Dès leur apparition sur cette planète, les civilisations se posent une question lancinante : qu’est-ce qui se passe au moment de la mort, et (juste) après ? Les tombes préhistoriques montrent que nos ancêtres avaient conscience que tout ne se termine pas avec la vie. Mais comment se déroule le processus de la mort ?
I. Les éléments dont nous disposons
Il faut attendre le Livre des Morts Égyptien, dont les premières rédactions remontent au début du 2e millénaire avant J.C., pour avoir un premier texte. Son vrai titre est le Livre pour sortir au jour : le défunt voyage d’abord sur une barque à travers le royaume d’Osiris, celui des ténèbres sans soleil. Il cherche à échapper aux peines du monde qu’il vient de quitter, afin d’être libre de s’échapper vers le monde du soleil pour renaître à une vie lumineuse, transfigurée.
Seule la famille royale et les haut-dignitaires connaissaient le Livre pour sortir au jour, qui était déposé ou gravé dans leurs sarcophages. N’y ayant pas accès, le peuple égyptien se contentait de fournir aux défunts nourriture et ustensiles de base pour les soutenir pendant leur voyage de l’obscurité vers la lumière.
1500 ans plus tard, exilés à Babylone, les Juifs commencent à écrire la Bible. Leur climat psychologique et moral d’alors (oppression et désir de libération) explique que très vite une littérature apocalyptique va se développer en Israël. L’après-mort où le défunt restait dans le Shéol, lieu neutre d’attente du ‘’dernier Jour’’, devient un moment terrifiant suivi d’un jugement divin qui récompense les bons et précipite les méchants dans un enfer de souffrances.
Saint Paul insiste en l’an 51 sur le fait que, puisque Jésus est ressuscité, nous aussi nous ressusciterons si nous lui sommes fidèles. La résurrection devient le cœur et l’espérance de la religion chrétienne. Mais il ne dit rien des étapes qui suivent la mort – sauf quelques clichés repris aux apocalypses juives. En revanche, en l’an 100 L’Apocalypse dite ‘’de saint Jean’’ développe à plaisir le folklore imagé et terrifiant de ces apocalypses juives.
Au 8e ou 9e siècle après J.C. – donc 13 siècles après le Bouddha Siddhârta – apparaît le Livre des Morts tibétain, destiné à être lu au mourant pour l’accompagner dans son Bardo, le moment de sa mort et de l’immédiat après-mort. Car pour ce bouddhisme tardif le mort va quitter son enveloppe corporelle pour un temps d’attente de quelques jours ou semaines, au cours desquels se décide son sort : soit reprendre naissance s’il n’a pas accompli son karma, soit ne pas renaître et aller dans un paradis peuple d’êtres immortels.
Pendant ce temps intermédiaire, le défunt peut se rendre présent à ses plus proches, parents ou intimes – et les cas d’apparitions après la mort, soigneusement documentés par les tibétains, sont nombreux.
Au même moment, l’Occident chrétien élabore la notion de purgatoire : un lieu douloureux où le mort doit « purger » ses fautes pour se rendre digne, au jugement dernier, de paraître auprès de Dieu dans son paradis.
Enfin avec la parution en 1971 du livre de R. Moody, La vie après la vie, commence l’exploration scientifique des Expériences de mort imminente (EMI). Les milliers de cas de réanimation après mort clinique racontent tous la même chose : au moment de la mort on traverse un tunnel sombre avant d’émerger dans une lumière qui dégage une impression d’amour telle que le défunt ne désire plus revenir à la vie. Parfois il revoit cette vie en un éclair et décide lui-même de revenir. Mais toujours, une fois réanimé, il regrette de n’être pas resté auprès de la bienfaisante lumière d’amour.
II. Petit essai de synthèse
Lorsque des civilisations totalement éloignées dans l’espace géographique ou dans le temps long se posent des questions essentielles et se retrouvent sur quelques points communs (malgré leurs différences), il faut faire attention : que leur approche soit mythologique ou scientifique, la convergence des résultats doit être prise au sérieux. Sur la mort et l’après-mort, quels sont ces points de consensus de l’humanité pensante ?
-a- La mort n’existe pas : nous ne ‘’mourons’’ pas, nous passons d’un état à un autre, de notre vie actuelle à une autre forme de ‘’vie’’. C’est pourquoi le judaïsme puis s. Paul ont embringué l’Occident sur une fausse piste. Je l’ai montré dans l’article Inutile résurrection (1) : Jésus n’est pas ‘’ressuscité’’, comme chacun de nous il est passé d’une vie à une autre. Ou alors, si l’on veut appeler cela une ‘’résurrection’’, tous nos morts sont déjà ressuscités.
-b- Au moment de la mort, il y a une étape intermédiaire : le mort hésite, si l’on peut dire, entre deux formes de vie, l’ancienne et la nouvelle. Pendant cette courte période il peut se manifester à ses proches : ce sont les apparitions de Jésus aux disciples, mais le phénomène est fréquent. Pas mal de gens ont un ‘’contact’’ avec leur mort peu après son départ, mais ils n’en parlent jamais – refoulement ou peur de n’être pas compris.
-c- Cette étape intermédiaire n’est pas un ‘’purgatoire’’. Elle semble être désagréable, mais non pas douloureuse. Un peu comme quand on s’extrait d’une flaque de boue pour retrouver le sol sec, ça demande un effort dont on se passerait bien mais qui vaut la peine.
-d- Au terme de ce passage dans l’obscurité, on rencontre une lumière (ou des êtres de lumière) qui aide parfois à revoir rapidement sa vie passée. Mais toujours, ce qu’on rencontre est infiniment meilleur, plus attrayant et délectable que ce qu’on vient de quitter.
-e- Une fois parvenus dans ce que les civilisations appellent le ‘’paradis’ ou équivalent, nos morts nous restent présents bien que non-visibles et non-perceptibles. S’intéressent-ils à nous, s’occupent-ils de nous ? Là il n’y a pas consensus, mais j’ai peine à croire que leur amour pour nous ne les ait pas suivis dans leur nouvelle vie.
Laissons le purgatoire et l’enfer aux folklores juifs et chrétien. Puissent ces quelques certitudes raisonnablement acquises au cours des siècles, validées par leur convergence, nous consoler de la perte de nos morts aimés. Et éloigner de nous la crainte de la mort, « Vieux Capitaine » bienveillant.
M.B., 13 février 2019
(1) Sur ce thème, plusieurs articles au mot-clé « Résurrection »
Merci Michel pour votre ouverture à ces réflexions sur notre existence en ce monde et au-delà…
Nous avons tous l’expérience d’êtres chers qui sont venus nous faire signe après leur mort : pour moi, ce fut mon frère, qui un an après sa mort, est venu s’assoir auprès de notre mère pour la soulager d’un mal récurent. Et elle fut guérie…
Dans mon métier d’expert, on m’a souvent signalé des maisons anciennes occupées, voire hantées par des âmes non apaisées, qui avaient vécues en ces lieux. Et ce n’était pas que du cinéma…
Nous sommes nombreux de ma génération (plus de 70 ans) à avoir reçu une éducation chrétienne, avec purgatoire, enfer et paradis et tous ces saints et ces anges qui devaient veiller sur nous.
Mais est-ce suffisant pour penser que notre vie individuelle se poursuit après notre mort physique ?
N’est-ce pas une vision purement anthropomorphique ?
« Tout se passe comme si nous ne parvenions à penser l’absence de toute chose que par la représentation de quelque chose ». (Etienne Klein).
D’où une question ouverte, d’un non-scientifique :
Les lois de la relativité d’Einstein définissent la perception que nous avons de notre environnement et de notre existence, parfaitement située dans l’espace et le temps.
Or les lois de la physique quantique, qui régissent l’infiniment petit de notre être et l’infiniment grand de l’univers, introduisent des notions de probabilité, d’incertitude, d’intrication entre particules, etc.
D’où ma question : et si la mort nous faisait passer du monde einsteinien, structuré dans l’espace et le temps, à un monde quantique, intemporel ?
On peut peut-être dire ça, mais vous restez dans notre culture scientifique. Or l’après-vie s’appréhende depuis l’origine humaine par L’EXPÉRIENCE vécue, le + souvent intraduisible en concepts raisonnés. Est-ce à dire que cette expérience, parce que « non-scientifique », doit être rejetée ? Je pense que non. Notre science est un boyau de connaissances, elle est limitée par ses techniques.
Amicalement, M.B.
Michel, j’entends parfaitement votre réponse sur les expériences métaphysiques, en particulier celles des Éveillés que vous nous relatez, et qui sont bien sûr à respecter dans leur signification.
Je poursuis néanmoins : bien qu’étant vous-même scientifique et philosophe, vous dissociez approche scientifique et réflexion philosophique voire religieuse.
L’histoire nous a montré que ces deux approches pouvaient converger ou diverger, mais qu’en général un rapprochement de bon sens se faisait à terme.
N’étant ni scientifique ni philosophe, je découvre et essaye d’intégrer ce que nous disent les scientifiques, et tout particulièrement la découverte récente du Boson de Higgs : la masse de l’univers n’est pas matière, mais relation…
Notre monde est donc constitué de « relations » … et, sauf erreur, la « relation » n’est pas dans l’espace et le temps einsteinien.
La « relation » persiste donc après notre mort physique, et si nous sommes constitués de relations…
Après lecture de tous ces témoignages, qui laissent plus ou moins sceptiques, de Jésus que sait on de sa « nouvelle vie » après sa mise au tombeau, les évangiles n’apportent même pas les mêmes « témoignages » , alors que croire. Le corps de Jésus a » disparu » durant la nuit……….Quant à ses « apparitions » tantôt aux femmes (y compris MMadeleine) venues au tombeau, citation d’un évangile, tantôt cité dans un autre évangile, à MMadeleine seule l’ayant pris pour le jardinier, beaucoup d’incohérence entre les 4 Evangiles. Une chose est sûre, la pierre du tombeau n’est plus sur l’entrée, les linges (bandelettes ou linceul ?) sont là, ils devraient être d’ailleurs tâchés de sang (pas précisés), le corps n ‘est plus là, les soldats censés gardés le sépulcre n’ont plus…….que s’est il passé dans la nuit (et la nuit tombe tôt en Israel et en avril) du vendredi au samedi à l’aube.
Possible que tous les témoins l’ayant vu après la mise au tombeau ne l’ai pas reconnu, ni sa voix, ni son visage, une apparition n’est qu’un « apparence » de la personne. Si j’en crois les dires de ceux qui « ont vu Marie, sa mère » – en divers lieux, aucun n’a donné une description stricte du visage de Marie, seulement de ses habits et expressions, quant à ses paroles, n y a t il pas eu des rajouts ? Comment Marie a t elle pu parler « d’immaculée conception » et de « chapelet » alors que ces dogmes ont été introduits bien des siècles après leurs vies à Elle, Joseph, Jésus, les « frères », disciples, etc
L’Avé Maria étant tiré des paroles de l’ange Gabriel et de celle d’Elizabeth, et seulement repris dans ce qu’il reste de l’évangile de Matthieu, lui aussi retraduit, et d’où Matthieu détenait il ces « confidences » de la « conception immaculée » de Marie et de celle de Jésus ? Du protévangile de Jacques le mineur,
« nativité de Marie », d’autres textes…?
Dans l’Eglise je déplore que Joseph soit relégué à un rôle de niais « sauve la face » dans cette naissance de Jésus, alors que l’homme, à cette époque, tant chez les juifs, les grecs, les romains, étaient les êtres supérieurs, les femmes n’étant que des ventres, et impurs. Pauvre Joseph !
L’époque est celle de la mythologie, de plusieurs dieux et déesses, grecs, romains, les égyptiens ont un roi ou reine divin(e), les juifs n ont qu’un dieu, pas de déesse, Jésus a vécu pendant + de 30 ans une vie anonyme, mais le tapage qu’a fait ses trois dernières années ayant bouleversé les meurs de la religion juive, lui trouver une origine maternelle extraordinaire est devenu impératif et capital.
Croire c’est savoir, savoir c’est connaître………l’histoire !
Sur le tombeau vide, je vous conseille de lire « Dieu malgré lui » (Robert Laffont) que j’i publié en 2001. Vous y trouverez l’hypothèse la + vraisemblable (rejetée par l’Église !)
Sur la suite de votre commentaire, lisez « Jésus et ses héritiers » (Albin MIchel)
Bonne lecture !
M.B.
histoire ou Histoire ?
Joseph a eu plusieurs enfagansi
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histoire ou Histoire ?
Yawsep a eu plusieurs enfants avec Marie affirme le prêtre et théologien John Paul Meyer
Bonjour,
Voilà un sujet qui mériterait d’être étendu tant les questions qu’il suscite sont nombreuses.
Tout d’abord j’aimerais revenir sur la fin de votre sujet ou vous dite que nous devrions laisser le purgatoire et l’enfer au folklore Chrétien et Juif. C’est à mon avis une erreur puisque l’on retrouve la notion de plan infernal dans une multitude de croyances ,notamment animiste.
En réalité l’enfer,le purgatoire et le paradis existe bel et bien et c’est pour cette raison que nombre de systèmes de croyances en font mentions.
Mais le paradis,le purgatoire et l’enfer ne sont pas des « endroits » mais des expériences mentales générées par le cerveau.
Il existe une multitude de témoignage de victimes d’accidents relatant ce type d’expériences,marketing oblige on a tendance à ne relater que les témoignages « optimistes »…
Les expériences de Bouddha ou du Christ confirme également ce genre de phénomène.Lorsque Mara ou Satan viennent se manifester pour éprouver la pureté mentale du méditant il ne s’agit en fait que d’une personnification du « pare feu mental » que chacun de nous possède au fond de lui et manifestant nos peurs les plus terribles au regard de notre cadre de référence.
De nombreuses études ont démontrées que le cerveau serait l’une des dernière partie du corps à laché prise au moment de la mort.De plus lors de situation extrême,le cerveau peut générer un hyper ralentissement du temps(la durée moyenne d’un rêve lors de certaines phases de sommeil n’excède pas 1 secondes en temps physique pour des heures en temps psychologique),il est très probable qu’au moment de la mort,les dernières secondes du patient puissent être vécu subjectivement comme une « seconde vie »,le contenu de l’expérience étant quant à lui une synthèse du ressenti de « l’expérienceurs »(paradisaique ou infernale).
Autre point,vous parlez de la mort,mais de la mort de qui ou de quoi?
Comme le disait Ramana Maharshi, »il n’y a ni naissance ni mort »…derrière cet affirmation énigmatique se cache une vérité scientifique majeure:le temps propre est une illusion,et la temporalité est relative à l’observateur.
En relativité générale on parle de continuum espace temps,ou d’Univers bloc,ou passé, présent et futur sont simultanés.
Question: si l’on remonte le temps,que deviennent les morts de 2019 qui sont alors vivants disons en 2018?
Lorsqu’une personne meurt c’est uniquement sont Moi qui disparait par rapport à un autre Moi d’une personne vivante…
Mais nouveau problème qu’est ce que le Moi? Si l’on s’identifie à sont Moi il est totalement farfelue de croire qu’il existerait une continuité de notre existence dans « l’après ».
Le Moi est un agrégat de pensées et de sensations liées à notre existence,il est intégralement produit par des processus biologique,il n’y a donc aucune raison pour que celui persiste après,c’est un biais de raisonnement.
La question doit donc être considéré à l’échelle de la Totalité.
Qu’est ce qui nous permet d’affirmer notre existence? Et bien c’est la conscience.
Le philosophe David Chalmer à récemment développé l’idée que la conscience serait une force inhérente à l’Univers au même titre que la gravité ou l’électro-magnétisme.
Si Chalmer à raison nous aurions une explication qui pourrait enfin s’intégrer au sein du corpus scientifique.
La complexité du cerveau nous permet d’accéder à la conscience(au même titre qu’un dauphin ou une plante à niveau moindre),lorsque ce degré de complexité est endommagé la conscience n’est plus atteignable tout simplement.
Ainsi lorsque la mort viens frapper la conscience disparait et notre Moi avec,il n’y a donc rien après la mort.
Toutefois si la conscience est un phénomène Universel et bien la mort disparait également,puisque au moment de mourir nous naissons dans notre passé,il n’y aurait ainsi ni naissance ni mort dans l’Absolu.
Cordialement!
Il y a d’infinies spéculations semblables à la vôtre. Elles ne sont pas sans intérêt. Sans les ignorer, je m’attache plutôt aux témoignages pluri-millénaires de ceux qui ont fait une EXPÉRIENCE qu’on appelle « mystique », terme qui recouvre des vécus à la fois différents et semblables.
L’expérience a du mal à se confronter aux spéculations. Elle l’emporte toujours sur elles.
M.B.
J’ai vraiment apprécié cet sur l’ « après-mort » (ou l’ »après-vie » …), qui résume bien le fait que de tout temps, les hommes ont pensé que la vie, cette vie, n‘était pas la fin de tout. Le sujet de la « mort » ne cesse d’occuper mes pensées, et m’en détacher me permettrait d’avancer dans ma vie et de vivre pleinement. A l’issue d’un cours universitaire de philosophie ayant pour thème le déni de la mort dans notre société, et qui m’avait marqué alors que j’avais à peine 20 ans, j’avais lu Elisabeth Kübler-Ross et Raymond Moody, en découvrant ainsi les EMI. Cela m’avait donné beaucoup de courage, mais certains articles les mettant en doute et disant qu’il ne s’agissait pas d’une preuve en soi d’un prolongement de notre vie ici-bas, m’ont sapé le moral. Mais probablement que je devrais mettre ma raison « en veilleuse » et laisser parler mon coeur en m’adressant directement à Jésus et à Marie. Bref, une quête perpétuelle, semée de doutes …
Toujours à la recherche d’une réponse, j’ai acheté récemment l’ouvrage « Jésus » de Hans Küng (Ed. du Seuil, collection Points Sagesse), théologien contestataire de renommée internationale mais que je ne connaissais pas. Il n’est d’ailleurs pas le meilleur ami du clergé … J’ai commencé sa lecture, très intéressante au demeurant; sa vision de Jésus est celle d’un Jésus « historique », un personnage réel de l’histoire, à cent lieues – je le cite – de la « christologie d’en-haut, pour ainsi dire tombée du ciel ». Nous apprenons des « formules dogmatiques sans les comprendre. (…) Une personne divine en deux natures, deuxième Personne de la Trinité … ». H. Küng, qui enseignait à Tübingen avec Joseph Ratzinger, a écrit énormément, notamment un livre intitulé « être chrétien ».
Je voulais vous en faire part, mais j’imagine que vous connaissez déjà tout cela.
Les ouvrages de Kübler-Ross et Moody ont été suivis par des dizaines d’autres, publiés par d’autres médecins d’autres cultures. La convergence des milliers de témoignage décrits et analysés les transforme en preuve suffisante.
Hans Küng a été un pionnier. Ses travaux m’ont inspiré pour explorer la même chose que lui, mais d’un point de vue historique et critique sur les textes-sources (alors que lui s’intéresse + aux dogmes). Je crains que nous restions des « Voix criant dans le désert » !
Merci, amicalement, M.B.
MERCI Michel ! tout simplement merci, je savais, mais n’osais jamais le dire. A quoi bon; peu de personnes y croient, alors on se tait jusqu’au jour où on rencontre une ou des personnes qui savent, alors pourquoi encore le dire à ceux qui croient puisqu’ils savent, les autres, leur tour viendra et alors ont se rencontrera peut-être…. C’est la VIE qui se manifeste à notre âme. et l’âme c’est le conscient sans habits.
Alors Dieu c’est qui ou c’est quoi, juste une question ! sans réponse ?
Encore MERCI
Jacqueline
Merci pour cet aperçu rapide. Deux petites précisions. D’abord, dans le judaïsme ancien, il y a plusieurs courants. Les traditionalistes, grands-prêtres, hommes du Temple, refusaient l’immortalité de l’âme parce qu’elle n’est pas dans la Torah, tandis que d’autres courants l’admettent sous des formes différentes. Ensuite, l’Église a effectivement adopté le Purgatoire au Moyen-Âge, mais c’est une conception beaucoup plus ancienne, puisqu’elle apparaît chez Platon. Dans le Gorgias, il fait dire à Socrate qu’après la mort, les âmes sont soumises à un jugement divin. Les âmes pures vont directement au séjour des Bienheureux, et les âmes perverses rétives à toute correction sont envoyées au Tartare, lieu de supplices, notre Enfer; et, entre les deux, les âmes récupérables sont envoyées dans un lieu où elles pourront se corriger jusqu’à ce qu’elles aient la qualité nécessaire pour accéder au séjour des Bienheureux. C’est exactement le schéma que reprendra l’Église, et il avait été formulé 17 siècles plus tôt.
Quant au point essentiel, les EMI, c’est une question très largement exposée, débattue et illustrée depuis le premier livre de Moody. Il faut noter que les principaux auteurs sont des médecins, qui ont travaillé directement sur les cas qu’ils ont rencontrés. C’est un travail de terrain, expérimental par définition. Nous avons aujourd’hui les travaux du Dr Charbonier, qui sont assez médiatisés. Le livre du Dr van Lommel est peut-être la mise au point la plus irréfutable, et il a publié dans les plus grandes revues médicales, ce qui valide scientifiquement son travail. Ce n’est pas de la métaphysique, on n’est pas dans un sujet qui se ramène finalement à l’opinion (on y croit ou on n’y croit pas), ce sont des réalités scientifiques. On a la preuve expérimentale qu’un sujet privé de l’usage de ses sens et de son cerveau peut non seulement voir et entendre ce qui se passe, mais encore le mémoriser et s’en souvenir. Voir sans yeux, entendre sans oreilles, mémoriser sans neurones… Le cas Pamela Anderson a été publié dans la plus grande revue médicale au monde, au début des années 2000. Après, c’est comme la relativité ou la mécanique quantique, on peut toujours dire « j’y crois pas », mais ça n’est pas très malin. On a là une réalité établie scientifiquement, à laquelle on est effectivement libre de ne pas croire. Ajoutons que les témoignages et les études se multiplient et donnent toujours les mêmes résultats. Les faits sont là, la réalité de la chose est établie. Le problème est que cette réalité oblige les matérialistes à renoncer à tous leurs schémas, et qu’ils préfèrent leur confort intellectuel, tandis que les religieux préfèrent leur confort dogmatique. Conforts aussi dogmatiques l’un que l’autre. Quant aux philosophes, ils regardent obstinément ailleurs, et refusent frénétiquement ce qui pourrait bouleverser leurs petites sophistications bien huilées. Si Descartes ou Leibniz avaient pu disposer de cette information, ils auraient totalement bouleversé leur pensée, mais nous n’avons plus que des professeurs, qui ne savent que finasser sur leur corpus consacré. Les professeurs ont chassé les philosophes, et il est hors de question d’admettre un sujet qui bouleverse les petites certitudes scolaires. Nous avons aujourd’hui la réponse à une question qui hante toute la philosophie, mais comme elle changerait tout, on fait comme si on n’avait rien entendu.
Merci ! Mon bref article ne visait qu’à mettre en place le plus gros des éléments dont nous disposons. Le sujet vaudrait tout un livre ! Vous prolongez en des termes que je partage totalement, merci. M.B.
L’espoir fait vivre et peut aider à mourir!
Pourquoi ne pas tout simplement accepter l’idée que la mort est une fin sans retour. Cela encourage au contraire à avoir une vie bien remplie, et chacun la remplit comme il peut.
Ceci n’empêche pas de garder les morts présents dans nos mémoires!
Et puis, si tous les morts se retrouvaient un jour au même endroit, ce serait quand même une sacrée pagaille!
Bonne soirée
1- La mort est une fin sans retour, mais non pas sans avenir !
2- Une sacrée pagaille, ou une sacrée fête ?
M.B.
Tout simplement car l’étude de l’univers offre des observations absolument différentes de ce que l’on voit sur Terre. En observant la Terre, oui, on pourrait être tenté de penser que l’on vit, on meurt, que nous ne sommes qu’un tas d’atomes. En revanche, une fois sorti de l’atmosphète, l’univers devient d’une bizarrerie affolante, et presque tout ce que nous connaissons sur Terre s’éffondre. Ce qui laisse supposer une palette de faits, concepts, très large et très difficiles à conceptualiser pour nous autres humains. En conséquence, je dirais qu’il faut garder l’esprit ouvert.
Nous nous cassons les dents sur le temps, l’origine de l’univers, ses limites (s’il en a), son sens (s’il en a), ses matières, ses énergies, son fonctionnement, ses objets… Cela commence à faire beaucoup. Alors je crois que beaucoup d’hypothèses restent possible, puisqu’en dehors de notre bonne vieille planète, on ne comprend pas grand chose. Donc comment trancher sinon arbitrairement?
Ça fait des années que j’essaie de faire admettre à des célébrités que parler de EMI est totalement incohérent et pas seulement parce que nous sommes immortels et que ce que nous appelons improprement mort n’est qu’une désincarnation de plus. Il est plus pertinent de parler de SHCCD (Sortie hors du corps dans un contexte dramatique) et de SHCCV (Sortie hors du corps dans un contexte volontaire)
Ceci précisé, Michel, vous faites l’impasse sur la réalité totalement démontrée maintenant de la réincarnation .
Suggestion : tapez James Leininger, à moins de commencer par Ian Stevenson et son ami et disciple et successeur Jim Tucker dont je puis vous communiquer l’adresse privée. Complétez éventuellement par Sylvie Simon
Et après seulement, pensez éventuellement que je suis un naïf farfelu 😉
Mais par delà quelques témoignages rares, je concède volontiers qu’ il reste encore beaucoup à comprendre sur l’inter-incarnation et ses étapes avant la réincarnation dans le sein d’une femme choisie
Bon, EMI ou SHCCD ou SHCCV si vous voulez ! Le dossier médical des réanimations après mort clinique est volumineux, fouillé, contre-expertisé – validé.
« La réalité de la réincarnation totalement démontrée » : ça dépend de quel type de « démonstration » on parle. Sur le plan rationnel, scientifique (au sens occidental), rien n’est démontré et rien n’est démontrable. Sur d’autres plans oui, et il est possible que le cycle des renaissances soit une réalité. Ce qui ne change rien à la teneur de mon petit article.
Merci des références, M.B.
Il y a longtemps que de nombreux scientifiques, surtout les matérialistes athées ne sont plus à prendre au sérieux
Parmi d’autres, le cas de James Leininger est une démonstration, alors que Stevenson et Tucker informent, interprètent mais se refusent à affirmer que tout le monde se réincarne de nombreuses fois … pour rester crédibles
Vous avez entendu parler de l’archer de l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan
http://christroi.over-blog.com/article-33325709.html
(peu m’importe le support)
Oui, les scientifiques sont souvent déboussolés par ce qu’ils ne comprennent pas. Pourtant un scientifique, c’est sa définition, n’écarte pas un phénomène inexplicable pour lui à l’instant T. Il tente de le comprendre en toute liberté d’esprit. Mais la « liberté d’esprit » est souvent esclave des préjugés moraux, philosophiques, sociaux !
Merci, M.B.
Bonjour,
Je me permets de livrer mon modeste témoignage. Docteur issu d’une des universités les plus prestigieuses au monde, diplômé d’études approfondies dans une discipline connexe, professeur d’université, praticien et chercheur, je suis un cartésien d’une rigueur extrême. Et pourtant !
Il y a quelque années, l’une de mes étudiantes est venue me voir à la fin de l’un de mes cours de psychopathologie. Elle me confia son expérience suivante. Sa grand-mère qu’elle adorait était morte depuis 2 à 3 semaines. Cette dernière habitait une maison proche de celle des parents de mon étudiante. Ces derniers, pour des raisons qui m’échappent, avaient mis en vente ladite maison.
Or, sa petite-fille ne voulait pas de cette vente. Aussi, avait-elle retiré plusieurs fois la pancarte placée à l’entrée de la propriété par ses parents. Sauf qu’un jour, mon étudiante encore enfant se décida à aller se promener dans le jardin de sa grand-mère disparue. Ce faisant, elle vit sa mamie assise sur le banc du jardin. Elle était entourée d’une espèce de brouillard peu épais. Voyant sa petite-fille arriver, elle lui dit avec une grande douceur : « Marie, il faut laisser tes parents vendre ma maison », puis celle-ci disparut dans une sorte de brume blanche. Mon étudiante me raconta qu’elle n’avait pas eu peur, même si la surprise fut de taille ! Quelque jours plus tard, la maison fut vendue.
Marie me prenant à témoin me demandait si je la trouvais folle ? Ayant pris toutes les précautions ultérieures à base de conversations supplémentaires, je peux garantir l’authenticité et la sincérité de son témoignage.
En ce qui me concerne, voici ce qui m’est arrivé alors que j’étais de service la nuit pendant une garde d’internat. J’étais tranquillement allongé sur mon lit, je ne dormais pas. A un moment, je ne sais pour quelle raison, j’ai senti mon esprit sortir de mon corps à l’endroit du plexus solaire. Je vis alors mon corps allongé sur le lit, alors que je « flottais » dans l’air.
Mais ce ne fut pas tout, je voyais à travers les murs et pouvais me diriger où je le souhaitais, par l’unique pouvoir de la pensée. Alors, je me suis surpris à traverser le plafond, puis la toiture et me suis retrouvé au-dessus du bâtiment. Je pouvais aller où je le désirais sans aucun effort. La nuit était belle et claire et le ciel étoilé. Je pouvais monter, descendre et voir la « profondeur du ciel » sans aucun effort. Ce fut cette possibilité incroyable de voyager n’importe qui déclencha chez moi une grande inquiétude : Et si je ne retrouvais pas mon chemin pour réintégrer mon corps ? A ce moment, sans le vouloir vraiment, mon esprit fit le chemin inverse et je réintégrais mon corps par l’endroit où je l’avais quitté !
Cette expérience, si elle fut troublante, ne m’as pas traumatisé du tout. Mais j’ai mis très longtemps avant d’en parler. Je suis d’une sobriété de chameau, je ne fume pas, ne me drogue pas. Bref, je mène une vie saine depuis toujours. Je n’ai jamais été ivre de ma vie. Cette dernière assertion en fera rire ou douter plus d’un. Mais c’est la stricte vérité.
Aucun traumatisme n’ précédé cette expérience, j’étais en bonne santé à tous points de vue. Alors comment classer cet épisode ? Je ne sais pas quoi répondre malgré mes connaissances sur le fonctionnement psychique de l’être humain…
Amicalement,
H de D.
Cher monsieur
Votre témoignage, je le prends tout à fait au sérieux : il ne fera rire que ceux qui sont profondément gênés par une réalité qu’ils refusent pour des raisons irraisonnées.
Ce que vous décrivez, c’est ce que le Bouddha Siddhârta appelle le « voyage astral », qui se produit au cours de méditations profondes. Il dit qu’il voyageait lui aussi hors de son corps, et de nombreux mystiques chrétiens ou autres décrivent la même expérience. Sachant que je ne suis pas fermé à cet aspect de la réalité, plusieurs personnes m’ont fait part d’expériences semblables, qu’elles avaient toujours tues jusque là. Il y en a beaucoup plus certainement, mais elles n’en parlent pas.
Moi-même j’ai eu un « contact » avec ma mère décédée depuis peu, je ne bois pas plus que vous et suis considéré comme un scientifique équilibré.
Merci de ce témoignage, qui honore ce blog.
Amicalement, M.B.
Témoignage intéressant. Mais qu’est-ce qui nous dit que ce n’est pas un rêve tout simplement. Je suis toujours sceptique sur ce genre de témoignage commençant par une déclaration de cartésianisme !
Avez- vous entendu parler du « corps subtil » des hindous ? Documentez-vous
M.B.
Très délicat, cher Michel, de mettre le petit doigt dans la littérature à propos des « corps » version orientale comme occidentale
On trouve vraiment de tout
Si vous êtes capable de faire le tri ….
Oui, une forêt ! On y glane en fonction de son appétit.
M.B.
On glane en fonction de son appétit et on y trouve ce que l’on cherche!
Pourquoi pas!
Cher Monsieur
Je n’ai pas l’honneur de vous reconnaître. Mais j’affirme sur l’honneur que je ne dormais pas à ce moment-là. Quant à ma « déclaration de cartésianisme », il fallait bien que je situe mon point de vue. Si j’avais été boulanger, est-ce que cela aurait changé quelque chose à votre commentaire ?
Par ailleurs, j’ai tellement vu de cas cliniques pathologiques dans ma carrière, que je pense être modestement habilité à décrire ma propre expérience avec toute l’objectivité possible… Peut-être en conviendrez-vous ?
Et confidence pour confidence, si j’apprécie Descartes, ma préférence intellectuelle va à Pascal…
Amicalement,
H de D
Moi aussi (Pascal), et de très loin !
M.B.
Loin de moins l’idée de mettre en doute votre récit! Je pense que vous êtes convaincu de ce que vous dîtes de votre propre expérience. Cela n’en fait pas une démonstration scientifique.
Pour le témoignage indirect de votre étudiante, permettez moi d’être doublement dubitatif. Comment pouvez vous garantir l’authenticité et la validité de son histoire? Il n’y a bien entendu aucun témoin direct pour valider cette belle histoire. Libre à vous d’y croire.
Je note que vous y croyez vraiment car vous répétez ici le témoignage que vous avez formulé en avril 2018 sur le theme « peut on communiquer avec les morts ». Les experts en propagande et en publicité savent qu’un sujet même erroné peut finir par convaincre quand il est répété plusieurs fois.
Je vous taquine, bien entendu….
Amicalement
Permettez-moi de m’introduire dans votre échange avec Debanne. Juste pour rappeler que l’expérience n’est pas transmissible. On ne peut qu’en témoigner, et nul n’est obligé de croire à ce témoignage.
M.B.
Descartes était-il cartésien ?
Scientifique, vous avez donc fait une SHCCI, puisqu’involontaire, mais pas dramatique :-).
De nombreuses vidéos certaines sérieuses, certaines fantaisistes , voire imaginaires, sont trouvables sur la Toile à propos de ces sorties qui ne sont pas que des sorties de la conscience (intuitive extra-neuronale ou pas, formulation quelque risible encore trop médicale, presque digne des abrutis comme disait à l’orée de sa célébrité JJC).
C’est probablement tout l’être qui sort, l’être qui pense et surtout qui est, semble-t-il, appelé à aimer de plus en plus incarnation après incarnation..
Pour en tirer quel bénéfice pour la conduite de son incarnation du moment ensuite ? C’est selon les cas et les ouvertures d’esprit.
Quoiqu’il en soit, s’il y a un objet de recherche qui urge , vu le triste état majoritairement matérialiste de nos sociétés pour éclairer tous les chercheurs spirituels, c’est bien celui des étapes de nos inter-incarnations depuis notre désincarnation « définitive » (dite mort) jusqu’au retour dans le foetus d’une mère choisie.
Tapez Michael Newton ou Brian Weiss, des gens qui avaient aussi derrière eux de solides études apparemment.
Evidemment que déjà regarder la vie, la société, ses beaux moments et ses drames à travers des lunettes réincarnationnistes change beaucoup, sinon tout.
Delà à savoir si le plus célèbre des bouddhas ou Isho bar Yawsep se sont depuis réincarnés sur cette planète ou une autre ou s’ils avaient atteint le stade final de leur évolution spirituelle ….