Y A-T-IL DES INCROYANTS ? La foi et l’expérience

L’humanité est divisée en deux : ceux qui croient au ciel, et ceux qui n’y croient pas (1). Ceux qui n’y croient pas sont des athées, les autres sont des crédules. Les uns savent, les autres croient. Aujourd’hui les athées sont scientistes, ils démontrent scientifiquement que Dieu n’existe pas. Tandis que les crédules croient ce qui est in-croyable, puisque indémontrable. Pour les incroyants, la science a parlé.

Il n’y a que des croyants

Quelle science ? Pour les incroyants, la question ne se pose pas. Il n’y a qu’une seule science, celle qui est née avec Aristote, l’inventeur du syllogisme : on trouve la solution d’une inconnue en s’appuyant sur deux éléments connus utilisés comme un levier, les prémisses. Tous les hommes sont mortels (connu), or Socrate est un homme (connu) donc Socrate est mortel (solution). C’est le syllogisme qui a donné naissance à l’algèbre et aux mathématiques modernes, les piliers de notre science. Depuis, la logique est au pouvoir.

Cette science est infaillible, puisqu’elle part de ce qu’on sait déjà (les prémisses) pour prouver ce qu’on ne savait pas (la solution.) Elle s’appuie sur ce qui est connu, pour décrire la réalité de ce qui était inconnu. Transformant l’inconnu en connu, elle ‘’crée’’ de la réalité : c’est le positivisme, qui utilise aujourd’hui des instruments de mesures perfectionnés, capables de détecter et de décrire ce qu’on ne voit pas – l’infiniment grand astronomique ou l’infiniment petit quantique.

Aucun de ces instruments ne détecte quoi que ce soit de Dieu : la science ne peut s’appuyer sur rien de positif pour prouver sa réalité. Il manque au raisonnement logique des athées les prémisses connues pour aboutir à une conclusion indiscutable : Dieu n’existe pas. Alors, ils bâtissent un syllogisme à l’envers : Tout ce qui est réel peut être détecté ou mesuré. Or Dieu ne peut être ni détecté ni mesuré. Donc Dieu est irréel, il n’existe pas.

Un syllogisme bâti sur des prémisses négatives, sur du non-réel, du non-connu, ce n’est plus un raisonnement logique : c’est un acte de foi. Les athées ne savent pas que Dieu n’existe pas, ils le croient fermement. Il manque à leur conviction l’essentiel, qui fonde leur logique dans tous les autres domaines de leur savoir : un terrain solide sur lequel prendre appui afin de transformer l’inconnu « Dieu existe-t-il ? » en connu : « Non, Dieu n’existe pas ».

Les incroyants sont donc des croyants qui s’ignorent. Ils sont convaincus, de manière irrationnelle, que Dieu n’existe pas. Et comme ils vivent dans un monde de croyances, ils sont souvent sectaires, plus encore que les croyants : le communisme athée en a donné un bel et terrifiant exemple. L’athéisme est militant, il instaure une guerre de religions d’un genre nouveau : ceux qui croient en l’incroyance contre ceux qui croient en une croyance. Foi contre foi, irrationnel contre irrationnel.

Des ‘’preuves’’ de l’existence de Dieu ?

  Au Moyen-âge, des théologiens scholastiques (3) ont voulu gagner cette guerre en utilisant l’arme des incroyants, la logique, pour prouver l’existence de Dieu. Le plus célèbre est St Anselme, dont l’argument part d’un syllogisme : Dieu est parfait. Or une perfection qui exclut l’existence serait imparfaite. Donc, Dieu est doté de l’existence. Anselme tourne ce syllogisme à sa manière : « Dieu est un être tel que rien ne peut se penser de plus grand. Or, si nous pensons Dieu, nous ne pouvons penser une réalité qui lui soit supérieure. Donc, la pensée de Dieu implique son existence. » Évidemment, ces syllogismes n’ont jamais convaincu personne parce qu’ils sont tout aussi faux que le syllogisme des incroyants. Qu’est-ce qui prouve que Dieu est parfait, ou que « la pensée de Dieu implique son existence » ? C’est la foi en l’existence de Dieu. Ce syllogisme repose sur un acte de foi (Dieu est parfait), de même que la foi en sa non-existence était prouvée par un autre acte de foi (Dieu ne peut être ni détecté ni mesuré.) Croyants et incroyants se regardent dans le miroir de la foi : logique scientiste ou théologie médiévale, aucune logique ne peut prouver Dieu.

 Remarquez que les uns comme les autres se basent sur une argumentation négative : « Dieu n’existe pas parce qu’il n’est pas détectable », ou « Dieu existe parce que son existence ne peut pas être exclue. » Les athées utilisent le même instrument de pensée que les scholastiques, le syllogisme, et aboutissent à la même absurdité. Mais en Orient, une autre approche a été développée par de grands mystiques, rapidement rejoints par les mystiques occidentaux. Leur argumentation, elle aussi, est négative mais elle n’utilise pas la logique du syllogisme. Ils constatent qu’aucune réalité terrestre ne peut décrire Celui dont ils ont fait l’expérience vécue, aucun raisonnement, aucun des mots de leur vocabulaire ne peut le cerner. On ne peut savoir de Dieu que ce qu’il n’est pas, de même qu’une lumière trop éblouissante ne peut être observée que par son ombre portée. C’est la théologie dite « apophatique ».

Dieu ne peut être pensé, et c’est ce qui le définit. St Anselme n’était pas loin de cette approche, mais il était prisonnier de la logique syllogistique qui était la sienne. Les apophatiquessont des mystiques, dont le porte-parole fut St Grégoire de Nazianze : « Ô Toi, l’au-delà de tout, comment t’appeler d’un autre nom ? Aucun mot ne t’exprime. Quel esprit peut te saisir ? Nulle intelligence ne te conçoit. Seul, tu es inconnaissable : tout ce qui se pense est sorti de toi. Te concernant, la seule parole est le silence. Tu as tous les noms, comment t’appellerai-je ? Toi le seul qu’on ne peut nommer, quel esprit pourra te pénétrer ? Toi, l’au-delà de tout ; comment t’appeler d’un autre nom ? »

La foi et l’expérience

            La limite des athées, le mur qui les enferme dans l’incroyance, c’est leur foi absolue, irrationnelle, dans le pouvoir de la raison logique. Je l’ai dit, c’est bien une foi puisqu’elle échappe à la mécanique rigoureuse du syllogisme en introduisant des prémisses négatives et non positives. C’est pourquoi la définition officielle de la foi leur est insupportable : « La foi, dit l’épître aux Hébreux, est la preuve des réalités qu’on ne voit pas. » (2) Les réalités qu’on ne voit pas échappent par nature à la raison raisonnante qui ne peut pas prouver leur existence, ni les appréhender, ni les décrire. Ce ne sont pas des réalités, mais des objets de foi. Croire en leur existence, c’est de l’obscurantisme. Et Pascal semble leur donner raison : « Je crois, dit-il, parce que c’est absurde ».

Credo quia absurdum : au XXIe siècle il est difficile d’adhérer à cet acte de foi qui suppose le renoncement à l’intelligence et au libre-arbitre qui l’accompagne. Générant chez les athées et chez les croyants deux réactions opposées : pour les uns, un scepticisme qui mène au désespoir. Pour les autres, un fanatisme qui engendre la violence aveugle.

Toutes religions confondues, les mystiques disent autre chose : nous avons fait une expérience de Dieu. Un Dieu qu’ils conçoivent différemment selon leurs cultures et leurs traditions, mais l’expérience qu’ils en font est à la fois toujours différente et toujours la même.

-a- Toujours différente, parce qu’elle est le résultat de ce qu’ils ont vécu, là où ils ont vécu, et qu’ils n’en prennent conscience qu’au terme d’événements qui se sont succédés, parfois heureux, souvent douloureux. L’expérience qu’ils ont faite est intimement liée au déroulement de leur vie. Ils ne l’ont apprise dans aucune école. Elle résulte, parfois, d’un cheminement intellectuel où l’étude des textes de leur tradition religieuse a sa large part, mais sans exception et pour tous, d’événements qui ont fait irruption dans leur quotidien et l’ont bouleversé.

-b- Quelle que soit l’époque ou le lieu, leur expérience est toujours la même parce qu’elle déclenche en eux une transformation, le plus souvent intérieure et cachée, parfois publique et même tonitruante – qu’on pense à la conversion de François d’Assise ou de Charles de Foucauld. Parce qu’elle leur procure une paix et une solidité intérieure (4) qui frappe leurs proches, une joie souvent communicative, un bonheur qui surnage à toutes les épreuves, même celles que leur infligent leurs institutions ecclésiastiques respectives.

Enfin, l’expérience de l’Au-delà de tout a une caractéristique commune à tous : elle n’est pas transmissible. C’est vrai de toute expérience humaine : si les parents pouvaient transmettre leur expérience à leurs enfants, la planète irait un peu mieux. Non, l’expérience doit être vécue par chacun, à partir de sa naissance, en fonction de ce qu’il est et des aléas de sa vie. L’expérience la plus singulière, celle de Dieu, ne peut pas être transmise comme une mère donne la vie à son enfant ou un maître transmet son savoir à des élèves. Celui ou celle qui a fait cette expérience ne cherchera jamais à l’expliquer, encore moins à la justifier par la logique ou par la science : l’expérience de Dieu ne se met pas en syllogismes. Tout ce qu’ils peuvent faire, ceux qui savent que Dieu existe parce qu’ils l’ont rencontré au-delà des mots, c’est d’en témoigner.

Témoigner de ce type d’expérience ? Encore faut-il trouver les mots pour dire ce qui échappe, par sa nature même, aux enchaînements logiques d’une grammaire, si subtile fut-elle. Les écrits qui nous parviennent de ces expérimentateurs de Dieu montrent, à chaque ligne, combien il leur est difficile, voire impossible, de rendre compte de ce vécu-là avec les mots dont ils disposent.

Témoigner, mais qui recevra leur témoignage ? Dans un monde étouffé par le bruit des ondes hertziennes ou Wifi, où tout fait vacarme mais où rien ne fait sens, qui donc est disposé à entendre le murmure d’un témoin de l’Au-delà de tout, lequel a du mal à s’exprimer et craint de s’offrir aux moqueries, au mépris ou à l’hostilité ? Paradoxalement, on voit des civilisations s’asphyxier lentement par perte d’identité, par manque d’idéaux fédérateurs, mais en même temps devenues sourdes aux quelques voix discrètes dont le murmure pénètre rarement l’enceinte fermée où le bruit ricoche sur tous les murs, nous rendant sourds et aveugles à ce qui dépasse notre horizon visuel ou intellectuel, à l’instant fugitif.

Dans ce monde, les témoins de l’Au-delà de tout sont silencieux ou inaudibles. Il y en a pourtant, et plus qu’on ne croit. Mais ils se taisent – d’abord parce qu’ils craignent de n’être pas entendu, mais aussi et peut-être surtout parce que cette expérience-là les comble, au-delà de tout ce que peut apporter une civilisation défaillante.

                                                                                                     M.B., 15 août 2017
 (1) Un proverbe du Moyen-âge disait : « il y a deux sortes d’hommes, ceux qui ont une chemise et ceux qui n’en ont pas ».
(2) Hb 11, 1. Traduction Bible de Jérusalem.
(3) La scholastique est une école de raisonnement et une doctrine tirés de la logique aristotélicienne exposée par Thomas d’Aquin.
(4) Le Bouddha Siddhârta parle d’équanimité ou égalité d’âme, qui est une des marques de l’Éveil.

16 réflexions au sujet de « Y A-T-IL DES INCROYANTS ? La foi et l’expérience »

  1. NM

    Bonjour,
    Vous soulevez un question intéressante,mais il serait judicieux de définir les termes avant même d’avancer l’existence ou l’inexistence d’un phénomène.
    Quel est votre définnition de Dieu?
    Si on s’attaque au concept lui même, on peu, à la lumière de la science et de l’étude des religions, démontré que dieu est un mythe.
    D’un point de vue naturaliste Dieu est un concept anthropomorphique,une pensée guide qui pilote une société.
    On peut d’ailleurs aisément démontré que ce concept évolue parallèlement à la structure des groupes humain qui le porte:animisme,puis polythéisme,monolatrie puis monothéisme et enfin athéisme.
    Le concept de Dieu sert avant tout à unifier des groupes humains, on peut constater en effet que le nombre de divinités vénéré est proportionnelles à la structure de la société en question,plus celle ci est étendu moins il y a de divinités vénérées,la finalité étant le monothéisme,c’est à dire le monopole de la pensée sur un groupe.
    Celle ci finit invariablement par s’effondrer au profit de l’athéisme car il est impossible d’étendre une croyance sur une surface trop étendue,c’est le cas actuel avec la mondialisation.

    D’un point de vue métaphysique cette fois:
    La notion d’existence ou d’inexistence n’a de sens que dans un monde physique via un observateur donné,comment affirmer dès lors que ceci ou cela existe alors même que la nature ultime de l’Univers serait et ne serait pas à la fois(superposition d’état quantique)?
    Dans la philosophie Hindou,le concept suprême est le Brahman,celui ci n’est pas un dieu,ni une chose ou une non chose,c’est un mystère infranchissable,ce concept partagé par d’autre cultures(comme les Sioux) est me semble t’il plus honnête et moins dangereux que cette notion bien politique de Dieu…

    Cordialement.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      1- Oui, le mot « Dieu » renvoie à tout ce que vous dites. C’est pourquoi je n’aime pas utiliser ce mot. Dans Exode chap. 3, la « chose » refuse de donner son nom.
      2- Quantique ou pas, quand une pomme est sur la table, vous voyez et identifiez une pomme…
      Merci
      M.B.

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  2. Roland

    Merci pour ce bel article ; très intéressant en effet.

    J’ai cotoyé différemment cette même conclusion par les nombres (numérologie).

    Je crois que nous sommes tous croyants au fond de nous; en notre coeur est cette science véritable intérieure qui sait déjà hors du temps et de l’espace que nous percevons illusoirement.

    De l’intérieur , nous pouvons appréhender la Réalité.

    Un peu à la façon des poètes tel que Hussein Mansour Al-Hallâj; voir : livre de Sami-Ali , titre: Poèmes mystiques, Sindbad, Actes sud…

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  3. COLOMBIER Paul

    En analysant la croyance au niveau fondamental votre article montre finalement que la question essentielle n’est pas « croire ou ne pas croire », mais plutôt « pourquoi croit-on ? » C’est l’équivalent existentiel de « vivre ou ne pas vivre ». Dans la vie nous nous fions, souvent inconsciemment, aux relations causales élémentaires : préparer un repas c’est se fier à une recette ; fréquenter quelqu’un c’est se fier à lui…
    Mais votre article montre aussi que l’expérience de Dieu est bien au-delà de toute théologie, contrairement au syllogisme scolastique suivant, aux prémisses plutôt douteuses, digne de Ionesco :
    Une caractéristique essentielle de la science est de pouvoir être enseignée (dixit Aristote) ;
    or la théologie est enseignée ;
    donc la théologie est une science.
    La quête du sens ne réside pas dans la théologie, parfait instrument d’inquisiteur. Elle bouillonne au plus profond de chaque être humain en recherche, comme vous l’exprimez si bien :
    « L’expérience de l’Au-delà de tout … n’est pas transmissible. C’est vrai de toute expérience humaine ». Merci pour ce message d’apaisement.

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  4. Jean-Marie GLANTZLEN

    Le mot « mystique » ne me fait pas peur, mais si un mystique me fait toute une envolée sur le petit Jésus de la crèche dans la grotte de Bethléem, là je suis sûr que son expérience de Dieu a eu des sacrés – forcément sacrés !!!- ratés.

    Le curé d’Ars croyait en Sainte Philomène, alors que depuis le Vatican a affirmé qu’elle n’ a jamais existé, tout comme le très prié Saint-Christophe, etc…

    « L’Univers, à vrai dire, m’embarrasse ! Il se meut semblablement à la pendule et à ses aiguilles ! Je ne puis donc songer que cette horloge existe, et qu’elle n’ait point d’horloger ! » (Voltaire, Critiques)

    C’est irréfléchi de parler derrière Moody de NDE ou EMI. On est immortel et on se désincarne de nombreuses fois sur cette planètes ou d’autres. Ce sont des réelles Sorties Hors du Corps qui mène l’âme Outre-Terre quelques durant quelques « secondes » ineffables sans trop nous informer sur ce « paradis » et ce qu’y font ceux qui y sont …. provisoirement.

    On n’a pas besoin, sauf erreur, de l’enseignement assez succinct et passablement conforme à la religion juive* qu’on attribue à tort ou à raison à Isho bar Yawsep pour être certain que nous fumes conçus par Notre Ineffable Source et Finalité qui ne pouvait nous faire robot et nous fit donc diamant brut appelé à s’auto-ciseler en toute liberté , y compris d’agir mal, durant de nombreuses incarnations.

    * Avec un Abraham légendaire, un Moïse qui n’a jamais existé, pas plus que les 40 ans dans le désert et un mini-roitelet David, etc

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      La science des savants étouffe parfois leur jugement. Jésus : « Soyez pareils à des petits enfants », nepioi.
      M.B.

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  5. hervé LIVINEC

    La science à partir de vérités qu’elle tient pour vrai en déduit de nouvelles connaissances que le progrès est toujours susceptibles de remettre en cause. Comme la flèche de Zénon d’Elée, notre raison ne peut atteindre son but qui est la Connaissance absolue, privilège du Transcendant car elle n’est pas de même essence.
    A noter que de récentes recherches tendraient à prouver que l’origine de la vie sur Terre viendrait de l’Univers et nous aurions tous en nous une parcelle de divinité !

    Répondre
  6. hervé LIVINEC

    Les prémisses des fondements de la science sont susceptibles d’être remis en cause au fur et à mesure de l’avancement de la connaissance. Comme pour la flèche de Xénon d’Elée la Science ne peut atteindre son but qui est Dieu ou l’Absolu.
    P.S. Merci pour vos commentaires que je suis toujours avec intérêt.

    Répondre
  7. Jean Roche

    Bonjour,
    « Deux excès, exclure la raison, n’admettre que la raison » (Blaise Pascal, Pensées).
    Je dirai qu’à chaque fois qu’on dit que ceci ou cela est bien ou mal on fait un acte de foi quelque part, parce qu’on ne peut rien prouver « scientifiquement ». Il y a quelques postulats comme la Règle d’or ou le respect de la vie, mais ce sont des postulats.
    Enfin, il ne semble pas qu’il y ait tellement plus d’athées matérialistes parmi les scientifiques éminents que dans le reste de la population.

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  8. Lucien Martin

    Vous montrez très bien le caractère en réalité a-logique du raisonnement des athées.

    Cela dit, il est vrai que je ne peux pas plus prouver l’existence de Dieu que je ne peux prouver qu’il n’existe pas. C’est pourquoi, croyant moi-même, je pense très réellement que la « foi » de l’athée est aussi respectable que la mienne. Et qu’on ne parle pas ici, pour prétendre la mettre à ma charge, de la « charge de la preuve », car l’existence éventuelle de Dieu, son projet, celle de mon âme, le sens de mon existence sont des questions si importantes, fondamentales que seul mérite d’être écarté de la discussion celui qui ne se les pose pas.

    Pour autant, je serais moins catégorique que vous ne semblez l’être quand vous écrivez que « la science ne peut s’appuyer sur rien de positif pour prouver (l)a réalité » de Dieu.

    En effet, nous assistons peut-être de nos jours à quelque chose d’essentiel : le rapprochement ou la collaboration de la science et de la foi et un affaiblissement du matérialisme traditionnel. Ainsi, c’est un scientifique, Jean Staune, qui, dans son remarquable ouvrage « Notre existence a–t-elle un sens », met en évidence que bien des données indiscutablement scientifiques ne sont pas compatibles avec le matérialisme, que le dualisme est plus vraisemblable que le monisme et, même, que, s’il y a monisme, celui-ci, en associant intimement le spirituel et le matériel, tend à donner le pas au premier sur le second dans cette association (sans parler seulement de la physique quantique), en un mot « dématérialise » la matière.

    Mieux, peut-être même, les méthodes rigoureuses de la science expérimentale appliquées à la question – la conscience survit-elle à la mort physique ? – semblent sérieusement bien près de prouver que la réponse scientifique peut (doit ?) être positive : V. de Gary Schwartz (ancien professeur à Yale et à Harvard), auteur de « The Afterlife Experiments: Breakthrough Scientific Evidence Of Life After Death », (soit « Les expérience de vie après la mort – Preuve scientifique révolutionnaire de vie après la mort »), s’est livré à des expériences scientifiques rigoureuses sur la réalité des communications avec les défunts. C’est extrêmement troublant.

    S’il ne prouve pas, pour autant et à proprement parler, l’existence de Dieu, ce dernier ouvrage rend celle-ci bien plus probable que son inexistence car, du moins, il semble bien qu’il prouve la survie de notre âme. Notre âme sans Dieu, est-ce bien concevable ?

    Pour autant, je ne change rien au respect que j’ai pour ceux qui ne croient pas à l’existence de Dieu.

    Amicalement.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Oui, il y a des ouvertures vers l’au-delà des apparences
      1- Chez les physiciens et les astrophysiciens (quelques-uns)
      2- Chez kles médecins (certains) qui ont poursuivi les recherches de Raymond Moody (1970) sur « la vie après la vie » = les EMI.
      3- Lesquelles rejoignent les recherches des Tibétains sur la question.
      Mais ce ne sont que des ouvertures !
      M.B.

      Répondre
  9. CORRE Henry

    Le pari de Pascal est rigolo aussi!

    Dieu existe/1 Dieu n’existe pas/2
    Vous pariez sur l’existence de Dieu 1/ Vous allez au paradis = vous gagnez indéfiniment (-b +∞)
    2/ Vous retournez au néant = vous subissez une petite perte (−b +0)
    Vous pariez sur l’inexistence de Dieu 1/Vous brûlez en enfer = vous perdez indéfiniment (+b -∞)
    2/Vous retournez au néant = vous obtenez un petit gain (+b +0)

    Note : ±b, nombres réels finis, représente les plaisirs d’une vie libertine ou les privations d’une vie vertueuse, ±∞ représente le poids d’une éternité de bonheur ou d’une éternité de malheur.

    Répondre
    1. Roland

      « Note : ±b, nombres réels finis, représente les plaisirs d’une vie libertine ou les privations d’une vie vertueuse, ±∞ représente le poids d’une éternité de bonheur ou d’une éternité de malheur. »
      Intéressant que le nombre 6 du Tarot est l’Amoureux; sommes-nous assez amoureux de la Vie pour savoir choisir et bien vivre la Réalité de notre Passage en cette vie. Peut=Être que nous pouvons concilier les dualités inhérentes à notre vécu sur Terre.

      6 :… l’Amoureux, vouloir et aimer. Être artiste de sa vie. Note  : être artiste de sa vie veut dire? La créer au mieux de notre intuition pour participer au mieux à la Vie , telle que nous la percevons. Les choix sont à faire à chaque instant pour être bien et être en ligne avec le «  se sentir bien dans sa peau  »; l’indicateur étant ce que le cœur nous laisse savoir de sa perception profonde et intuitive du moment présent ici et maintenant. «  l’Initiation intellectuelle confère la Liberté. L’Homme instruit fait ce qu’il veut; mais faut-il qu’il sache et, il a besoin de son intuition pour compléter ses perceptions faussées par les élucubrations du mental. Si, il décide de se consacrer au Grand=Oeuvre, il ne peut plus reculer et il se repositionne sans cesse et s’ajuste au gré de ses apprentissages incessants et irréguliers selon les leçons de la Vie, le=sont qui sont ce qui est, Est; au sens de ce qui a été, est et sera , la Réalité telle qu’elle Est. Le seul serment , Serment, étant celui qu’il se prononce et qu’il tient à force de volonté, celui d’être attentif à lui=même au sens de porter attention et de développer ses forces intérieures qui sauront le guider au mieux pour la participation à la Vie.  »
      Conclusion: « Être vertueux , c’est accepter de vivre la Vie. !!!

      Répondre
  10. Jean-Marie GLANTZLEN

    « Tu crois ou t’en es sûr ? » Sagesse populaire ?

    Différence entre faire l’expérience de « Dieu » (appellation peu contrôlée et très galvaudée) et s’auto-suggérer qu’on fait ou a fait l’expérience de Dieu ou de Jésus divinisé ou non ?

    Il est regrettable que les religions, béquilles parfois utiles au cheminement spirituel, donnant parfois d’admirables fruits, anthropomorphisent et/ou paternalisent généralement néanmoins notre Ineffable et Suprême Source et Finalité, Omniscience, Omnipotence, Omnisagesse, mais surtout Omniamour, avec des croyants qui sincèrement s’auto-persuadent qu’ils entendent les réponses de Dieu, après les avoir cherchées dans des textes sacrés aux origines discutables et dans des pratiques peu ou prou culpabilisatrices et asservissantes, en estimant évidemment qu’ils sont d’avantages détenteurs de la Vérité vraie que les « chapelles » concurrentes.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Sur « l’expérience de Dieu » faite par des « mystiques » (si le mot vous fait peur, oubliez-le), il y aurait beaucoup à dire. Cet article n’effleure même pas le sujet.
      M.B.

      Répondre

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