PENSÉE UNIQUE, NOVLANGUE ET FIN D’UN MONDE : G. Orwell (I.)

Peut-on encore communiquer ?

Chaque jour désormais, plusieurs milliards d’individus sont interconnectés en permanence par Internet. Ầ quoi mène cette hyper-communication ?

Ầ la création d’un nouveau langage qui remplacera bientôt nos langues traditionnelles, celles que nous ont légué vingt siècles de civilisation.

Une langue nouvelle, une novlangue.

Son inventeur, George Orwell, décrit la novlangue comme le moyen utilisé par un système totalitaire pour atteindre son objectif, la soumission totale et consentie d’une vaste population aux non-valeurs d’un Parti unique, à la fois partout présent et insaisissable. 1984 met en scène la fin d’un monde et le début d’un autre, celui qui impose lentement mais sûrement sa Pensée Unique par l’usage d’une langue universelle.

Voici quelques extraits de ce roman prophétique (1) qui fait froid dans le dos.

« Bientôt la novlangue sera adoptée par tous : dans la mesure où la pensée dépend des mots qui l’expriment, toute idée contraire à la Pensée Unique sera littéralement impensable.

« Le but de la novlangue est de fournir un moyen d’expression aux habitudes mentales des membres du Parti invisible, mais surtout de rendre impossible toute autre forme de pensée que la leur.»

La création de la novlangue commence par un appauvrissement à la fois méthodique et radical du vocabulaire :

« Le vocabulaire de la novlangue exclut toute autre idée que la Pensée Unique, et même la possibilité de chercher à la formuler. L’appauvrissement du vocabulaire est une fin en soi, aucun mot ne doit subsister dont on pourrait se passer. La novlangue n’est pas destinée à étendre le domaine de la pensée, mais au contraire à le restreindre. Pour atteindre ce but, la quantité de mots offerts à la nouvelle communication sera réduite au plus strict minimum.

« La novlangue tire son origine de la langue que nous parlions autrefois. Pourtant, beaucoup de phrases novlangues sont à peine compréhensibles pour ceux qui ne la connaissent pas et ne la pratiquent pas. Son vocabulaire est composé de mots que nous croyions connaître, mais leur sens est limité de façon à la fois imprécise et rigide, parce qu’on les a débarrassés de toutes les nuances qui permettaient autrefois l’expression d’une pensée riche et fine. Un mot novlangue n’est qu’un son exprimant un seul concept, destiné à formuler une seule pensée, simple, objective, se rapportant à des objets concrets ou à des actes matériels.

« Ce vocabulaire est inutilisable dans une discussion sur des sujets politiques, philosophiques, religieux ou littéraires.

« La novlangue est née du besoin d’un parler rapide et facile.

«  Rapide : la novlangue est une sténographie verbale qui entasse en quelques syllabes un ensemble d’idées successives. Elle  atteint son objectif avec plus de justesse et de force que les langues héritées du passé.

«  Facile : s’il est difficile à articuler, un mot sera modifié pour couler avec plus de fluidité. La grammaire est toujours sacrifiée à l’euphonie, puisque ce qu’on veut obtenir ce sont des mots courts, faciles à prononcer et qui éveillent le minimum d’échos dans l’esprit de celui qui parle.

« Leur emploi entraîne une élocution volubile, martelée et monotone : le discours doit devenir indépendant de la conscience. Chaque Nouveau Citoyen doit pouvoir émettre un jugement aussi automatiquement qu’une mitraillette : la texture des mots, avec leur son rauque et leur laideur, contribue à l’automatisme de la pensée. Le but de la novlangue n’est pas d’exprimer des idées, mais d’en détruire.

« Chaque mot rendra le sens d’une série d’autres mots, dont il supprime l’existence puisqu’ils sont devenus inutiles.

« Comparé au vocabulaire des langues traditionnelles, celui de la novlangue, extrêmement réduit, doit s’appauvrir d’année en année. Chaque diminution du nombre de mots employés est un gain pour la Pensée Unique. Puisque moins le choix des mots disponibles est étendu, moins on est tenté de réfléchir.

« Notre but, c’est de faire sortir du larynx un langage articulé qui ne mette jamais en jeu les centres plus élevés du cerveau.

« La novlangue est truffée de mots scientifiques et techniques, définis avec précision mais qui ne peuvent être compris que par les spécialistes de cette science ou de cette technique. Chaque science et chaque technique prise une à une sera séparée des autres, cloisonnée dans les esprits par son vocabulaire propre, en sorte qu’aucune pensée globale ne soit jamais possible.

« En novlangue, une pensée autre que la Pensée Unique est impossible : il faudrait lui opposer une argumentation raisonnée, ce qui est exclu puisque les mots nécessaires à l’exprimer manquent.

« Le souvenir des anciennes langues aura disparu avant deux générations. Une personne dont l’éducation a été faite en novlangue n’aura plus accès à l’ancienne littérature, qu’elle ne comprendra pas puisqu’on n’aura pas la possibilité de la lui traduire en novlangue. Seule la littérature technique, ou qui décrit des actions très simples de tous les jours, pourra être traduite en novlangue et comprise par les élèves. Pour eux, la civilisation véhiculée par les littératures traditionnelles sera perdue à tout jamais.

«  Pour ces jeunes éduqués en novlangue, la littérature du passé n’existe plus. Donc le passé n’existe plus, l’Histoire commence avec eux. »

« Celui qui contrôle le présent, contrôle le passé.

                        Celui qui contrôle le passé, contrôle l’avenir. »

Je laisse à mes lecteurs le soin de faire le lien avec ce qu’ils voient tous les jours. Les réseaux sociaux – le plus efficace, Twitter, oblige à exprimer sa ‘’pensée’’ en 140 signes. Les SMS, qui s’écrivent de plus en plus en novlangue. Le Rap, ou tout simplement certaines conversations entre moins de 30 ans entendues dans le métro.

Adolescent, j’ai eu la chance d’être obligé de lire Montaigne, Victor Hugo et Baudelaire. Jamais je ne remercierai assez les maîtres qui m’y ont contraint, tandis que j’étais plus intéressé alors par le vol des mouches contre les vitres du collège, puis du lycée.

L’école de cette époque a fait de moi un individu libre, capable d’une pensée autonome, membre d’une communauté de mœurs et d’idées qu’elle appelait la France.

Je crains fort que cette époque ne soit révolue.

Et tremble à l’idée que déjà, il semble que les novlandais soient parvenus au pouvoir.

                                               M.B., 9 février 2014
à suivre : cliquez

(1) Tirés de l’Appendice à 1984 de George Orwell, Gallimard Folio n° 822, 1950. Je corrige et résume par endroits la traduction de l’original anglais.

Quelques articles autour de ce thème : Rire, pour ne pas pleurer ; Qu’est-ce que la Vérité ? ; L’histoire, un enjeu politique ; Les chrétiens, les musulmans et l’Histoire ; et la catégorie « Crise de l’Occident »

26 réflexions au sujet de « PENSÉE UNIQUE, NOVLANGUE ET FIN D’UN MONDE : G. Orwell (I.) »

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  6. CORRE Henry

    Bonjour Michel,
    deux « pensées » de Nietzsche sur les limites et dévoiements du langage quel qu’il soit:
    -« Hélas, mes pensées, qu’êtes-vous devenues, maintenant que vous voilà écrites et peintes ! Il n’y a pas longtemps vous étiez si diaprées, si jeunes, si malignes, pleines de piquants et de secrètes épices qui me faisaient éternuer et rire – et à présent ? (…) Qu’écrivons-nous, que peignons-nous avec nos pinceaux chinois, nous autres mandarins, éterniseurs de choses qui peuvent s’écrire, que sommes-nous capables de reproduire ? Hélas, seulement ce qui va se faner et commence à s’éventer ! »
    Par-delà bien et mal, § 296

    -« Soupir. – J’ai saisi cette idée au vol et je me suis jeté sur les premiers mots mal venus pour la fixer, afin qu’elle ne m’échappe pas une fois encore. Et voici à présent que ces mots arides me l’ont tuée, et qu’elle pend et se balance en eux – et je ne comprends plus guère, en la considérant, comment j’ai pu être si heureux en attrapant cet oiseau. »
    Friedrich Nietzsche, Le Gai savoir, § 298

    Novlangue et « Anclangue » produisent dans ce cas les mêmes effets…

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  8. Lucien MARTIN

    Dès vos premières lignes, le mot « rap » m’est venu à l’esprit et je me promettais de l’évoquer dans le commentaire que j’allais faire. A quoi bon ? Vous l’avez rapidement évoqué vous-même. Et il est vrai que le rap, au même titre que bien des « musiques » contemporaines hurlées dans des « rave-parties », peut être hallucinant, voire sidérant pour qui s’y abandonne ; et il peut produire une sorte d’addiction. Sans parler de l’oblitération plus ou moins prononcées de la personnalité dans ces manifestations collectives où le bruit (je choisis le mot à dessein) est la seule réalité.

    Plus important encore et, sur ce point, je vous rejoins également : le mot. Le mot ne devrait compter que par l’idée qu’il habille ; c’est l’idée qui importe, non le mot, mais celui-ci a pour fonction d’être le véhicule de l’idée. C’est là quelque chose d’extrêmement important, qui n’a jamais cessé de m’occuper au point que les miens me moquent gentiment quand je reproche l’emploi d’un mot, non seulement pour impropriété, mais pour imprécision. J’y ajoute une attention particulière à la ponctuation (qui peut bouleverser le sens d’une phrase) et à l’ordre des mots dans la phrase (où se glissent des nuances), toutes choses insanes du point de vue de la novlangue. Plaignez mes proches.

    Cette confession pour en venir à dire ma gêne croissante quand je constate que, sans en arriver encore à la novlangue, trop souvent, on adultère les mots, soit pour faire passer subrepticement une idée ou pour donner une apparence d’objectivité à la condamnation en réalité tendancieuse d’une autre idée. Ce sont des moyens d’essence totalitaire, beaucoup plus redoutable que la brutalité ; c’est pourquoi Staline était plus redoutable qu’Hitler, même s’ils ont pu rivaliser dans l’horreur. Je crains que notre démocratie (c’est une question à laquelle je réfléchis beaucoup depuis plusieurs mois) ne soit insidieusement infectée par cette subversion autrement habile que la novlangue de George Orwell.

    Mais, incorrigible optimiste, il me semble que l’esprit se réveille chez nombre de Français.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Le Rap est-il une musique ? Comparez n’importe quelle oeuvre de Bach : cela s’adresse à l’esprit en même temps qu’au coeur. Certains Raps (et certaines musiques) s’adressent à ce niveau infra-mental qu’Orwell décrit en 2 phrases. Même chose pour des paroles entre novlangais, ou des discours politiques : ce qui compte c’est d’abord le rythme, ensuite la force percutante de la sonorité des mots, enfin le sens de certains de ces mots. Peu nombreux, sans nuances, etc… Voyez mon article.
      La novlangue est à la fois le résultat et le moyen de la propagation de la Pensée Unique.
      Amicalement, M.B.

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      1. Lucien MARTIN

        Tout à fait d’accord avec vous. Si j’ai pu vous donner à croire que je considérais le rap comme une musique, c’est que je me suis mal exprimé ; le rap est, si l’on peut dire, a-musical. Et c’est pourquoi j’ai encadré le mot musique de guillemets qui se veulent ironiques. Bach, oui, admirable, prenant. Mais, dans mon cœur, il est en compétition avec Mozart (notam. certain concerto pour harpe), dont je suis tenté de dire qu’il est le compositeur par excellence ; en l’écoutant (je peux en dire autant de nombre d’œuvres de Bach, il est vrai), il m’arrive de dire que la voix de Dieu lui-même pourrait bien passer dans cette musique d’une subtilité infinie et en même temps si émouvante.
        Amicalement.

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  9. Josette Gazu

    Confucius pensait qu’un peuple qui perd le sens de ces mots perd sa liberté. Notre pays commence en en savoir quelque chose avec ceux qu’on a dénaturés, le plus caractéristique étant le mot « mariage »! Mais il y a les autres, d’autant plus entendus qu’ils ont été vidés de leur substance: respect, solidarité, tolérance, parmi les plus représentatifs. Cette inflation verbale se produit lorsque la réalité du signifié est voilée par le signifiant, ce qui conduit à des changements de sens: « respect » devient synonyme de complaisance, « solidarité » devient de la participation financière et « tolérance » de l’autocensure. Sans omettre le plus remarquable, « communication », qui correspond à l’usage de multiples appareils conçus pour la pratiquer au lieu de servir l’information utile à tous et davantage encore la relation humaine!
    En ces temps d’intempéries catastrophiques en certaines régions, je ne résiste pas à ajouter à ce petit inventaire le terme « environnement » dont le discours écologiste ne cesse pourtant de nous abreuver: que de rivières et terres dont l’entretien a été abandonné en amont de villes actuellement inondées!

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    1. Lucien MARTIN

      Je partage sans réserve votre commentaire, selon moi fort bien motivé. Pardonnez-moi toutefois de vous pousser une discrète critique. Vous dénoncez avec raison l’adultération du mot « mariage » (sans mauvais jeu de mots). Je voudrais attirer votre attention sur le fait que l’un des moyens utilisés pour cette duperie a consisté à tricher avec le mot « égalité », absent de votre commentaire. Car, dans ce débat sur le « mariage pour tous », escamoté… pendant cent vingt-huit heures de « débats », l’égalité (sauf à remplir la bouteille de vin frelaté) n’avait rigoureusement rien à faire ; ainsi, la formule « mariage pour tous » affiche involontairement le vice congénital de l’idée.

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      1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

        La novlangue n’est pas un langage hypocrite, à double sens, équivoque : au contraire, elle conduit l’esprit à un sens précis, unique. Il n’est compris que des adeptes mais n’est pas trompeur. M.B.

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        1. Lucien MARTIN

          Je comprends votre remarque. Mais, des trois qualificatifs que vous excluez, il y en a tout de même un que j’ai du mal à éliminer : telle que je la comprends, la novlangue est captieuse en ce qu’elle tend à induire en erreur par une manipulation des mots, artificieusement chargés d’un sens fabriqué ; en ce sens, elle est hypocrite.

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          1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

            Non, la novlangue n’induit pas en erreur : elle exprime la seule vérité, qui est celle de la Pensée Unique. Le « membre » n’a de contact avec le « Parti » (qui est insaisissable) que par la novlangue, dans laquelle la Pensée Unique est distillée.
            Pour un novlangais, ce sont les langues traditionnelles qui induisent en erreur, puisqu’elles peuvent exprimer des nuances, des sentiments, des idées élaborées, etc.
            M.B.

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            1. Lucien MARTIN

              Vous voyez bien la difficulté de rester fidèle aux mots et aux idées. En effet, si la novlangue ne trompe pas en ce qu’elle est conforme à la « seule vérité » (et elle réalise alors une sorte de pétition de principe), en revanche, elle trompe assurément en imposant l’idée que cette « vérité » est la seule vérité. Et, en trichant un peu avec les mots (pardonnez-moi), je serais tenté de dire qu’elle est « captieuse » puisque elle rend « captifs » ceux à qui elle est imposée.

            2. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Vous ne réalisez pas que la novlangue (n’) est utilisée (que) par les membres du « Parti ». Lequel ne connaît que la Pensée Unique. Il n’y a qu’UNE seule Vérité, celle de ce « Parti ». La novlangue n’est pas captieuse, puisqu’elle exprime parfaitement la Pensée Unique. Elle n’est captieuse qu’en-dehors du champ sémantique de la Pensée Unique, champ sémantique dans lequel nous évoluons vous et moi. Mais là est tout notre tort : nous ne DEVRIONS pas (pouvoir) penser en-dehors de la Pensée Unique.
              M.B. (multiple)

            3. Lucien MARTIN

              Il me semble que nous sommes d’accord au fond, mais que nous n’utilisons pas les mêmes mots exactement dans le même sens. C »est bien parce que la novlangue – ne fût-elle pratiquée que par les membres du parti – repose sur le postulat (mais un postulat, précisément, cela peut ou devrait pouvoir se discuter) qu’elle contient en elle toute la vérité (unique) que j’évoquais l’idée de pétition de principe. Celui qui ne sent pas la pétition de principe n’en est-il pas, précisément, captif ?

            4. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              La Novlangue « utilise les mêmes mots, mais pas dans le même sens ». Le sens novlangais n’est compris que par les adeptes.
              Elle ne repose sur aucun « postulat », puisqu’un postulat est un choix fait entre plusieurs expressions possibles de la vérité. Or pour les adeptes il n’y a QU’UNE SEULE vérité. L’adopter, telle que l’exprime la novlangue, ce n’est pas une « pétition de principe » : c’est faire preuve de bon sens, et donc se libérer des vérités parasites dont les non-adeptes sont captifs.
              C-à-d vous, moi, et quelques autres…
              M.B.
              P.S. : Je suis en train de rédiger un article qui complètera le 1° Grâce en partie à vos remarques, merci.

            5. Lucien MARTIN

              Exact. Mais si le choix est fait par « Big Brother » ?

              Pardonnez-moi d’en rajouter ainsi ; mais l’échange m’intéresse d ‘autant plus que j’apprécie beaucoup votre manière de penser et que la question (1) est de celles qui habitent le sujet que je pioche depuis des mois et que je pourrais intituler : « La démocratie française est-elle démocratique » ?

              (1) Pas la novlangue, en fait, mais la manipulation par la langue

              Amicalement

            6. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              J’ai répondu à cette question en 1 phrase dans la suite de l’article.
              « Démocratique » ? Oui, à l’intérieur du politiquement correct !
              M.B.

            7. Lucien MARTIN

              C’est bien ce que je comprenais et c’est pourquoi – jugement, heureusement, de l’extérieur – j’évoquais l’idée de pétition de principe ou un postulat, voire même un axiome. Un axiome, cela se conçoit et est souvent inévitable en matière scientifique ; dans la « matière humaine », c’est le contraire de la démocratie.
              Amicalement

  10. dorwling-carter

    Bonsoir Michel,
    Ce n’est hélas pas faux . Cependant j’ai des petits enfants qui lisent encore Racine, Victor Hugo pour les derniers , j’en oublie ,cela en seconde . Tout n’est peut-être pas complètement perdu . Ici en Pays basque , les concours de poésie basque ( bertsulari) ont fait salle pleine : 10.000 parsonnes pour la finale .
    Certains jeunes chanteurs compositeurs sont encore des poêtes .
    Soyons vigilants mais ne désespérons pas ! Amicalemnt . Nicole et Jean

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Bien sûr, il y a encore des familles qui incitent leurs enfants à lire, des écoles (privées le + souvent) où on les met en contact avec la littérature, des régions de France (comme le Pays Basque) à fortes traditions.
      Mais la « masse » ? J’ai fait du soutien scolaire dans ma petite ville, c’était une catastrophe.
      Ne lâchez rien ! M.B.

      Répondre

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