J’entends des politiques & journalistes employer avec gourmandise un nouveau gargarisme, le mot composé « islamo-fascisme ». Ils s’en rincent les dents avec des mines effarouchées, à savoir qui fut le premier à oser l’employer…
Aucun d’entre eux n’a lu Naissance du Coran, ni les études savantes d’où j’ai tiré ce savoureux petit essai. Comme ils n’ont pas besoin de savoir de quoi ils parlent pour parler, je répète ici (et je prends les noms de ceux qui n’écoutent pas).
L’islam est né du Coran, et le Coran, quoiqu’en dise la légende musulmane, n’est pas né de rien.
Tout est là.
I. Le messianisme
Au commencement il y avait le messianisme, idéologie d’une confédération de tribus juives dont le Temple de Jérusalem avait été détruit en -586 par des Assyriens qui les avaient déportés en masse dans l’actuel Iran / Irak.
Depuis leur exil, les Juifs attendaient la venue d’un Messie qui prendrait leur tête à la reconquête glorieuse du royaume du roi David. Leur messianisme, c’était déjà le rêve de l’Alya, le retour à Jérusalem afin d’y reconstruire le Temple.
Leur royaume de David était largement idéalisé, mais toutes les idéologies naissent et se développent sur des idées qui n’ont rien à voir avec la réalité.
II. La radicalisation du messianisme
Ce messianisme biblique traditionnel, il va connaître au tournant du 1er millénaire une radicalisation dont on trouve le témoignage dans les textes retrouvés en 1947 à Qumrân. Beaucoup sont d’origine essénienne, comme le Rouleau de la guerre, d’une extrême violence.
Ce messianisme radical repose sur trois piliers :
1- Ce monde-ci est mauvais, c’est l’empire de Bélial – le Satan de la Bible. C’est un monde de ténèbres dont Bélial est le prince, il est habité par les « fils des ténèbres ».
2- Ce monde mauvais, il faut le détruire pour faire advenir un monde nouveau, le paradis perdu par la faute d’Adam & Ève. Seule une guerre conduite pour l’extermination des fils des ténèbres permettra aux Fils de Lumière, les messianistes, de triompher de Bélial.
3- Un homme providentiel, un Messie, se lèvera parmi les Fils de Lumière pour les conduire dans cette guerre d’extermination.
Les appels à la guerre, explicites dans ces textes, masquent leur violence première qui est la séparation de l’humanité en deux : d’un côté les bons, de l’autre les mauvais. Les bons qui seront sauvés, les mauvais à qui l’enfer est promis – dès maintenant s’ils ne se convertissent pas, et dans l’au-delà s’ils ont échappé au génocide conduit par les messianistes.
III. Le messianisme chrétien
En Judée, la première génération chrétienne était en fait judéo-chrétienne : elle reconnaissait en Jésus le Messie, mais refusait d’accepter sa divinisation. La deuxième génération a franchi ce pas, tout en étant influencée par les écrits esséniens sont on retrouve la violence dans des textes comme l’Apocalypse de saint Jean ou la Lettre aux Hébreux du Nouveau Testament.
L’Église fondée par ces premiers chrétiens reprend à son compte la séparation de l’humanité en deux, ceux qui seront sauvés – eux – et les autres qu’il faut convertir, par la violence si besoin puisque c’est pour leur salut.
Elle continue d’inscrire dans ses textes l’attente du salut par le Messie , mais dans la réalité, à partir de Cyprien de Carthage (3e siècle), l’Église devient le seul moyen du salut sur terre : extra ecclesiam nulla salus, pas de salut hors de l’Église. À l’attente d’un Messie à venir, l’Église substitue une communauté messianique – elle -, seule porte d’entrée au paradis. Basculement considérable aux conséquences tragiques.
IV. Le messianisme du Coran
L’extrême violence des écrits esséniens va être introduite dans le Coran par des judéo-chrétiens, les nazôréens (1). Ils transposent à leur usage la séparation de l’humanité en deux, et la nécessité d’exterminer tous ceux qui ne se convertiront pas à la nouvelle religion, l’islam : c’est le djihad, un devoir pour tout croyant musulman.
Tout comme l’Église chrétienne, l’islam abandonne dans les faits l’attente d’un Messie providentiel (2) : c’est la communauté des croyants, l’Oumma musulmane, qui devient le Messie en action. Pas de salut sur terre ou au ciel pour celui ou celle qui ne fait pas partie de l’Oumma.
Entre l’Église chrétienne, unique lieu du salut, et l’Oumma musulmane, désormais ce sera une compétition et une lutte acharnées. « Vous êtes la meilleure Oumma qui ait été suscitée [par Dieu ] pour les hommes » dit le Coran (3), devise actuelle de la Ligue Arabe basée au Caire. Désormais deux communautés-Messie se font face, et il n’y aura de paix sur terre que lorsque l’une d’elle l’aura emporté sur l’autre en la détruisant.
V. La postérité du messianisme : le fascisme
D’origine judéo-chrétienne, le messianisme va trouver une postérité inattendue et tragique dans deux mouvements nés du judéo-christianisme, et qui vont dévaster la planète au 20e siècle : le communisme, et le nazisme. Deux mouvements qu’on peut à juste titre appeler ‘’fascistes’’.
Pour le communisme, la société capitaliste est mauvaise, il faut la remplacer par une société sans classe. Le moyen de parvenir au paradis prolétarien, c’est la destruction de la classe possédante. Son Messie, c’est la classe prolétarienne incarnée par un homme providentiel, Staline et ses successeurs.
Pour le nazisme, la société actuelle est mauvaise, il faut la remplacer par une société purement aryenne. Le moyen de parvenir à une société pure, c’est l’élimination physique de tous les Untermenschen, les sous-hommes, par une guerre d’extermination. Le Messie c’est le Herrenvolk, le peuple des Seigneurs incarné par un Führer.
Telles sont les bases du fascisme, héritier direct du messianisme judéo-chrétien radicalisé.
VI. Un ‘’islamo-fascisme’’ ?
La parenté entre le Coran – du moins dans certaines de ses tendances profondes – et les fascismes communiste ou nazi, est évidente. Même haine du monde qui l’environne, juif ou chrétien (c’est-à-dire, pour le Coran, occidental). Même volonté de l’amener à soi, ou sinon de l’anéantir physiquement. Même conscience d’être le Messie en action, désigné par Dieu pour purifier l’humanité des fils des ténèbres – les Juifs et les chrétiens.
Pour des raisons différentes et avec une histoire différente, même idéologie de domination planétaire. C’est bien pourquoi, pendant la dernière guerre mondiale, Hitler a si ouvertement courtisé certains dirigeants du monde arabe.
Les politiques et les commentateurs se contorsionnent pour savoir comment appeler les terroristes qui ensanglantent nos rues au nom d’Allah. Islamistes ? Islamo-fascistes ? Comment les nommer, sans insulter l’immense majorité des musulmans, sincères dans une foi qu’ils veulent apaisée ? Comment éviter l’amalgame ?
À question mal posée, réponse impossible. Parce qu’ils ne savent rien du Coran, ou plutôt parce qu’ils ne veulent en savoir que ce qui les arrange – le Pensée Unique -, ils s’enfoncent dans des impasses verbales qui traduisent un aveuglement consenti, et conduisent à une impuissance qui annonce des lendemains douloureux.
M.B., 16 février 2015
P.S. : sur ces sujets, voyez les articles publiés ici dans la catégorie L’islam en questions, ou les mots-clés Coran, Islam, Pensée Unique.
(1) En arabe nasâra, mot fréquemment utilisé par le Coran – voir Naissance du Coran.
(2) Comme je l’ai relevé dans Naissance du Coran, cette évolution est perceptible dans son texte même.
(3) Coran 3, 110.
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Bonjour Mr Michel Benoit
Je voudrais vous faire part de mon témoignage. Je me présente. J’ai 24 ans, je m’appelle A., je suis français né à Paris de parents musulman mon père est Berbère Marocain
Je vis et grandi à Paris. Le Maroc, ce sont certes mes racines mais je me sens français. J’y passe mes vacances quelques semaines dans l’année au soleil comme la Thaïlande ou Rio de Janeiro. J’aime la cuisine et les sucreries sinon je m’en fous royalement de la religion, je suis un athée donc pas musulman !
Je commence par vous dire que je suis un athée qui ne croit ni en Jésus, Abraham ou Mohamed. Je nie même leur existence à vrai dire, ne crois ni au peuple élu et en la terre promise d’Israël, des athées qui utilisent un livre de Dieu ?!
J’ai reçu une éducation islamique, appris le coran, fréquenté des salafistes, Le premier grand traumatisme fut ma circoncision de force a l’age de 5ans j’ai voyagé à la Mecque. Etant petits avec mes copains et copines on ne voulait pas aller à la mosquée le week-end mais sortir, faire du shopping, nos parents nous ont forcés à y aller, alors on faisait le ramadan ou priait uniquement pour leur faire plaisir. Vous savez très bien qu’ont fait partie d’une religion quand ont la pratique.j’étais donc musulman par une sorte d’héritage, de filiation. Je ne l’ai pas choisi. C’est une de ces obligations bizarres que l’islam a inventé pour mieux contrôler ses adeptes.
L’abbatage rituel pour l’aid a fait de moi un vegetarien deja petit ce fut aussi un traumatisme.
j’ai été élevé dans un genre de catéchisme Dieu est parfait le Prophete est parfait nous sommes la meuilleur communautes sauver pour le Paradis les autres dans l’erreur. Je sais pas quoi faire vivre dans le mensonge je sais pas de quoi ma famille va penser surtout mes parents qui prie tout les jours.
J’ai un problème actuellement dans ma famille. Mes parents pensent que je suis encore musulman, eux qui prient. Je ne sais pas quoi faire, ils m’aiment, ils veulent mon bien, je n’ai pas trop envie de leur faire du mal. Comme vous le savez, il n’est pas très évident de vivre de cette manière, l’apostasie est tabou dans les pays dit « musulmans ». Et dans les familles musulmane, en réalité, beaucoup de dit « musulmans » ne sont musulmans juste uniquement par le nom, et ne croient pas. Je continue à vivre normalement, j’ai beaucoup d’amis athées chrétiens, juifs qui ont osé le dire à leurs parents, mais pas moi. J’ai peur des représailles ou de choquer ma famille ou de me sentir ostracisé. Je respecte les croyances et religions des gens. Je ne vais pas profaner un lieu de culte comme le cas des Femen, je trouve ça con. Je trouve aussi con les muslims qui se convertissent au Christianisme !
Moi, je ne sais pas ou me placer dans Français juif, Français musulman, etc., je me considère comme un citoyen français humaniste tout comme Socrate disait :
« Je ne suis ni Athénien, ni Grec, mais un citoyen du monde. » Je suis quoi au final ?
Je n’ai jamais voté. J’ai un problème avec les politiques qui continuent à dire Français musulman, ce qui, pour moi, ne signifie pas grand-chose, je ne sais pas où me placer, apostat, hérétique aux yeux de certains, un « Arabe » alors que je ne parle pas la langue, ça n’a aucun sens !, vous le savez très bien un perse n’est pas arabe tout comme un Berbère ou un Turc, etc., il y a des Arabes chrétiens, juifs, athées., etc.
Je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait ici, Intégration, à qui à quoi ? Assimilation ? Je ne comprends plus rien ! Français pour certains immigrés pour d’autres.
Je suis un humaniste athée pacifiste
Je frequente 2 site d’ex musulman il y a tout les jours dans le monde musulman des athées du au effets de Daesh.
Les musulmans ce remettent en question, pour moi ca etait les convertis francais qui egorgent les militaires de la republique syrienne je pense a leur enfants et leur femme.
http://islamla.com et http://www.councilofexmuslims.com
Je suis entrain de lire ce livre »Les Penseurs libres dans l’Islam classique » je remets tout en cause!
L’islam est une terreur mental surtout la peur d’Allah de mythes prophetiques !
Je pense pas que les musulmans surtout les jeunes ne pratique vraiment cette religion, surtout les filles emancipés,j’ai deja frequente les mosqués la majorite sont remplie de vieux chibanie du bled
La bourgoisie arabe dans les pays arabes sont athée,je prédis la fin de cette religion dans 30ans meme la jeunesse egyptienne et saoudienne quitte cette foi et remette en cause de le caractere sacré du Coran.
J’aimerais bien me procure un de vos ouvrages pouvez vous me contacter par mail
merci
Cher monsieur
Je lis et relis votre témoignage avec beaucoup d’émotion. Merci d’avoir fait l’honneur à ce blog de l’y mettre.
En quelques lignes venues de votre coeur, vous résumez parfaitement l’incroyable mic-mac dans lequel se trouve votre génération. Je laisserai de côté le problème de l’intégration politique, qui n’est pas de mon ressort. Reste ce que vous dites de vous dans une religion totalitaire, l’islam.
Je vous comprends d’autant mieux que j’ai vécu la même chose dans le catholicisme. Je l’ai raconté dans « Prisonnier de Dieu » (Albin Michel). Ayant quitté cette Église, j’ai publié plusieurs livres sur Jésus et les origines du christianisme. Vingt ans pour redécouvrir cet homme que j’aime et que je respecte, un vrai maître pour notre temps. Je suis maintenant un homme libre, apaisé.
J’ai fait le même travail sur le Coran : 10 ans de travail. Vous pouvez lire mon dernier essai, « Naissance du Coran, aux origines de la violence ». Il est présenté dans ce blog.
Vous pouvez aussi lire les articles du blog, en utilisant les « catégories » (cliquez en haut à gauche), où ces articles sont regroupés par thèmes. Vous pénétrerez ainsi dans mon atelier de travail.
Les religions, toutes, sont des instruments de pouvoir. Dieu ne dépend pas d’elles, il n’est pas responsable de ce qu’elles ont fait de lui. En une ligne, tout est là.
Si vous m’y autorisez, j’aimerais reprendre notre dialogue sous forme d’article dans ce blog. Vous rendrez ainsi service à tous ceux qui, comme vous, cherchent à sortir de l’impasse.
Amicalement, M.B.
J’ai reçu hier deux livres que j’ai fait venir par Internet : Naissance du Coran et Jésus, mémoire d’un Juif ordinaire. Je vous reviens avec des commentaires après les avoir bien épluché. Bonne journée
du Québec, par ce beau -20° avec le vent.
Bonne lecture !
Ici il fait +3°, mais c’est à leur cerveau que les français ont froid.
M.B.
ARABIE SAOUDITE
“La Terre ne tourne pas, c’est prouvé”
Le religieux saoudien Bandar Al-Khaybari est affirmatif : la Terre ne tourne pas. Il l’a expliqué lors d’un séminaire devant des étudiants aux Emirats arabes unis. Sur une vidéo, il le « prouve » par des citations du Coran, et par « le bon sens ».
Et ça c’est un leader religieux ! Quand on parle d’obscurantisme et d’ignorance! Voilà un champion!
http://www.courrierinternational.com/article/2015/02/20/la-terre-ne-tourne-pas-c-est-prouve
Pendant des siècles, les « leaders religieux » chrétiens ont affirmé la même chose, et Galilée a été condamné. Mettez un « leader religieux » devant un dromadaire, si son texte sacré dit que c’est un lion du désert il l’affirmera bien fort et obligera ses croyants à s’enfuir devant le lion !
M.B.
Oui mais à ce moment là on n’avait pas des centaines de satellites qui tournaient autour de la terre et une station spatiale qui nous fournit des milliers d’images de la terre prises de l’espace. Il faut être de mauvaise foi ou et être totalement ignorant pour ne pas croire en 2015 que la terre n’est pas ronde.
Je crois que la cause est entendue. « Mauvaise foi », bien sûr. Foi aveugle, aveuglante, 2+2 = 5.
M.B.
Police Religieuse :
Commission pour la promotion de la vertu et de la prévention du vice :
Consommer des boissons alcooliques et fêter avec des femmes, deux pratiques criminelles:
La police saoudienne perçoit la musique occidentale comme un péché :
Les célébrations d’anniversaire comme « anti-islamiques »:
Que d’obscurantisme, je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer !
l’Islam est un enfer qui empêche ses civilisation d’évoluer et son peuple de s’émanciper. Disparaître comme être humain et laisser tout la place à Allah!
Je vous partage cet article que vous avez peut-être vu.
RIYAD, Arabie saoudite – La police religieuse a arrêté des jeunes saoudiens, samedi, pour avoir dansé à une soirée d’anniversaire, selon une agence de presse liée à l’État.
La Commission pour la promotion de la vertu et de la prévention du vice a interpellé les hommes dans une résidence privée de Buraydah pour leur «musique trop bruyante et leur danse inappropriée», a rapporté le média électronique Ayn al-Youm. Buraydah est la capitale de la province de Qassim, l’une des plus conservatrices du royaume d’Arabie Saoudite, où la loi de l’Islam est appliquée au sens strict.
Un représentant anonyme a relaté au site Internet que la police avait surpris les jeunes hommes dans une «situation compromettante» alors qu’ils dansaient avec des «mouvements honteux». Ils célébraient l’anniversaire de l’un des hommes présent à la soirée, a-t-on précisé. Le porte-parole n’a pas révélé combien de personnes avait été arrêtées, ni leurs âges. Il a justifié leur détention en affirmant que ce genre de comportement pouvait mener à de «l’immoralité et même de l’homosexualité».
Plusieurs Saoudiens ont ridiculisé les arrestations sur les réseaux sociaux, rappelant que les hommes n’avaient même pas consommé d’alcool, ni fêté avec des femmes — deux pratiques criminelles en Arabie Saoudite. La police religieuse saoudienne perçoit la musique d’origine occidentale comme un pêché et les célébrations d’anniversaire comme «anti-islamiques».
Merci de ces informations, que je ne collecte pas : je me concentre sur le texte dont tout cela vient, le Coran. « Tout cela » est d’ailleurs inexact, le Coran n’entre pas dans ces détails : mais on peut toujours y trouver un bout de verset, un mot, interprétés en fonction d’une fixation mentale contemporaine, et tout le reste suit.
Pauvres gens, ce sont eux les 1res victimes du fondamentalisme aveugle.
M.B.
Ce qu’écrit Mark A. GABRIEL:
« Au VII ème siècle en Arabie, courage et violence étaient des signes de virilité……..l’Islam n’a pas modifié ces traits de caractère, ni influencé le comportement des arabes. Il a plutôt adopté la mentalité arabe et l’a utilisée pour accomplir son plan. Le djihad (qui consiste à mettre à mort l’ennemi d’Allah) , la principale croyance de l’Islam, est entré dans la mentalité arabe non pas comme un nouveau comportement mais comme un combat auquel les arabes étaient habitués. L’Islam les a encouragés à manifester leur force de caractère et à pratiquer leur violence ».
Dans son livre « Islam et terrorisme » Mark A. GABRIEL cite un poète de l’Arabie pré-Islam:
« Nous sommes un peuple sans aucun milieu et la tolérance nous est inconnue. Nous obtenons ce que nous voulons, ou nous mourons le jour où nous essayons ».
Ils étaient fiers de leur extrémisme, Mahomet et ses disciples en faisaient partie.
Il faudra décidément que je lise ce livre !
Sauf que la « poésie pré-islamique » pose problème (j’en parle dans « Naissance du Coran », p. 14), et que son influence sur Muhammad & disciples serait à réexaminer. C’est un des pans de l’immense chantier qui attend les musulmans s’ils se mettent à étudier leurs sources sans dogmatisme.
Merci, M.B.
Bonjour,
Je ne sais pas si vous connaissez Mark A. GABRIEL (CV: Licence, Maîtrise et Doctorat en Histoire et Culture de l’Islam de l’Université Al-Azhar du Caire (classé 2nd sur 6000 pour l’obtention de la Licence), Assistant d’université à l’Université Al-Azhar après obtention de la Maîtrise, Titulaire d’un doctorat d’histoire de l’Islam, Imam, Assistant itinérant mandaté par l’Université Al-Azhar pour enseigner l’Histoire de l’Islam au Moyen-Orient: voir Wikipedia)
Ce musulman converti a écrit trois livres: « Islam et terrorisme », « Jésus et Mahomet » et » l’Islam et les Juifs ». Il a fui l’Egypte suite à sa conversion au Christianisme du fait des menaces de mort dont il était la cible. Ses livres traduisent une vulgarisation de ce qu’est réellement l’Islam. C’est simple( voir quelque peu puéril) mais très intéressant, il montre comment les enfants musulmans sont conditionnés dès leur plus jeune âge, comment Mahomet a été opportuniste en utilisant l’ancien et le nouveau testament à l’origine de ses « révélations », comment ses échecs à convertir juifs et judéo-chrétiens l’ont conduit à contre-dire ses premières révélations par de nouvelles qui abrogeaient les précédentes (principe du Nask). Il est intéressant de voir aussi comment ceux qui parlent d’une religion de paix et d’amour se réfèrent aux révélations d’avant l’Hégire et ceux qui prônent le jihad et la charria se réfèrent aux révélations de Médine et après.
Bonjour,
Les médias sont très enclins à utiliser le terme fascisme à toute les sauces sans en comprendre la définition profonde.
Le terme fascisme est utilisé la plupart du temps comme un synonyme de totalitarisme,hors si les mouvements fascistes mènes irrémédiablement vers le totalitarisme,il est faux de considérer tout les totalitarismes comme des fascismes.
Le fascisme est basé sur un ensemble de fondements qui sont les suivants:
-Le retour aux valeurs de la virilité et du conservatisme.
-Une exacerbation du nationalisme et de l’identité d’un peuple.
-Un mythe fondateur basé sur les anciennes croyances populaire glorifiant un passé mythique.
-Un anticapitalisme romantique.
Le fascisme est un phénomène sociale qui se produit en période de crise,de repli systémique, et qui correspond éthologiquement à une perte de domination dans l’ordre de préséance des nations.
C’est pour cette raison que ce type de mouvement glorifie le passé glorieux,vrai ou inventé, d’un peuple à travers un machisme exacerbé,le but est de poussé les forces vive de la nation vers le rebond(l’expansion).
C’est uniquement lorsque ses conditions sont réunis qu’il est possible de parler d’un mouvement fasciste.
A noter que cette volonté expansive se veut être un modèle locale voulant s’imposer face au reste du monde et non un système de conversion comme se fut le cas du capitalisme et du communisme.
Il est donc erroné de considérer les mouvements marxistes§communistes comme des fascismes(bien qu’il est été les pires systèmes totalitaires) puisque ses derniers n’incarnent pas les valeurs glorieuses du passé,ils se veulent au contraire être de puissant système de rattrapage voulant effacé le passé d’une nation pour la convertir vers un système globalisant.
Par contre vous avez entièrement raison,le communisme est effectivement contaminé par le messianisme.
Quant est il de l’Islam maintenant?
Si effectivement l’Islam incarne les valeurs de la virilité et du passé glorieux d’un peuple à travers un mythe fondateur(le prophète),l’Islam ne se veut pas être un système basé sur l’identité,au sens génétique.
Toute personne est a même de se convertir à l’Islam,et cette dernière tend à devenir une communauté mondiale.
Nous avons donc là un aspect type de système de conversion tel le capitalisme ou le communisme.
Cela invalide,de fait, la notion de fascisme,il serait donc plus juste de parler de système totalisant,car c’est effectivement là,la bonne définition de l’Islam.
Ps:J’ai beaucoup apprécié votre livre,Coran aux origines de la violence,dommage qu’il soit un peu court!
On pourrait reprendre point par point votre (excellente) analyse pour montrer que le communisme s’apparente bien au fascisme : ce n’est ni ma compétence, ni mon propos.
Avec « Naissance du Coran » j’ai voulu ouvrir des pistes de réflexion. C’est pourquoi il est court, au lecteur de poursuivre !
Merci, M.B.
Quel est pour vous, Michel, le pourcentage approximatif des musulmans auxquels on a inculqué ou enseigné une version « douce et expurgée » du Coran initial et qui le pratiquent, avec des contraintes quelques peu regrettables, voire asservissantes, (mais) pacifiquement et charitablement, y compris vis à vis des non musulmans ?
Merci
Reproduction d’un bon article concernant les représentations de Mahomet
Mohamed Abdel Azim Devenir fan
Journaliste, écrivain et spécialiste du monde arabe et du Moyen-Orient.
Fondamentalisme, dessins et Kalachnikov: ce que dit le Coran à propos des représentations de Mahomet
Les loups solitaires
Il y a un mois, les journalistes de Charlie Hebdo ont trouvé la mort sous les balles des frères Kouachi. Les deux terroristes semblaient suivre la logique des loups solitaires tombés sous l’influence des nébuleuses d’Al-Qaida ou de Daesh. Ces deux organisations terroristes commercialisent les bienfaits des visions les plus fermées depuis trois décennies mettant face à face l’Islam et ses démons.
En 2015, les terroristes brandissent la vengeance pour un dessin publié par L’hebdomadaire satirique, quatre ans auparavant. En effet, Charlie Hebdo a, en 2011, publié un dessin d’un vieil homme (symbolisant le prophète) qui pleure. Vêtu en noir, turban sur la tête, assis, mettant ses mains sur ses yeux, il dit : « C’est dur d’être aimé par des cons ». Le titre de la Une est : « Mahomet débordé par les intégristes ». Ce numéro spécial a déclenché une vague de protestations dans les pays musulmans, pourtant touchés et souffrant de l’intégrisme. Les condamnations officielles n’ont pas manqué.
Dessins et littérature musulmane
Ceux qui ont poussé les frères Kouachi à tuer pour venger un dessin du prophète, savent-ils que la littérature arabo-musulmane, qui se trouve dans toutes les bibliothèques du monde, abonde de dessins du prophète ? De même, pour quelles raisons, les millions qui ont protesté contre le principe de dessiner le prophète n’ont pas pu avoir accès à une multitude d’ouvrages et de manuscrits qui contiennent des dessins de Mahomet ? Ces représentations sont connues et circulent dans les milieux des rois et des émirs jalousement gardées loin des regards des peuples. Mais les savants, les historiens et les chercheurs les admirent. De plus, le monde de l’art leurs donne des valeurs inestimables, les garde précieusement et les expose dans les grandes bibliothèques et les musées européens. Certes, il y a des millions de personnes qui défendent un Islam isolé de ces racines. Mais, parmi ces millions, il est très rare de trouver un grand expert dans l’histoire de l’art islamique dans les capitales arabes. Certains courants ont même détruit et continuent de détruire ce patrimoine culturel et littéraire. Tel a été le cas des djihadistes d’Ibn Taymiyah au XIIIe siècle, des Wahhabistes et d’Ibn Saoud aux XVIIIe et XIXe siècles. Le peu de patrimoine qui a été sauvé est déjà impressionnant. Il suffit de visiter la bibliothèque de l’université d’Édimbourg.
Le geste de recours à la Kalachnikov contre un crayon porte en lui le déni d’une réalité historique, tracée par des philosophes et des penseurs, qui nous montrent que le prophète a bel et bien été dessiné durant des siècles. Les frères Kouachi auraient dû faire un tour au Musée du Louvre avant de passer à leur acte barbare dans le 11e arrondissement de Paris. Ils auraient pu voir trois magnifiques pages d’un manuscrit datés du IXe siècle, qui montre Mahomet recevant la révélation divine portée par Gabriel, dont le premier mot fut : « lisez ».
La description et la figuration du prophète ont eu un espace considérable dans la littérature arabo-musulmane, ce dont les manuscrits témoignent. Les représentations imagées ont toujours accompagné les descriptions écrites du physique et des expressions du prophète. C’est ce qu’on trouve dans certaines références et ouvrages d’histoire laissés dans la littérature, à peine quelques décennies après la mort du prophète.
Entre le VIIIe et le XVIe siècle
Mahomet a été largement représenté par des maîtres peintres dans des centaines d’ouvrages en langue d’expression arabe. Les écrits d’Ibn Saad, au VIIIe siècle, en sont l’exemple, notamment son célèbre ouvrage de 8 volumes, intitulé « Kitab El-Tabaqat El-Kubra » (Livre des classes). Dans cet ouvrage, 4 volumes sont consacrés à une biographie du prophète et à ses campagnes, illustrés par des multiples peintures.
Parmi les écrits des philosophes, dont le monde arabo-musulman est tellement fier, on trouve le penseur et philosophe Abou Eissa El-Termidhi (ou El-Termezi) au IXe siècle. Dans son fameux ouvrage « Al-Shamael », il traite les qualités et les vertus du prophète Mahomet. Ces descriptifs sont d’une précision étonnante et sont accompagnés d’illustrations imagées du prophète, comme son arrivée ou son départ de la Mecque.
La représentation du prophète a continué durant le IXe, le Xe et le XIe siècles. On trouve des représentations imagées dans plusieurs ouvrages et des manuscrits historiques. L’un de ces ouvrages, écrit par Aboul-Rayhan El-Biruni au IXe siècle, est considéré comme indispensable pour les historiens. El-Biruni est l’un des pères fondateurs de l’histoire des sciences, Il discuta déjà, au IXe les questions liées aux nombres irrationnels. C’est cet auteur qui nous a laissé des clés pour décoder l’astronomie. Avec ses nombreux ouvrages, consacrés aux astres, il explique les phénomènes cosmologiques. Il fut médecin, philosophe, mathématicien et historien. On est loin des égorgeurs de Daech, qui ne cessent de crier au djihad contre l’« autre ». L’ouvrage d’Aboul Rayhan El-Biruni : »
Aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles, la floraison d’ouvrages abonde et accompagne la profondeur de la réflexion méthodique dans la recherche et le raisonnement savant. Parmi ces penseurs et philosophes, on trouve Rashid El-Din El-Hamadani au XIVe. Ses ouvrages, gardent une valeur historique inestimable, car ils sont des références précieuses autour de la conquête de la Perse et de l’Irak et le renversement du califat abbasside par l’armée mongole. Son ouvrage « Jame El-Tawarikh » (Histoire universelle) comprend une partie consacrée à l’histoire du prophète et des califes; il comporte des illustrations, des œuvres de peintures montrant le prophète en train de recevoir la parole de Dieu révélée par l’ange Gabriel ou encore en arbitrage entre les tribus de la Mecque autour de la pierre noire de la Kaaba.
Le départ de l’Andalousie, à la fin du XVe siècle, est vécu comme un choc voire un traumatisme généralisé au sein du monde arabe. L’arrivée des Ottomans au début du XVIe et l’installation de l’empire durant cinq siècles pousse les capitales arabes dans un isolement intellectuel. Les liens entre le monde arabo-musulman et son histoire de pensée commencent à se perdre. Au XVIIIe, le wahhabisme surgit sur les ruines des djihadistes du XIIIe, s’installe en Arabie et prône un seul Islam sunnite. Les différentes écoles juridiques disparaissent et le visage du prophète est alors effacé de certaines illustrations. Dans ce contexte historique bien particulier, peu à peu, toute représentation imagée est abandonnée. Les discours de construction sociale s’installent définitivement et la vérité unique devient une pensée magique et sacrée. Cette pensée rigidifiée remplace la souplesse de la connaissance par l’ignorance et cette dernière devient à son tour le sacre légitime.
Le djihad des Daechistes
Au IXe siècle, les juristes musulmans ont élaboré une théorie du djihad, dans laquelle ils précisent qu’il doit, impérativement, être soumis à un strict contrôle par la communauté. Ces juristes présentent une voie, largement relayée par les philosophes et les penseurs arabes durant des siècles. Il s’agit de l’ijtihad (l’initiative). Mais c’est le concept du djihad qui a été considéré comme un concept clé, pourtant bien loin du contexte historique, car tout dépend de l’interprétation qu’on en fait. Le Coran compte plus de 6300 versets, 300 mots se réfèrent au verbe combattre. Seuls cinq versets, au total, sont une injonction à tuer. Si les frères Kouachi l’avaient su, ils auraient peut-être rejeté les discours d’Al-Qaida et de Daech.
La pensée fondamentaliste de ces organisations est rigide, repliée sur elle-même, étroite et haineuse. L’intégrisme a remplacé la connaissance par l’ignorance et préfère l’obscurantisme à la liberté. C’était au nom d’Al-Qaida dans la péninsule arabique que les terroristes ont commis l’attentat en plein cœur de Paris, montrant à quel point le verbe « penser » ne se conjugue pas avec leur vision d’intégrisme et d’extrémisme. La république est fondée sur la liberté, l’égalité et la fraternité. Mais la vision fondamentaliste des Daeshistes prône, quant à elle, la trinité : ignorance, obscurantisme et kalachnikov.
Grand merci pour ce long texte. Il apporte du matériau à l’article que j’ai publié dans ce blog, « Montrer le visage du Prophète : un tabou musulman ». Je n’ai pas voulu refaire dans cet article tout l’historique de la question, vous l’esquissez ici, merci encore.
M.B.
cher monsieur
selon plusieurs études internationales, il y a 21 % des musulmans de la planète(moyenne mondiale) qui adhèrent et soutiennent l’islamisme, le djihadisme…
La Belgique 31% et la France 21 % sont les pays ou ce pourcentage est le plus élevé. Le pakistan 46 %.
GH
Merci de ces chiffres, fort intéressants.
Par « musulmans de la planète », je suppose qu’on entend les populations réputées musulmanes sur une planisphère. Dans ces populations, un nombre indéterminé est indifférent à la religion, d’autres suivent sans s’engager. Le chiffre de 21 % est donc considérable : cela voudrait dire 1/5e de militants actifs et prêts à s’engager dans une masse + ou – amorphe ou suiveuse. En France, y a-t-il un seul parti politique qui compte 20 % de militants ACTIFS ou prêts à le devenir ?
Et à l’époque des Croisades, quel % de la population européenne s’est-elle engagée ? Beaucoup moins certainement.
Brrrrrr
M.B.
Quel est pour vous, Michel, le pourcentage approximatif des musulmans auxquels on a inculqué uen version deouce et expureé du Coran initial et qui le pratique pacifiquemeznt, charitapprixbs
N’étant pas un sociologue de l’islam (je me cantonne au texte du Coran), je n’en ai aucune idée.
M.B.
J’ai également apprécié le commentaire de NM. j’ajouterai que l’emploi abusif du terme de fascisme vient des communistes qui, à leur belle époque l’employaient pour qualifier péjorativement ceux qui leur étaient opposés. Dans une précédente vie, j’ai eu à en souffrir.
Je crois qu’il vaut mieux réserver ce terme au mouvement de Benito Mussolini. On gagne ainsi en précision, d’autant que le système mussolinien n’a pas toutes les caractéristiques que l’on retrouvera dans le nazisme.
Le système de Franco offre également des particularités notables, à commencer par celle de s’appuyer sur l’Église catholique. Il faut dire que l’Espagne, depuis 1492 et l’expulsion des juifs est un état chrétien raciste qui met en avant la « pureté du sang ». Les musulmans quant à eux, convertis de force en 1502 , ont été expulsés en 1609.
Voilà un point qui pourrait vous fournir matière à réflexion.
J’ai employé le terme « fascisme » tel qu’il est reçu dans les médias & les politiques. Lesquels, comme vous le savez, sont d’une inculture historique abyssale.
M.B.