ORIGINE DE L’UNIVERS : l’être humain (III)

            L’univers n’est pas éternel, il a commencé. Une impensable quantité d’énergie est devenue matière en même temps qu’advenaient l’espace et le temps. À l’origine de ce passage du virtuel au réel, un algorithme, une information informante. J’ai cru pouvoir retenir cette hypothèse, la plus consonante avec nos connaissances scientifiques actuelles.

            Mais l’être humain ? Dans cet univers, comment est-il devenu ce qu’il est ?

L’approche technique

            On sait que des matériaux de base, les acides aminés, sont entrés en contact dans un milieu combinant eau et lumière, pour donner naissance aux premiers ADN. Le plus simple de ces acides aminés, la glycine, a déjà une structure complexe à quatre liaisons. Comment ses trois atomes (N, H, O) ont-ils pu s’assembler ainsi ? Et comment d’autres acides aminés, bien plus complexes, ont-ils pu se combiner aux nucléotides pour donner l’ADN ? Jacques Monod a suggéré autrefois que les multiples étapes conduisant à l’ADN puis aux protéines qui nous constituent obéissaient à la conjonction du hasard et d’une nécessité biologique.

            Dommage qu’un chercheur de si haut niveau se soit aventuré hors du domaine de sa compétence, la biochimie, pour proférer de telles platitudes. Car comme pour l’expansion de l’univers après le Big Bang, le calcul des probabilités exclut tout hasard dans la formation de nos organismes extraordinairement complexes à partir de trois ou quatre atomes. Quant à la nécessité qui aurait conduit automatiquement ces atomes à se combiner pour donner l’architecture de l’ADN, c’est une vue de l’esprit, un finalisme que seuls quelques penseurs médiévaux ont osé avancer (avant qu’il ne soit repris grosso modo par les déistes).

            À l’origine du vivant ni hasard ni nécessité, mais un algorithme si perfectionné qu’on se demande s’il ne faudrait pas y voir une intention. Soit, mais si l’émergence du vivant de la soupe primordiale est intentionnelle, qui a eu cette intention, et pourquoi ?

            D’autant qu’il y a une seconde énigme, que l’évolution constate sans l’expliquer : le passage de la pensée animale à la pensée humaine. On sait maintenant que les animaux ont un langage, assez élaboré chez les mammifères. Mais ce langage n’est pas capable, comme le nôtre, d’étudier et de percer le langage de l’univers. Ni d’écrire Notre-Dame de Paris ou Le Bateau Ivre.

            Passage de quelques atomes aux protéines via l’ADN, passage de la pensée animale à la pensée humaine : il y a eu, dans l’apparition de l’espèce humaine, deux seuils créatifs que la science ne peut expliquer.

L’approche du judaïsme

            J’ai dit dans l’article précédent pourquoi, et dans quelles conditions, il est légitime d’accorder du crédit aux grandes traditions religieuses de l’humanité : le judaïsme est celle que je connais le mieux.

            Deux seuils créatifs : le chapitre premier du Livre de la Genèse les décrit à sa façon, non-scientifique, intuitive. Les cinq premiers jours du monde y sont consacrées à l’apparition de la lumière, puis de l’espace, des planètes, de l’eau séparée de la terre, du règne végétal et enfin du règne animal. Notons au passage que la Genèse décrit ici, avec son langage mythique, l’ordre approximatif dans lequel les événements se sont déroulés suite au Big Bang. Ce qui confirme la licéité de l’intérêt porté aux grandes traditions religieuses.

             Chacun de ces jours de la création est conclu dans la Genèse par un comput laconique : « Premier jour, deuxième jour, etc. » Mais la sixième journée est particulière : elle décrit la création de l’homme & de la femme dans un style narratif très différent des cinq premiers jours, et se termine par une conclusion différente : « Dieu vit ce qu’il avait fait : cela était très bon. »

              Le chapitre deuxième de la Genèse contient un second récit de la création, avec une scène curieuse : Dieu crée d’abord l’Homme, puis les animaux. Et il fait défiler ces derniers devant l’Homme en lui intimant l’ordre de donner à chacun un nom. En nommant le règne animal, l’Homme se l’approprie : c’est la démarche déductive dont j’ai signalé qu’elle était une des fonctions du langage. On lit dans ces deux récits bibliques de la création la prise de conscience intuitive et mythique des deux ‘’seuils créatifs’’ que j’évoquais plus haut : après l’univers matériel, l’émergence du monde animal. Suivie d’une rupture complète, à l’apparition d’une créature douée de langage humain.

               Nous retrouvons ici tout ce qui a été dit auparavant sur le langage, point commun entre l’homme parlant et l’algorithme qui a précédé et permis le déploiement de l’univers dans l’espace-temps.

               La Bible ne prouve rien : disons qu’elle appuie, à sa façon, l’hypothèse scientifiquement séduisante d’une entropie cosmique créée/organisée par le langage.

L’approche du Bouddha

            S’il n’aborde pas la question qui nous intéresse ici, Siddhârta développe une anthropologie-cosmologie étonnamment moderne (1). Pour lui, l’Homme et le cosmos sont dans une parfaite continuité, que la méditation permet d’expérimenter physiquement. Le règne animal et la nature humaine sont situés dans une échelle sans barreau manquant qui part en bas des ‘’titans’’ habitant les enfers. À sa mort, si son karma reste négatif, l’être humain reprendra naissance dans un rang inférieur de l’échelle, au sein du règne animal. Les animaux doivent, eux aussi, purifier suffisamment leur karma pour pouvoir renaître plus haut dans l’échelle, comme êtres humains. Pour Siddhârta il n’y a pas d’autre différence entre l’animal et l’humain que leur son degré de purification karmique. Différence de degré, non pas de destinée puisque chacun a vocation à s’élever au stade situé immédiatement au-dessus du sien.

            Car s’il travaille convenablement son karma, l’être humain renaîtra dans l’un des règnes supérieurs, celui des Devas (quelque chose comme les ‘’anges’’ du judaïsme.) Et ainsi de suite jusqu’à l’extinction finale du moi, le rien ou Anatta qui accompagne l’entrée dans l’Éveil. On peut dire que cet état de non-passion, non-souffrance, non-action, non-pensée, ressemble à l’état de l’univers avant le Big Bang, décrit précédemment : un état quantique générateur de tous les possibles, sans commencement ni fin, ni but ni dessein, au-delà de l’être ou du non-être.

            Restera toujours une question qui torture l’Humanité depuis son origine, à laquelle aucun philosophe, aucun théologien n’a pu donner de réponse satisfaisante : celle du Mal, présent dans toutes les cultures qui l’ont nommé tour à tour diable, démon, Satan, Mara, Iblis… D’où vient cette puissance destructrice ? Si elle est née en même temps que l’univers à l’instant du Big Bang, pourquoi le logiciel informatisant l’a-t-il intégrée dans son algorithme ? Mais si c’est un ange déchu tombé du ciel, comme le croit le judaïsme, pourquoi ce dérapage, fatal pour l’humanité qu’il condamne à souffrir sans fin des passions qui la déchirent ? (2)

                                                                       M.B., 22 avril 2016
 (1) Plusieurs article dans le blog sur ce sujet, appelez le mot-clé Bouddha ou Bouddhisme dans la case ‘’recherche’’, en haut de la colonne de droite.
(2) Je travaille sur un roman, La danse du Mal, qui tournera autour de cette question.

23 réflexions au sujet de « ORIGINE DE L’UNIVERS : l’être humain (III) »

  1. P.K.

    Le Mal

    Tandis que les crachats rouges de la mitraille
    Sifflent tout le jour par l’infini du ciel bleu ;
    Qu’écarlates ou verts, près du Roi qui les raille,
    Croulent les bataillons en masse dans le feu ;

    Tandis qu’une folie épouvantable broie
    Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ;
    – Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie,
    Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !… –

    Il est un Dieu qui rit aux nappes damassées
    Des autels, à l’encens, aux grands calices d’or ;
    Qui dans le bercement des hosannah s’endort,

    Et se réveille, quand des mères, ramassées
    Dans l’angoisse, et pleurant sous leur vieux bonnet noir,
    Lui donnent un gros sou lié dans leur mouchoir !

    Rimbaud, Poésies, 1870

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Un dieu sourd aux souffrances, qui ne se réveille qu’au bruit de l’argent… Rimbaud dresse-t-il un tableau de « dieu », ou de notre société des hommes écrasant la nature ?
      M.B.

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  2. Cyrille

    J’apprends avec satisfaction que vous préparez un nouveau livre qui devrait être, comme les précédents, très stimulant intellectuellement.
    Vos commentaires sur une éventuelle entité personnelle derrière le Mal me font penser à ce passage de l’Epître aux Éphésiens (6, 11-12) : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. »
    Mon expérience de la vie me fait souvent revenir vers ces quelques lignes.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      La mienne aussi, après tant d’années de brassages d’idées. La réalité (que je suis incapable d’expliquer intellectuellement) s’est imposée à moi – comme à Paul, comme à vous.
      M.B.

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  3. NM

    Une très habile synthèse entre spiritualité et science assurément!
    Vous évitez les écueils du créationnisme et du positivisme,chose hélas trop rare dans ce type sujet.

    Concernant le « mal »,je pense qu’il est possible d’apporter des réponses au vu de nos connaissances actuelles.
    En hébreux « Satan » signifie l’adversaire.Cette notion n’a pas initialement revêtu l’idée d’une entité maligne pervertissant les humains,elle faisait référence à l’idée d’adversité,d’opposition.
    En somme, les deux meilleurs amis du monde pourraient être « le Satan de l’un l’autre » si ils venaient à entrer en opposition(pour une concubine,un emploi, par exemple).
    C’est de façon globale,que l’idée de » démon » à pris la forme d’une entité anthropomorphique et qu’elle fut récupéré politiquement.

    Si l’on y réfléchit bien, qu’est ce que le mal?
    L’idée de mal revêt un aspect universel:la dualité,l’opposition à autrui,sous toute ses formes,par action ou par omission…
    Comment est apparu celle ci?
    Manifestement depuis que les premières formes de vie sont entrées en compétition entre elles.
    Mais dans la nature, le mal au sens ou on l’entend,tout comme le bien, n’existe pas.D’un point de vu naturaliste cela relèverait du biais de raisonnement.
    Non, le mal surgit lorsque les structures cognitives d’être vivants relativement avancés sont apparut,d’ailleurs on ne peut affirmer de façon certaine que cette horrible caractéristiques n’a concerner qu’homo sapiens(?).
    L’intégralité des crimes (j’omets naturellement les formes de mal « culturels »comme l’adultère qui relèvent plus de la morale à une époque et dans une société donnée) torture,acte de barbarie,pédocriminalité,sacrifice humain,génocide,revêtent tous des caractéristiques communes:une dichotomie entre les fonctions limbiques.
    Depuis Mc lean et ses travaux sur le cerveau tri-unique(paleo cortex,cortex,néocortex+ préfrontale), a été identifié(et il reste encore beaucoup de travail!) différentes fonctions,dont certaine entre en opposition ou en convergence.
    Ainsi, la créativité du néo-cortex peut très bien servir à l’assouvissement des pulsions issus du cerveau reptilien….la machine de guerre nazi l’a trop bien démontré(expansion territoriale typiquement Darwinienne(paléo) et recours au développement technologique(néo) de l’autre ).
    Le mal résulte donc d’une bien étrange chimie à la croisée des chemins entre animalité et intellect,mis au service d’un système conscient de ses actes.
    Le mal peut également relever de la situation: »le mal absolu c’est lorsqu’un bien combat un autre bien »(Howard Bloom).
    N’y a t-il en effet pas pire horreur que de voir des honnête gens combattre entre eux pour assuré leurs propre survies?

    D’un point de vu plus métaphysique et traditionnel cette fois,voici une citation de Ramana Maharshi basé sur un récits Hindouistes:
    « Quand Prahlada(fils du roi des démons) fut en Samadhi(illumination),Vishnou,pensa en lui même, »cet asura(démon) étant en Samadhi,tout les autres asura sont en paix.Il n’y a pas de combat,pas d’épreuve de force,pas de recherche de pouvoir,ni de moyen pour l’obtenir.En absence des moyens pour obtenir le pouvoir,les dieux ne prospèrent pas,il n’y pas de création nouvelle,ni même de justification de la moindre existence. Aussi vais je le faire sortir de son Samadhi;puis les autres asura pourront se réveiller;leur tendance naturelles se manifesteront;les dieux les défieront,les asura chercheront à acquérir de la force et adopteront les moyens d’y parvenir(…)les dieux prospéreront et il y a aura de plus en plus de création,de plus en plus de combats(…) »

    Ce court extrait est riche en enseignement…scientifique(!). Il décrit de façon très symbolique les principes thermodynamique et le « combat » permanent depuis l’apparition de notre Univers entre l’entropie(démons) et la néguentropie(dieux),le Samadhi représentant le Soi,l’Absolu,le vide quantique(?),ineffable et incommensurable.
    Ainsi le mal dans son origine fondamental correspond à la perte d’information d’un système,il représente l’opposition,la dualité,la souffrance,la maladie,la blessure,la mort(Mara signifie mort),la désorganisation,l’affrontement,le conflit etc…
    Mais c’est de cet affrontement qu’est apparut la diversité,la créativité et la vie.

    En conclusion ont peut dire que le mal est assurément une conséquence des lois physiques,et que l’être humain,en tant que structure biologique à naturellement une part d’entropie en lui qu’il à traduite par une multitude de pratique abominables.
    Le rôle de nos société humaines est donc d’évacuer cette entropie,c’est ce qu’enseignait Jésus lorsqu’il prêchait l’amour de son prochain,ou du Bouddha lorsqu’il prônait la compassion,c’est à dire l’Unicité.

    Cordialement!

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Merci. Personne n’a jamais résolu la question du Mal. Mais on souffre : la souffrance est le point de départ du cheminement proposé par Siddhârta.
      Merci
      M.B.

      Répondre
  4. Lucien Martin

    Le Coran a une explication originale : Allah ayant créé l’homme, enjoint aux Anges (la notion m’en gêne dans une religion qui se veut – Ô combien, V. V. les « associateurs », promis au châtiment le plus cruel – monothéiste) de se prosterner devant cette nouvelle créature.

    Tous les Anges obtempèrent, sauf Iblis, car, rappelant que Dieu l’a créé avec du feu, il s’estime supérieur à l’homme, créé avec de la glaise. D’où le bannissement d’Iblis, qui jure alors de détourner le maximum d’hommes du « chemin d’Allah »… et celui-ci ne l’en empêche pas.

    Pas plus que les autres écrits des « Livres », ce n’est certainement pas cette fable qui contribuera à me faire croire à l’existence de Satan.

    En revanche, que le mal existe, c’est une évidence, mais ce n’est pas une entité, une personne. Je crois plutôt que ce n’est qu’une face du libre arbitre que Dieu nous laisse (de manière énigmatique) : il faut bien que nous puissions faire un mauvais choix pour que le bon choix nous élève. Sinon, nous ne serions que des robots, tels les animaux comme les voyait Descartes. Là est notre noblesse.

    Amicalement

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Un ange déchu, d’une façon ou d’une autre : l’idée a été popularisée au Moyen Orient et en Occident à partir du judaïsme rabbinique.
      Avec les ans qui passent, je commence à croire qu’il y a bien une entité personnelle derrière Le Mal !
      M.B.

      Répondre
    2. Debanne

      Bonjour,
      Au risque de me répéter à propos du mal, je me permets le petit commentaire suivant.
      Le « mal » est diversement défini selon les cultures. En Inde, il s’agit plutôt de souffrance par exemple. Les religions y voient diverses références. En philosophie, le mal est ce qui est contraire au bien : nous voilà bien avancés !
      En revanche, du côté des sciences humaines et sociales, il existe deux explications que je donne très (trop) rapidement.
      En sociologie, c’est la vie en société qui est génératrice d’inégalités, donc de frustrations, donc de violence symbolique entre les êtres humains. Cette dernière pouvant conduire à de la violence agie : agressions, vols, délinquance et à plus grande échelle guerres… Ici le mal est manifeste. Même si nous sommes des êtres éduqués, on se souviendra surtout que l’on a la morale de ses intérêts et que, partant de ce principe, on fait subir beaucoup aux autres…
      En psychologie clinique ou en psychiatrie (c’est la même chose à la différence de la prescription de médicaments), le mal est d’abord un mal-être qui trouve sa source dans les névroses (« maladie » de la culpabilité et des frustrations). Exemples : je suis trop moche, je suis trop petit, je ne suis pas assez diplômé, je suis pauvre (matériellement ou intellectuellement), je suis imparfait, etc… Beaucoup de psychothérapies sérieuses peuvent venir à bout de ces affections morbides, même s’il en reste toujours quelques scories (lire Annie Ernaux et Vincent de Gauléjac, par exemple).
      Mais aussi dans la maladie mentale : les psychoses pour faire simple. Si vous n’avez pas eu l’occasion, je vous conseille de vous rendre dans un hôpital psychiatrique. Là vous verrez le mal (le vrai !) dans sa manifestation la plus crue : schizophrénie, perversions, délires verbaux, hallucinations visuelles, olfactives, sonores ; violence physique, verbale, désir de meurtre ou de suicide, d’automutilation ; régressions en tous genres… J’en passe, ce serait trop long.
      Heureusement, la pharmacopée actuelle permet de vrais soulagements mais ne guérit hélas jamais. La maladie mentale est susceptible de rémissions, mais pas encore de guérison. Ca viendra un jour mais il est encore trop tôt…
      En ce qui me concerne, il y a belle lurette que ces explications que je vérifie professionnellement ont éclairé ma lanterne sur le « mal » et ses origines. Je ne me pose plus vraiment de questions à ce sujet, mais j’essaie très modestement et en toute humilité d’être un peu meilleur chaque jour. Belle névrose me rétorquerez-vous avec justesse.

      Amicalement,
      H de D.

      Répondre
      1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

        Comme vous, pendant des années je me suis contenté de l’explication sociologique & psychologique du mal. Et puis, la vie avançant, j’ai été contraint par l’expérience (douloureuse) de voir dans le mal une entité personnelle. C’est la toile de fond de mon roman en finition, « La danse du Mal » – avec un M majuscule.
        D’où vient cette puissance trop perspicace pour n’être qu’une réaction au social ou psychologique, je n’en sais rien – mais je suis bien obligé de constater.
        M.B.

        Répondre
  5. Nadab

    Oh, le « judaïsme tardif », c’est le garde-manger des chrétiens !
    On y trouve plein de vieux restes à accommoder.
    il paraît que certains ajoutent même foi au livre d’Enoch, alors…

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      C’est aussi le garde-manger des musulmans, puisque le Coran s’est écrit à partir du judaïsme rabbinique !
      M.B.

      Répondre
      1. Nadab

        Je dirais plutôt que le Coran a été construit dans le but de rallier les juifs et les chrétiens en leur démontrant que s’ils étaient de bon juifs ou de bons chrétiens, ils deviendraient musulmans et le tour serait joué. Relisez dans Ibn Ishaq les interminables controverses médinoises.
        Cela dit, pour ma part, j’ai beaucoup de peine à admettre que l’on qualifie de judaïsme ce qui est en contradiction avec la Loi et les Prophètes.
        Et puis, l’expression de « judaïsme tardif » est difficilement recevable. Que seraient alors le judaïsme de Rachi, de Maïmonide et celui d’aujourd’hui ?

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Oui, la partie dogmatique du Coran a été écrite par des judéo-chrétiens qui voulaient rallier Juifs et chrétiens (dévoyés selon eux) à leur foi.
          « Judaïsme tardif » : quand j’emploie ce terme, c’est pour désigner le judaïsme rabbinique qui s’exprime dans les Talmuds (3e et 5e siècle)
          Merci, M.B.

          Répondre
  6. Jean-Marie

    Il est arrivé et arrive souvent et il arrivera de plus en plus qu’une certitude scientifiquement prouvée s’avère-ra) dépassée

    Ce qui est le summum de la connaissance scientifique d’aujourd’hui sera dépassé demain.

    Il n’y a pas eu deux seuils créatifs : il y a eu une lente évolution programmée et pas par le hasard mis en avant par des scientifiques prétentieux à l’esprit obtus

    Vous êtes bien placé, cher Michel, pour connaitre pas trop mal un des meilleurs démonteurs du christianisme. Connaîtriez-vous quelqu’un d’aussi solide que vous qui a démonté avec la même persévérance le « siddarthisme » et qui a percé les trois paniers de la Tipikata ?

    Qui déjà a dit quelquechose comme « Je ne suis l’homme d’aucun livre et d’aucun homme, sauf la soif et la joie d’aimeret de rendre heureux d’être aimé me guide » ?

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Parler de « seuils » dans le flux constant de l’évolution, c’est comme parler de « sauts quantiques » dans le monde sub-atomique. C’est à la fois vrai, et faux.
      M.B.

      Répondre
  7. Nadab

    Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire d’ange déchu ?
    Avez-vous bien lu Isaïe, chapitre 45, verset 7 ?
     » Je forme la lumière et crée les ténèbres, j’établis la paix et suis l’auteur du mal: moi l’Eternel, je fais tout cela. »

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Une histoire du judaïsme tardif, ô ignare, qui est devenue très populaire en Europe au Moyen âge et après.
      M.B.

      Répondre
      1. Debanne

        Cher Michel Benoit,
        Vos trois articles sont passionnants et me rappellent ma jeunesse derrière un gros télescope ! Néanmoins, pour rajouter à la complexité, je me permets de signaler une adresse contenant un entretien déjà ancien avec le Docteur Pim van Lommel (que vous devez certainement connaître…). Il y est question de notre conscience ! Vaste problème ! Est-elle vraiment localisée dans le cerveau ? Et si non, où est-elle située ? Et l’Univers dans tout cela ? (Attention tout de même à la traduction de l’anglais en français !…).
        Bref, de quoi alimenter le débat sur un autre angle mais qui est parfaitement « connecté » avec tout ce qui a été dit et écrit dans ces colonnes jusque-là…
        Amicalement,
        H de D.

        Répondre

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