OCCIDENT : SORTIR DE LA CRISE ?

C’est à un groupe d’amis Belges, et avant de les rencontrer, que j’ai envoyé ce qui suit

 Le christianisme est la semence qui a donné naissance à l’Occident, il y a 17 siècles. Aujourd’hui cette religion traverse une crise profonde, et l’Occident avec elle. $

I. Foi, autorité et vérité

Les religions s’appuient sur la foi. La foi énonce des vérités, qui sont pour les croyants des certitudes. D’où ces « vérités-de-foi » tirent-elles leur autorité ? De l’Église qui  prétend les puiser dans des textes « sacrés ». Qui donc a sacralisé ces textes pour leur donner l’autorité qui est la leur ? L’Église, la même qui tire d’eux son autorité.

Lisez bien ce raisonnement : ses propositions s’enchaînent de façon implacable, c’est un serpent qui se mord la queue. Tout aussi implacable est le monde auquel il a donné naissance : le monde des religions, aujourd’hui secoué par une succession de crises inédites – et mortelles pour les civilisations qu’elles ont engendré

Or dans la Bible ce n’est pas Dieu qui parle mais des témoins, des envoyés, des prophètes. Leur message est authentifié par l’Église, qui en retour tire d’eux son authenticité. Ces vérités-de-foi sont donc fermées sur elles-mêmes, cadenassées par les divers niveaux d’autorité qui ont permis leur formulation. Fermées sur elles-mêmes, elles sont aussi ‘’enfermantes’’ : elles enferment le croyant dans une multiplicité de clôtures dogmatiques ou symboliques, découlant les unes des autres, imbriquées les unes dans les autres. Le croyant est lié par les vérités-de-foi. Il ne peut ni les contourner, ni les faire bouger, ni ouvrir dans cette clôture une brèche pour s’échapper.

Telle est l’adhésion à la vérité d’une religion : elle est en même temps fermée et enfermante.

Pour le fidèle d’une religion, douter d’une vérité-de-foi revient à s’exclure de l’Église qui défend cette religion. Et parfois (selon les époques et les pays), cela a pu conduire le mal-croyant à s’exclure de la société dans laquelle il vivait. Exclusion qui pouvait entraîner sa condamnation à mort.

La foi – adhésion intellectuelle à des « propositions de foi » qui sont en fait des ‘’impositions’’ de vérités étrangères ou contraires à la raison -, la foi ne pouvait être que remise en cause à mesure que la raison reprenait sa place première dans l’adhésion des hommes et des femmes à la vérité.

Ce qui ramène à la question que Pilate posait à Jésus : « Qu’est-ce que la vérité ? »

II. Expérience et ‘’Présence’’

Un jour ou l’autre, d’une façon ou d’une autre, il y a dans toute vie humaine un ou quelques moments où l’on fait l’expérience d’un ‘’au-delà des apparences’’. On prend soudain conscience qu’il y a autre chose que nos repères habituels, nos horizons coutumiers, nos contacts quotidiens. Cette expérience non-raisonnée peut se produire n’importe où, n’importe quand. Devant la beauté à couper le souffle de la nature, les fleurs d’un jardin, un moment de silence inattendu dans un lieu privilégié, une rencontre inhabituelle qui vous marque… quelque chose s’est produit, qu’on intègre en soi sans la comprendre ni mesurer son importance. Parfois on oublie ce moment, mais il ne disparaît pas de la mémoire. La preuve, il ressurgit souvent plus tard, prenant alors tout son sens et bouleversant le train-train quotidien.

Cet événement, quand il a déployé dans la conscience toute son ampleur, toute sa signification, il peut marquer un tournant dans la vie de celui/celle qui l’a vécu. C’est ce que les évangiles appellent une « conversion », une metanoia, un changement de direction à 180°.

Dans le parcours de la foi cet événement (tonitruant ou à peine perceptible) est premier. Comme il n’a pas été formulé dans des mots, comme il est parfois à peine conscient et souvent ancien, le croyant le met à l’arrière-plan. Sa foi vient ensuite : elle consiste à coller sur la mémoire de l’événement initial des notions, des formules, un ‘’credo’’.

L’événement est intuitif, immédiat, vécu à l’état brut. La foi est de nature didactique, apprise, culturelle.

La religion n’a pas pour point de départ une doctrine ou un savoir sur ‘’Dieu’’. Elle prend sa source dans ces expériences indicibles qu’elle tente ensuite, vaille que vaille (et souvent en les dénaturant) de mettre en forme dans des vérités à croire.

Ainsi en fut-il avec Jésus. Ceux qui l’ont rencontré sur les chemins de Galilée ont d’abord été saisis par sa personnalité exceptionnelle, sa présence très forte qui s’exprimait en premier lieu dans ses guérisons et son enseignement original. Mais avant même le choc des malades guéris et des Béatitudes, ils ont fait l’expérience de l’accueil de Jésus. La façon dont il était attentif à chaque personne rencontrée en chemin – Juif ou païen, notable ou misérable, sain ou malade – les a bouleversés. Comme si chacune de ces personnes était à la fois unique au monde et plus précieuse que tout (par exemple, l’épisode de la femme qui saignait).

Par sa façon d’être aux autres, ému « jusqu’aux entrailles » par chacun, Jésus avait une ‘’présence’’ d’une force incroyable. Rien ni personne ne lui était indifférent. Ceux qui se sont laissé toucher puis envahir par cette présence sont devenus capables d’entendre son message au-delà des mots qu’il prononçait, des gestes qu’il accomplissait.  Ils ont fait une expérience impossible à dire. Cette présence, ils se sont donné à elle et elle les a pris en elle. Malgré leurs nombreuses ré-écritures, la force de la personnalité de Jésus transparaît dans tous les évangiles. Les témoins ont perçu qu’il y avait ‘’quelque chose’’ au-delà de ce qu’ils voyaient et entendaient.

Sans cette expérience d’une présence d’autre chose que le banal quotidien, la médiocrité habituelle et l’horizon de tous les jours, la foi n’est qu’une suite de formules à croire. Polies par les âges, les formules de la foi sont dépourvues de tout ce qui peut transformer des vies  par la metanoia. Foi sans expérience n’est que contrainte extérieure, soumission triste à des obligations morales, sociales ou politiques.

III. Foi et confiance

Le ‘’Christ’’ est une notion abstraite, élaborée par s. Paul à partir de son judaïsme natal. Tandis que Jésus est une personne de chair et d’os, un Juif avec une mère et un père Juifs, une éducation juive, un comportement de Juif, des passions juives. Cet homme a vécu sa metanoia pendant son séjour au désert. Que s’est-il passé ? Les évangiles n’en disent rien. Mais dès que Jésus sort du désert il est un autre homme, et il le sait. Aux malades qui vont vers lui, il demande : « Crois-tu que je puisse faire cela : te guérir ? » C’est-à-dire : « As-tu suffisamment confiance en moi ? » Un jour, l’un des malades lui dira : « Oui, j’ai confiance en toi, mais viens en aide à mon peu de confiance ». Parole admirable, à laquelle Jésus répond simplement : « À Dieu, tout est possible ». Car ce n’est pas lui qui guérit, c’est la confiance totale du malade dans cette présence qui est là, en face de lui.

Et qui ne cesse de dire : « Ma parole (mes guérisons) n’est pas de moi, mais de Celui qui m’a envoyé ». Comment diable a-t-on pu, par la suite, faire d’un tel homme l’équivalent de son Dieu ?

La certitude de la foi engendre le doute, la confiance est une victoire sur le doute. On croit des vérités, mais on a confiance en quelqu’un. Comme toute personne humaine, Jésus est insaisissable, imprévisible. Lui faire confiance c’est un saut dans l’inconnu : quand, comment va-t-il s’y prendre pour me guérir ?

La foi était un arrêt sur image (dogmatique), une fermeture. La confiance en quelqu’un est mouvement en avant et ouverture. Elle s’attend de sa part à une surprise permanente, elle se fortifie au gré des étonnements qu’elle provoque.

« Qu’est-ce que la vérité » demandait Pilate ? Avec Jésus, la vérité c’est lui-même, sa personne, sa personnalité. Il ne cesse de le dire : « Je ne propose ni n’impose aucune foi dans des vérités abstraites, mais seulement la confiance en ce que je suis. Regardez avec mes yeux, entendez avec mes oreilles, pensez comme moi et surtout, aimez comme moi : voilà ma vérité ».

IV. Un message : Abba

C’est pourquoi le message de Jésus, contrairement à celui des catéchismes, est extrêmement simple. Il tient en un mot, Abba. Un seul mot face à la Loi juive, à la complexité bavarde de ses préceptes ! Mais un mot qui change tout. Face à ses contradicteurs Juifs Jésus est une eau vive qui se rit des obstacles, se glisse entre eux et jaillit toujours là où on ne l’attend pas. Aucun Juif, jamais, n’a osé appeler le Dieu de Moïse par ce diminutif affectueux, familier, réservé aux enfants blottis sur les genoux de leur père : Abba, papa, daddy. Car le Dieu de Jésus est un père tendre, aimant, prévenant, attentif et secourable au lieu du juge lointain, implacable et terrifiant d’un certain judaïsme.

Cette transformation de la relation avec Dieu, c’est une révolution dans l’histoire religieuse de la planète

V. Sortir de la crise ?

Ce ne sont pas des aménagements comme le mariage des prêtres, le sacerdoce des femmes, etc., qu’il faut apporter au catholicisme. C’est son édifice dogmatique qu’il faut entièrement revoir. La crise de l’Église est avant tout une crise doctrinale. Cette crise (qui n’est pas nouvelle) remet en cause à la fois l’autorité qui parle, et le contenu de ce qu’elle dit.

Remplacer la foi par la confiance en Jésus. Travailler à (re)découvrir sa personne à travers l’accumulation des dogmes qui ont été plaqués sur lui comme un épais maquillage. Démaquiller Jésus.

C’était impossible tant que l’Église catholique interdisait l’exégèse historique et critique de la Bible. En 1943, cette interdiction a été levée [1]. L’exégèse ne connaît ni la foi, ni les dogmes, ni les interdits religieux. Elle ne connaît que des textes à analyser avec une technique et des critères très précis, très rigoureux. L’exégète est un archéologue des textes. Il creuse, il fouille, il trie. Il n’a qu’une certitude en tête : sa méthode. et qu’une vérité, celle du texte.

Derrière les textes du Nouveau Testament, il y a un homme. Redécouvrir cet homme tel qu’il fut en lui-même, le débarbouiller du fatras de dogmes qui l’ont trahi, c’est me semble-t-il la seule façon de sortir, un jour, de la crise religieuse et spirituelle dans laquelle s’enfonce l’Occident.

                                                          M. B., 15 novembre 2019
[1] Pie XII, encyclique Divino afflante spiritu, 30 septembre 1943.

 

Sur la redécouverte de Jésus, voyez ce livre :

 

Couverture DML

16 réflexions au sujet de « OCCIDENT : SORTIR DE LA CRISE ? »

  1. Jean-Pierre CASTEL

    Michel,
    Vous résumez je crois le fond de l’affaire par ces quelques mots « On croit des vérités, mais on a confiance en quelqu’un. » Tout le problème n’est-il pas venu de la traduction (dès la Septante, puis dans les Evangiles) de l’emet hébraïque (la vérité au sens de solidité, confiance, fidélité, loyauté) par l’alètheia grecque, omniprésente dans les Evangiles, mais dont le sens depuis Aristote est la vérité au sens de la preuve rationnelle.
    La TOB a changé (à tort à mon humble avis) « Dieu jaloux » par « Dieu exigeant ». Pourrait-on lui suggérer de changer « vérité » par « sens »? Un petit pas pour l’homme…
    Amicalement
    JP

    PS: il semble qu’il n’existe pas en hébreu de mot ou d’expression équivalent à aletheia

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      N’oubliez pas que les auteurs du N.T. sont
      1- soit des Juifs qui écrivent en araméen, rapidement traduit en grec par
      2 – des Juifs hellénisés de la diaspora qui écrivent en grec de la Koiné. Pour ceux-là, dont la culture est l’hellénisme du Moyen-Orient & Asie Mineure du 1er siècle, « alètheia » avait-il le même sens que l’alètheia de la Grèce classique & aristotélicienne ?
      Ne jamais perdre de vue le contexte réel dan lequel les choses naissent.
      M.B.

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  2. JB

    Pourquoi n’arrêtons-nous pas de nous raconter des histoires ?

    Pour bâtir une notion, une communauté doit se raconter une histoire.
    Pour se bâtir une place dans cette communauté, l’individu doit se raconter une histoire.
    Pour se bâtir notre individualité, le « soit » doit se raconter une nouvelle histoire.
    Pour qu’une nation fasse la guerre à une autre, il faut se raconter une histoire.
    Et pour faire la paix, une nouvelle histoire est nécessaire.

    Pour bâtir une maison nous devons nous raconter une histoire.
    Pour réunir les fonds, pour la construire, il faut qu’on se rencontre une histoire.
    Pour entretenir la maison il nous faut se raconter une histoire.

    Pour instituer une religion, il faut bâtir une histoire, et pour établi sa supériorité, une nouvelle histoire est bienvenue.
    Pour établir sa vérité, …..

    On pourrait continuer la liste à l’infini !

    Au fond, il n’y a pas une seule entreprise humaine qui ne soit précédée par une histoire que l’on s’est racontée.
    Ces histoires sont-elles bonnes ou mauvaises, vrais ou fausses ?
    La question n’est pas là.
    Pour qu’elles soient bonnes, crédible, juste, vrai, …… il faut à nouveau se raconter une histoire.
    Pour qu’elle, soit audible, il suffit qu’elle soit suffisamment intéressante, séduisante, attirante, cohérente, ….. , tout simplement qu’elle s’inscrive dans les histoires que « je » me raconte (ou que l’on m’a racontée)

    Sommes-nous prisonniers d’un rouage infernal ?
    Le Bouddha nous enseigne qu’il était possible d’arrêter ce manège interminable.
    Le malheur, c’est que pour enseigner cette sagesse, il faut à nouveau se raconter une histoire.

    L’expérience que vous évoquez, cette « expérience qui se fait au-delà des apparences », ne se produirait elle pas au-delà de la pensée, dans ce moment où notre mentale arrête sa ronde infernal.
    Moment exceptionnel que nous atteignons rarement, jamais ou que par hasard, ……. dans une rencontre ou devant la beauté ?

    Fin de l’histoire que je me raconte !

    Enfin, juste pour dire que les histoires que vous racontez m’intéressent.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Justement. Jésus, quand on sait lire les évangiles (qui sont une « histoire ») casse délibérément l' »histoire » du judaïsme. Il était né dans cette « histoire » : il dit « stop aux histoires », Dieu n’est pas ce que vous dites ». Ce qu’il est tient en un seul mot, qui n’est pas une « histoire » mais renverse la table : « Abba ».
      M.B.

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  3. Ange Lini

    Bonjour Mr Benoit

     » Comment diable a t’on pu, par la suite faire d’un tel homme l’équivalent de son dieu ?  »

    Peut être parce qu’il n’a pas eu d’autres comportements que les croyants n’ attribuent qu’à dieu lui même. Et pour cause ! Tous les représentants aux pouvoirs divins ou autres et de tous temps ont toujours été les pires crapules, psychopathes, névropathes et sociopathes qu’une société puisse trouver ! Et tous ces « gens là » en s’ autoreconaissant mutuellement forment un pouvoir de fer qui perdure encore aujourd’hui, à l’opposé total du message de Jésus. Il était donc aisé de faire croire aux non savants qu’un tel but individuel de dépassement de soi est inatteignable pour le commun des mortel. Seul le fils de dieu peut devenir humain, le reste donc appartient au diable…Et c’est ainsi que cette terre est devenue plutôt un enfer qu’un paradis. D’un champ de jeu, les sous hommes en font un champ de guerre permanent pour eux mêmes. C’est un choix…
    Jésus était un homme exceptionnel de par sa clairvoyance. Il est le but a atteindre individuellement pour chaque humain afin que l’Amour enfin, éclate de joie. L’appréhender comme inaccessible, installe un mécanisme schizophrénique dans la psyché collective que l’on retrouve dans toutes les strates de la civilisation engendrée. On aime l’un mais incapable d’aimer l’autre. Le fameux « en même temps ». C’est pourquoi l’Homme libre comme l’était Jésus ne pourra s’élever qu’au crépuscule des religions, ou plutôt quand celles-ci seront considérées comme ce qu’elles sont. Des livres d’Histoires vraies et fausses…en même temps …
    Bernays et Bourdieu n’auront pas la même place dans les livres d’Histoire, vous avez raison Mr Benoit. Le premier restera comme l’instigateur du plus grand féminicide mondial avec sa campagne publicitaire pour phillips morris aux USA. Grace aux « travaux » de son oncle, des millions de femmes ont fumé ces clous de cercueils qui leur a été vendu comme espace de liberté et d’émancipation. Fallait le faire effectivement ! Bourdieu lui, s’est contenté d’observer et d’analyser notre société avec le plus de justesse possible. Bernays n’était qu’un de ses cobayes …
    Merci pour tous vos textes

    Amicalement

    Répondre
  4. Pascal JACQUOT

    Vous écrivez : « Dans la Bible ce n’est pas Dieu qui parle mais des témoins, des envoyés, des prophètes. »
    Or, pour asseoir son autorité et affirmer même ne pas se tromper, l’Église qui prétend puiser cette autorité dans des textes « sacrés », a l’audace de laisser croire que Dieu parle dans la Bible ….
    Dans les célébrations religieuses, après toute lecture biblique, les Églises n’affirment-elles pas en effet que les textes sont « Paroles de Dieu » ?

    Merci pour votre réflexion claire … qui s’exprime simplement !

    Répondre
  5. Gérard Fouss

    Vous m’ouvrez les yeux à chaque fois que vous postez un message, merci! Mais n’en arriverions-nous pas à douter des évangiles et de la bible eux-mêmes, de la façon dont ils ont été écrits?

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      « Douter » ? Bien sûr, c’est même la raison d’être de l’exégèse : scruter un texte ancien pour voir ce qu’il a dans le ventre. L’immense travail d’exégèse historico-critique entrepris sur la Bible depuis 2 siècles a profondément modifié ce que nous savions de ce que nous avions cru. Voyez dans ce blog les mots-clé « exégèse » ou « Quête du Jésus historique » dans la case « rechercher colonne de droite.
      M.B.
      M.B.

      Répondre
  6. Jon

    Ces deux points que vous mentionnez ici, valables tant pour le christianisme que pour toutes les autres religions, gagneraient tant et nous aideraient tous à ajuster davantage notre compréhension de la vie.

    Tous les avatars, envoyés de dieu, prophètes, n’ont fait que dire qu’ils étaient l’instrument de l’action du divin, et non le divin lui-même. Cette différence les rendrait autrement plus humains et moins vaniteux, notamment aux yeux de ceux qui les ont rejeté.

    Leur « démaquillage », une sorte de psychanalyse méditative effectuée par des médecins et des religieux et validée par ces autorités respectives, afin qu’émerge une représentation plus juste et humaine de nos dieux, permettrait probablement à chacun de se sentir davantage connecté au divin. Voilà un beau programme.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Hélas, ce « programme » remettrait en cause les appareils religieux et leurs moyens d’action (sacrements). Comme vous le savez, il ne peut en être question !
      M.B.

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  7. Etienne Godinot

    Décaper Jésus des couches de dogmatisme qui l’ont défiguré est nécessaire pour un renouveau de la spiritualité, notamment chrétienne, mais ne suffira pas à sortir l’Occident de la crise : il faudra aussi écouter Gandhi, I. Illich, J. Ellul, P. Rabhi , Dominique Bourg !
    La redécouverte de Jésus fera apparaître un trait essentiel de sa personnalité : l’évolution de sa pensée et son action, sa liberté de plus en plus grande au fur et à mesure qu’il avançait, son combat de plus en plus frontal contre la religion sacrificielle. Comme dit Marcel Légaut, et d’autres avec lui, Jean-Marie Muller, etc., l’Eglise s’est trop longtemps attachée à propager la foi au Christ plutôt que d’observer le cheminement, le mouvement de foi de Jésus.
    As-tu reçu mon mail du 15 octobre ?
    Etienne

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  8. BARBIER Jean-Claude

    Bonjour Michel. Je souhaite reproduire dans dans un prochain bulletin de la Correspondance unitarienne ton article « Occident : sortir de la crise » ; peut-être avec le titre « l’expérience personnelle de la foi ». Un grand merci si c’est possible. Très fraternellement en Jésus.

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  9. Claude (Mr) Marec

    Un grand merci, cher monsieur, pour cette claire analyse du drame vécu par l’église catholique empêtrée dans ses dogmes. Je souscris totalement à vote point de vue et vous adresse mes meilleures salutations .

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