LES MUSULMANS DANS L’IMPASSE : L’APPEL DE PARIS

Depuis la décapitation d’otages occidentaux par des djihadistes au nom d’Allah, vous avez pu entendre en boucle des déclarations indignées, horrifiées, scandalisées de personnalités musulmanes comme Abdallah Zekri : « C’est une révolte que j’ai en moi, une colère, un dégoût. » Ou des musulmans déclarer que « L’islam n’a rien à voir avec cette violence, c’est une religion de paix, de tolérance, etc. » Et Dalil Boubakeur s’exclamer devant les caméras : « C’est pas ça, l’islam ! »

Si c’est pas ça, c’est quoi ? On veut comprendre.

Une seule autorité : le Coran

Contrairement aux Juifs, aux catholiques et aux protestants, les musulmans n’ont aucune organisation centrale. Leurs imams dirigent la prière des mosquées, ne dépendent d’aucune structure hiérarchique, sont autoproclamés ou nommés par une communauté qui peut les licencier à tout moment. Leur statut d’imam dépend presque toujours de considérations politiques locales.

Les musulmans ne reconnaissent qu’une seule autorité, qui fédère l’Oumma (communauté musulmane mondiale) : le Coran.

Est musulman celui qui reconnaît l’autorité du Coran et de son Prophète.

Tout musulman qui s’éloigne du Coran ou qui le remet en question s’exclut de l’Oumma, apostasie punie de mort.

Personne n’ose poser la seule vraie question : le Coran prêche-t-il la violence, oui ou non ? Si oui, aucun musulman ne peut condamner les djihadistes et leurs crimes : ils ne font que mettre le Coran en application.

Violence du Coran

Dans Naissance du Coran, j’ai montré que ce texte puise son inspiration première chez des judéo-chrétiens réfugiés en Syrie pour échapper aux persécutions à la fois des Juifs et des chrétiens. Comme le dit s. Jérôme, ces judéo-chrétiens voulaient « être à la fois Juifs et chrétiens, mais ils ne sont ni Juifs, ni chrétiens. »

Ensuite, la prédication de ces judéo-chrétiens a été amplifiée par les califes de Jérusalem, Damas et Bagdad pour justifier leurs actes de guerre et consolider leur pouvoir politique. Dans sa version finale (fin du 8e siècle ? ), le texte du Coran est le fruit de cette alchimie complexe.

Il se pose en s’opposant aux deux premières Révélations, celle de Moïse et celle de Jésus, le judaïsme et le christianisme. C’est une troisième Révélation qui contient les deux premières mais qui les dépasse, les rend caduques, inutiles, inopérantes. Maléfiques et dangereuses si l’on s’y tient. Et ceux qui s’y tiennent doivent payer tribut, ou disparaître physiquement.

Le Coran efface l’Histoire qui le précède, tout en se réclamant d’elle. Il est un commencement absolu qui reconnaît ses racines, tout en les rejetant.

« Ni Juifs ni chrétiens » : le Coran est né de cette opposition farouche. À son époque, ‘’les chrétiens’’ c’était l’Empire Romain, c’est-à-dire l’Occident : la troisième Révélation est anti-occidentale, moyen-orientale, elle est Arabe, purement Arabe.

Ainsi le Coran n’est pas seulement un livre, c’est une arme de guerre : « N’obéis pas aux non-croyants mais lutte contre eux, avec force, au moyen du Coran. » (1) Son programme c’est la guerre, et ses ennemis sont désignés dans ce que j’appelle les « Versets Brûlants » qui parsèment tout le texte. En voici quelques-uns.

Les Juifs : « Allah ne pardonnera pas aux Juifs, ils empêchent l’humanité d’aller vers Lui : ils mourront. » (2) Ou encore : « Ô vous qui pratiquez le judaïsme ! Vous prétendez être les seuls amis d’Allah, souhaitez mourir ! » (3)

Les chrétiens : « Ces impies, s’ils ne renoncent pas [à leur foi], un châtiment terrible les atteindra. » (4) Et encore : « Les chrétiens disent que le Messie est le Fils de Dieu. Qu’Allah les tue ! Comme ils sont stupides ! » (5)

Tous les non-musulmans : « Ceux qui ne croient pas en Allah et son Prophète, Allah a préparé pour eux un châtiment horrible ! » (6) Ou encore : « On taillera aux incroyants des vêtements de feu, on versera sur leurs têtes de l’eau bouillante qui brûlera leurs entrailles et leur peau. Des fouets de fer seront préparés à leur intention. » (7) Ou bien : « Ceux qui font la guerre à Allah et son Prophète seront tués ou crucifiés, leur main droite et leur pied gauche seront coupés. » (8)

Bref, « saisissez-les, tuez-les partout où vous les trouverez. » (9)

Les djihadistes trouvent dans ces Versets Brûlants la justification pleine et entière de leurs actes monstrueux. Pour eux ce ne sont pas des crimes, ils ne font qu’obéir aux ordres d’Allah.

Et ils le disent.

La décapitation ? Elle n’est pas prescrite explicitement, mais un verset séparé de son contexte peut la laisser à entendre : « Quand vous rencontrez des non-croyants, frappez-les à la nuque jusqu’à ce que vous les ayez abattus. » (10)

Le messianisme : l’humanité séparée en deux

Bien qu’ils soient nombreux, la violence du Coran ne réside pas d’abord dans ces Versets Brûlants : elle vient de ce qu’il sépare l’humanité en deux. À l’origine du monde, « Les hommes formaient une seule communauté» (11), mais maintenant « ils se séparent en deux groupes : d’une part l’aveugle et le sourd et de l’autre, le voyant et l’entendant » (12)

D’une part ceux qui se soumettent au Coran, d’autre part… tous les autres.

Cette idéologie terrifiante, qui sépare l’humanité en deux groupes irrémédiablement opposés l’un à l’autre, elle a un nom, c’est le messianisme.

Dans Naissance du Coran, j’ai retracé l’origine du messianisme qui fut juif avant d’être radicalisé par les Esséniens, fut repris par la chrétienté pendant des siècles et structura le communisme puis le nazisme. Une idéologie qui a tracé un long sillon de sang et d’horreur sur notre planète. Qui se retrouve aujourd’hui chez les sionistes israéliens (soutenus par les néoconservateurs américains). Et chez les djihadistes, qui ne font qu’appliquer le programme messianique du Coran.

Le messianisme c’est la guerre au nom de Dieu, le combat du djihad.

Les musulmans qui prétendent que dans le Coran le mot djihad désigne le combat intérieur, la lutte spirituelle du croyant contre les démons de l’âme, ceux-là se voilent la face : « Prophète, combats les non-croyants et les chrétiens, sois durs envers eux. » (13)

Deux versets pacifistes ?

             Après la décapitation d’Hervé Gourdel Abderrahmane Dahmane, président du Conseil des démocrates musulmans, écrit dans La Croix que « les imams liront des passages du Coran qui interdisent de tuer un être humain.  »

Il fait allusion à deux versets qui demandent une explication. Le premier, « Dieu avait décrété, pour les Juifs : ‘’Quiconque tuera un homme qui lui-même n’a pas tué ou semé la violence sur terre, ce sera comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque sauve un seul homme, ce sera comme s’il avait sauvé tous les hommes’’. » (14) On trouve ici un souvenir de la grande tradition du judaïsme ancien, une citation du Talmud de Babylone (15) que les judéo-chrétiens connaissaient et respectaient. Mais vous avez bien lu : « Dieu avait décrété pour les Juifs ». Ni juif ni chrétien, le Coran se démarque de ses origines, cette prescription qui s’appliquait aux Juifs n’a plus de valeur pour les disciples de la troisième Révélation.

L’autre verset, « Ne tuez pas votre semblable qu’Allah a déclaré sacré, sauf pour une juste raison » (16) fait allusion à la loi juive du talion. Il est rédigé de telle façon qu’un djihadiste trouvera toujours une « juste raison » de tuer – sa haine de l’Occident.

Isolés dans le Coran, ces deux versets tout droit venus du judaïsme ne font pas le poids face aux dizaines de Versets Brûlants qui parsèment le texte. Et qui mettent périodiquement le feu à la planète.

L’Appel de Paris : les musulmans dans l’impasse

Les musulmans « modérés » ou « libéraux » se trouvent donc dans une impasse douloureuse. En témoigne l’Appel de Paris publié le 9 septembre 2014 par Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), conjointement avec un panel de personnalités musulmanes françaises. Je cite :

« Le monde assiste à une flambée inégalée d’extrémisme et de violence au Moyen-Orient, qui instrumentalise l’islam… [Nous dénonçons] sans ambiguïté les actes terroristes qui constituent des crimes contre l’humanité et déclarons solennellement que ces groupes, leurs soutiens et leurs recrues ne peuvent se prévaloir de l’islam.

« Ces agissements d’un autre âge… ne sont fidèles ni aux enseignements ni aux valeurs de l’islam.»

Mais ils sont parfaitement fidèles aux enseignements du Coran.

            Et le Ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve est soit hypocrite, soit ignorant quand il déclare que cet appel « témoigne de la capacité des cultes à se rassembler autour des Droits de l’Homme et des valeurs de la République. Il constitue un démenti apporté à ceux qui s’efforcent d’établir des amalgames entre le terrorisme et la religion musulmane. »

Droits de l’Homme, valeurs républicaines dans le Coran ? On croit rêver. Quand au démenti de l’amalgame, c’est l’habituel refrain politiquement correct de ceux qui nous enfument.

Pleins de bonne volonté, les signataires de l’Appel de Paris confessent que les ‘’crimes’’ djihadistes sont des « agissements d’un autre âge » : en effet, c’est l’âge du Coran, l’autorité unique et suprême de l’islam.

Rêvent-ils à l’établissement d’un islam non-coranique ? Alors, leur Appel aurait dû être rédigé autrement. Par exemple :

« Nous dénonçons sans ambiguïté les nombreux passages du Coran qui appellent au génocide des Juifs et des occidentaux. Nous dénonçons l’optique générale du Coran, qui divise l’humanité en deux factions opposées. Nous reconnaissons que l’humanité est une, et que les humains doivent se respecter et s’entendre, au lieu de se combattre à mort comme le préconise le Coran. »

Mais ceci, jamais ils ne le déclareront.

                                                            M.B., 2 octobre 2014

Pour en savoir plus, lisez

NAISSANCE CORAN 1COUV

            (1) Coran 25, 52.
            (2) Coran 47, 34. Dans ce verset, le Coran appelle les Juifs « les recouvreurs ».
            (3) Coran 62, 6.
            (4) Coran 5, 73.
            (5) Coran 9,30.
            (6) Coran 4, 150.
            (7) Coran 22, 19-21.
            (8) Coran 5, 33.
            (9) Coran 4, 89.
            (10) Coran 47, 4.
            (11) Coran 2, 213.
            (12) Coran 11,24.
            (13) Coran 9, 73 et 66, 9. Dans ce verset, le Coran appelle les chrétiens « les hypocrites».
            (14) Coran 5, 32.
            (15) Mishna Sanhedrin 4, 5. Talmud de Babylone, Kiddushim 1.
            (16) Coran 17, 33.

35 réflexions au sujet de « LES MUSULMANS DANS L’IMPASSE : L’APPEL DE PARIS »

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  4. Ping : LES MUSULMANS DANS L’IMPASSE (III) : Quelques réactions de musulmans à « Charlie ». | Une vie à la recherche de la liberté intérieure, morale et politique

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  7. francois carmignola

    Une fois qu’on a distingué la foi piétiste parfaitement traditionnelle et identitaire au sens familial qu’on trouve dans le tiers monde musulman et dans ses projections géographique migratoires de la grande théorie que peuvent aborder ceux qui lisent en tentant de comprendre, on doit distinguer plusieurs camps.
    Ceux qui parviennent, contre toute attente à identifier dans tout cela une spiritualité acceptable et ceux qui sombrent dans la folie plus ou moins douce.
    Les premiers ont tout de même pas mal de littérature à se mettre sous la dent, ce sont les spiritualistes ésotériques chiites ou soufis, et il y a pas mal de ramifications.
    Les autres sont eux mêmes multiples et incluent (ou pas) les fameux trublions de l’histoire récente qui me paraissent plutôt relever de ce que l’on appelle la « piraterie » au sens large, l’espoir de surhumanité par la violence sans limite ayant tenaillé bien d’autres que les mulsulmans ou les moyen orientaux.
    Non, je parle de ceux qui rationnellement essayent de trouver du sens à ça. Vous semblez avoir une interprétation « dure » de la chose. Ne serait ce pas plutôt que du folklore dégénéré, comme tout ce qui a trait à ces types de religiosité ?
    Je crois qu’on ne peut en fait que se replier vers la conception « légaliste » de la chose, celle qui veut tirer d’une tradition religieuse une solution à la fondation du social, ce qu’a toujours fait l’Islam en fait. Cette conception est vouée à complète disparition. Qu’elle se défende par des fascismes, ou du moins des autoritarismes retardataires n’est que normal finalement, mais l’histoire va passer : c’est bientôt fini, soyez en sur.

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      1. François Carmignola

        Le moins qu’on puisse dire c’est que l’histoire immédiate (nous étions une semaine avant l’assassinat de Cabu) vous a donné raison.
        Je maintiens toutefois ma position: l’Islam n’a aucun intérêt et doit disparaitre, contraint ou forcé.
        Peut être faudrait il forcer un peu.

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Il semble qu’on ne puisse pas l’emporter en luttant frontalement contre une idéologie messianiste. Il faut espérer qu’elle s’effondrera d’elle-même, comme le nazisme et le communisme.
          M.B.

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  8. james de ba

    il n’y a jamais eu autant de conversion à l’islam aux Etats Unis, et dans le monde (la france n’est pas épargnée) depuis les attentats du 11/09, car ces gens ont lu le Coran.

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      1. jamesdeba

        Terrifiant de voir toutes ces églises vident alors que les mosquées sont bondées.
        Terrifiant de voir tous ces intellectuels et scientifiques de l’occident se convertir une fois qu’ils étudient et découvrent la vérité sur le Coran

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Le problème des « intellectuels », c’est qu’ils ne connaissent le Coran qu’à travers le filtre de la pensée unique actuelle de l’islam. S’ils lisaient « Naissance du Coran » et les auteurs que je cite dans ce livre, ils y réfléchiraient à 2 fois.
          M.B.

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    1. Jean Roche

      Il y a aussi beaucoup de gens qui quittent l’Islam un peu partout dans le monde. Je ne suis pas sûr que ça ne s’équilibre pas globalement. Après, si c’est le 11/09 qui pousse les gens à la conversion, c’est terrifiant en effet. Le Coran ? Lu isolément, sans éclairage extérieur à lui-même, ce texte n’a ni queue ni tête. On ne sait même pas de quoi il est question le plus souvent.

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      1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

        Un musulmn qui quitte sa religion est un apostat, crime puni de mort (et sentence exécutable).
        POur savoir « de quoi il est question », lisez « Naissance du Coran » !
        M.B.

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        1. Jean Roche

          Pour l’instant, la peine de mort pour apostasie n’est en vigueur que dans quelques pays (mais pas que des petits, Pakistan, Iran, Soudan, Arabie Saoudite, Mauritanie, et même Afghanistan où le gouvernement s’empresse d’expulser les condamnés vers l’Occident pour ne pas trop choquer ses alliés contre les talibs…). Ailleurs, c’est plus modéré : http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/loisap.htm

          Il y a une vague de conversions au Christianisme en Kabylie (par au moins dizaines de milliers…), les autorités restent passives à l’indignation des intégristes. On en parle aussi pour l’Indonésie et l’Afrique subsaharienne.

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          1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

            La question n’est pas de savoir combien de pays appliquent la loi. La question, c’est que cette loi est inscrite dans le Coran…
            M.B.

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            1. Jean Roche

              Non, elle n’y est pas, en tout cas pas explicitement. 5:32 précise, si l’on peut dire, les exceptions à l’interdiction de tuer un homme, à savoir qu’on peut tuer les fauteurs de « nafsin aw fasadin », soit meurtre ou (non pas « et » qui serait « wa »), désordre, ou corruption, ou sédition, le deuxième terme est encore plus vague (gênant pour un texte qui se veut normatif). Au moins dans l’édition saoudienne de la traduction Hamidullah, que je possède, un note de bas de page précise que « fasad » (« fasadin » est un génitif) englobe : « Brigandage, adulètre, abjuration ».

            2. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Comme vous savez, le problème du Coran c’est sa langue, un arabe du 8e siècle difficile à interpréter par les arabes d’aujourd’hui (les langues évoluent !). Les différences considérables d’interprétation permettent tout, notamment le fanatique djihadiste.
              M.B.

  9. muller jean-marie

    Bonjour à tous les intégristes !
    La révolution française qui prônait la liberté, l’égalité et la fraternité mettra elle aussi plusieurs siècles pour faire vivre la non-violence dès l’école primaire. Alors, nier la possibilité d’évolution de l’esprit de tout Homme c’est perdre tout espoir et je m’y refuse en tant que chrétien, humaniste, français, éducateur, professeur, bénévole humanitaire, militant associatif, amoureux de l’humanité en marche, défenseur de la nature, bref par mon Moi Profond permanent avec le Christ qui a accueilli tous les Hommes. Son amour est en marche et je cherche à y participer au quotidien et en toute conscience et plein de reconnaissance et de confiance.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      1- La 1re Révolution française prônait tout ce que vous dites. La 2me Révolution (à partir de 1793) instaure le premier régime de terreur d’État, négation de la 1re Révolution. Faites bien la distinction !
      2- Oui, l’humanité progresse et Jésus n’y est pas pour rien. Mais voici où j’en suis après toute une vie de combat : Le Mal progresse lui aussi, en se servant des outils modernes. Ce combat entre Lumière et ténèbres (auraient dit les Gnostiques) durera autant que l’humanité. Prise à un instent T, elle semble exister autant dans l’horreur (visible !) que dans « le bien » (caché).
      Avec Jésus (que vous appelez « le Christ »), on a un bon guide sur les crêtes de haute montagne (le vide à droite, le vide à gauche !).
      Amitié, M.B.

      Répondre
  10. Jean-Marie

    Sans nous voiler la face, restons prioritairement conscients que la majorité des musulmans de la planète pratiquent un islam non violent, volontairement ou non sélectif.

    Comme la langue d’Esope la diffusion de votre livre peut s’avérer la pire et la meilleure des choses , un couteau également. Et Internet aussi.

    Quoiqu’il en soit, les chefs d’état qui ne peuvent que , au moins pour leur opinion publique, condamner ce quatrième acte inqualifiable ont combien de morts violentes ou lentes sur ce qui leur sert de conscience ?

    Ils sont bien plus que les fanatiques de Daesh responsables de la mort de cet âme altruiste et des suivantes comme des précédentes, fruits lamentables de décennies d’incuries et de pseudo-démocratie.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Oui, l’immense majorité des croyants musulmans pratique un islam pacifique.
      Mais aucun ne peut condamner la violence extrémiste (même quand ils en souffrent) : car elle est inscrite en toutes lettres dans le Coran.
      M.B.

      Répondre
  11. (Mr) Claude Marec

    Merci cher Monsieur pour cet article fort et clair. J’ai acheté en plusieurs exemplaires votre livre « Naissance du Coran » et m’efforce de le faire connaître et lire autour de moi.

    Mais comment le faire lire à Dalil Boubakeur, par exemple ? Pensez-vous que je devrais lui en expédier un exemplaire en cadeau ?

    Comment faire connaître et lire vôtre livre par les principaux intéressés ? Vous avez du très souvent vous poser la question…

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Oui, je me suis posé la question. Si vous voulez bien en envoyer un exemplaire à Boubakeur (Grande Mosquée de Paris), moi je ne peux pas le faire. Mais c’est sans illusion : ni lui ni les principaux intéressés, s’ils le lisent (?), ne pourront changer d’avis. Un sectaire ne peut pas changer d’avis, ce serait remettre sa vie en cause.
      Merci encore, M.B.

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  12. Lucien MARTIN

    Le christianisme, le vrai – le vôtre, si je vous ai compris – n’est guère dans l’Ancien Testament. Il ne reprend aucune des horreurs qui parsèment ce Livre, prises à la lettre. Va-t-on condamner sans recours le christianisme parce que, dans ses dénaturations (du passé, surtout) il pouvait n’avoir rien avoir à envier aux outrances qui parsèment le Coran.

    Il y a longtemps que je pense que, né six siècles après le christianisme, l’Islam, dans une large mesure, est dans une situation comparable à celle que pouvait connaître le christianisme il y a six siècles. Mais je crois aussi à la sincérité d’un Islam contemporain qui s’est épuré de ces horribles scories du passé. Quel chrétien, pour peu qu’on insiste un peu, refuserait de dénoncer les violences qui parsèment l’Ancien Testament ? Est-il insensé de faire crédit aux musulmans qui semblent avoir entamé le progrès qu’a faits le christianisme des derniers siècles ?

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Vous remarquerez que je ne parle pas de l’islam, mais du Coran.
      Le christianisme a entrepris, il y a deux siècles, une « révolution » : l’exégèse historico-critique de la Bible, A.T. et N.T. Tous mes ouvrages précédents se situent dans cette révolution, et la prolongent. Les musulmans n’ont pas encore commencé, et ceux qui ont timidement tenté ont été tués, torturés ou exilés (voyez qques exemples que je cite dans « Naissance du Coran », pp. 132-133).
      Amicalement, M.B.

      Répondre
  13. Corre Henry

    Bonsoir Michel,
    heureux de vous revoir parmi nous!
    Soyons indulgent avec les musulmans de France! c’est peut-être par eux que l’exégèse du Coran se fera…
    Nous avons eu, nous aussi, « Par ce signe tu vaincras »….il n’y a qu’un millénaire, si j’ose dire…mais le Coran et l’Islam sont décalés chronologiquement par rapport aux deux autres religions du Livre.
    Bernard Cazeneuve est plus ignorant qu’hypocrite!
    Quant à »islam non-coranique », ne nous faisons nous pas la même chose avec un Jésus sans les évangiles canoniques?
    Cette religion évoluera comme les autres mais nous ne seront plus là pour le voir…
    Amitiés
    HC

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Il faut l’espérer : nos petits-enfants, peut-être ? Nous autres chrétiens avons mis deux siècles (voyez commentaire précédent).
      Merci, M.B.

      Répondre
  14. Jean Roche

    Il y a des foules musulmanes qui manifestent, chez nous comme en Iran ou au Pakistan, pour plus de modération, de tolérance, moins de violence au nom de leur religion. Autant que je sache, elles sont moins nombreuses que celles qui manifestent dans l’autre sens.

    Le tout premier musulman modéré s’appelait Abdallah Ibn Ubayy. Il a contraint une fois le Prophète à renoncer à un massacre de juifs. Mais il a ensuite perdu de son influence. Il a un jour, lors d’une expédition de conquête, osé dire ce qu’il pensait. Il a dû ensuite se rétracter, assurer qu’on l’avait mal compris, etc. comme n’importe quel politicien maladroit. Autrement, son propre fils était prêt à lui couper la tête.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Et voilà ! Critiquer le Coran, c’est se faire tuer. Encore aujourd’hui (voyez commentaires précédents). M.B.

      Répondre
      1. Jean Roche

        Je dirai que si le Coran pousse à la haine, car c’est d’abord de haine qu’il s’agit, c’est moins par ce qu’il prescrit que par la haine que lui-même dégage contre quiconque ne le croit pas (ne croit pas son auteur, peu importe à la limite qu’on l’appelle Allah ou Muhammad). L’accumulation de menaces de supplices tous plus effroyables et éternels les uns que les autres pour les incrédules, qu’est-ce sinon de la haine poussée jusqu’au délire, au sens strict de la psychopathologie ?
        Est-il surprenant que cela débouche sur le « je m’en fous de crever pourvu que tu crèves », comble de la haine, chez les « kamikazes » ?

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Je ne sais si vous avez lu mon dernier livre, « Naissance du Coran, aux origines de la violence », paru chez l’Harmattan. Vous y trouverez développée et mise en place votre très juste remarque : la principale violence du Coran, c’est qu’il coupe l’humanité en deux. « Eux », qui doivent se rallier à nous ou périr, et « Nous », qui possédons LA vérité. C’est le messianisme.
          M.B.

          Répondre

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