiniment grand à l’intérieur duquel nous ne serions qu’une partie infiniment petite ?
Ce corps serait né au moment de ce que nous appelons le « BigBang » et aurait grandi jusqu’à aujourd’hui, comme l’aurait fait tout être vivant….
Imaginons maintenant un couple de mammifères ayant un rapport sexuel. Si la femelle n’est pas encore ou n’est plus fécondable, la semence du mâle ira se perdre dans les trompes de Fallope sans accomplir ce à quoi il était destiné. Mais si la femelle est dans sa période fécondable, l’un des spermatozoïdes rentrera en contact avec l’ovule fécondable. Alors une nouvelle vie sera créée. UN BIGBANG…. Il n’y avait rien et soudainement la vie apparait. Et cette vie va grossir, grandir longtemps : comme notre Univers….
Sur cette question des origines, de nous et de « Dieu » dans la création de ce qui existe, vous trouverez toute une série d’articles dans ce blog (tapez le mot-clé « Big Bang » ?). Ils suivent mon travail sur « Les Origines ».
M.B.
Comparaison n’est pas raison
Mais dans le cas c’est le Tireur le seul vrai remède; on ne peut soigner la plaie en L’ignorant
C’est malheureusement ce que fait le bouddhisme avec son athéisme : il indolorise, il anesthésie plus ou moins, mais il ne soigne pas
Le bouddhisme (lequel ?), je n’en sais rien. Mais la méditation enseignée par Siddhârta, elle soigne et elle guérit. J’en ai fait l’expérience, et je vous la souhaite.
M.B.
ignorant l’HTML mon texte brut marque » 1025 molécules d’eau » alors que je voulais écrire:
10 puissance 25 molécules d’eau
Ping : ORIGINE DE L’UNIVERS (II) : du Big Bang à « Dieu » ? | Une vie à la recherche de la liberté intérieure, morale et politique
Déclarer que « la preuve de l’existence Dieu existe ou qu’elle n’existe pas » n’est évidemment pas une proposition scientifique ; cf. Gödel, bien sûr. Mais ce sont les fameuses «constantes fines» de l’Univers, que l’on assène comme l’argument intangible de la pensée unique sur l’organisation de la matière dans l’Univers, sans autre approche qu’une probabilité scientifiquement discutable. Pour moi ces constantes n’ont pas plus de portée que le chiffon jauni conservé dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste de la cathédrale de Turin.
La thermodynamique expérimentale a son mot à dire, mais qui s’en soucie, si peu nombreux semblent être ceux qui ne se contentent pas d’avoir lu une fois pour toute Hubert Reeves ou Trinh Xuan Thuan. Pourquoi ne pas aborder plus profondément, sur le plan théorique et surtout expérimental, les travaux de ceux qui ont mis la main à la pâte. ?
Pour que l’apparition de l’Univers conduise à l’apparition de l’homme, le principe anthropique fort assigne une probabilité stupéfiante, la même probabilité qu’il en faut « pour qu’un archer mette une flèche dans une cible d’un mètre, aussi éloignée de lui que l’autre bout de l’univers. » À cela Ilya Prigogine répond, après avoir décrit le très simple protocole d’observation des « vortex de Bénard » :
« Pour parler de probabilités, il faut en connaître le mécanisme. L’instabilité de Bénard mène aussi à des probabilités inconcevables. Un tourbillon est un objet qui implique le mouvement de 10 puissance 25 molécules d’eau. Eh bien, si vous appliquez les lois de la statistique, si c’était à l’équilibre, la probabilité de voir ce phénomène serait la même que celle de la flèche qui va à l’autre bout de l’univers. Mais, dans le non-équilibre, ça devient inévitable. Donc, si l’on parle de probabilités, il faut savoir ce que nous comparons: quels sont les états? En équilibre ou loin de l’équilibre? » …
Pour plus de détails sur l’ensemble des hypothèses je conseille l’excellent petit ouvrage « Le monde s’est-il créé tout seul ? », sorti en Livre de Poche. (page 91 pour la citation ci-dessus.)
Je conseille aussi à tous de réaliser l’expérience des vortex de Bénard avant de se laisser éblouir par les principo-anthropico-philes, ou de se contenter d’Aristote, Siddhartha et alii.
Ce qui ne prouve ni ne contredit l’existence d’un possible Dieu créateur. C’est un autre domaine, une autre question ; peut-être une fausse question ; peut-être une question sans réponse.
Merci. Bête scientifique bêtement formé à la biochimie par un prix Nobel, je continuerai (dans l’article suivant) à confronter des « objets scientifiques » à des Traditions – chacun ayant le tort d’exister.
M.B.
Entièrement d’accord pour la confrontation Science et Traditions, ce qui n’est pas de ma partie ; c’est contre le milieu bien-pensant que je connais que je voulais réagir allusivement, pour lequel tout est simple et ordonné par la Providence, le suaire de Turin étant une pièce à conviction aussi solide que les arguments cosmologiques sans discussion. (« Tout est dit » ; comme dans « l’Annonce faite à Marie » de Claudel !). On entraîne alors abusivement la science en des domaines qui ne sont pas les siens.
Entièrement d’accord aussi pour reconnaître le rôle fondamental de la biochimie ; mais serait-elle en désaccord avec cet autre Nobel qu’est Ilya Prigogine ? Les structures dissipatives qu’il nous fait découvrir ne nous aident-elles pas à comprendre l’univers, matière et vie ?
Ah la bien-pensance, la Pensée Unique ! Unique pensée de ceux qui ne pensent pas !
Les « structures dissipatives » sont trop obscures pour accéder à mon esprit dissipé.
Mon maître Jacques Monod nous apprenait à coller aux phénomènes observables.
M.B.
Jacques Lucien Monod n’est pas contredit par Ilya Prigogine, ni vice-versa, tout aussi remarquables l’un et l’autre tant sur le plan scientifique que sur le plan humain. Vous me répondez en jouant sur les mots et en tournant en dérision un objet de science, un chercheur qui sait pourtant aussi coller aux phénomènes observables (vortex de Bénard, et des milliers d’autres observations tangibles) et moi-même par ricochet ; cela me blesse et cadre mal avec votre profondeur habituelle d’analyse.
Je me suis mal exprimé peut-être le 21 avril 2016 à 10 h 51 min. Confiteor peccatum meum, repellens abrupte Siddhartha…
Vous avez été la première personne qui m’ait aidé à voir moins sombre dans mon mal-être religieux, et à tenter de me désaliéner d’une histoire personnelle qui présente d’assez nombreux points communs avec la vôtre, si je m’en fie à votre émouvant ouvrage « Prisonnier de Dieu ». Y a-t-il en sciences les bons et les mauvais Nobel, les bons et les mauvais chercheurs? Et en thérapie les bons et les mauvais malades ? Id pour les lecteurs, chacun dans sa quête ?
Cher lecteur-ami, voici un de mes défauts (parmi d’autres) : je tâche de prendre toute chose avec autant d’humour que possible, au second degré. Cela me fait beaucoup de tort, car (vous le savez) les français sont imperméables à l’humour, prennent tout au tragique (et surtout eux-mêmes).
Sur ma (brève) réponse (décalée), appliquez le baume de l’humour qui cicatrisera la plaie que je vous ai (involontairement) causée, comme il cicatrise toutes les plaies (ou presque).
M.B.
Ce n’est pas un mètre mais un centimètre de côté. Mais est-ce que tous les habitués de ce site ont lu Trinh Xuan Thuan
« C’est un autre domaine, une autre question ; peut-être une fausse question ; peut-être une question sans réponse »
User ses neurones et son temps à essayer de trouver une réponse à cette question n’est-il pas à la fois immodeste et stérile ?
A supposer que la bonne réponse soit trouvable, va-t-elle servir peu ou prou à répandre l’Amour ou au moins à réduire l’égocentrisme sur cette pauvre Terre ?
Question annexe : quels événements de la vie de Monod, quels traits de son caractère peuvent expliquer son refus d’admettre cette évidence pour qui veut « voir » : il y a une Source créatrice ?
Mais peut-être que sa conscience d’être devait vivre dans la peau d’un savant certes, mais athée. .
Pour ces questions dans l’optique du Bouddhisme, voir la parabole de la flèche, adressée précisément par le Bouddha a quelqu’un qui n’ont seulement les posait mais exigeait des réponses définitives pour embrasser la nouvelle doctrine. Soit donc un homme qui a reçu une flèche empoisonnée, qu’on pourrait sauver mais qui refuse d’être soigné tant qu’on ne lui aura pas tout dit sur son agresseur et même sur la technique de fabrication de la flèche…
Cela posé, pour ce qui est de la « source », j’ai tendance à renvoyer matérialisme et monothéisme dos à dos. On ne peut ni réduire l’esprit à la matière (matérialisme) ni réduire la matière à l’esprit (monothéisme), les deux débouchent sur des absurdités, et on ne sait pas comment ça se fait.
Oui, le Bouddha (qui est un praticien avant d’être un philosophe) constate Le Mal mais n’explique pas son origine. Voyez ma réponse à Debanne, + haut.
M.B.
Bonjour,
Merci pour cet article passionnant.
Quelques petites remarques: Vous notez qu’avec le satellite Planck il a été possible de mesurer la période situé à 10 -43 seconde post Big Bang,en faite Planck a permis de visualiser avec une image nettement plus net que ses prédécesseurs (WMAP) l’état de l’Univers 380 000 ans après Big Bang.Il n’existe pour le moment aucune mesure exploitable situé avant cette période.
Il ne faut pas confondre le temps de Planck, qui est la plus petit unité temporelle signifiante(10-43s) et le satellite Planck outils d’observation.
On attend avec impatience l’exploitation des ondes gravitationnelle pour pouvoir sonder plus en avant l’Univers primitif.
Toute la période situé entre le Big Bang et ses 380 000 ans reste donc théorique.
En ce qui concerne « la finesse » du réglage de l’Univers,qui est certainement l’un des arguments les plus utilisé par les déistes,il faut comprendre que cet point est en réalité assez réducteur,car il ne tiens compte que du point de vue humain(macroscopique donc),et non quantique.
Hors, étant donné que l’Univers est en expansion, on en déduit logiquement ,observations à l’appui, que dans la période la plus reculé l’Univers primitif était environ 1000 milliards de fois plus petit qu’un atome d’hydrogène,c’est à dire à l’état quantique.
A l’état quantique les phénomènes sont radicalement différents de la réalité quotidienne qui nous entoure;les atomes,particules,et autres quarks sont dans ce que l’on appel une superposition d’états.
Que cela veut il dire pour l’Univers primitif? Et bien que ce dernier n’a pas généré un seul possible,mais tout les possibles(soit 10 puissance 500 selon les théorie actuelles)…possibles qui se sont complexifiés via une arborescences exponentielle,soit des milliards de milliards de milliards de possibilités,et cette auto-complexification est en croissance permanente(suite à l’augmentation de l’entropie).
Le raisonnement le plus naturel est donc le suivant:nous habitons un univers finement réglé c’est un fait,et si cela avait été autrement,les conditions nécessaire à l’apparition de la vie ne seraient pas réunies et nous ne pourrions pas nous posez ses questions….L’argument déistes relève du biais de raisonnement(« cherry picking »).
Cet notion de méta-univers quantique générateur de tout les possibles se rapproche de la notion de « vacuité » si cher aux Bouddhistes,sans commencement,ni fin,ni but,ni dessein,au delà de l’être et du non être…
L’argument d’un dieu créateur est très naïve,dieu est historiquement une pensé guide qui symbolise l’unicité au sein d’un champ culturel,c’est un concept politique…rien de plus.
Les notions de Brahman,ou d’Anatta semble beaucoup plus proche de l’Absolu auquel les grands maitres font références par leurs expérience mystiques,mais cela dépasse les mots et l’intellect….
Cordialement.
MERCI de cette précision sur le « mur de Planck », parfaitement juste : j’ai été un peu vite dans le résumé.
2e partie de votre commentaire : voyez l’article qui sera mis en ligne aujourd’hui.
M.B.
Le sujet m’intéresse particulièrement. Deux points de vue péchés dans mes lectures récentes: Dieu n’est pas une explication du monde car il est encore plus inconnu que le monde (Marcel Légaut) dont, rappelons le, 95% échappe à notre connaissance. Dieu ne saurait précéder la création en durée, puisqu’il n’est pas dans la durée (François Jullien cité par Bernard Besret). J’attends la suite avec impatience.
Oui, mais Légaut & Julien & alii sont des théologiens-penseurs. Je vais tâcher de rester proche des FAITS scientifiques et des TRADITIONS qui (elles aussi) nous apprennent qquechose.
M.B.
C’est profondément vrai
D’où la pertinence de l’appellation INEFFABLE (parfois utilisée par certains Indiens …. de l’Inde).
C’est manqué d’humilité que de prétendre parlé longuement de « Dieu » qui EST hors du temps et de l’espace. Et l’anthropomorphiser, c’est le réduire à bien peu de chose
Au passage : le sympathique François attribuant au Saint-Esprit l » ‘idée de ramener trois familles syriennes m’a beaucoup fait sourire. Ceux qui n’ont pas voté pour lui au Conclave étaient inspirés par qui ? Pas le « Diable » tout de même ?.
Je me fais un plaisir de partager avec vous des explications données par Abdu’l-Baha, à la fin du XIXe siècle, au sujet de l’origine de l’homme.
« Sachez qu’un éducateur sans élèves ne peut se concevoir, un royaume sans sujets ne saurait exister, un maître sans disciples n’a pas de raison d’être , un créateur sans création est impossible, un pourvoyeur sans celui qui est pourvu ne s’imagine pas, parce que tous les noms et tous les attributs divins supposent l’existence des êtres. Si l’on pouvait concevoir un temps où aucun des êtres n’existait, cette conceptions serait la négation de la divinité de Dieu. De plus, la non-existence absolue ne peut devenir l’existence; si les êtres étaient la non-existence pure et simple, la vie n’aurait pas de réalité. Or, comme l’Essence d’Unité, c’est-à-dire l’existence de Dieu est éternelle et immortelle, c’est-à-dire n’a ni commencement ni fin, sans aucun doute ce monde, cet univers infini, n’a pas eu non plus de commencement.
Oui, il se peut qu’une des parties des contingences, une des planètes par exemple, soit nouvellement venue au monde ou doive prochainement être annihilée; mais les autres planètes infinies existent. L’univers ne disparaîtra pas, ne s’éteindra pas: au contraire, la vie est éternelle et perpétuelle. Comme chaque planète a un commencement, forcément elle a une fin, car toute composition, générale ou particulière, appartient nécessairement aux choses qui se décomposent; la seule différence est que les unes se décomposent rapidement et les autres lentement. Autarement, il est ipossible qu’une chose composée ne se décompose pas. Nous devons donc connaître quelle fut l’of^rigine de chacune des existences importantes. ( L’origine des espèces). ( Il n’y a pas de doute qu’au commencement le princiée était unique. Il ne pouvait être double, car le principe de tous les nombres est un, et non deux; et deux a besoin d’un principe. Donc il est évident qu’à l’origine la matière est une, et qu’elle est arrivée à une forme spéciale dans chaque élément. Ainsi ont été produites toutes les formes variées; une fois produites, chacune s’est trouvée permanente, et les éléments ont été spécialisés; mais cette confirmation ne fut définitive, n’arriva à la réalisation et à l’existence parfaite qu’après un très long temps. Alors ces éléments se combinèrent, s’arrangèrent, se mélangèrent dans des formes infinies, ou plutôt, de la combinaison et du mélange de ces éléments, des existences apparurent à l’infini.)
Cette composition et cet arrangement, par la sagesse de Dieu et s a puissance préexistante, furent produits par une seule organisation essentielle qui était composée et combinée avec la solidité la plus grande, en conformité avec la sagesse et selon une loi universelle. Il est donc évident que c’est la création de Dieu et non une composition et un arrangement fortuits. Aussi, par cette composition, l’être a pu exister, alors que, par une composition accidentelle, aucun être ne peut exister. Par exemple, si un homme, avec son intelligence et son savoir, assemble des éléments et les compose, comme ce n’est pas l’ordre naturel,il ne créera pas un ordre vivant. »………………
C’est le « principe de causalité » qui est vieux comme la philosophie. LA question est : que peut-on savoir de ce qui était AVANT le Big Bang, et l’a causé ?
M.B.
Il faut revoir le théorie du « big bang » et pour cela écouter Etienne KLEIN.
https://www.youtube.com/watch?v=YwuJxomtO1o
C’est de la science avec question ouverte.
Bonne lecture.
Alors qu’en 2016 il y sur cette planète (probablement pas seule habitée par des êtres pensants) tant de misère, d’égoïsme et de méchanceté est-il important de s’interroger sur le Big bang ou tout autre théorie de l’Origine ?
Pour son bénéficiaire une aide performante apportée par un athée, un agnostique, un croyant ou un certain a-t-elle une valeur ou un effet différent
En principe ce blog prend du recul par rapport à l’actualité – horrible en ce moment, en effet. Ce n’est pas twitter. Dans tant de misère, les grandes questions restent.
M.B.
Il y a grandes questions et grandes questions
Certaines d’entre elles méritent une réflexion prioritaire ne serait-ce que pour survivre collectivement , pas élitistement, et avoir la possibilité de s’interroger, hors masturbation intellectuelle, sur les autres moins prioritaires
Quand on ne sait pas où on va, n’est-il pas utile de savoir d’où on vient ?
M.B.
On sait où on va c’est à dire d’où l’on vient
On vient « de » l’Amour et on va « dans » l’Amour
C’est quand notre être pensant sera devenu amour seconde après seconde, celles éveillées au moins, nous « pourrons » nous immerger sans faire tâche dans l’Amour dont nous sommes ortis.
(Belle) pensée. Mon propos (cf. article à venir) est de coller le + possible aux faits.
M.B.
Belle ambition et bel exercice intellectuel
Mais à supposer que quelqu’un d’autre que Celui qui a conçu le big bang puisse le faire, donc que ce ne soit pas ineffable (sans majuscule cette fois) ça va vous/nous avancer à quoi ?
Ça va contribuer à répandre plus d’amour sur cette pauvre planète ?
Réponse à votre question (mais pas à LA question) dans le prochain article.
M.B.
Il faut aborder rationnellement la question de l’existence de Dieu. Je pense que le matérialisme ne peut subsister que par le refus des spiritualistes d’aborder la question rationnellement.
Je pense qu’il faut revenir à une démarche philosophique plutôt que scientifique parce que la question est généralement très mal posée.
Je trouve que la question est trop importante pour être traité si rapidement par les uns et les autres.
J’ai moi-même réfléchit à la question et j’ai publié un article sur mon site à ce propos :
http://repenser-le-christianisme.org/il_faut_raison_garder.htm
J’essaie dans mon article de préciser un peu mieux les choses, bien que j’ai conscience que le traitement soit encore trop rapide.
Christian Camus
Merci. Attendez la suite : je ne prétends pas faire « oeuvre de science », mais seulement confronter ce que je sais dans 2 domaines, les avancées scientifiques et la Bible.
M.B.
Mais la Bible ne nous renseigne guère sur l’origine matérielle du monde. souvenez-vous des commentaires de Rachi sur le début du premier livre de la Genèse. il montre bien que la chronologie de la création n’est pas recevable. Et d’ajouter qu’il ne faut pas, comme vous le faites, inverser l’ordre des facteurs. C’est bien le monde qui a été créé pour la Torah et non le contraire. Elle contient que nous pouvons connaître de la volonté divine.
« Les choses cachées appartiennent au Seigneur notre Dieu ; mais les choses révélées appartiennent à nous et à nos enfants jusqu’aux derniers âges, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette doctrine. » (Deut. 29 – 28). Voilà le programme, le seul accessible à l’homme.
Pour le reste, sur l’intérêt et les limites de ce que la science profane peut apporter dans le discours de l’homme sur Dieu, je renvoie au Guide des Égarés, en précisant bien que ce que nous pouvons apprendre de plus sûr à propos de Dieu, c’est sur ce qu’il n’est pas que nous l’apprenons ! Merci, Maïmonide.
Quelques remarques apportées modestement au débat
Dans ce cas là « Univers » est un toponyme et s’écrit avec une majuscule
Sidartha dont la biographie « authentique » est diverse et variée est-il plus qu’une légende ? Pourquoi ce qu’on dit de lui serait plus incontestable que les choses fausses qu’on a dit de Jésus ou de Roland de Roncevaux ou de .. .
Le génial Einstein a piqué sa célébrité à Henri Poincaré et a eu à la fin de sa tumultueuse vie privée de coureur de jupon , avant de mourir à Princeton le 18 avril 1955, l’honnêteté d’écrire dans une lettre à son amie (mélomane comme lui avec qui il jouait du classique) la reine mère Elisabeth de Belgique : “Je dois avouer que l’estime exagérée dans laquelle on tient mon travail me met parfois très mal à l’aise. Il me semble quelquefois être un “escroc” malgré moi. Mais en essayant de faire quelque chose contre cet état de fait, je ne ferais sans doute qu’aggraver les choses.”
N’aurait-il pas en 1950 déclaré: « La pensée que je suis un athée repose sur une erreur manifeste: Celui qui veut le déduire de mes recherches scientifiques, n’a pas compris ces dernières. Je crois en un Dieu personnel et je peux dire en toute bonne conscience que jamais je n’ai eu une attitude athée devant la vie » ?
Génial ou suceur de roue toujours accompagné d’un indispensable mathématicien pour formuler sa pensée, il aurait aussi dit « « Ce qui me sépare de la plupart de ceux ainsi appelés athées, c’est le ‘sentiment dune humilité totale devant les secrets inaccessibles de l’harmonie du cosmos. ». Il ajoute : “ Les athées fanatiques sont comme des esclaves qui sentent toujours le poids de leurs chaînes qu’ils ont rejetées après une lutte acharnée. Ce sont des créatures qui – dans leur rancune contre la religion traditionnelle comme “ opium du peuple ” – ne peuvent pas entendre la musique des sphères célestes. ”.
Dire « Qui a créé Dieu ? » est absurde ». Je préfère Voltaire s’il est vrai qu’il ait parlé de l’Horloger
On peut être déiste sans être religieux. « Tu crois ou t’en es sûr ? » . La religion asservit, l’humble déisme indépendant libère et n’anthropomorphise pas notre Ineffable Source et Finalité qui semble bien avoir créé des êtres pensants non pas par désœuvrement ou ennui ,mais par amour. Des êtres libres, car être « apprécié » par des robots ne présentait aucun intérêt, pas plus que si votre enfant était programmé pour être agréable avec vous .
La biographie de Siddhârtha est une chose. Le Tipitaka en est une autre, c’est un texte et je le lis en exégète.
Einstein, comme d’autres physiciens, a évolué au cours de sa vie.
M.B.
La preuve de l’existence de Dieu (entendant par là un être suprêmement intelligent et doué sans doute de bien d’autres qualités), cette preuve, évidemment, n’existe pas ; pas plus que la preuve de son inexistence.
On me dira – à moi juriste, notamment – que c’est celui qui affirme quelque chose (ici l’existence de Dieu) qui a la charge de la preuve ; j’aurais donc perdu mon procès. Mais nous ne sommes pas dans le cadre du droit (faible invention humaine, si nécessaire soit-elle) mais nous nous posons une question existentielle absolument fondamentale, à laquelle je conçois fort bien qu’on réponde négativement, mais à laquelle je conçois moins qu’on ne se la pose pas. Quelle question est plus importante ?
Cela dit, le rappel que vous faites des fameuses « constantes » de l’Univers, sans doute, accrédite – sans la prouver – l’existence de Dieu. Il y a bien d’autres indications scientifiques qui rendent bien probables que Dieu existe. À ce propos, je recommande la lecture du très remarquable ouvrage de Jean Staune intitulé « Notre existence a-t-elle un sens ? » Dans ce « procès » (conçu en termes exclusivement scientifiques) sur l’existence de Dieu, s’il est vrai que Staune n’apporte pas, pas plus au sens juridique que scientifique, la « preuve » de cette existence, il nourrit très fortement le dossier de l’avocat de celle-ci.
J’ajoute, après être parvenu à comprendre (du moins je le suppose) le théorème de Gödel sur l' »incomplétude » des mathématiques, je pense qu’il y a là aussi un très puissant argument en faveur de l’explication de l’Univers par un principe totalement extérieur à celui-ci. Car ce principe d’incomplétude, tout cela semble le montrer, ne se borne pas aux mathématiques mais relativise toutes les connaissances élaborées par l’esprit humain : en dernière analyse, la vérité des mathématiques ne peut être établie par les moyens propres des mathématiques ; cette vérité, en dernière analyse, repose sur des principes indémontrables, pratiquement des axiomes, au sens propre du mot. Depuis le temps que, juriste, je lis pourtant énormément de littérature scientifique, j’ai bien le sentiment (je dis bien : le sentiment, parce que cela n’est pas exactement du champ de la raison humaine) que les autres branches de la « connaissance » humaine, en dernière analyse, reposent de même sur des axiomes.
Ainsi, p. ex., dans un premier temps, Einstein, qui ne croyait pas au « big bang », n’avait-il pas inventé une constante qui rendait impossible que l’Univers fût en expansion ? Et sa théorie de la déformation de l’espace (de l’espace et non de quoi que ce soit qu’il pût contenir) est une explication qui permet de bâtir tout un système extrêmement productif, mais qui, concrètement (?), n’est pas moins axiomatique que l' »attraction » qui, après Newton, a longtemps satisfait les esprits. Parce que, en l’état des connaissances d’alors, cela suffisait à donner les fondations d’un ensemble qui se révéla utile tant que de nouvelles observations n’ont pas rendu inévitable un changement de paradigme.
Finalement, ces axiomes, qui ont une forme au fond arbitraire (j’allais écrire, sans vouloir ironiser : folklorique) dans la mesure de leur utilité bien réelle à un moment, cachent en réalité autre chose que l’habitant de la Terre ne connaîtra sans doute jamais, mais qui est cette transcendance qui, manquant par définition à toute « connaissance » humaine, explique l' »incomplétude » de celles-ci.
Amicalement.
D’un point de vue scientifique, je ne crois pas que le Big Bang soit un paradigme plus solide à terme que les sphères célestes d’Eudoxe de Cnide, mises au point par Claude Ptolémée, qui ont permis pendant plus d’un millénaire d’expliquer et prévoir avec la plus grande précision les mouvements des astres (ça se retrouve aussi bien dans le Coran, voir http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/islam4.htm que chez Dante, et Copernic s’y rattachait encore, ne faisant que déplacer le centre des sphères). On ne demandait alors rien de plus à l’astronomie.
Je me suis d’ailleurs laissé dire que des dissidents s’obstinent à signaler que des galaxies appartenant manifestement à une même structure, donc a priori en gros à la même distance, peuvent avoir des décalages vers le rouge très différents… et qu’on les interdit de téléscope.