LE CRÉPUSCULE DES DIEUX, d’Akhenaton au Coran

Les dieux, qui sont nés il y a si longtemps, peuvent-ils mourir ? Ou bien, pour échapper à leur mort, ont-ils eu au cours des siècles la capacité de s’adapter ?

I. L’Égypte

      Lorsqu’Aménophis III prend le pouvoir au 14e siècle avant J.C., les égyptiens vénèrent depuis la nuit des temps une quantité de dieux, auxquels le peuple fait des offrandes en nature et en métal précieux. Ces offrandes font la fortune des prêtres, ce qui leur donne un pouvoir considérable. Et c’est autant d’argent qui échappe aux caisses de l’État, premier exemple historique d’évasion fiscale.

      Chacun de ces dieux, qui détourne une partie des richesses de l’Égypte au profit du clergé, est représenté par une effigie – mais elle reste invisible. Elle est cachée aux yeux du peuple dans la partie la plus profonde d’un temple, une salle à laquelle on accède en franchissant une succession de parvis de plus en plus obscurs. Seul le grand-prêtre peut y pénétrer, et rarement. Le dieu est là, mais l’obscurité protège son mystère, qui reste entier.

      Le fils d’Aménophis décide de mettre fin au pouvoir des prêtres. Il supprime tous les dieux au profit d’un seul, le disque solaire Aton. Et il prend le nom d’Akhenaton, le serviteur du dieu soleil dont il devient le grand-prêtre. Désormais, les offrandes du peuple seront adressées au dieu Aton, donc à Akhenaton, donc à l’État.

      Comme on pouvait s’y attendre, le clergé se braque contre cette spoliation de son pouvoir. Mais – fait plus surprenant – le peuple lui-même n’accepte pas le remplacement de tous les dieux par un seul. Il lui faut ses multiples dieux, il les veut, il refuse Aton.

      D’autant plus que le nouveau dieu n’est pas caché, protégé par un épais mystère. Au contraire il brille, il est visible de tous, et les temples construits par Akhenaton pour lui n’auront pas de toitures, pour que le soleil en éclaire le moindre recoin.

      Passage du dieu invisible et caché au dieu éblouissant, à la portée de tous.

      Sagement, Toutankhamon fait machine arrière, abolit la réforme de son père Akhenaton, et l’Égypte revient à son cher polythéisme. Mais la brève réforme d’Akhenaton va laisser des traces inattendues.

II. Les Juifs

      Certains en effet pensent que l’idée d’un dieu unique aurait influencé au bord du Nil un petit peuple d’esclaves, les Hébreux, et qu’ils l’auraient emportée dans leurs bagages en s’enfuyant d’Égypte, sous Ramsès II. Hypothèse qu’aucun document ne permet de confirmer, d’autant plus qu’on sait que les Hébreux, en s’installant dans le pays de Canaan qu’ils vont s’approprier peu à peu, ont adopté à côté de Yahvé quantité de dieux cananéens. Mais hypothèse séduisante : il est bien possible que l’idée d’un dieu unique, qui va s’imposer à l’Occident, soit née en Égypte.

      Dans leur culte les Hébreux vont apporter une nouveauté considérable : ce n’est plus l’effigie d’un dieu qu’ils vénèrent, mais sa parole, qu’il aurait lui-même gravée de son doigt sur les tables de la Loi au sommet fulminant du Sinaï. Quand Salomon construit le temple de Jérusalem aux alentours de l’an mil avant J.C., ces tables de la Loi – ‘’sacrement’’ de la présence divine – sont enfouies au plus profond du temple, le Saint des Saints.  Le grand-prêtre seul y accède, une fois par an, après avoir franchi une succession de parvis de plus en plus obscurs.

      Comme ceux des Égyptiens, le dieu des Juifs était donc remisé dans l’obscurité d’une ténèbre qui protégeait son mystère. Ce temple et les tables de la Loi seront détruits en 586 avant J.C. : quand il le reconstruira au tournant du 1er millénaire, le roi Hérode replacera dans les profondeurs de son temple un Saint des Saints où la présence de Yahvé ne sera plus matérialisée que par un vide entre les ailes de deux keroubim.

      Que rien ne matérialise plus la présence de Dieu n’empêchera pas les Juifs de continuer à lui offrir des sacrifices sanglants, sur l’autel placé en face du Saints des Saints – en face du vide laissé par la disparition des tables de la Loi.

III. Les Esséniens

      Les Juifs étaient conscients d’être le Peuple élu par Dieu. En se séparant de la communauté juive, les Esséniens vont aller plus loin : ils séparent l’humanité en deux portions, les Fils de Lumière – eux – et les fils des ténèbres – tous les autres. Soit ces ‘’autres’’ les rejoindront, soit ils devront être supprimés physiquement dans une guerre d’extermination.

      Les textes qui appellent à cette guerre d’extermination sont d’une extrême violence. Dans Naissance du Coran, j’ai montré comment cette violence s’est introduite dans le Coran, faisant naître l’idée d’un djihad qui s’impose à tout croyant.

      Jusque là refuge du dieu qui s’y cachait, l’obscurité devient pour les Esséniens l’antre du démon, qui y habite et s’y fait servir par les fils des ténèbres. Soit on émerge de cette obscurité pour devenir Fils de Lumière, soit on doit périr. De plus ils ont en horreur le culte du temple et ses sacrifices sanglants : pour la première fois, ils préconisent une religion purement spirituelle, où la prière et le baptême d’eau prennent la place des offrandes et du sacrifice d’animaux.

 IV. Les chrétiens

      Avec eux, le dieu caché des Égyptiens et des Juifs va sortir de l’obscurité de la façon la plus radicale qui soit : ils en font un être humain avec sa famille située dans l’Histoire, on lui parle, il est visible, accessible au tout-venant. Il n’a pas de clergé, mais des disciples.

      Ces disciples et leurs héritiers vont élaborer une synthèse entre le judaïsme, l’essénisme et les religions orientales de l’empire romain. Ils renvoient le Dieu Jésus devenu Christ (messie) au mystère et à l’obscurité d’une invisible Trinité. Ils interprètent sa mort comme un sacrifice volontairement consenti, et instituent un sacrement qui reproduit ce sacrifice, l’Eucharistie. Ce sacrement et ceux qui suivront deviennent l’unique porte d’entrée au paradis, et hors de l’Église qui les administre, il n’y aura pas de salut possible.

      Quant à l’humanité, elle reste pour eux séparée en deux portions : eux, qui seront sauvés, et les autres, qu’il faut convertir – par la violence si nécessaire, puisque c’est pour leur salut.

V. Le Coran

      Dans Naissance du Coran, j’ai montré comment ce texte a été écrit à partir d’une prédication judéo-chrétienne. Aux Juifs, il reprend l’idée que chacun de ses versets est l’expression matérielle de la parole de Dieu . Un texte écrit va prendre la place de l’effigie du dieu égyptien (mais il vient à la lumière) ou du dieu-homme chrétien (mais tu le tiens dans ta main). Auteur du Coran, son Dieu s’appelle Allah et se cache, comme celui de ses prédécesseurs Égyptiens, Juifs ou chrétiens, dans l’obscurité d’un ciel inaccessible à l’humanité vivante.

      Aux Esséniens il reprend l’horreur des sacrifices rituels, sa religion n’a d’autre sacrement que le Coran lui-même. Mais il reprend surtout leur conception d’un monde séparé en deux, eux et les autres. Ces autres, soit ils se convertiront, soit ils devront être exterminés physiquement.

      Après les Esséniens, l’évangile de St Jean disait que « Dieu est lumière » – ce qu’Akhenaton aurait applaudi. Il n’y a pas de lumière dans le Coran, mais la soumission de chacun à des préceptes qui les distinguent des ‘’infidèles’’ en même temps qu’ils procurent le salut aux mouslims (1) – et à eux seuls.

      Et ce salut, s’ils veulent l’obtenir plus rapidement et plus sûrement, le djihad est là. Le djihad, c’est un marché conclu entre Allah et le moudjahid, un troc à l’orientale : « Allah a acheté aux croyants leurs personnes et leurs biens, en échange de quoi il leur donne le paradis. Ils combattent dans le Chemin d’Allah,  ils tuent et ils sont tués. C’est un devoir pour Allah… Réjouissez-vous de cet échange ! » (2)

      Le Coran s’est adapté au crépuscule des dieux. Parce qu’il adopte résolument l’idée d’un Dieu unique esquissée par Akhenaton, reprise par les Hébreux, trahie par la Trinité chrétienne. Parce qu’il rejette l’idée de sacrifice chère aux Juifs et reprise par les chrétiens. Parce qu’il maintient Dieu dans l’obscurité de son mystère mais le fait sortir dans la lumière par le texte écrit du Coran… Pour ces raisons, le Coran prétend être « le sceau de la prophétie », la plus parfaite et la dernière des Révélations.

      Tenez-vous le pour dit et convertissez-vous vite, sans quoi vous êtes déjà morts.

                                                                 M.B., 15 février 2015
 (Petit traveling à vol d’oiseau, sans prétention. Voir les articles précédents : Les musulmans dans l’impasse : l’appel de Paris, /  quelques réactions de musulmans, / le déni de réalité, / Le mythe des origines)
  (1) En arabe coranique, mouslim veut dire ‘’soumis’’.
(2) Coran, 9, 111. Voyez dans Naissance du Coran le chap. 19, Djihad : l’appel au martyre.

10 réflexions au sujet de « LE CRÉPUSCULE DES DIEUX, d’Akhenaton au Coran »

  1. Martin

    À la lecture de votre article et de certains commentaires, trois observations me viennent à l’esprit.
    Tout d’abord, depuis que je m’efforce d’approfondir les sources de ma foi (alors même qu’elle s’est très largement détachée de la lettre des textes), je me pose, comme le vous le faites, la question de l’origine égyptienne du monothéisme juif ; elle me semble probable. Je note que vous en proposez une explication bien vraisemblable à laquelle je n’avais pas pensé : son objectif que je dirais fiscal.
    D’autre part, je pense, en effet, que la Trinité chrétienne trahit le monothéisme pourtant soutenu par sa doctrine. Quant à l’origine d’une notion tripartite de la divinité, si déroutante soit-elle pour la raison, elle n’est pas si originale que cela, ni nécessairement hindouiste, si je songe à :
    – la triade capitoline de Jupiter (souveraineté , le Père ?), Minerve (sagesse, l’Esprit ?) et Junon (fécondité, le Fils ?), que l’on retrouve peut-être, mutatis mutandis, dans :
    – la triade héliopolitaine, cette divinité, Kepri (maître de la lumière) le matin, Ré à midi et Atoum, le soir, ou encore :
    – la triade nordique d’Odin (Jupiter ?), Thor (Minerve ?) et Freyr (Junon ?), ou encore :
    – la triade gauloise de Taranis, Èsus et Teutates (le Toutatis d’Astérix) ou, enfin :
    – la « trimûrti » hindouiste de Brahma (le créateur, le Père ?), Vishnou (la protection, l’Esprit ?) et Shiva (la création-destruction, le Fils ?)
    Enfin, si le musulman admet que le Coran ne s’interprète pas, que seul Allah peut l’interpréter, comment concilie-t-il des sourates qui se contredisent, les unes d’une agressivité effroyable, les autres aux accents presque évangéliques ? C’est bien alors la soumission (Islam ?) à la parole du religieux qui, en l’enseignant, ne peut éviter de l’interpréter (acrobatiquement, je suppose), à défaut de pouvoir effectuer un tri. Recouvrera-t-il un jour son esprit critique ?
    Amicalement.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Merci de vos précisions sur le nombre 3, nombre sacré.
      Je suppose que le musulman apaisé et sincère ne prend du Coran que le meilleur, la spiritualité judéo-chrétienne qui est à son origine. Et le djihadiste que les « versets brûlants », assez nombreux et explicites pour mettre le feu à la planète.
      Mais que savent-ils, l’un et l’autre, du Coran dont ils ne peuvent comprendre le texte, écrit dans un arabe qui n’est pas le leur ? Et pour ceux dont la langue n’est pas l’arabe ? Le rôle des imams alors est déterminant. Et aussi d’Internet.
      Amicalement, M.B.

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    2. nadab

      A propos des commentaires de monsieur Martin :
      La notion de trinité est certes déroutante. elle est apparue assez tard dans le christianisme, et n’est pas devenue doctrine officielle tout de suite. Elle a fini de séparer de manière absolue les chrétiens et les juifs. Elle sera plus tard, pour les musulmans, constitutive du délit d’associationisme. Devenue doctrine officielle des églises, ceux qui n’y croiront pas seront excommuniés ou mis à mort comme le pauvre Michel Servet, dont il faut se souvenir qu’il était d’origine juive.
      Cela dit, la croyance à un dieu trinitaire est indissociable au plan logique, du dogme de l’incarnation qui fonde le christianisme. si le Christ est Dieu, il a fallu, à un moment de l’histoire, qu’il soit une personne distincte de celle de son père. S’il l’a été à un moment, compte tenu du caractère invariant de Dieu, il l’est depuis toujours. on pourra alors l’identifier au verbe divin (évangile de Jean) ou à la lumière de Genèse I-3. Jésus lui-même avait parlé de l’Esprit-Saint qu’il devait envoyer après son ascension. Voilà donc une manifestation distincte de la divinité. N’était-ce pas le souffle de Dieu qui planait sur les eaux de Genèse I-2 En conclure à l’existence de la Trinité n’a donc rien de surprenant. Et les chrétiens vont la localiser partout. Par exemple, la Bible dit que ce sont trois anges qui sont venus visiter Abraham sous les chênes de Mamré. Pour les chrétiens, c’est la sainte trinité qui est venu visiter Abraham et d’ailleurs, la manière dont il se retrouve ensuite en dialogue directe avec Dieu vient l’appui de cette hypothèse; en tout cas, elle a fourni à Andrei Roublev le thème de son icône de la Trinité.
      mais le développement de la pensée chrétienne ne s’arrête pas là. Inévitablement, si Dieu a eu un fils, il a fallu qu’il choisisse une mère pour lui et cette femme va devenir la « théotokos », la mère de Dieu. Elle vient donc compléter la famille mais elle n’est pas Dieu car elle n’existait pas de toute éternité. il vaut mieux alors oublier qu’elle aurait pu avoir d’autres enfants ensuite, ce que suggèrent les Évangiles. Tout cela est d’une logique élémentaire et repose sur la croyance à l’incarnation. il n’est aucunement besoin de recourir à des religions orientales d’importation. Cela dit, pour les populations, avoir plusieurs facettes de dieu à adorer et une déesse mère, c’était plus digeste que le strict monothéisme juif.
      Dans la suite, les catholiques ont continué, pour Marie, en ajoutant les dogmes de l’immaculée conception (1854) et de l’assomption (1950). Cela peut paraître farfelu, mais c’est une simple conséquence logique.
      La seule question au fond, c’est celle de l’incarnation !

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      1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

        Merci pour cette mise au point, parfaite.
        Les religions orientales ont été importées dans le christianisme d’abord par Paul de Tarse, puis par ses Églises (Col., Eph., Phil.). Pour la trinité, je suis enclin à penser que c’est une tendance de l’être humain, le chiffre 3 était sacré. Il n’y a pas de contacts prouvés entre l’Extrême-Orient et la partie du bassin méditerranéen où la notion de Trinité a pris forme.
        Merci, M.B.

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  2. nadab

    Votre texte appelle quelques remarques.
    Tout d’abord, pour Akhénathon, il faut rappeler qu’il était à la fois le prophète et l’incarnation de son dieu. Cela n’a pas grand chose à voir avec la religion des Hébreux où les fonctions de prophète, de prêtre et de roi quand il y en a eu un, étaient distinctes et exercées par des personnes disinctes – seule fait exception la période des Macchabées, exemple même de la décadence. la place faite à la loi et donc à son interprétation est, elle aussi, totalement différente chez les Hébreux. dans le système d’Akénathon, la loi, c’est la volonté secrète du chef. Voilà qui nous rappelle des souvenirs…
    Pour ce qui concerne la séparation du christianisme et du judaïsme, il faut tout de même rappeler que la séparation s’est faite à la suite de la destruction du deuxième temple. Jusque là, les chrétiens juifs de Jérusalem, pas si esseniens que ça, fréquentaient régulièrement le Temple. Il suffit de rappeler, dans les Actes, la fâcheuse affaire de l’affaire de Paul, envoyé au temple par Jacques, le frère de Jésus.
    Après la destruction du temple par les Romains, Le courant saduccéen n’avait plus de raison d’être. C’est le courant pharisien qui va l’emporter, avec rabbi Yohanan ben Zakkaï. Le rejet des chrétiens est à la mesure du danger qu’ils représentent, avec leur pseudo-messie à qui l’on peut faire dire n’importe quoi, leur volonté de conquête du monde et leur peu d’intérêt une étude sérieuse de la Loi.
    Cependant, malgré la lecture partielle et partiale qu’ils en font, les chrétiens garderont dans leurs Ecritures la bible juive, tout en lui accolant des livres apocryphes et un « Nouveau Testament ». Une certaine lecture éthique s’impose donc à eux, ne serait-ce que celle du décalogue.
    Pour ce qui concerne la dernière venue de ces innovations religieuses, l’islam, cette référence n’est conservée que de manière allusive.
    D’une certaine manière, on revient par là au point de départ égyptien.
    « Le prophète a plus de droits sur les croyants qu’ils n’en ont sur eux-même. »
    Sourate XXXIII, v. 6
    Bon, le prophète n’est plus là, mais tout de même…

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Merci de vos remarques. J’ai bien indiqué qu’il s’agissait d’un « traveling » sans prétention, ayant pour but de faire réfléchir les lecteurs. Ce qui est le cas pour vous !
      M.B.

      Répondre
  3. NM

    Bonjour,
    Encore un très bon article,c’est un plaisir de vous lire!
    L’origine Égyptienne du monothéisme est effectivement intéressante,mais compte tenu de la persistance des anciennes croyances,il serait peut être plus juste de parler en ce qui concerne le culte d’Aton de monolâtrie.
    Il est également possible que la notion de monothéisme soit issu des Indes,en effet ont retrouve des parallèles très important entre la Loi de Manou et L’ancien testament.
    Dans l’Hindouisme la notion de « Brahman » correspond certainement à l’idée la plus impersonnel d’Absolu,il n’est nullement question d’un Dieu,mais de l’Unicité absolu,peut être cette idée fut elle déformée pour être récupéré par les Hébreux?
    Autre élément à prendre en compte est la proximité entre les notions de la Kabbale( avec la notion d’Ein Sof) et la vision des Veda.
    Il faut rappeler également que le concept de trinité est issu de l’Hindouisme(Trimurti).
    Qu’en pensez vous?
    Cordialement.

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Qu’on ne sait pas relier entre elles des civilisations si éloignées. On constate des points communs, mais il faut se garder d’établir des filiations artificielles.
      J’ai juste voulu faire réfléchir sur la notion de « dieu dans l’obscurité »
      C’est un plaisir d’être lu par vous !
      M.B.

      Répondre
  4. Serreau Christiane

    Bonjour M. Benoît, pouvez-vous m’éclairer sur ce point : Olivier Bobineau, sociologue des religions, affirme que le terme Islam signifie Paix, racine arabe ‘slm’, et non pas Soumission ???

    Christiane

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Il n’y a pas que lui ! J’ai entendu Tarik Ramadan affirmer la même chose. C’est FAUX, et de la part de Ramadan c’est un mensonge conscient à visée politique.
      La racine sémitique SLM signifie « paix » : en hébreu « shalom », en arabe « salam ».
      « Islam » est construit sur une autre racine, ‘SL, en arabe ‘aslama qui signifie soumettre.
      On nous bourre le crâne.
      M.B.

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