Archives pour la catégorie OUVRAGES DE MICHEL BENOIT

Tous les bouquins publiés par Michel Benoît.

MARTHE ET MARIE (petit cadeau de bonne année)

Il était deux sœurs, point mariées ni l’une ni l’autre.

L’ainée, sévère, un peu revêche parfois, faisait tourner

La maison au vent de son tablier, et le feu crépitait,

La pâte montait, les viandes cuisaient, le vin était tiré.

Marthe était son nom. Fille d’Ananias elle était fière

De sa maison, Beth-Ananias, où tout passant

Etait accueilli, nourri, soigné, aimé comme s’il eût été

Le prophète Élie soi-même, l’attendu, le désiré d’Israël.

L’autre, la Marie, était songeuse, malhabile peut-être,

Encline à rêver plutôt qu’à se lever dès l’aube

Pour découper une à une les parts de pain, les parts

De viandes préparées pour tous ceux qui frapperaient

À la porte. Et justement, ce jour-là n’était pas banal :

Jésus et sa troupe d’affamés venait de débarquer

Dans la cour, devant Marthe affolée. « Où est Marie,

Criait-elle à tout vent ?  Je suis seule, qui m’aidera

À trancher pour donner à chacun la part qui lui revient » ?

Assise aux pieds de Jésus, les mains posées et la tête inclinée

Marie n’osait pas même lever les yeux vers le visage

Le beau visage de l’Aimé, si tendre et si fougueux,

Le désiré des siècles, l’attendu des pauvres et des petits

D’où coulaient, comme source, des paroles de miel brûlant.

Jésus vit et Marie tranquille et sa sœur affolée :

« Marthe, Marthe, dit-il, tu remues tout ce vent pour donner

À chacun des miens sa part, et c’est bien, et grand merci.

Mais Marie, ici à mes pieds, toute recueillie en elle-même

Et en moi, son âme n’étant qu’une avec la mienne, sa joie

Étant celle du ciel même, Marie, je te le dis,

A choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas retirée »

                                     M.B., 13 janvier 2021
P.S. : Haï kaï écrit pour vous d’une traite d’après Luc 10

LE MAL EST PARTOUT. Un article de Ouest-France sur « La danse du Mal »

 

Paru dans Ouest-France du 16 avril 2017 :

Danse du Mal - Photo Ouest-France 16 avril 2017

Oui, Le Mal est partout : c’est la trame de fond de ce thriller unique en son genre, à la fois historique et actuel. Mais il y a une fenêtre dans l’obscurité, vous le découvrirez en suivant les aventures du frère Nil.

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LA SYRIE, CREUSET ET DÉPOTOIR DE L’OCCIDENT

Pourquoi la Syrie est-elle aujourd’hui ravagée par une guerre sans issue ? Parce que ce malheureux pays est, depuis plus de 2000 ans, l’un des creusets des trois religions monothéistes, judaïsme, christianisme et islam.

Leur creuset autrefois, leur dépotoir aujourd’hui. Lire la suite

FICTION ET RÉALITÉ DANS « LA DANSE DU MAL »

Un polar, c’est d’abord de l’action. L’action de tous les romans policiers suit deux canevas (qui furent ceux de nos jeux d’enfance), ‘’la course au trésor’’ ou ‘’les gendarmes et les voleurs’’. Depuis Le double crime de la rue Monge d’Edgar-Allan Poe (‘’gendarmes et voleurs’’, 1841) jusqu’au Da Vinci Code (‘’course au trésor’’), une immense littérature a été et continue d’être produite en suivant l’un ou l’autre de ces deux canevas, dont ses fans ne se lassent jamais. En France, un livre publié sur quatre est un ‘’Roman Policier’’. Pourquoi un tel succès populaire ? Lire la suite

« LA DANSE DU MAL », UN ROMAN POLÉMIQUE ? Entretien avec Michel Benoît

Le Coran, la Bible, le Vatican le fanatisme religieux, sont autant de thèmes que Michel Benoît aime à dépecer dans ses romans. La danse du mal, paru le 1er mars, est un thriller religieux à l’allure de VALSE TERRIFIANTE.

 Lecthot : Avec un ouvrage tel que La Danse du mal, ne craigniez-vous pas de créer la polémique ? Lire la suite

Et si le Coran n’était pas né à La Mecque, et si Mahomet n’était pas un prophète ?

Un archéologue allemand dérobe dans la mosquée de Sanaa, au Yémen, un rouleau écrit en araméen, la langue des judéo-chrétiens des débuts du christianisme. Avant d’être arrêté à l’aéroport, il le confie à son assistant, lui demandant de l’emporter en Syrie, au monastère chrétien de Mar Moussa.

Frère Nil, de retour à Rome pour sa maîtrise en théologie, retrouve Anselm, un moine américain qui lui avait fait découvrir la personnalité de Jésus le Nazôréen. Ils font la connaissance de Georges, un jeune moine syrien. Avec lui, Nil découvre quelle est la véritable origine du Coran et décide d’approfondir ses recherches sur « Le choc des messianismes ».

La thèse du frère Nil alerte un prélat, maître des affaires secrètes du Vatican. Nil reçoit un message succinct : « Georges disparu » signé de Sarà, la sœur de Georges rappelé à Mar Moussa. Jointe par Internet, elle appelle Nil au secours. À contre cœur, il part et pénètre avec elle dans le chaudron bouillonnant de la Syrie, terre de tous les dangers. Sans se douter que depuis le Vatican le prélat, auteur du message, a mis deux tueurs à ses trousses. Lire la suite

« LA DANSE DU MAL » : pourquoi ce titre ?

Frère Nil, moine sincère et loyal envers lui-même, découvre un jour « qu’une force invisible, insaisissable, l’attaque quand il s’y attendait le moins. Si ingénieuse, si perspicace, si sournoise et efficace, qu’elle ne peut être que personnelle. Elle trouve en lui la faille, s’y introduit pour le détruire. C’est un ennemi qui ajuste ses coups, frappe quand il veut, où il veut, et fait mouche ».

Apparemment banal sans histoires, Nil porte un lourd passé qu’il tente désespérément d’oublier, de refouler. C’est par là que Le Mal va tenter de s’introduire en lui. Lire la suite

« LA DANSE DU MAL » RÉVOLUTIONNE LE THRILLER RELIGIEUX

 Que se passerait-il si on découvrait un manuscrit très ancien, qui prouverait que le Coran n’est pas tombé du ciel directement dans l’oreille de Mahomet ?

Qu’il n’a pas été pensé à La Mecque, mais d’abord en Syrie, par des judéo-chrétiens ? Des disciples du Juif Jésus, restés fidèles à leur maître et qui avaient catéchisé leurs voisins Arabes au début du septième siècle ? Lire la suite

LA DANSE DU MAL, nouveau livre de Michel Benoît

Le Coran, l’islam des djihadistes, le Vatican… tous pris dans une valse infernale.

La danse du Mal révolutionne le thriller religieux.

À Rome où il prépare sa thèse de théologie, frère Nil apprend la disparition de son ami Georges, moine catholique syriaque. Il se laisse entraîner en Syrie à sa recherche, et à la recherche d’un manuscrit du Coran contemporain de Mahomet, qui pourrait bouleverser l’équilibre du monde.

Depuis son bureau de l’ancienne inquisition, un prélat aussi discret que redoutable est décidé à s’en emparer pour lutter contre la poussée musulmane. Nil échappera-t-il aux djihadistes acharnés à détruire ce manuscrit ? À l’émissaire du Vatican lancé à ses trousses ? Sauvera-t-il Sarà, la belle juive au passé ténébreux ?

Un thriller initiatique traversé par les fureurs de notre temps, du calvaire des chrétiens d’Orient à la recrudescence d’un messianisme devenu l’arme fatale de l’axe du Mal.

               Un roman terriblement actuel et stimulant.

En librairie ou sur Amazon.fr le jeudi 2 mars

(Pourrez-vous tenir jusque là ?)

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JÉSUS ET MAHOMET ONT-ILS EXISTÉ ?

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Qui se cache derrière les personnages-clé de l’Histoire ? Ont-ils été transformés par leurs hagiographes (1) à tel point, qu’on ne peut plus rien connaître de leur réalité humaine, psychologique, affective, et qu’on se demande s’ils ont vraiment existé ?

Saint Louis

Le monumental Saint Louis de Jacques Le Goff se présente comme un exercice d’école de la ‘’Nouvelle Histoire’’. Neuf cent pages, au fil desquelles l’auteur finit par se demander « s’il pourra un jour accéder à cet individu. »

Il divise son livre en deux parties :

1- Une biographie linéaire classique d’après les sources qui sont nombreuses. Linéaire c’est-à-dire chronologique, depuis la naissance jusqu’à la mort du roi.

2- Ces sources, il les reprend de façon transversale par grands thèmes : le roi chrétien, le roi « national », exemplaire, biblique, miroir des princes, le roi des lieux communs  etc. Autant de points de vue différents, d’angles sous lesquels il cherche à cerner la personnalité de saint Louis pour l’atteindre au-delà des portraits convenus, politiques ou hagiographiques, tous animés par le même objectif : se servir de cet homme pour en faire l’icône fondatrice d’un mythe national.

Véritable archéologie des textes, la méthode transversale est laborieuse, elle n’évite pas les répétitions. Mais en faisant ressortir et en confrontant  les strates successives d’une personnalité, elle parvient à atteindre l’homme derrière sa légende.

Au mi-temps de sa fouille, Le Goff en vient à se demander : « Saint Louis a-t-il existé ? » Le lecteur qui l’a suivi jusque là comprend bien qu’il ne remet pas en cause l’existence (indéniable) d’un homme devenu saint Louis, mais qu’il peine à exhumer l’identité humaine de celui qui fut un individu avant d’être un symbole national, un homme « singulier » avant d’être livré à la pluralité des appétits idéologiques.

Jésus

Parce qu’il est lui aussi devenu l’icône fondatrice et l’étendard d’une civilisation, c’est en termes semblables que se pose la question pour Jésus. Qu’il ait vraiment existé, personne n’en doute, les témoignages indépendants permettent de s’assurer qu’il y a bien eu en Palestine, au 1er siècle de notre ère, un homme Jésus. Mais qui était-il ? Transformé en Christ et Dieu, n’a-t-il pas disparu, écrasé sous le poids d’une chrétienté qui a dominé le monde grâce aux transformations qu’elle a fait subir à son image ?

Derrière les idéologies officielles, qu’a-t-il vraiment fait (ses gestes) et qu’a-t-il vraiment dit (son enseignement) ?

Paru en 2001, Dieu malgré lui a voulu répondre à la première question, celle de l’identité de Jésus. Lui aussi, ce livre est divisé en deux parties distinctes. La première est une biographie linéaire critique, depuis la rencontre avec Jean-Baptiste jusqu’au tombeau vide (suivant donc Marc plutôt que Matthieu et Luc), avec une extension dans les quelques années qui ont suivi – les débuts de la légende.

Comme le souligne Le Goff, ce genre de biographie linéaire se heurte toujours au problème du temps, c’est à dire de la succession des événements, la chronologie des faits. Je savais que les évangiles ont été rédigés à partir de souvenirs transmis oralement puis organisés suivent une chronologie artificielle, qui n’est d’ailleurs pas la même chez les synoptiques (2) et chez Jean. J’ai cédé à la facilité en suivant cette chronologie plus ou moins inventée, parce que mon objectif était d’établir l’identité de Jésus. L’ordre dans lequel se sont déroulés les moments de sa vie m’a semblé secondaire, d’autant plus qu’alors je le croyais introuvable.

Depuis, j’ai appris les avancées considérables initiées par P. Périer, Fr Guigain, E.M. Gallez (3) : s’attachant à retrouver l’original araméen derrière le texte grec des évangiles, ils ont identifié des « colliers », unités de récits d’abord transmis oralement puis enfilés comme des perles, dont on commence à reconstituer la succession dans le fouillis du texte. Découverte qui bouleverse totalement l’exégèse classique des évangiles, telle que je l’ai apprise et la pratiquais encore à l’époque de Dieu malgré lui.

Après la biographie linéaire, je propose d’appliquer en 2e partie la méthode transversale chère à Le Goff. Mais de façon tout à fait originale : au lieu de dégager des strates à l’intérieur d’une même tradition de mémoire et de textes, j’ai mis en contact deux traditions totalement étrangères l’une à l’autre. Dans les écrits bouddhistes du Tipitaka j’ai identifié les descriptions de l’Éveil esquissées par Siddhârta Gautama lui-même, pour interroger à cette lumière la vie et la mort de Jésus. Au soir de sa capture avait-il atteint l’Éveil, cette étape ultime de l’accomplissement humain selon le Bouddha ?

Le résultat est surprenant, au point que j’ai intitulé cette 2e partie Un Bouddha juif. Oui, dans ce que nous savons de lui par les évangiles, Jésus a bien manifesté tous les signes extérieurs de l’Éveil tel que le décrit Siddhârta. L’une des conséquences, c’est que la résurrection apparaît alors commeune construction de l’esprit inutile et encombrante. Pour Siddhârta « Rien ne disparaît, tout se transforme » : comme chaque être vivant, en mourant Jésus a transité, si j’ose dire, d’une forme de vie à une autre. Éveillé, il est passé directement de sa vie terrestre à une forme de vie dont nous savons peu de choses, parce qu’elle se déroule dans un autre espace-temps que le nôtre. Puisqu’il n’a pas cessé de vivre, la méditation nous donne les moyens de le rencontrer, au-delà des mots.

Ce portrait transversal inédit me donnait accès à une identité de Jésus, affranchie des empilements théologiques chrétiens successifs qui m’apparaissaient de plus en plus invraisemblables et absurdes.

Après son identité (ce qu’il a vraiment été), je voulais extraire des textes son enseignement (ce qu’il a vraiment dit). Les synoptiques témoignent qu’à ses débuts il n’a fait que répéter l’enseignement de Jean-Baptiste, pour passer tout d’un coup à un ensemble de paroles et d’affirmations totalement personnelles et originales. Aucune étape, aucune évolution intérieure, aucune maturation perceptible entre ce début et cet accomplissement. Comme si Jésus, un beau jour, avait brusquement sorti de sa tête un enseignement révolutionnaire tout cuit d’avance.

J’étais convaincu qu’il a, comme chacun de nous, découvert et mûri peu à peu sa pensée au fil des événements qui bousculaient sa vie. Je me suis tourné vers l’évangile dit selon saint Jean : avec L’évangile du treizième apôtre (2013) j’ai pu identifier quelques repères chronologiques fermes dans la vie du Galiléen. Autour de ces points fixes, pour écrire les Mémoires d’un Juif ordinaire j’ai imaginé de laisser parler la mémoire de Jésus à la veille de sa capture. Subterfuge qu’aurait désavoué Le Goff, qui me permettait pourtant l’approche globale qu’il préconise, nos mémoires nous présentant les événements de notre passé dans un ordre qui n’est pas chrono-logique mais émotionnel.

Au terme de ces travaux, Jésus avait une identité et une parole propres : il existait.

Mahomet

Pourquoi, dans la foulée, m’intéresser à cet homme autour de qui s’est constitué une autre tradition que la mienne, avec son histoire, ses penseurs, ses exégètes, dont je savais peu de choses ?

Parce qu’au cours de mes travaux j’avais rencontré une secte juive, les nazôréens, dont j’ai cru que Jésus avait fait partie. Et que je les retrouvais, souvent cités, dans le texte du Coran. Il y avait donc un lien entre les débuts du christianisme et ceux de l’islam. La signification et la portée du Coran concernaient les chrétiens autant que les musulmans.

Pendant 10 ans, j’ai mené en parallèle une recherche sur ce texte, avec les méthodes de l’exégèse historico-critique qui me sont familières et se montraient si efficace pour la restitution de l’homme-Jésus derrière l’icône du Christ-Dieu.

Dans cette étude du Coran j’ai fait abstraction de la tradition qui a voulu, dès les origines, obliger les croyants musulmans à le lire et à le comprendre en fonction des objectifs politiques d’une nouvelle civilisation conquérante, l’islam.

Selon la légende unique et immuable, ‘’Mahomet’’ serait l’auteur de ce texte, ou plutôt son réceptacle. Pour découvrir qui était cet homme, j’imaginais trouver des sources aussi nombreuses et exploitables que celles qui m’ont permis de retrouver l’identité de Jésus, qui ont permis à Le Goff d’approcher celle de saint Louis.

Je me trompais. Il n’y avait que des biographies calquées sur celle d’Ibn Hichâm, mort deux siècles après ‘’Mahomet’’ et brodant à l’infini sur des légendes tirées d’une tradition orale incontrôlable, les Hadîts et la Sîra. Quelques témoignages, indépendants de ce carcan historiographique immuable, n’apportaient rien sur l’homme, son enfance (réelle), sa vie familiale (réelle), son évolution (réelle) – bref, sur l’individu qu’il fut.

Aucune biographie linéaire digne de ce nom n’était possible, et aucune approche transversale. J’étais condamné au texte du Coran, lui-même souvent incompréhensible.

Pourtant, à l’origine du réveil arabe du 7e siècle et de son expansion fulgurante, il y a bien eu un guerrier arabe charismatique, réputé illettré. Comme le veut la tradition, a-t-il dicté ce texte à ses compagnons, est-il le Sceau des Prophètes, l’initiateur d’une religion plus parfaite que les autres, d’une civilisation meilleure que les autres ? Mais alors comment expliquer les incohérences du texte, ses emprunts à la littérature juive des Talmuds (4), à une Bible et des évangiles apocryphes (5) étranges ? Comment surtout expliquer la violence qui parcourt ce texte, ses appels au génocide de tout non-musulman – nommément, les Juifs et les chrétiens ?

J’ai tiré le fil conducteur des nazôréens, et toute la pelote est venue.

Le résultat c’est, pour la première fois, une explication raisonnée et raisonnable de la naissance du Coran et des origines de sa violence.

Mahomet a-t-il existé ?

Si l’on s’en tient aux termes fixés par Le Goff, non.

Entendons-nous : le guerrier arabe des origines a bien existé, mais il a disparu sous l’épais manteau de traditions musulmanes qui sont devenues intouchables, au point que toute étude du Coran indépendante de ces traditions est interdite aux musulmans. La personne, la personnalité, l’identité humaine de ce guerrier devenu LE prophète sont mis hors-jeu et hors d’atteinte par un formidable barrage idéologique, dont les musulmans sont imprégnés dès leur naissance.

Par la force des choses, Naissance du Coran s’en tient donc au texte, rien que le texte du Coran tel qu’il nous est parvenu, et au contexte historique du Proche-Orient au 7e siècle, qui nous est bien connu.

Jusqu’à présent, les musulmans sont piégés par un cercle vicieux : les obscurités du Coran ont été expliquées par la tradition, et la tradition a été fabriquée à partir du Coran. Peut-être, un jour, tenteront-ils une véritable confrontation transversale des Hadîths et de la Sîra avec le texte sacré et ses sources ?

Tant que les musulmans seront étranglés par les anneaux de ce serpent qui se mord la queue, ils resteront prisonniers de la violence qui imprègne le Coran. Prisonniers d’une impasse qui les condamne à l’obscurantisme, et conduit certains d’entre eux au fanatisme.

Il a fallu trois siècles à la chrétienté  pour se dégager du même cercle vicieux, qui l’étouffait tout autant. Puissent les musulmans s’y mettre rapidement : c’est la paix mondiale qui est en jeu.

                                                                                 M.B., 10 juillet 2014

(1) Hagiographe : auteur des « Vies des Saints » de l’antiquité et du Moyen âge.

(2) Synoptiques : les trois évangiles de Marc, Matthieu et Luc.

(3) Présentés dans le site http://eecho.fr et l’adresse contact@eecho.fr

(4) Talmuds : Volumineux commentaires rabbiniques de la Bible écrits au 5e siècle après J.C.

(5) Apocryphe : Évangiles folkloriques écrits au 2e et 3e siècle, rejetés par l’Église.