DE GRAND MATIN, LE JOUR DE PÂQUE … (Jean, chap. 20)

« Le matin, étant encore ténèbre, Marie de Magdala vient au tombeau… » (1) Marie-Madeleine, qui avait assisté au supplice de Jésus de loin (on n’avait pas le droit de s’approcher des crucifiés) a suivi son petit cortège funéraire jusqu’au tombeau. Elle a vu qu’on le fermait en roulant la lourde pierre devant l’entrée. La fête juive de Pâque se terminant notre dimanche au lever du soleil, pendant cette fête nul ne pouvait s’approcher d’un tombeau sous peine d’impureté majeure. Quand, à l’aube ténébreuse, elle vient pleurer le mort, Marie-Madeleine devance l’heure de quelques minutes – mais elle s’aperçoit que d’autres l’ont précédée.

En effet, « Elle voit la pierre enlevée du tombeau ». Affolement ! Que fait-elle ? Elle rebrousse chemin, « elle court et vient vers Simon-Pierre et vers l’autre disciple, celui que Jésus aimait ».Ce disciple que Jésus aimait, c’est celui que j’ai appelé « le treizième apôtre » (2). C’est lui qui raconte dans ce passage ce qu’il a vu, il est le seul témoin oculaire des évangiles (3). Dans la maison dont il est propriétaire il cache les onze apôtres, terrés dans la salle haute, craignant (à juste titre) d’être arrêtés comme complices du crucifié. Ils n’osent pas sortir. La Magdeleine entre, semble prendre Pierre et le propriétaire à part. Elle leur dit : « Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où ils l’ont mis ! ».

Qui sont ces « ils » ? Manifestement, ils sont connus de Pierre et du propriétaire, l’autre disciple – mais tout indique qu’ils sont inconnus des dix apôtres. Qui sont ces « nous » ? Manifestement, ce sont les femmes qui accompagnaient Marie-Madeleine du Golgotha au tombeau de Jésus, les pleureuses de la tradition juive. Elle parle en leur nom, elle  est la seule à avoir pris l’initiative de venir prévenir les apôtres. Qu’est-ce qui la pousse à se mettre ainsi en avant, sinon l’amour fou, l’amour supra-naturel qu’elle porte à Celui qui l’a « guérie de sept démons » selon l’évangile ?

Remarquez que la question qui la taraude n’est pas tellement qu’on ait enlevé Jésus du tombeau, ce qui ne l’étonne pas outre mesure. Mais c’est de connaître l’endroit «  ils l’ont mis ». Elle semble savoir que l’enlèvement du corps supplicié était prévu, organisé d’avance par Pierre et l’autre disciple à qui elle pose la question. Comme eux, elle semble connaitre l’identité de ceux qui ont ouvert le tombeau, mais elle ne connaît pas la destination finale du cadavre, là où il doit être ré-inhumé. Réputée bavarde, une femme ne pouvait pas partager ce secret : s’il s’éventait et venait à être connu, il anéantirait le christianisme avant même sa naissance,.

S’ensuit la description minutieuse de l’intérieur du tombeau par ‘’le disciple que Jésus aimait’’. Il voit « les bandelettes (othonia) posées là, et le suaire (soudarion) qui était sur la tête de Jésus ». Notez qu’il n’est pas question ici d’un drap enveloppant le corps, selon la coutume juive, mais de bandelettes selon la coutume égyptienne, suivie par les Juifs riches (4).

Et quand le ‘’disciple que Jésus aimait’’ pénètre dans le tombeau, il n’est pas question d’une rencontre quelconque avec des êtres vêtus de blanc. S’il les a vus et leur a parlé, on comprend qu’il n’ait pas envie de le dire – ce qui dévoilerait une partie du secret, le rôle qu’il a joué dans le déplacement du cadavre de Jésus.

Après leur départ, « Marie se tenait près du tombeau, dehors, pleurant ». Remarquez que contrairement aux deux hommes qu’elle a amené au tombeau, elle n’y pénètre pas : ce n’est qu’une femme juive, tenue à la réserve. « Comme elle pleurait, elle se pencha vers le tombeau et vit deux anges en blanc assis, l’un à la tête et l’autre aux pieds » de la table funéraire.

« Deux anges en blanc » qui ont des postures étonnamment décontractées, étonnamment  humaines et familières pour des anges descendus du ciel ! Dépendant chacun d’une autre tradition, Luc ne parle pas d‘anges mais de « deux hommes en vêtements brillants », et Marc d’un « jeune homme vêtu d’une robe blanche ». La confrontation des traditions amène à préférer les versions de Marc et Luc (un ou deux hommes vêtus de blanc). Quant à Matthieu, il écrit un Midrash juif, une légende qui participe à la construction mythologique de son évangile : « Et voici qu’il se fit un grand tremblement de terre. L’ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Il avait l’aspect de l’éclair et son vêtement était blanc comme neige ».

« Deux hommes vêtus de blanc », donc. Qui étaient ces hommes ? Dans leurs récits des coutumes esséniennes, les historiens de l’époque témoignent qu’ils revêtaient une tunique blanche pour accomplir leurs rituels, et Flavius Josèphe dit qu’on les surnommait « les hommes en blanc ». Le déplacement d’un cadavre pour l’ensevelir en terre pure était l’un des rituels les plus solennels des esséniens. Un ou deux esséniens donc, vêtus de blanc, se tenaient dans le tombeau, attendant l’arrivée des apôtres pour les prévenir que le cadavre de Jésus avait été enlevé – selon ce qui était convenu avec eux.

Quand elle les voit, les « hommes en blanc » perçoivent sa détresse et s’adressent à Marie-Madeleine : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Là encore, son seul souci est de savoir se trouve le cadavre de Jésus. « Elle leur dit : ‘’Ils ont enlevé mon Seigneur à moi, et je ne sais pas où ils l’ont déposé’’ ». J’ai traduit ton kyrion mou par « mon Seigneur à moi » pour faire sentir la charge d’affectivité sous-jacente : ce n’est pas « mon Seigneur », c’est « le Seigneur, le mien ». Cette femme avait Jésus ‘’dans la peau’’, ou plutôt « chevillé au cœur’’ puisque rien, absolument rien ne prouve qu’une relation érotique ait existé entre eux.

La force de l’amour dont elle est possédée va porter ses fruits : « Elle se tourna en arrière et voit Jésus se tenant debout ». Elle ne le reconnaît pas, peut-être à cause des larmes qui troublent son regard. Il lui dit « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Remarquez que Jésus ne lui demande pas seulement pourquoi elle pleure, mais qui elle cherche – comme s’il lisait en elle et la mettait sur la voie. Elle lui répond : « Monsieur, si toi tu l’as emporté, dis-moi tu l’as déposé et moi je l’enlèverai ». Manifestement, elle ne connaît pas tous les détails de l’accord passé avec les esséniens : retirer à temps le cadavre du tombeau pour qu’il ne soit pas jeté dans la fosse commune des condamnés. Son seul souci, son obsession amoureuse, c’est de prendre soin elle-même du corps de son Seigneur bien-aimé.

Dans sa concision extrême, s’ensuit alors le plus beau, le plus bouleversant des dialogues de tous les évangiles, et peut-être de toute la littérature. « Jésus lui dit : Mariam ! Celle-là se retourna et lui dit : Rabbouni ! »

On hésite à commenter ce qui se passe de tout commentaire. La voix aimée agit sur elle comme une décharge électrique, elle se détourne de tout pour se retourner vers lui, et lui seul.

Marie ! Toute la tendresse de Jésus réside dans l’intonation de sa voix, que rien d’écrit ne peut traduire. Mais qu’on devine, qu’on entend, qu’on perçoit si un jour on a été aimé. Et elle ? Elle comprend, elle exulte, elle tombe en ravissement : « Rabbouni ! » C’est de l’hébreu familier, on pourrait traduire par quelque chose comme « mon maître à moi ! » Décidément cette femme est éperdue d’amour.

Le temps semble suspendu dans le regard qu’échangent ces deux-là.

Elle s’est jetée à ses pieds, cherche à le toucher, à l’étreindre.

Femme ! Tu as agi en femme, ton corps a suivi l’élan de ton cœur, sans que tu y penses, sans que tu penses à quoi que ce soit d’autre que d’aimer. Et lui, avec tendresse : « Ne me touche pas ! Car je ne suis pas encore monté vers le Père ». Il ne dit pas « vers mon Père » mais vers le Père, vers Celui que nous avons en commun, toi et moi. Ce qui montre bien à quel niveau supérieurement élevé, incompréhensible au vulgaire, se tenait leur relation d’intimité : au sein même de Dieu.

On peut relire cet évangile de Pâque pendant toute une vie, on n’aura jamais fini de s’introduire pudiquement dans ce regard d’amour échangé entre Jésus et Marie-Madeleine.

Note additionnelle : Jean 20 et les EMI

Depuis la parution du livre de Raymond Moody La vie après la vie (1975), des milliers de cas d’Expérience de Mort Imminente (EMI) ont été décrits, confrontés et scrutés par des chercheurs du monde entier. Ces recherches ont permis de mieux comprendre le phénomène des contacts avec les morts. Les bouddhistes, qui connaissent ce phénomène depuis 2.500 ans et l’ont beaucoup étudié, estiment qu’en moyenne, quand il a lieu, le contact avec une personne défunte se produit dans les 3 ou 4 jours suivant sa mort. On peut la voir ou l’entendre, mais pas la toucher puisqu’elle n’est plus dans un corps matériel. Les apparitions de Jésus après sa crucifixion rentrent plus ou moins dans le cadre des EMI, selon qu’elles ont été plus ou moins retouchées par les évangélistes. Celle de Jean 20 semble particulièrement authentique. Marie-Madeleine voit Jésus, ils se parlent, et au-delà des deux mots qui nous sont parvenus on sent passer entre eux un vibrant courant d’amour. Puis il lui annonce qu’il va « ailleurs », et pour ces deux Juifs croyants qui se parlent dans un regard de tendresse, cet « ailleurs » c’est la source de toute tendresse, de tout amour.

                                           M.B., 4 avril 2021
(1) L’évangile de Jean (chap. 20) est traduit ici mot-à-mot (translittération) pour coller au texte grec
(2) Michel Benoit, Le secret du treizième apôtre, Albin-Michel / Livre de poche, 2006.
(3) Voir L’évangile du treizième apôtre, aux sources de l’évangile selon saint Jean, l’Harmattan 2011.
(4) Voyez dans ce blog les 2 articles consacrés au « Suaire de Turin ». Le propriétaire du tombeau, Joseph d’Arimathée, est un Juif fortuné qui a suivi la coutume égyptienne.

7 réflexions au sujet de « DE GRAND MATIN, LE JOUR DE PÂQUE … (Jean, chap. 20) »

  1. Jojo

    Cher M. B.,
    Vous surinterprétez le texte sur deux points. D’abord vous insistez sur « ils » ont pris, « ils » désignant des personnes précises qu’on ne nomme pas. Or, le grec, tout à fait normalement, n’utilise pas de pronom personnel: on a simplement, dans les deux cas, « êran » et « ethèkan », qui peuvent tout aussi bien, et même, sans doute, plus légitimement, être traduits par « on a pris » et « on a mis ». Quand il n’y a pas de sujet clairement désigné par le contexte, la traduction par « on » s’impose.
    Ensuite, vous rendez « kurion mou » par « mon Seigneur à moi ». Le grec de ce texte est la koinè, et, dans la koinè, on n’emploie plus la forme attique, qui serait « ton emon kurion », mais le génitif du pronom personnel postposé. C’est même la forme qui est restée dans la langue, et qui est encore utilisée aujourd’hui. Un Grec moderne dirait exactement la même chose. Il ne peut donc y avoir aucune intention particulière derrière ce « mou », qui était, déjà à l’époque, la seule façon d’exprimer le possessif. Quant à la question de savoir comment traduire « kurion », elle est ouverte. Le terme est déjà banalisé, comme en grec moderne, où il signifie « monsieur ». D’ailleurs quand Marie s’adresse à Jésus avant de le reconnaître, elle l’appelle « kurie », monsieur.
    Cela dit, vous avez tout à fait le droit de surinterpréter le texte, sans pour autant lui faire dire ce qu’il ne dit pas. J’ai été frappé, depuis longtemps, par la multiplicité des figures de Jésus qui apparaissent chez les mystiques. Il y a de très belles choses chez A. C. Emmerich, mais aussi des visions manifestement fausses. Quand elle reprend, évidemment sans le savoir, des visions qu’avait eues M. M. de Pazzi, qui, elle-même, reproduisait un apocryphe, c’est très troublant. La seule explication me semble être que nos pensées existent quelque part, et que certains peuvent se brancher dessus. Alors, que deux religieuses mystiques d’époques et de pays différents voient à peu près la même histoire, qui avait fait l’objet d’un apocryphe, devient envisageable. Plus près de nous, M. Valtorta a eu des visions impressionnantes, qui ont même été authentifiées par des scientifiques, pour la géographie et le climat. Or, il y a manifestement des choses qui sont fausses dans ces visions… Qui est le Jésus de M. Valtorta?
    Alors, vous avez aussi votre Jésus, qui est tout à fait respectable, même si vous savez que ce n’est pas le mien.
    Bien amicalement.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Fort bien. Mais « ils » ou « on », quelle différence pour Marie-Madeleine ? Ce qui l’intéresse, c’est de savoir où ils/on a mis le cadavre de Jésus.
      « Kyrion mou » : oui, « mou » traduit le possessif, « mien » ou « à moi ». Que je sache, dans les évangiles, nulle part Jésus n’est désigné par des tiers que par « ton kyrion », le Seigneur. L’adjonction du possessif « mou » me semble bien traduire l’attachement affectif profond de M.M. pour Jésus, puisque plus loin elle ne l’appelle pas « rabbi » mais « rabbouni », forme tendrement affectueuse qui n’est utilisée ailleurs que dans Marc (l’aveugle Bartimée).
      les visionnaires expriment leurs visions dans le langage et avec le bagage culturel qui est le leur au temps où ils vivent.
      « Mon » Jésus, « ton »Jésus ? Jésus, Marie, Joseph, existent par eux-mêmes. On peut s’en faire une idée + ou – juste. Moi je dis au kyrie que je prie : « Je ne sais pas COMMENT tu es, mais je t’aime TEL QUE tu es ».
      Et la messe est dite.
      M.B.

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  2. Jean-Marie GLANTZLEN

    Cher Michel

    On croirait que vous y étiez. Vous avez eu une révélation ?
    Vous avez consulté les Annales akashiques ou cru en l’énigmatique Daniel Meurois ayant étrangement quitté sa célèbre Anne pour une autre femme – avec de nouvelles photos de couple idyllique – sans qu’aucune justification n’ait été publié comme me l’a confirmé la secrétaire de cette dernière ?

    Il y a même des esprits « éclairés » persuadés que Isho et Mariam étaient des amants de très haute qualité spirituelle évidemment et même qu’ils ont eu un enfant.

    Quoiqu’il en soit, NDE comme EMI sont des appellations incontrôlées.
    Non seulement nous ne mourrons jamais, mais ce qui est imminent en principe arrive, ce qui n’est pas le cas

    Faisant « penser » à la désincarnation définitive de cette fois-là ou encore ressemblant à ce n’est pas imminent

    On aurait peut-être dû dire en français « Sortie hors du corps dans un contexte soit dramatique soit volontaire », i-e SHCD ou SHCV (Exit from the body ?) non pas de l’âme au sens éthérée habituel seulement, mais plus précisément de l’être véritable entier dont le corps n’est qu’un outil d’évolution spirituelle et de croissance en altruisme selon l’objectif le plus beau que pouvait nous fixer, dans le respect de notre liberté (progresser, stagner, régresser) , notre Ineffable Source et Finalité tellement anthropomorphisée et trahie par les religions inventées par des hommes.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Oui, j’y étais. Ou plutôt j’y suis de plus en plus, au terme d’une longue vie de recherche de la « Présence ».
      Comprenne qui pourra.
      M.B.

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  3. Serge

    Bonjour Michel.
    J’aime beaucoup votre version de l’histoire de Jésus à travers vos livres. Le lecteur ressent à travers eux cette passion de l’enquête vis à vis de la disparition d’un homme aimé et aimant.
    Pour ma part, ils ont contribué, malgré eux et grâce à eux, à l’époque, à m’éloigner de l’église et de toute forme d’église d’ailleurs. Et aujourd’hui, plusieurs annees après, je me sens orphelin et perdu dans ma foi. Suis je même encore chrétien alors que j’aime cet homme né il y a 2000 ans ? J’ai abandonné les 3/4 du credo, sans honte ni regret alors que j’appartenais à cette église depuis mon enfance. J’ai abandonné l’idée de la résurrection, du bapteme (catholique) qui sauve, au fait que Jésus soit Dieu, à la présence réelle….etc…. Même si d’une part, je me sens très proche de l’homme, d’autre part, très proche de Dieu lequel m’est indéfinissable, je me sens perdu car n’appartenant plus a aucune communauté. Je ne souhaite d’ailleurs plus l’être pour plein de raisons (j’en faisais partie d’une il y a 20 ans de cela) et aussi parce que des êtres proches faisant parti de sectes. Même si j’y trouve un sentiment de liberté, c’est un état souvent difficile à vivre. C’est comme une perte de repère peut être lié à la notion communautaire. Oui c’est ça. Je suis un ancien catholique perdu. Merci pour votre site.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Ce que vous éprouvez & vivez, je l’éprouve & vis comme vous. Disons (en gros) que l’Église est une « mère » : elle nous a mis au monde, et comme tous les enfants nous quittons un jour nos parents pour vivre notre vie.
      Est-ce le désert ? Oui, car on se sent seul. Non, car on n’est JAMAIS seuls. Non seulement il y a Jésus (et compagnie), notre Père céleste, mais il y a tous les chercheurs anonymes, silencieux, comme vous et moi, qui sont unis sans le savoir.
      St Augustin : « Chercher Dieu, c’est le trouver. L’avoir trouvé, c’est le perdre ».
      Bonne recherche ! M.B.

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  4. Béatrice Davila

    Grand merci, cher Michel Benoît, pour ce merveilleux message.
    À vous et à tout votre entourage, je vous souhaite ce grand amour de Pâques!

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