L’ISLAM EN QUESTION : PAIX, OU AFFRONTEMENT ?

Le Coran conduit-il les musulmans à la violence ?

La réponse politiquement correcte, vous la connaissez : « Non, le Coran comme l’islam ne sont que paix et tolérance. » Mais quand on le lit sans préjugés, la réalité est tout autre : oui, ce texte est intrinsèquement violent.

Né du Coran, l’islam est-il condamné à l’affrontement ?

Pendant 40 ans, j’ai travaillé en historien sur les origines du christianisme, ces deux ou trois générations de la fin du 1er siècle qui ont donné naissance à la civilisation occidentale. C’était naturel, puisque je suis né et j’ai grandi dans un monde chrétien. En revanche je ne suis pas un historien de l’islam, immense civilisation, multiple et complexe, qui n’est pas la mienne. Malgré le titre je ne vous parlerai donc pas de l’islam, mais uniquement de son texte fondateur, le Coran.

Pourquoi, après le christianisme, me suis-je intéressé au Coran ?

Au cours de mes travaux, j’avais découvert l’existence d’une secte juive peu connue dont Jésus aurait fait partie, les nazôréens. On ne sait rien d’eux à son époque, mais on sait que les tout premiers chrétiens ont d’abord été appelés nazôréens.

J’ai eu la surprise de voir réapparaître ces nazôréens dans le Coran, sous leur transcription arabe, nasârâ. Y aurait-il un lien historique entre les nazôréens du 1er siècle, et le Coran qui apparaît à la fin du 7e siècle ?

J’ai tiré ce fil, et toute la pelote est venue.

Mais comment procéder ? Les musulmans d’hier et d’aujourd’hui se heurtent à une barrière infranchissable : il leur est interdit d’étudier le Coran comme n’importe quel autre texte ancien, avec les méthodes de l’exégèse historico-critique qui ont fait leurs preuves. Pour eux, le Coran est descendu du ciel, fidèlement transmis au monde par le Prophète Muhammad. Chaque mot est la parole de Dieu lui-même. Matériellement, grammaticalement, le Coran est de nature divine, et on ne soumet pas Dieu à l’examen critique. Les rares érudits musulmans qui s’y sont risqués ont été assassinés, torturés ou exilés.

Alors, je me suis tourné vers quelques chercheurs de haut niveau, tous d’origine chrétienne, et donc libres d’appliquer au texte du Coran la méthode de critique historique qui a permis aux chrétiens de porter sur la Bible un regard nouveau. Depuis un siècle les travaux de ces chercheurs non-musulmans, inconnus du public, transforment complètement la compréhension du Coran et des débuts de l’islam.

Ces travaux, j’ai voulu les ramasser en peu de mots, de façon lisible malgré la complexité du sujet : c’est mon livre Naissance du Coran, aux origines de la violence.

Donner au public non spécialisé des clés de lecture, ouvrir des portes.

Ce petit livre permet de mieux comprendre quelques uns des drames qui ont secoué et secouent toujours la planète : pourquoi tant de violence au nom d’Allah, et pourquoi cet affrontement inexpiable entre l’Orient né du Coran, et l’Occident né du christianisme ?

Sans parler des Juifs, épine plantée au cœur des musulmans.

 

Mais revenons aux nazôréens du 1er siècle.

Ce qu’on sait d’eux, c’est qu’ils étaient judéo-chrétiens. C’est-à-dire qu’ils n’étaient plus Juifs, puisqu’ils considéraient que le Messie était venu en la personne de Jésus, mais ils n’étaient pas non plus chrétiens, puisqu’ils refusaient sa transformation en Dieu. Pendant les premiers temps du christianisme, ces judéo-chrétiens se sont opposés à la fois aux Juifs et aux chrétiens dont ils se séparaient, puis ils ont disparu, tous, au 3e siècle.

Tous… sauf les nazôréens. Saint Jérôme les a rencontrés à la fin du 4e siècle en Syrie, d’où il écrit à saint Augustin : « Ces gens veulent être à la fois Juifs et chrétiens, mais ils ne sont ni Juifs, ni chrétiens. »

Ni Juifs, ni chrétiens : c’est la définition des nazôréens. Opposés par nature à la fois aux Juifs dont ils ont rejeté la tradition, et aux chrétiens qu’ils refusent de suivre.

Au début du 7e siècle, la Syrie était presque entièrement chrétienne. Les nazôréens que saint Jérôme a rencontrés s’y étaient réfugiés pour fuir la persécution des Juifs et des chrétiens de Byzance. Ils s’étaient attachés à convertir à leur judéo-christianisme particulier des bédouins Arabes, sédentarisés dans la région côtière autour de Lattaquié.

Pendant ces six siècles de sommeil, ils s’étaient imprégnés du messianisme, une idéologie née dans le peuple juif exilé à Babylone en 587 avant J.C., et devenue flamboyante au tournant du 1er millénaire – c’est-à-dire à l’époque où vivait Jésus.

Dans mon livre, je résume la dérive de ce messianisme flamboyant dont on ne savait pas grand-chose, avant la découverte en 1947 des Manuscrits de la Mer Morte dans les falaises surplombant Qumrân, le haut-lieu des Esséniens. L’idéologie dont témoignent ces manuscrits, rédigés un peu avant et pendant le 1er siècle, est d’une extrême violence. Elle a profondément influencé les nazôréens – et à travers eux les Arabes qu’ils catéchisaient en Syrie, au début du 7e siècle.

Ce messianisme repose sur 3 piliers, qui n’ont pas changé jusqu’à aujourd’hui :

1- Utopique, il rêve du retour à un monde disparu, meilleur que celui-ci.

2- Apocalyptique, ce retour se fera par une guerre d’extermination, menée au nom de Dieu.

3- Messianique, il attend le retour d’un homme providentiel, le Messie sauveur.

La guerre, et la guerre totale, était pour eux le seul chemin offert à l’humanité pour qu’elle retrouve sa pureté, celle du paradis perdu par la faute d’Adam. Affamés de purification, ces messianistes divisaient l’humanité en deux : nous, les croyants qui ont reçu de Dieu la mission de dominer le monde, pour le purifier des autres, les incroyants.

Lesquels devront soit se convertir à notre vision du monde et aux lois qui en découlent, soit disparaître physiquement.

Voici un passage du Règlement de la guerre, texte essénien retrouvé à Qumrân : « L’extermination des nations impies est décidée. Sur les trompettes de la tuerie on écrira : ‘’Main puissante de Dieu dans le combat, pour faire tomber tous les infidèles ! ’’ Sur nos étendards on écrira ‘’Moment de Dieu, tuerie de Dieu’’, et après le combat on écrira ‘’Dieu est grand ! ’’ »

« Dieu est grand », en arabe Allah ou’akbar. C’est le cri de ralliement des musulmans, et c’est en le poussant que des fanatiques tuent ou se font tuer au nom d’Allah. Cette violence, elle leur vient des Esséniens, disparus en l’an 70 mais dont les écrits ont profondément influencé les nazôréens qui ont lancé, bien plus tard, des Arabes sur les pistes du désert.

Mais, me direz-vous, le Coran n’est pas né en Syrie ! Tout le monde sait qu’il a été révélé à un visionnaire arabe de La Mecque, le Prophète Muhammad  qui n’a fait que répéter ce qu’il entendait du ciel ! Eh bien, c’est là que la recherche indépendante sur le Coran a cueilli ses premiers fruits. En montrant que tout ce qu’on dit et qu’on enseigne de Muhammad, de sa vie et de ses débuts à La Mecque, ne relève pas de l’Histoire mais de légendes construites un ou deux siècles après sa mort, par des historiographes au service des premiers califes de l’islam naissant, à Jérusalem d’abord puis à Damas et à Bagdad.

L’ambition de ces califes était politique. Pour transformer leurs conquêtes militaires en civilisation triomphante, ils avaient besoin – comme toute civilisation – d’un mythe fondateur. À partir d’un guerrier arabe, qui a bien existé mais dont on ne sait pas grand chose, ils ont donc forgé la personne du Prophète de l’islam, Muhammad.

Exactement comme les premières générations chrétiennes, pour fonder le christianisme, avaient forgé un Messie à partir d’un homme, Jésus.

Y a-t-il des éléments historiquement fiables dans la légende de Muhammad, construite par la Sirâ (Histoire officielle de l’islam), les Hadîths (paroles du Prophète) et la Sunna (ensemble de la tradition musulmane) ? Actuellement, il est impossible de répondre à cette question. Il faudra attendre que des chercheurs travaillent sur de nouvelles bases, et cela prendra du temps. Je m’en suis donc tenu strictement au texte du Coran tel qu’il nous est parvenu, laissant de côté l’ensemble des traditions séculaires à travers lesquelles les musulmans d’aujourd’hui se doivent de lire et de comprendre leur texte fondateur.

Le premier problème que j’ai rencontré était celui de la langue. Le Coran est écrit dans un arabe archaïque du 8e siècle, très différent de l’arabe parlé aujourd’hui. Une langue tellement étrange, si pleine de points de suspension et d’allusions obscures, que personne ne s’accorde sur le sens de nombreux passages. J’ai donc examiné six traductions françaises pour en choisir finalement quatre autres qui font autorité, et sont accompagnées d’un appareil critique important, à la fois linguistique et historico-littéraire. J’ai confronté l’une à l’autre chacune de ces traductions pour m’approcher du sens le plus vraisemblable, indiquant en note les différences d’interprétation qui justifient mes choix.

Ensuite, il y a la structure de ce texte, qui ressemble à un puzzle dont on aurait jeté les pièces au hasard sur une table. Voici ce qu’en disait le grand savant et philologue musulman Al-Kindi, cent ans après la mort du Prophète : « La conclusion est évidente pour quiconque a lu le Coran et vu de quelle façon, dans ce livre, les récits sont assemblés n’importe comment et entremêlés. Il est évident que plusieurs mains – et nombreuses – s’y sont mises et ont créé des incohérences, ajoutant ou enlevant ce qui leur plaisait ou leur déplaisait. »

« Plusieurs mains, et nombreuses » : comme toute œuvre littéraire, le Coran n’est pas né de rien, il n’est pas descendu du ciel. Il a une histoire, que seule l’exégèse historico-critique permet de comprendre.

Aucune logique donc dans ce texte, un fouillis inextricable. Tous ceux qui ont tenté d’y mettre de l’ordre ont dû y renoncer. Dans son état actuel le Coran est un peu comme un océan, on s’y plonge sans savoir d’où viennent, ni où vont les courants qui le traversent.

Soit on surnage, soit on s’y perd et on s’y noie. J’ai tenté de surnager.

Ce qui frappe, c’est que le Coran est d’une très grande beauté littéraire. D’où lui vient ce souffle, cette musicalité perceptibles même pour ceux qui ne le comprennent pas – c’est-à-dire la grande majorité des musulmans, pour qui cette langue si particulière est encore plus incompréhensible que ne l’était le latin d’Église pour les chrétiens ?

D’où vient la beauté du Coran ?

Il faut revenir à ses premières esquisses, c’est-à-dire au 7e siècle, en Syrie, dans ces communautés et ces monastères où des nazôréens catéchisaient des Arabes.

Pour leurs élèves, ils composaient des florilèges de textes tirés de la Bible, ou plutôt de l’une ou l’autre de ses versions talmudiques. Le Talmud est un immense commentaire de la Bible, écrit par des rabbins autour du 5e siècle après J.C. Ces textes, les nazôréens les psalmodiaient ou les chantaient devant les Arabes qu’ils voulaient convertir. « Coran » vient du verbe Quara’a, qui veut dire « réciter » : avant d’être écrit, le Coran a été récité et chanté dans des assemblées liturgiques, d’où sa beauté, sa musicalité entrainante.

La Bible du Coran n’est donc pas celle que nous connaissons, c’est la Bible du Talmud et de ses commentaires. De même que les évangiles que cite le Coran ne sont pas les nôtres : on les appelle apocryphes, ils sont remplis de légendes sur Jésus et sa mère, et ont été écartés quand l’Église a choisi de n’en retenir que quatre, jugés plus fidèles à la personne et à l’enseignement de Jésus.

Une Bible enjolivée par les rabbins du Talmud, des évangiles folkloriques et fantasmagoriques : ajoutez d’obscures légendes du désert, des allusions incompréhensibles à des divinités ou à des coutumes locales, et vous avez la moitié du Coran.

L’autre moitié, c’est tout un code de lois médiévales, mélangé à des appels véhéments au combat et à l’extermination, que j’appelle les versets brûlants.

Ces versets exigent des croyants qu’ils combattent contre les forces du Mal. Un combat messianique c’est-à-dire sans merci, sans rémission, qui durera tant qu’il y aura sur terre des infidèles qui refusent de se soumettre au Coran – et au pouvoir des califes.

Car pour les messianistes, religion et pouvoir n’ont jamais fait qu’un. Dans une communauté messianique, tout appartient à Dieu, corps, âmes et biens, le passé, le présent comme l’avenir. Notre laïcité, héritage du siècle des Lumières, est incompatible avec le Coran. Il ne distingue pas le matériel du spirituel, tout revient à Allah. Il veut accoucher d’un Homme Nouveau, dans une société totalement soumise à une Loi divine. Dans un monde purifié des démons de l’Occident chrétien. Boko Haram veut dire « enseignement interdit » – entendez : « enseignement occidental. »

Évidemment, pour la majorité des musulmans qui ne sont ni extrémistes, ni fanatiques, ces appels au meurtre de masse qui parcourent le Coran posent question : c’est le djihâd, le combat pour Dieu.

Pour rendre le Coran acceptable, on a donc cherché à distinguer deux sortes de djihâd : le petit djihâd, qui serait la violence du combat armé, et le Grand Djihâd qui serait le combat intérieur, celui de l’âme contre les tentations du démon. Une immense littérature a été écrite à ce sujet, dès le Moyen-âge, mais c’était oublier que le Coran puise ses sources dans le messianisme apocalyptique de ses origines. Pour que le monde retrouve la pureté du paradis perdu, une guerre d’extermination est nécessaire. C’est la seule façon de le purifier des forces du Mal incarnées par l’infidélité des Juifs et des chrétiens. Comme dans les écrits guerriers de Qumrân dont s’inspiraient les nazôréens, le djihad du Coran n’est pas un traité de spiritualité, c’est un chemin de violence et de sang.

Pour lancer les Moudjahidin au combat et à la mort, le Coran a dû reprendre une notion apparue dans le judaïsme au 2e siècle avant J.C., celle du martyre pour Dieu. Ceux qui se font tuer dans la guerre sainte menée pour la purification du monde, le djihâd, sont assurés d’aller au paradis. Et s’ils tuent ou massacrent, ils ne commettent pas un péché : « Quand tu lances ta flèche, dit le Coran, ce n’est pas toi qui lances la flèche, c’est Allah qui la lance. » Autrement dit, quand des Moudjahidin se font exploser en public, ils vont au paradis et ne sont pas responsables de la mort des innocents : « Ce n’est pas toi qui as tué, c’est Allah qui a tué. »

Quelques siècles plus tard, saint Bernard, Docteur de l’Église catholique, reprendra exactement les mêmes termes dans sa Règle aux Templiers, pour les appliquer aux combats des chevaliers du Christ lancés dans des croisades contres les musulmans impies. Vous voyez que les chrétiens n’ont pas de leçons à donner aux musulmans.

Car bien avant le Coran, l’idéologie messianique avait infesté le christianisme. On la trouve déjà dans des textes du Nouveau Testament comme l’Apocalypse dite de saint Jean ou l’Épître aux Hébreux. À partir de cette origine, le messianisme a évolué dans une direction commune à la chrétienté et au Coran, faisant couler des fleuves de sang sur la planète.

Rappelez-vous les trois piliers du cette idéologie : l’utopie, un monde nouveau à faire naître. L’apocalypse, ce monde ne naîtra qu’au prix d’une guerre d’extermination. Et le retour d’un homme providentiel, le Messie.

Rapidement, le Coran va abandonner le troisième pilier, l’attente d’un Messie personnel. Il va affirmer que le Messie est déjà venu, il est là, et c’est la Communauté des vrais croyants, l’Oumma – nom par lequel les musulmans se désignent. Et il va dire à ces croyants : « Vous êtes la meilleurs Oumma réalisée par Dieu pour les hommes », verset du Coran qui est devenu la devise de la Ligue Arabe basée au Caire.

Je retrace dans mon livre ce glissement, dans le Coran, de l’attente d’un Messie personnel vers l’affirmation que ce Messie est arrivé, et c’est une communauté impersonnelle mondiale, l’Oumma musulmane. D’ailleurs la profession de foi musulmane, « il n’y a de Dieu qu’Allah et Muhammad est le prophète d’Allah », ne mentionne plus l’attente d’aucun Messie.

Le drame, c’est que le christianisme a subi la même évolution. Théoriquement, les chrétiens attendent toujours le retour du Messie sauveur. Mais dans les faits, c’est l’Église qui est devenue pour eux le seul lieu du salut sur terre. Elle a repris à son compte et popularisé l’enseignement de saint Cyprien de Carthage (3e siècle) : Extra Ecclesiam nulla salus, hors de l’Église pas de salut.

Depuis lors et jusqu’à maintenant, sur la planète  ce n’est pas au choc des civilisations que nous assistons : c’est au choc de deux messianismes. D’un côté « hors de l’Église pas de salut », et de l’autre « la meilleure Oumma réalisée par Dieu pour les hommes. »

Deux communautés-Messie qui ne pouvaient que s’affronter, qui s’affrontent toujours.

Les musulmans se trouvent donc dans une impasse mortelle, et nous avec eux. Leur immense majorité n’aspire qu’à la paix et ne se joint pas aux Moudjahidin fanatiques. Mais les uns comme les autres, les fanatiques comme les braves croyants pacifiques, tous invoquent le même texte fondateur devenu sacré, intangible et même intraduisible : le Coran.

On nous répète à longueur de médias la Pensée Politiquement Correcte : « Surtout, pas d’amalgame ! Ne confondez pas une poignée d’islamistes fanatiques avec les bons musulmans ! » Comme Tariq Ramadan, qui déclarait récemment : « Les islamistes prétendent que les musulmans sont dans la vérité, et tous les autres dans l’erreur. C’est une distorsion complète du message de l’islam. » (1)

De l’islam, peut-être. Du Coran, certainement pas.

Et quand il ajoute « il faut que les responsables musulmans condamnent fermement [cette idée] », c’est de l’hypocrisie. Car ces responsables ne peuvent pas condamner la violence des djihadistes, puisque que le texte du Coran est là, avec ces versets brûlants qui appellent les croyants à l’extermination des infidèles, et entretiennent depuis 13 siècles le feu sur la planète.

Comprenez bien : la violence du Coran ne réside pas d’abord dans ces versets brûlants. Si le Coran est violent, c’est avant tout parce qu’il sépare l’humanité en deux portions inconciliables, qui ne peuvent que s’affronter : ceux qui sont soumis à Allah-et-son-Prophète, et les autres – tous les autres.

Pendant 17 siècles, des chrétiens ont pratiqué exactement la même violence, à la fois idéologique et physique. Et pour la même raison, un messianisme entretenu par la lecture fondamentaliste de la Bible. Ils n’ont pu faire la paix en eux-mêmes et avec le reste de l’humanité (celle qui était « hors de l’Église »), puis entrer sans crainte dans la modernité, qu’à partir du jour où ils ont enfin accepté de lire et de comprendre leurs textes fondateurs à la lumière de l’exégèse historique et critique. C’est ce tournant idéologique qui leur a permis, non sans réticences, de faire un tri dans la Bible. Pour ne retenir que le meilleur du message des prophètes et de Jésus lui-même. Sans plus se sentir concernés par les appels à la violence qui parcourent la Bible et trouvent, comme le Coran, leur origine dans le messianisme flamboyant.

Jésus vivait au moment où ces textes ravageurs étaient mis par écrit et se diffusaient autour de lui. J’ai découvert qu’il était parfaitement au courant de l’idéologie messianique dont ses disciples étaient imprégnés, comme tous les Juifs d’alors. Cette idéologie, il l’a clairement et explicitement rejetée.

Jamais il n’a prétendu être le Messie attendu par les Juifs. Toujours, il s’est situé dans la continuation du mouvement prophétique initié par le prophète Élie.

J’ai mis en scène ce choix décisif dans mon dernier roman, Jésus, mémoires d’un Juif ordinaire. Ce n’est qu’après sa mort qu’il a été transformé en Messie, par les judéo-chrétiens de Jérusalem que côtoyaient les nazôréens. En franchissant ce pas, ils ont légué à la planète un lourd fardeau. Car faire du christianisme un mouvement messianique, c’était introduire dans la civilisation chrétienne en train de naître, puis plus tard dans le Coran, une utopie aux conséquences dramatiques : la nécessité, et la justification, des guerres d’extermination pour Dieu.

Cette idéologie judéo-chrétienne violente et conquérante, elle est l’utérus dans lequel le Coran a pris naissance et s’est développé.

Ensuite, le messianisme a poursuivi sur la planète sa carrière meurtrière. Au 20e siècle, il a inspiré deux idéologies totalitaires : le communisme, pour qui le Messie était la classe des travailleurs, qui l’emporterait sur la classe possédante en supprimant le capital et ceux qui en profitent. Et le nazisme, pour qui le Messie était le Herrenvolk, le peuple aryen des Seigneurs qui devait l’emporter en anéantissant les races inférieures.

Mais ce feu brûle toujours aujourd’hui. « L’Empire du Mal » : cette expression, écrite en toutes lettres dans les textes de Qumrân, vous l’avez entendue comme moi dans la bouche du Président des États-Unis. Les fondamentalistes américains (2), messianistes chrétiens, ont pris le pouvoir avec George W. Bush pour lancer, selon ses propres mots, une « croisade contre l’Empire du Mal. »

Depuis 2000 ans, rien n’a changé.

Les connaisseurs me reprocheront d’aller un peu vite aux conclusions : c’est possible, mais ils trouveront dans les notes de mon livre les références à mes sources, et les justifications de ce que j’affirme.

En fin de parcours, j’aborde enfin quelques questions brûlantes. La naissance de la première société totalitaire, à laquelle on assiste dans le Coran. Ce sont les califes qui ont esquissé les contours de la première police politique, surveillant une population interdite de penser et de s’exprimer. Cette réglementation qui asservit les croyants, hommes et femmes, ce sont bien les cours califales qui l’ont élaborée, en l’attribuant au Prophète.

J’ai tenté enfin de comprendre d’où venait l’antiféminisme agressif qui parcourt le Coran. Comment les califes ont-ils pu s’éloigner du judaïsme et du christianisme, au point d’introduire dans ce texte un mépris, on pourrait presque dire une haine des femmes, absente du judaïsme, du christianisme et des sociétés patriarcales de l’Antiquité ?

Il y a deux façons d’aborder un texte sacré : comme un monument qu’on ne visite qu’à genoux, face contre terre. Ou bien comme l’aboutissement d’une Histoire, et le commencement d’une autre.

C’est en apprenant à lire la Bible de façon exigeante, à la fois critique et respectueuse, que les chrétiens ont pu récemment s’apaiser, et accepter l’autre sans haine ni complexes.

Puissent les musulmans, dont la culture a pris naissance dans la même tradition, puissent-ils trouver, avec un regard nouveau porté sur leurs origines, le chemin de la paix.

D’abord en eux-mêmes, et ensuite avec le reste de l’humanité.

                                                                 (Conférence donnée en Bourgogne, juin 2014)
P.S. : Je m’absente, et ne pourrai répondre à vos commentaires & messages qu’après le 29 juin

(1) Dans Le Point du 15 mai 2014.

(2) Voyez dans ce blog la catégorie « Les américains et la religion », et le mot-clé « messianisme »

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27 réflexions au sujet de « L’ISLAM EN QUESTION : PAIX, OU AFFRONTEMENT ? »

  1. Johnc318

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    Répondre
  2. Johnc932

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    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

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      Good work ! M.B.

      Répondre
  3. Olivier

    On cite parfois l’expression suivante : « Jésus aurait fait sortir Dieu de la religion  » .
    Autrement dit ,si je comprends bien , Jésus aurait situé sa relation à Dieu en dehors du judaïsme de son temps . C’est un argument en faveur du fait que Jésus n’a pas fondé une nouvelle religion « le christianisme  » .
    S’il vivait à notre époque ,il ne serait pas institutionnellement juif ni chrétien ni musulman ni protestant ni orthodoxe etc .

    Peut-être vivrai t-il sa « religion  » ( sa relation à Dieu ou à la Transcendance ) sans appartenance à aucune religion institutionnalisé ?

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Jésus a voulu réformer le judaïsme de son temps, en menant jusqu’à son terme (« accomplissant », plérômai disent les évangiles) l’intuition prophétique. Sa relation à Dieu n’est pas « en-dehors du judaïsme », elle est dans son prolongement – mais un prolongement tel, que ce n’est plus du judaïsme (de son époque), et certainement pas du christianisme.
      Toute équation simpliste passe à côté de la réalité, qui est nuancée.
      Amicalement, M.B.

      Répondre
  4. monic

    je reviens régulièrement sur votre site et vos articles m’intéressent toujours autant.
    si vous le permettez je voudrai vous poser une question : qu’éprouvez vous lorsque vous découvrez toutes ces idées détournées de l’idéologie de leur auteur ? je présume que ce ne doit pas être facile..
    cordialement.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      1) De la colère (de moins en moins, la sagesse aidant)
      2) De la tristesse (de + en +)
      3) L’envie de travailler à démasquer (encore un peu…)
      Merci, M.B.

      Répondre
  5. Adrien D

    Un romancier à succès, Philip Le Roy, s’est basé sur les nouvelles théories relatives à la naissance du coran et de l’islam pour écrire un roman à suspens : « La Porte du Messie ». Ce titre ressemble à celui de EM Gallez : Le Messie et son Prophète. Je ne l’ai pas encore lu, mais qqn me l’a offert. Je me réjouis de bientôt me retrouver en vacances pour entamer à sa lecture.
    Je serais également heureux de connaître, M. Benoît, votre avis de connaisseur éclairé sur ce livre.

    Amicalement, AD

    Répondre
  6. Valérie

    Cher Michel Benoît,
    J’ai lu votre livre sur l’Islam avec enthousiasme, comme les précédents d’ailleurs. Et je viens de refermer celui de Mahmoud Hussein (ou Bahgat Elnadi et Adel Rifaat). Je vous encourage à en faire de même (si ce n’est déjà fait!). Il s’intitule « Ce que le Coran ne dit pas » (Ed. Grasset, 2013).
    110 petites pages très rafraîchissantes qui donnent de l’espoir. Hussein démontre que le Coran est lié à son époque, qu’il est circonstanciel, qu’il n’est pas imprescriptible. Certes, il est Parole de Dieu (Hussein ne le conteste pas), mais il ne se confond pas avec lui. Sa Parole n’est pas éternelle, mais liée à un contexte, celui de l’Arabie du 7ème siècle.
    Et que donc il est permis d’en faire une critique historique. L’originalité de son approche est qu’il le démontre avec ce que l’on trouve dans le Coran lui-même, sans avoir recours à des sciences « extérieures » (la raison critique, fille des Lumières, condamnée par les gardiens du dogme). Pour sa démonstration, il a recours aux « Circonstances de la Révélation », ces témoignages des compagnons du Prophète qui l’ont connu et permettent d’expliquer des versets difficiles à comprendre sinon. Ces récits ont été soigneusement vérifiés, recoupés par les chroniqueurs durant de longues années. Ils ont une valeur historique reconnue par les Musulmans.
    Et donc, grâce à ces Circonstances, et en quelques versets, Hussein redonne enfin la liberté aux croyants musulmans. Ils peuvent lire le Coran sans prêter une « portée obligatoire » à chacun des versets, car ils savent que certains sont liés aux circonstances historiques de leur descente, aux préoccupations d’une époque révolue. Grâce à cette certitude, les croyants retrouvent leur liberté intérieure. Et surtout, leur échoit une grande responsabilité: « Le croyant découvre ainsi qu’il n’est pas tenu de suivre telles quelles des prescriptions que Dieu a destinées à une période désormais révolue. Il retrouve sa liberté intérieure. Et avec, la nécessité de choisir, dans le secret de sa conscience, entre les versets qui l’obligent et ceux qui ne le concernent plus. » (p. 102).
    Le Coran redevient « une incitation à penser et à agir en pleine responsabilité; une chance offerte à chacun de retrouver la voie de Dieu sur les chemins de la vie ».
    Liberté, responsabilité, recherche personnelle… voilà des préceptes ou des valeurs que les croyants chrétiens, débarassés de l’Eglise des Hommes et des dogmes, partageront certainement avec les croyants musulmans débarrassés, eux, des mollahs intégristes et obcurantistes.
    C’est sans doute un chemin bien plus difficile que de suivre aveuglément les ordres, les fatwah et les bulles de toute sorte…!
    Une réconciliation possible sur le chemin de l’exigence?
    Amicalement

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Je vais donc lire le livre de Mahmoud Hussein. D’après votre compte-rendu :
      « le Coran est lié à son époque » : bon début.
      Mais  » Certes, il est Parole de Dieu (Hussein ne le conteste pas)… Sa Parole n’est pas éternelle, mais liée à un contexte, celui de l’Arabie du 7ème siècle. » : et voilà ! Si cette parole est « liée à au contexte de l’Arabie du 7ème siècle », cela veut dire que Dieu était (au moins en partie) un Arabe du 7ème siècle. « Donc il est permis d’en faire une critique historique » : non, car si c’est la Parole de Dieu, cela ne se critique pas.
      L’exégèse historico-critique n’est pas une doctrine philosophique, du genre « philosophie des Lumières » : c’est une technique de lecture, qui s’apparente à l’archéologie : une archéologie des textes. Elle est interdite aux musulmans, et M. Hussein semble tourner autour de cet interdit sans le briser (comme je l’ai fait)
      Merci, amicalement, M.B.

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  7. JEAN-CLAUDE ROUSSIE

    j’ai lu et relu avec beaucoup d’attention votre recherche sur la naissance du CORAN. Votre recherche nous fait poser de nombreuses questions. Ce que nous avons lu et appris sur Mohamed et le coran tombent à l’eau. On rejoints les évangiles , qui sont écrits à partir de faits réels , mais surtout de faits fabriqués et inventés,comme le reste de l’ancien testament , il faut rehausser la sature des uns et des autres.
    De quoi ne croire en aucun texte ,après nous avoir inculqué de fausses idées et nous faire rêver de faux événements. Devant ces informations qui commencent à paraître au grand jour , il y aurait de quoi se détourner de la religion et surtout des responsables qui continuent de les soutenir, et surtout se ressourcer sur jésus , qui a su nous ouvrir sur l’essentiel,
    cordialement,, jean-claude roussie
    ,

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      C’est exactement ça : « et surtout se ressourcer sur jésus , qui a su nous ouvrir sur l’essentiel. »
      TOUTES les religions se sont créées selon le même schéma directeur : à partir d’un homme charismatique, de mythes ou de légendes tribales, on crée un système idéologique destiné à prendre le pouvoir, puis à le conforter & protéger & solidifier.
      Les religions EXPLIQUENT comment TROUVER (et donc utiliser) « Dieu ». S. Augustin écrivait « Chercher Dieu, c’est le trouver. L’avoir trouvé, c’est le perdre ».
      Amicalement, M.B.

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      1. Emily

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  8. Mina

    L’islam est le pire ennemi des sionistes car c’est la religion qui est restée la plus intacte contenant les paroles de Dieu, nous n’avons ni ancien ni nouveau testament car se sont les mêmes textes jalousement gardés. et comme les sionistes ont un plan satanique pour le monde et qui est en train de se dévoiler de plus en plus au monde, alors il fallait pour réaliser ce plan machiavélique, détruire l’islam et c’est ainsi qu’il ont commis le 11 septembre l’attribuant aux musulmans, et créé la qaida. alors que depuis l’apparition de l’islam et jusqu’aux années 90 les musulmans étaient des gens pacifistes. quand aux textes qui parlent de guerre et de sang dans le coran c’est dans le contexte très précis de GUERRE et l’ont sait très bien que pour nuire à quelqu’un ou à quelque chose il faut tricher sur le contexte. sinon lisez le reste du coran vous verrez que c’est un livre qui est avant tout un livre de science et qui décrit des faits scientifiques qui ont fait convertir beaucoup de savants, comme par exemple il décrit l’évolution complète de l’ombrillon dans le ventre de la mère(avec schémas textuels) et qui correspond exactement avec les imageries faites avec la technologie, que les scientifiques ont réussi à inventer tout récemment. et d’autres preuves scientifiques. ma mère qui était professeur de chimie à l’université a trouvé dans le coran un miracle de coïncidence avec le tableau de Mendeleev.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Vous dites que dans l’islam « nous n’avons ni ancien ni nouveau testament » : c’est faux, le Coran se réfère constamment à « la Torah et l’Évangile », il cite l’une et l’autre.
      Vous dites : »depuis l’apparition de l’islam et jusqu’aux années 90 les musulmans étaient des gens pacifistes. » Le Coran appelle les croyants mouslims à la guerre (djihad) et à la destruction des non-mouslims. C’est pour comprendre d’où vient cette violence que j’ai écrit « Naissance du Coran ».
      Vous dites « ma mère qui était professeur de chimie à l’université a trouvé dans le coran un miracle de coïncidence avec le tableau de Mendeleev » : j’ai fait 4 ans de chimie à l’université de Paris, niveau doctorat : votre mère pourrait-elle m’indiquer les versets du Coran qui concordent avec la classification des éléments de Mendeleev ?
      Et lisez « Naissance du Coran »…
      Amicalement, M.B.

      Répondre
  9. Jean Roche

    Tant que j’y suis, « Jésus vivait au moment où ces textes ravageurs étaient mis par écrit et se diffusaient autour de lui. J’ai découvert qu’il était parfaitement au courant de l’idéologie messianique dont ses disciples étaient imprégnés, comme tous les Juifs d’alors. Cette idéologie, il l’a clairement et explicitement rejetée ».

    Pas si simple. Il reste dans les Evangiles canoniques de nombreuses traces mal effacées, et impossibles à expliquer autrement, d’un Jésus visant un pouvoir « bien de ce monde » (après tout il dit le contraire quand c’est fichu), donc d’un candidat messie galiléen du premier siècle pas forcément différent des autres candidats messies galiléens du premier siècle (mais il est vrai que c’est lui qui a rendu ce siècle premier). http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/jesusroi.htm

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Tout dépend de la rigueur de votre exégèse. Un exégète (ou un historien) qui « pense » n’est pas un exégète. Il ne doit penser qu’une chose, c’est sa méthode – et cela, à chaque instant. Toute « pensée » doit provenir du texte, jamais précéder son examen rigoureux. Sachant que la « pensée » d’un historien (exégète) n’est jamais immuable, peut toujours être remise en question par un autre historien – comme tout acquis scientifique.
      Merci, M.B.

      Répondre
  10. Jean Roche

    Bonjour,
    Je découvre ce site qui semble fort bien documenté, et que vous avez publié des ouvrages critiquant l’Islam. Il se trouve que j’ai traduit (avec l’accord de son auteur qui m’a envoyé des mises à jour inédites), et que je cherche désespérément à faire éditer, Understanding Muhammad and Muslims, d’Ali Sina (qui peut mieux démonter l’Islam que les ex-musulmans ?). Je suis un peu découragé pour la suite…
    L’ouvrage est présenté ici : http://alisina.org/understanding-muhammad/
    Cordialement,
    Jean Roche

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Vous aurez du mal. Moi-même je n’ai trouvé aucun écho auprès de mes (grands) éditeurs : tous frileux.
      Lisez « Naissance du Coran » (présenté sur le blog)
      Bon courage !
      M.B.

      Répondre
  11. M.Besson

    J’ai également lu votre livre avec d’autant plus d’intérêt, qu’il est dans la suite logique (et attendue!) de vos autres ouvrages sur « Jésus » et les débuts du christianisme.
    Merci donc pour ce remarquable travail de synthèse!

    Une question: votre article se termine par « Conférence donnée en Bourgogne, juin 2014″.
    J’en déduis que vous allez donner cette conférence en juin.
    Sera-t-il possible d’y assister ?

    Bien cordialement.

    Répondre
  12. Lucien MARTIN

    J’ai lu votre ouvrage sur la naissance du Coran. Avec autant de plaisir que d’intérêt.

    J’en retire – en attendant d’y réfléchir plus avant – deux réflexions. Tout d’abord, votre ouvrage ouvre l’appétit ; je veux dire qu’on aimerait qu’il soit suivi d’un exposé plus large et approfondi. En second lieu, j’en retiens votre ferme dénonciation du messianisme ; je vous suis sans réserve car, par des voies plus profanes, il y a déjà longtemps que je me suis convaincu du danger fondamental d’une telle prétention et je crains, malheureusement, qu’elle soit loin d’avoir disparu de nos jours, sans même parler de l’Islam conquérant, mais en songeant à certains partis : je redoute par-dessus tout ceux qui prétendent reconstruire le monde et remodeler l’homme selon leurs fantasmes.

    Amicalement.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Oui, comme vous le verrez sur ce blog (article « L’islam en question »), j’ai voulu ouvrir des portes. Sur ce sujet immense, un apetizer.
      Vous avez apprécié ce livre ? Faites-en la réclame autour de vous. Seuls les lecteurs et le bouche-à-oreilles pourront empêcher qu’il soit enfoui par la Pensée Unique.
      Amicalement, M.B.

      Répondre

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