PEUT-ON ÊTRE HEUREUX ? Siddhârta, Jésus et nous

Qu’est-ce qu’être heureux ? Comment atteindre le bonheur ? Avec le besoin d’espérer, c’est la quête de l’humanité depuis qu’elle existe.

Le premier, le Bouddha Siddhârta Gautama a donné une méthode pour atteindre au bonheur : la méditation, dont il parle souvent mais qu’il expose en détail dans le Satipatthâna Sutta, vingt-deuxième Sutta du Digha Nikâya.

Pour mon usage personnel, j’ai établi en 2002 une version française de ce texte à partir des traductions en langues européennes alors disponibles : le remarquable Thus I have heard de Maurice Walshe et ses 1200 notes philologiques, confronté aux traductions françaises de J.B. Bocandé, de Nyanaponika Thera et de Walpula Rahula.

Satipatthâna Sutta est un monument de la littérature universelle. Bien plus, il est la pierre fondatrice de toutes les formes de bouddhisme, l’équivalent d’un évangile pour le christianisme.

            Pourtant ce texte est fort peu connu, même de lamas tibétains confirmés ou de spécialistes du tantrisme, qui m’ont avoué sans honte ne l’avoir jamais lu.

            Un texte fondateur, à lire et à relire en sachant qu’ici, ne trouve que celui qui cherche, ne se nourrit que celui qui a faim.

            D’abord il faut franchir l’obstacle d’un texte prononcé oralement au 5e siècle avant J.C., mémorisé mot pour mot pendant quatre siècles et finalement mis par écrit au tournant du 1er  millénaire, en pâli/sanskrit. La pensée d’un homme de l’Orient extrême qui suit sa logique orientale, et s’appuie sur les énumérations chiffrées pour venir en aide à la mémoire de l’auditeur : il y a les « huit ceci », « six cela », les « cinq ceci » et « quatre cela »… Et l’on répète, et l’on répète pour que l’essentiel entre bien dans la tête de l’auditeur, qui comptera sur ses doigts s’il n’a oublié aucun des huit chemins de l’Octuple Sentier, aucune des cinq facettes du « moi » ou des quatre Vérités des Nobles, etc.

            Il est hors de question de résumer ici ce texte. Disons sommairement que Siddhârta commence par l’observation de la respiration, puis des principaux phénomènes corporels : « C’est ainsi que le disciple s’établit dans l’observation de son propre corps en tant que corps, intérieurement puis extérieurement… Il s’établit dans la conscience de la façon dont prennent naissance les phénomènes corporels : il observe leur naissance, et il observe leur disparition. Il s’établit dans l’observation de ce flux d’apparition et de disparition des phénomènes corporels ».

            Le disciple observe alors la naissance et la disparition en lui de ses sensations. Puis des passions et des idées qui traversent son mental. Siddhârta identifie les différentes sortes de désirs, et montre comment ils sont à l’origine de la souffrance. Il expose en détail les causes de cette souffrance, et les moyens de la supprimer.

      Le disciple parvient alors aux ‘’jhânas’’ : «  Le premier, qui est le fruit du détachement, s’accompagne encore de la pensée et de la réflexion. Il est rempli de délices et de joie. Alors que subsiste encore en lui la pensée et la réflexion, il acquiert la tranquillité intérieure et l’unité de l’esprit : toujours rempli de délices et de joie, il pénètre alors dans le deuxième jhâna qui ne connaît plus ni pensée ni réflexion, qui est le fruit de la concentration.

« Alors s’évanouissent les délices : attentif et clairement conscient, il expérimente en lui-même la joie des Nobles (1) : « Heureux est-il, celui qui demeure dans l’égalité d’âme et l’attention ». Et il pénètre ainsi dans le troisième jhâna.

« S’étant défait du plaisir comme de la souffrance, avec la disparition des joies et des tristesses qu’il connaissait jusque-là il pénètre et demeure enfin dans le quatrième jhâna. Qui se situe au-delà du plaisir et de la souffrance, qui est purifié par l’égalité d’âme et l’attention.

Telle est la Voie pratique qui mène à la cessation de toute souffrance. »

            En 2000 j’ai suivi une session de méditation Vipassana qui applique cette méthode. Dix jours, à raison de dix heures de méditation assise par jour.

Nous avons mis en pratique seulement l’attention à la respiration, ce qui nous a pris trois jours entiers, puis l’observation du corps avec quelques aperçus sur la ‘’dissolution’’ des sensations. Parcours pour débutant, où j’ai pu vérifier la solidité de l’enseignement de Siddhârta. Nul doute que la suite, jhânas inclus, ne soit à la portée de tous : dans ce domaine de l’exploration de l’invisible, Siddhârta est fiable.

 La purification de la mémoire

            Il construit son édifice de la méditation sur une connaissance scientifique de l’esprit humain qui n’a rien à envier à la nôtre, Freud inclus. Ayant identifié le rôle de la mémoire, il l’intègre dans le processus méditatif.

            Car la mémoire est le principal obstacle dans la recherche d’unification de l’esprit et de silence intérieur. C’est elle qui fournit au méditant le matériau de la sarabande des pensées, elle qui le torture par le rappel des émotions de son vécu antérieur. C’est par elle que les maras de Siddhârta, le démon de Jésus le prennent d’assaut, jusqu’à le faire retomber plus bas qu’à son point de départ (2).

            Le principal ennemi du méditant, c’est le souvenir du passé qui le distrait impitoyablement de l’instant présent. Purifiée à chacune des étapes de la méditation, la mémoire ne lâchera prise qu’au moment où l’Éveil est atteint.

            Purifier la mémoire : mais comment ?

            Les religions proposent deux types de purification.

Tromper la mémoire, faire diversion comme le toréador trompe le taureau avec sa cape. C’est l’usage des mantras, comme la répétition du ôm mani padmé ôm chez les bouddhistes, du Kyrie éleison chez le Pèlerin Russe, du chapelet chez les catholiques.

Ou bien évangéliser la mémoire, la remodeler en remplaçant le matériau des expériences du passé par un autre. C’est les Exercices de Saint Ignace, la « visualisation » utilisée également par le bouddhisme tantrique.

Dans chaque cas, la mémoire subsiste : elle est détournée (1er cas) ou éduquée (2e cas), mais elle demeure intacte.

C’est donc l’échec assuré : car il ne s’agit pas de tromper ou d’évangéliser la mémoire, il faut la détruire. Tant qu’elle subsiste, elle peut relever la tête, et elle la relèvera.

Siddhârta est le seul à proposer de détruire la mémoire, étape par étape. Le passage du 1er au 2e jhâna, la disparition du couple pensée/réflexion dans lequel la mémoire joue le rôle principal, marque l’aboutissement de sa mise à mort programmée.

Détruire la mémoire : condition indispensable pour obtenir le silence intérieur, mais aussi traitement thérapeutique puissant et efficace de toutes les névroses et psychoses.

Tous les mystiques d’Orient et d’Occident ont cherché à obtenir le même résultat que Satipatthâna. Aucun d’entre eux n’est parvenu à un exposé aussi simple, solidement bâti sur une connaissance aussi parfaite du psychisme humain. Complet, facile à mettre en œuvre, concis.

Mais…

 Un automatisme ?

Pour Siddhârta, l’extinction de toute pensée et passion procure, automatiquement, la fin de la souffrance et l’accès au Nirvâna (3).

C’est dans cet automatisme de sa méthode que je vois la première limite à l’enseignement de Siddhârta. Pour lui, les démons ou maras sont des créatures soumises, comme nous, au Dharma. Elles lui obéissent. Tandis que dans les évangiles, ces démons interviennent avec une liberté totale. Rien n’est automatique, rien n’est assuré : à chaque instant, notre cheminement est contrecarré par des démons extérieurs à nous. Pour entrer dans le Royaume (4) il faut accepter le pardon du Père ou l’aide du berger (Luc 15). L’enfant prodigue fait d’abord retour sur lui-même, puis il va vers son père qui lui ouvre les bras. Sans l’accueil du père, pas de retour à la maison. Pour lutter contre l’agresseur extérieur, la démarche intérieure suppose un intervenant extérieur.

Tandis qu’il suffirait de pratiquer la méditation jusqu’au 4e jahna pour connaître l’Éveil. Il serait atteint automatiquement par l’effort sur soi-même : « Souviens-toi que tu es une île à toi-même », dit Siddhârta à Ananda.

 Un superbe palais… vide ?

 Le disciple, dit Siddhârta, « pénètre et s’établit dans le quatrième jhâna qui se situe au-delà du plaisir et de la souffrance, qui est purifié par l’égalité d’âme et l’attention ». Pour lui, si le bonheur est au-delà du plaisir et de la souffrance, il ne peut être atteint que par leur extinction.

Suffit-il de ne plus souffrir, pour être heureux ?

Tout autre est le bonheur des Béatitudes de Jésus. Au premier abord, ces sept conditions du bonheur ressemblent à l’enseignement du Bouddha, pour qui la compassion universelle est le fruit de l’Éveil. Mais d’une seule petite phrase, Jésus ouvre un tout autre horizon : « … ils seront appelés fils de Dieu. »

Ailleurs, il donne à ce ‘’Dieu’’ un petit nom totalement inusité dans le judaïsme, et choquant pour les Juifs quand il est appliqué à ‘’Dieu’’ : Abba, daddy. Et dans ses paraboles, il explique ce qu’il entend par là (5).

Pour Jésus le bonheur c’est de revenir chez Abba, c’est-à-dire chez nous. C’est être pardonné par lui, accueilli par lui pour vivre avec lui, sans fin, dans une éternité de tendresse.

Or le palais bâti par Siddhârta est superbe, mais il est vide.

Son bonheur est acquis (automatiquement) par l’extinction des passions qui procure la fin de la souffrance. « Tout est accompli », dit-il alors.

Puisque tout est accompli on ne progresse plus, la béatitude est statique. Si tout est accompli, le parcours est bouclé, il n’y a rien au-delà, rien après : le bonheur né de l’extinction est une fin en soi. Or la finitude, dans l’optique Siddhârtienne, est une limite – c’est-à-dire une souffrance.

Ce bonheur est souffrance puisqu’il est limité à lui-même. Souffrance d’un seuil qui ne mène plus à rien une fois franchi, d’une limite atteinte – mais sans lendemain.

La frontière a été déplacée, mais elle reste frontière.

Tandis que le bonheur selon Jésus, c’est une présence, celle d’Abba et des autres Éveillés (la  »cour céleste » de la Bible). Une présence à la fois source du bonheur, possibilité de partager ce bonheur avec d’autres en présence d’Abba et de le voir croître à l’infini. Présence avec qui (et de qui) être heureux, pour toujours.

Au-delà d’un temps qui n’aura pas de fin, mais ne suffira pas à épuiser ce bonheur.

Deux grands Éveillés : l’un qui donne la méthode, l’autre qui la complète en l’ouvrant vers un infini de bonheur.

                                                            M.B., 23 août 2015
P.S. : J’ai honte d’avoir abordé une question aussi centrale de façon aussi sommaire. Sans citer par exemple le Plaidoyer pour le bonheur de mon ami Matthieu Ricard. Que les lecteurs ne voient dans ces misérables lignes qu’une ébauche à détailler jour.
 (1) Ceux qui ont réalisé les « Quatre Vérités des Nobles ».
(2) « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme… il retourne dans ce logis. Il le trouve balayé et mis en ordre. Alors il va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui, ils y entrent et s’y installent. Et le dernier état de cet homme devient pire que le premier » (Luc 11, 24-26).
(3) Qui rend possible le parinirvâna, entrée dans un autre espace-temps lors de la prochaine mort.
(4) Dans l’enseignement de Jésus, l’équivalent de l’Éveil dans celui de Siddhârta.
(5) Voir Jésus, mémoires d’un Juif ordinaire, Albin Michel – Livre de Poche 2013.

16 réflexions au sujet de « PEUT-ON ÊTRE HEUREUX ? Siddhârta, Jésus et nous »

  1. Olivier

    Car la mémoire est le principal obstacle dans la recherche d’unification de l’esprit et de silence intérieur. C’est elle qui fournit au méditant le matériau de la sarabande des pensées, elle qui le torture par le rappel des émotions de son vécu antérieur.
    Michel Benoît

    J’ai beaucoup apprécié cette approche peu commune de la mémoire
    Il conviendrait que notre mémoire soit sélective : un rappel des événements positifs qui nous portent vers l’avant et un « oubli » de tout ce qui est négatif et qui constitue un frein .
    Dans un certain sens un peu d’ « Alzheimer » serait la bienvenue .
    Certaines mémoires sont redoutables !

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    1. Olivier

      Une citation de Emile Michel Cioran en rapport avec ce sujet :

      Sans la faculté d’oublier, notre passé pèserait d’un poids si lourd sur notre présent que nous n’aurions pas la force d’aborder un seul instant de plus, et encore moins d’y entrer. La vie ne paraît supportable qu’aux natures légères, à celles précisément qui ne se souviennent pas.

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      1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

        Oui. Sauf qu’il est bon de se souvenir de la façon dont « Dieu » est intervenu dans nos vies. Et ça, Cioran ne connaissait pas !
        M.B.

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    2. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Je sors d’un mois de vacances méditatives. La mémoire est bien l’ennemi. Thérèse d’Avila, lue pendant ce mois, confirme – et elle sait de quoi elle parle !
      M.B.

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  2. Nm

    Encore un article intéressant!
    La question du bonheur est âprement discuté,mais il me semble que cette notion n’a guère de sens au niveau métaphysique.
    Pour les Bouddhistes (et d’autres) le bonheur est un chemin,non un but,et le bonheur ne peut être atteint quant mettant fin au malheur,c’est une vision des plus pragmatique qui devrait être enseigner à certain de nos dirigeants!
    Toutefois, pour qu’il y est bonheur il faut un opposé:le malheur…et pour qu’il y est plaisir il faut de la souffrance,tout cela ne peut coexister qu’a l’intérieur d’un univers physique et au travers d’un métabolisme doté d’une conscience.

    Le terme bonheur me semble peut être mal employé concernant ses doctrines qui faute de mieux ont récupéré un vocabulaire qui me semble à mille lieux des réalités décrites,la même remarque peut être faite avec le mot « Dieu »qui relève avant tout de la politique.
    Si l’on remplace ses deux termes(bonheur,dieu) par absolu,je pense que l’on peut certainement mieux appréhendé l’idée qui s’en échappe,faute de quoi l’on risque de tomber dans de nombreux travers.

    Le Bouddhisme à cela de curieux qu’il propose comme finalité ultime d’atteindre le « non être » (Anatman) en mettant fin aux cycles infernale des réincarnation, en somme d’atteindre par de nombreux efforts…rien,c’est à dire le postulat de nombreux matérialistes!

    Une exégèse historico critique s’impose: le postulat de la réincarnation est un héritage de l’Hindouisme,doctrine qui avait mis en place cette croyance afin de garantir le système des castes(des études ont démontré que la caste des « intouchables » en Inde fut en réalité une peuplade autochtones mis en esclavage par les envahisseurs originaire du nord de l’Iran,selon la doctrine « les misérables » était voués a souffrir pour se racheter de leurs mauvais Karma,ce qui assurait à l’envahisseur une totale soumissions…encore un magnifique exemple de mystification!)
    Le Bouddhisme a récupéré une grande partie des idée de l’Hindouisme,en apportant quelques modification comme c’est le cas dans tout nouveaux système de croyance.,ce fut le cas avec la notion d’Anatman,à mettre en opposition avec l’Atman Hindoue,notion qui se veut plus proche de la notion de YHWH du Judaïsme ou d’Ein Sof de la Kabbale.

    Pourtant selon le sage Ramana Maharshi,ses deux notions dualiste atman /anatman n’aurait aucune valeur (si ce n’est que politique afin de garantir le schisme entre les deux croyances)et renverrait à la même notion d’absolu, qu’il appelait le Soi.
    L’approche orientale a de cela de différent de l’occidentale qu’elle se base sur l’idée que « le mentale prime le coeur ».
    Dans le Christianisme par exemple c’est plutôt l’inverse: »le cœur prime le mentale »(d’où la notion de Abba), deux approches différente entre les deux doctrines,deux chemins, mais un but commun…
    Cordialement.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Merci.
      Attention : les textes pâli/sanskrit de l’enseignement du Bouddha ne parlent pas d’Anatman, mais d’anatta – ce qui est fort différent.
      M.B.

      Répondre
  3. Jean Roche

    Bonjour,
    Très intéressant, mais deux remarques :
    1) Walpola Rahula, pas Walpula (je ne suis pas intégriste de l’orthographe, mais pour les noms propres on peut souhaiter chercher…).
    2) Je ne trouve pas étonnant que des lamas tibétains ignorent les sutras du Théravada. Ils ont, en gros, les mêmes choses sous d’autres formes.
    Cordialement

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      En Hindi comme en Cinghalais, le U et le O sont confondus.
      « En gros » : en très gros même, des centaines de milliers de pages de commentaires !
      M.B.

      Répondre
  4. Jean-marie

    Bonsoir Michel

     » …un texte prononcé oralement au 5e siècle avant J.C., mémorisé mot pour mot pendant quatre siècles et finalement mis par écrit au tournant du 1er  millénaire, en pâli/sanskrit. »

    Ça permet « évidemment » de prendre la doctrine d’un des bouddhas, le plus connu, au sérieux, sinon au pied de la lettre.

    Il y a plus nuisible comme option spirituelle :-)

    L’ennuyeux c’est que s’il faut en croire le très imparfait Wikipédia, justement lu il y a deux heures, la plupart de ses « disciples » estimeraient que Gautama fut athée

    Effrayante erreur sclérosante et stérilisante! ! Même si les religions anthropomorphisent regrettablement notre Source et Finalité qui nous offre « un certain nombre » d’incarnations et d’interincarnations pour devenir Amour seconde après seconde .

    Mais je peux me tromper évidemment

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Wikipedia c’est bien. Mais le Digha, le Mahjima ou le Samyuta Nikaya, c’est mieux.
      Lisez attentivement l’un de ceux-là : vous verrez que Siddhârta en personne revendique un athéisme militant. Vous verrez pourquoi (il le dit), et comment il s’en sort.
      M.B.

      Répondre
      1. Henry Corre

        Bonjour Michel,
        chez quel éditeur peut-on trouver ses ouvrages? et surtout quelle est la traduction française la plus fiable?
        cordialement

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Auriez-vous l’obligeance de ma rappeler de quel auteur vous parlez ? Je rentre d’1 mois d’absence…
          Merci
          M.B.

          Répondre
      2. Debanne

        Cher Michel Benoit,

        A propos du « bonheur » (être heureux), qu’il faudrait tenter de définir, mais je crains que cela soit strictement impossible, je m’interrogeais sur l’une de vos assertions. Vous dites : « (…) Dieu pardonne à certaines conditions (…).
        Cependant, si l’on fait l’hypothèse que Dieu existe et si l’on admet que l’Amour véritable est inconditionnel, et si l’on retient que nous sommes sur Terre sans l’avoir désiré, comment Dieu peut-il pardonner en y mettant des conditions ? Cela me semble tout à fait paradoxal. Où bien alors Dieu n’est pas Amour, ou encore il a un Amour d’être humain, auquel cas il ne peut pas être Dieu…
        Par ailleurs, lorsque l’on affirme que si l’on se détourne de Dieu, celui-ci ne peut nous pardonner qu’à la condition que l’on revienne vers lui en reconnaissant sa faute, n’est-ce pas une réflexion humaine qui oublie l’essentiel ? C’est à dire une idéologie religieuse destinée à culpabiliser les « fautifs » afin de les ramener dans le droit chemin : celui qui mène vers le confessionnal ? Ou encore une vision théocentriste stricto sensu ?
        Car qu’y aurait-il comme faute à se détourner de Dieu ? S’il nous a créés il connaît par avance tous nos travers et ne peut donc pas s’en étonner et nous les reprocher, étant l’Auteur du logiciel auto-correctible qui nous anime, non ?
        On connait sur Terre quelques preuves d’Amour qui dépassent l’entendement, alors celui de Dieu doit être totalement inexprimable avec nos mots, étant par nature indescriptible !
        Aussi, se risquer à parler à sa place me laisse pour le moins dubitatif !…

        Sur un autre plan, c’est un peu la même chose que de toujours parler de Dieu au masculin !…
        Qu’en pensez-vous ?

        Amicalement,

        H de D

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Je me base sur les « guérisons » accomplies par Jésus et rapportées par le N.T. Ces « guérisons » sont toujours (et parfois d’abord) des pardons du passé du « malade ». Elle ne s’accomplisse qu’à une condition : que le « malade » demande à être guéri/pardonné, et qu’il croie que c’est possible. Relisez ces textes, ils sont lumineux.
          M.B.

          Répondre

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