LE DIABLE EXISTE-T-IL ? (I) LES MYSTIQUES

             Le diable (le démon) a-t-il une existence réelle ?

            Pendant des années, j’ai été convaincu que la réponse était : non. Scientifique formé à l’école du positivisme français, rationaliste, je me refusais à admettre qu’il y eût un monde d’être vivants, personnels, au-delà du monde perçu et mesuré par la science. La seule réalité réelle était celle qui apparaît à nos sens : il n’y avait pas de monde au-delà des apparences.

            Et puis… et puis j’ai travaillé les textes anciens et récents, j’ai écouté la rumeur des civilisations, et j’ai changé d’avis.

I. Les civilisations unanimes

            Lorsque des civilisations qui n’ont eu aucun contact entre elles, aucune influence l’une sur l’autre parce qu’elles étaient séparées par la distance infranchissable des siècles et des continents, lorsque des cultures que tout sépare, que rien n’unit, parviennent aux mêmes conclusions, il faut faire attention : il y a là quelque chose qui ne peut être écarté d’un geste sous prétexte d’incompatibilité avec ma propre culture.

            Or on constate que dès ses débuts, l’humanité a été obsédée par les forces du Mal et son combat contre elles. Les archéo-anthropologues interprètent de plus en plus les scènes de chasses peintes sur les parois des grottes paléolithiques comme une représentation de la lutte des humains primitifs contre les forces obscures qui les opprimaient, représentées par des animaux à la fois puissants et terrifiants.

            Puis apparaît la personne du Diable. Dans son Histoire générale du Diable (1), Gérald Messadié a livré une enquête exhaustive sur la naissance du Diable comme entité mythique personnelle, tortionnaire de l’humanité, opposée aux forces du bien. Après des tâtonnements en Océanie, la notion de « Diable » (donc de péché) semble être née  dans l’Iran de Zoroastre. Mais c’est à la même époque, au 5e siècle avant J.C., que deux civilisations totalement indépendantes l’une de l’autre, le bouddhisme et le judaïsme, ont dressé sa carte d’identité. Deux cultures que tout séparait et d’abord leur anthropologie, leur conception de l’Homme.

            Pour le Bouddha Siddhârta il y a une hiérarchie du vivant.  Tout en bas le monde des démons et de leurs enfers, puis le monde animal, les humains, et au-dessus une hiérarchie de Devas qui s’élèvent jusqu’au monde sans perceptions, le ‘’ciel’’. Au grès des morts suivies de renaissances on passe de l’un à l’autre : « Rien ne disparaît, tout se transforme », la mort n’existe pas, elle n’est qu’une apparence. Chaque mort est l’occasion de franchir une étape soit vers le bas, soit vers le haut. L’anthropologie du Bouddha est cyclique.

            Et dans ses « Dialogues avec les moines » (2), il raconte sa relation avec le Mara – ainsi appelle-t-il le chef des démons. C’est une personne du monde inférieur qui l’attaque, avec qui il lutte pour finir par lui dire, après son Éveil : « Constructeur de maison, je t’ai identifié, tu ne construiras plus [en moi] de maison ».

            À peu près au même moment, à Babylone, les Juifs écrivaient le récit biblique de la création. Pour eux, il n’y a qu’une seule vie humaine qui se termine à la mort. Ensuite interviendra le jugement d’un Dieu qui déterminera si le défunt peut entrer au ciel ou doit finir en enfer. Dans cette anthropologie linéaire, la puissance du Mal apparaît d’abord sous la forme d’un serpent tentateur, avant d’être identifiée comme une créature d’un niveau supérieur aux humains (cf. les Devas), un ange déchu qui cherche à entraîner l’humanité dans sa déchéance.

            Deux cultures totalement indépendantes sont donc parvenues aux mêmes conclusions : le démon, ou plutôt les démons sont des personnes, maléfiques, qui s’attaquent aux humains. Et l’on s’aperçoit que partout sur la planète, sous toutes les latitudes et à toutes les époques, les puissances du Mal ont fini par être personnalisées : Mara (Siddhârta), diable (hellénisme), démon ou Adversaire (Jésus), Malin (Moyen-âge), Iblis (Coran), la personnification du diable est universelle et traverse les siècles. Par convention, j’ai choisi dans mes écrits (3) de l’appeler Le Mal, avec un ‘’M’’ majuscule.

II. Un diable personnel, épine dans la chair de l’Occident

            Se posait alors à la conscience occidentale une question lancinante : si Dieu est bon, si le monde qu’il a créé est bon comme l’affirme la Bible, pourquoi y a-t-il du mal et de la souffrance sur terre ? Le Mal a-t-il été créé par le Dieu bon – et alors, c’est un Dieu pervers ? Ou bien sa création lui a-t-il échappé – et alors c’est un Dieu faible, inconséquent, irresponsable ?

            La solution juive d’un ange déchu par faute d’orgueil a vite semblé insuffisante aux premiers chrétiens – et elle l’était : car si Dieu est bon, il est aussi tout-puissant et miséricordieux. Ne pouvait-il pas pardonner sa faute d’orgueil à Lucifer et le ramener dans son giron afin qu’il retrouve sa place parmi les bons anges ? C’est ainsi qu’est né au 2e siècle un puissant courant de pensée, le gnosticisme. Les gnostiques, en compétition avec le christianisme naissant, pensaient que le Dieu bon ne peut pas avoir créé Le Mal. Il y avait donc deux dieux, le Dieu bon créateur d’un monde spirituel et parfait, et le dieu mauvais ou démiurge, cause du Mal et créateur du monde trivial de la matière soumise aux démons.

            Évidemment, l’Église chrétienne naissante lutta de toutes ses forces contre un gnosticisme qui détruisait son monothéisme. Deux dieux ? Pas question. Ce faisant, elle laissa insoluble et lancinant le problème du Mal, auquel s’affrontèrent des générations de théologiens, de philosophes, de penseurs religieux ou athées, sans jamais trouver de solution satisfaisante à cette question que leur posaient les « madame Muche » d’Orient et d’Occident : pourquoi tant de mal et de souffrance sur terre ? D’où vient Le Mal, qui en est responsable ?

            Cette question, je m’y suis heurté comme tant d’autres. Rationaliste, je l’ai longtemps esquivée en pensant que Le Mal n’existait pas, qu’il ne pouvait pas y avoir d’entité maléfique, personnelle : qui l’aurait créée, sinon un Dieu dont je n’imaginais pas pareille perversité ? S’il y avait de la souffrance, des catastrophes, des injustices sur terre, c’était la faute du destin, du hasard, de la fatalité, que sais-je… Bref, tout – sauf un démon personnifié, une ou plusieurs personnes adonnées au mal. Et puis, j’ai fait connaissance des mystiques chrétiens.

III. L’expérience des mystiques

            Les mystiques sont des hommes et des femmes qui ont aboli la frontière qui nous sépare de l’au-delà des apparences. Ce mur épais contre lequel nous butons, celui des réalités que nous appréhendons avec nos cinq sens et qui sont le seul objet de notre science, ils l’ont franchi. Ils tutoient un monde qui nous reste invisible, ils sont en relation avec lui et donc, pour nous qui restons en-deçà, ils sont l’objet de toutes les méfiances, voire de toutes les dérisions. Les mystiques ? Des détraqués, des psychopathes qui devraient soigner leurs esprits malades.

            Il s’en trouve dans toutes les civilisations, à toutes les époques. Comme je suis né dans une civilisation chrétienne, je me suis attaché à quelques mystiques chrétiens, les plus célèbres et les plus sérieusement étudiés par des gens ‘’raisonnables’’. Jeanne d’Arc, François d’Assise, Thérèse d’Avila, Marguerite-Marie Alacoque, le curé d’Ars, Bernadette de Lourdes, Thérèse de Lisieux… ces visionnaires ont secoué le cocotier de mes certitudes scientifiques, sont devenu mes amis. Et je viens de découvrir la plus récente d’entre eux, Yvonne-Aimée de Malestroit († 1951) dont il sera bientôt question ici.

            Sur chacun d’eux nous disposons de documents et de témoignages solides qui permettent d’authentifier leurs expériences hors-normes : le procès d’Inquisition de Jeanne d’Arc, les témoignages irréfutables sur François d’Assise, le curé d’Ars, Bernadette, Thérèse d’Avila, Thérèse de Lisieux et Yvonne-Aimée (ces trois dernières ayant laissé des écrits) permettent une étude ‘’scientifique’’ de leur cas. Mais ce qui frappe, c’est que ces hommes et ces femmes avaient les pieds solidement sur terre. Dans des situations très différentes ce furent tous des gestionnaires avisés de leur quotidien, parfois des créateurs d’Ordres religieux : autant de garanties d’objectivité, de réalisme et de sérieux. Or quand un scientifique rencontre un phénomène inexplicable pour lui, il ne l’écarte pas. Il le prend en considération, au risque de remettre en cause ses certitudes acquises. Ce qui m’est arrivé.

            Ce que le public retient chez les mystiques, ce sont des phénomènes qu’on qualifie de paranormaux : ils ont des visions, entendent des voix venues d’ailleurs, pratiquent la lévitation, la bilocation, prédisent l’avenir, sont victimes de sévices démoniaques toujours spectaculaires, parfois cruels. Mais jamais eux-mêmes n’attachent d’importance à ces phénomènes que le curé d’Ars, objet de mauvaises plaisanteries de la part du démon, appelait des « mômeries ». S’ils n’aiment pas en parler, c’est que leur expérience est ailleurs : c’est une relation directe, immédiate, physique, avec le monde de l’au-delà des apparences. Un monde qui nous reste fermé mais dans lequel ils se meuvent comme nous dans nos appartements, avec une familiarité et une joie indescriptibles.

            Car les mystiques, quelles que soient les souffrances qu’ils endurent et la méfiance dont ils sont entourés, sont des gens joyeux, d’une joie éclatante. Ils « voient » ce dont nous rêvons, le monde d’après cette vie et ceux qui le peuplent, les Éveillés – au premier rang desquels Jésus, sa mère Marie, les anges qui nous accompagnent. Eh oui ! Les anges dont j’ai si longtemps nié l’existence en les qualifiant de créations de l’imaginaire humain. L’expérience vécue par les mystiques n’est pas d’ordre intellectuel, ce ne sont pas des fantasmes traversant des têtes malades, c’est une réalité qui les atteint de façon totale – holistique –, dont ils peinent à rendre compte face à des gens qui ne sont pas prêts à les entendre.

IV. Quelques constantes

            Seul parmi mes ‘’amis’’ François d’Assise fut élevé dans une famille indifférente à la foi, par un père qui s’opposera violemment à son choix de vie mystique. Tous les autres ont reçu une éducation pieusement catholique, mais jamais aucun ne choisit la voie mystique : chacun(e) est choisi, aucun(e) ne choisit de s’engager dans cette aventure, aucun(e) ne la désire et tous, un jour ou l’autre, se plaignent à Dieu d’une vocation qui leur apporte tant de désagréments, voire de souffrances. Plaintes vite transformées en actes d’amour pur, mais qui montrent que la voie mystique est extra-ordinaire, réservée à quelques-uns, et ne saurait en aucun cas devenir la norme de la perfection.

            Tous affrontent Le Mal en combat singulier, un combat qui les conduit au bout de leurs forces. Ce combat est toujours intérieur, d’une violence extrême, les plongeant dans ce qu’ils appellent une « nuit de l’âme » – traduisons une dépression et plus encore, une espèce d’anéantissement intérieur. Chez certains l’attaque est physique, ils souffrent dans leur corps : le curé d’Ars, Yvonne-Aimée. Cette dernière sera souvent blessée par le démon et mourra à 40 ans, son organisme délabré par la lutte.

            Tous sont soupçonnés de mensonge ou d’imposture, certains empêchés ou poursuivis par l’Église catholique qui se méfie de phénomènes sur lesquels elle n’a pas prise. Beaucoup font de l’opposition politique (le Curé d’Ars, François, Thérèse d’Avila), certains s’engagent militairement (Jeanne d’Arc, Yvonne-aimée) : pour eux, affronter les puissants de ce monde n’est rien, comparé au combat qu’ils doivent mener contre la puissance et les armées du Mal.

            Aucun n’a reçu une quelconque formation théologique, et s’ils se réfèrent aux dogmes de l’Église catholique c’est toujours à la marge de leur témoignage, comme par acquis de conscience. Malgré les efforts de l’Inquisition, aucun n’a pu être convaincu d’hérésie (4). Mais une chose est frappante : quand ils décrivent leur expérience, jamais ils ne parlent du Christ ou de Jésus-Christ. Toujours de Jésus, pour lequel ils ont une tendresse de fils, de frère ou d’épouse. Car c’est la personne de Jésus qu’ils rencontrent, c’est avec son humanité qu’ils sont en contact et non pas avec ‘’le Christ’’, notion abstraite, théologique, dogmatique. Comme s’ils enjambaient 1500 ans de dogmes pour aller directement, quasi-physiquement, à Celui dont les dogmes prétendent décrire les attributs divins. Initiée par François d’Assise, reprise au 17e siècle par Marguerite-Marie Alacoque, la dévotion pour l’humanité de Jésus est une constante chez tous les mystiques, j’y reviendrai à la fin de cette série d’articles.

            Jésus mais aussi sa mère Marie, son père Joseph qui tiennent une grande place dans leurs relations avec l’au-delà des apparences. Ils leur parlent, les prient et soulignent la puissance de leur intercession. Des Éveillés, mais aussi les anges – autre réalité du monde de l’au-delà des apparences qui tient auprès d’eux une place importante par sa proximité quotidienne. J’ai dû vaincre ma répulsion pour reconnaître cette réalité, elle me paraît maintenant évidente et indiscutable.

            Aucun, aucune ne dévoile le mystère qui a si longtemps poursuivi les penseurs de la planète : d’où vient Le Mal ? Qui est à son origine ? Par qui a-t-il été créé, et pourquoi ? Les mystiques sont des pragmatiques : de même qu’ils ne s’intéressent pas à la théologie, de même ils ne se demandent pas d’où l’ennemi a pu sortir. Toutes leurs forces mentales, physiques, intellectuelles, sont mobilisées par le combat. Le Mal est là, à quoi bon couper les cheveux en quatre, seul compte le combat contre lui et une victoire qui n’est pas la leur, mais celle de Jésus, des Éveillés qui l’entourent et du Dieu sans nom qui les traverse de sa lumière.

            Qu’on soit croyant, incroyant, sceptique, rationaliste, l’expérience des quelques mystiques qui se sont fait connaître de nous ne laisse pas indifférent. L’ignorer ou la mépriser serait passer à côté d’une fenêtre qui s’ouvre, peut-être, dans un monde de ténèbres.

                                                                              M.B., 8 octobre 2016 (à suivre)
 (1) Robert Laffont, 1993.
(2) C’est ainsi qu’il conviendrait d’appeler les textes du Tipitaka qui nous sont parvenus sous le titre Discours du Bouddha. Ce sont des entretiens de Siddhârta avec ses moines. Cliquez dans ce blog sur le mot-clé ‘’bouddhisme’’, plusieurs articles.
(3) Notamment dans Jésus, mémoires d’un Juif ordinaire (Dans le silence des oliviers) et dans mon roman à paraître chez Albin Michel en mars 2017, La danse du Mal.
(4) On se souvient de la réponse de Jeanne, qui cloua leur bec aux docteurs de la Sorbonne : « Jeanne, êtes-vous en état de grâce ? – Si je n’y suis, Dieu m’y mette, et si j’y suis, Dieu m’y garde. »

40 réflexions au sujet de « LE DIABLE EXISTE-T-IL ? (I) LES MYSTIQUES »

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  3. hervieux guillaume

    Réflexion sur l’Origine du Mal
    Le mythe de Caïn et Abel est une aide précieuse dans la compréhension du mal :
    ….Dieu averti Caïn ;  » Pourquoi t’irrites-tu ? ET pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu agis bien, ne le relèveras-tu pas ? Si tu n’agis pas bien, le péché, tapi au fond de toi comme une bête féroce bondira sur toi et te dévorera. Mais toi, domine le  »

    Effectivement, la Bible ne donne pas l’origine du mal mais donne une piste très sérieuse:
    Dieu ayant créé l’Etre humain à son image, l’être humain est libre. Il est donc logiquement responsable de ses actes. Cette liberté peut porter des fruits de bien ou de mal. Mais encore faut-il être conscient de la conséquence de nos actes ! Or le mal vient du péché. Le péché signifie ; rater sa cible ! de quel cible s’agit-il ? de celle de l’orientation de son désir. En l’occurrence, Caïn, jaloux, tue son frère. Au lieu se de remettre en cause, d’essayer de comprendre pourquoi Dieu n’a pas regarder son sacrifice, il cherche une excuse, un coupable à l’extérieur de lui même. Caïn a tout simplement sacrifié(rendre sacré) le superflu alors qu’Abel a sacrifié l’essentiel. Ainsi, Le désir, mal orienté, égoïstement orienté, engendre le mal. Caïn qui comme Abel cherche la re-connaissance (symbolisée par le sacrifice à Dieu(image de notre conscience divine), n’a pas alimenté son feu intérieur. Il n’a pas affronté ses bas instinct, n’a pas cherché à s’élever mais a cru qu’il obtiendrait la reconnaissance tout simplement parce qu’il est l’ainé (reconnaissance sociale). Il se trompe lui-même.
    Alors, peut-être qu’il existe des anges, ou même des êtres venus ou tombés du ciel(nephilim)….ou un diable (diabolos=ce qui divise) en tant qu’entité ou en tant qu’Egrégore, mais cela n’est pas vraiment nécessaire pour une réflexion profonde sur l’origine du mal; Le diable n’est sans doute qu’un concept, voire une forme pensée ou même un égrégore. « Diable » est un mot qui signifie « ce qui divise » par opposition à « symbolos », le symbole qui rassemble. Effectivement, un désir humain bien orienté conduit à l’amour, au bien, et un désir égoïstement, narcissiquement orienté conduit à vouloir convoiter les biens du prochain au lieu de partager. S’en suivent conflits, guerre…..Le désir matériel, sexuel….n’apportant jamais l’ultime bonheur, l’homme cherche à accumuler de plus en plus ou à changer de plus en plus d’objets….ou a désirer ce que l’autre désir. Le désir est mimétique.(René Girard). Alors c’est sans fin !!!! seul l’amour divin nourri l’homme en profondeur et lui apporte la paix, seule la fraternité apaise le coeur….donc, le mal est une potentialité humaine. L’homme ayant reçu les trois attribus de Dieu lors de sa création (souffle, parole, faculté de créer), l’homme est en capacité de créer mais aussi de détruire. C’est l’homme qui fabrique le mal. Nous sommes individuellement et collectivement responsables du mal.

    Quant à la question qu’a posé « CL », si il y a un lien entre le thème du mal et celui du roman sur le Coran ?
    De mon point de vue oui, c’est évident. Lorsqu’un homme « mahomet » qui se prétend prophète, devient un modèle pour une partie de l’humanité et cela sur des dizaines de générations, alors il est responsable, ainsi que ceux qui relaient sa parole. Or le Coran et la vie de Mahomet(sira) n’évitent pas la question de la violence et du mal. Mais ces livres orientent leurs lecteurs vers un chemin diabolique au sens ethnologique. Un chemin de division entre les bons croyants et les mécréants….et la violence est justifiée pour permettre de gagner la guerre contre les mécréants, y compris par l’épée de fer. Alors que Jésus refuse tout compromis avec la violence, même pour défendre sa vie, même pour défendre son message, Mahomet au contraire délivre un permis de tuer, un permis de soumettre les êtres humains qui résisteraient à son message, de soumettre les femmes aux hommes, un permis de juger qui est bon et qui ne l’est pas….Alors oui, le Coran est une oeuvre diabolique qui conduit à développer le mal sur terre. Seuls (et heureusement ils sont nombreux) ceux des croyants musulmans qui ne vont pas au bout de la logique du Coran et des principes du jihad échappent à cette logique de violence. Mais selon 4 études distinctes et récentes, il y a 28% des musulmans du monde entier qui adhèrent totalement à cette logique fondamentaliste et fasciste du coran. L’Egrégore du fanatisme islamique grossit ! mais celui du matérialisme athée et consumériste aussi. Alors aujourd’hui nous sommes confronté à un diable à deux têtes !!!
    Guillaume Hervieux

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      « Dieu a créé l’homme à son image, donc l’homme est libre » de faire le mal.
      Cela voudrait dire que les humains choisissent librement de souffrir, toute leur vie, de génération en génération ? Voilà pourquoi cet argument vieux comme la philosophie ne tient pas. Personne n’aime souffrir. Faut trouver autre chose ?
      M.B.

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      1. Jean-Marie GLANTZLEN

        C’est pourtant pas difficile à comprendre quand on a compris la règle ou nécessité du karma bien conçu (et pas caricaturé) , c’est à dire pas comme une punition, mais une compensation et surtout une juste et instructive expérimentation du même mal que seul ou collectivement on a fait à d’autres, de préférence pour ne plus recommencer en principe.

        Mais la liberté de recommencer reste évidemment puisque notre Ineffable Source et Finalité ne nous a pas çonçu robot.

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      2. hervieux guillaume

        Cher michel. N’ayant pas le parcours d’un anachorète, je ne me prononce pas sur l’existence en soi d’une entité « diable »ou autre être maléfique qui voudrait du mal à l’homme. J’avoue mon ignorance.
        Mais ce que je crois c’est que la terre est une école de la vie et que si nous sommes créé à l’image de Dieu, nous le sommes vers sa ressemblance, c’est à dire que nous avons un parcours à accomplir pour atteindre cette perfection. Le mal que nous produisons est le fruit de nos actes posés dans l’ignorance des lois de l’interdépendance des êtres. La vie sur terre étant basée sur la dualité, sinon il n’y a pas de mouvement. L’homme se nourrissant de cette dualité produit quasi inévitablement de la souffrance. Lorsque l’homme commence un travail en profondeur sur l’arbre de la connaissance du bien et du mal, il en découvre les lois et alors il peut petit à petit comprendre la nature des actes qu’il pose et éviter de faire le mal (même involontairement) et choisir de faire le bien. Comme le disais Jésus, celui qui veut être le premier, qu’il se mette au service de tous. Il y a un tel background des actes négatifs posés depuis des générations par les êtres humains que l’inertie du mal qu’ils ont engendré est comparable à une vague qui emporte tout. Vengeance, jalousie…..Evidemment, à l’échelle d’une seule vie, tout cela parait très injuste et plein de non-sens. Alors, c’est à chacun, comme le montrait Krishnamurti de faire sa part dans le chemin vers la non violence. à chacun de cultiver son jardin, à chacun de guider ceux qu’il croise vers plus de sagesse. Et la sagesse, nécessite du temps….donc malheureusement, un monde sans mal n’est pas pour demain matin !
        Mais pour vous Michel, le fait de savoir qu’une entité « diable » ou « satan » existe et qu’elle manipule l’homme, qu’est ce que ça change dans le combat contre le mal ?

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Identifier l’ennemi, apprendre à connaître ses tactiques, ses angles d’attaque, c’est mieux connaître mes faiblesses, les interstices par lesquels il s’introduit pour tout casser. Rappelez-vous Siddhârta au Mara : « Constructeur de maison, je n’ai reconnu : tu ne construiras plus de maison. » Tant qu’on ne l’a pas identifié, on se bat dans le vide ou on collabore avec lui.
          M.B.

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  4. CL

    Je remarque qu’avec votre prochain ouvrage vous aurez publié un livre sur le Coran et, à la suite, un livre sur le Mal.
    Est-ce qu’on peut en déduire que, pour vous, il y a un lien entre le Coran et le Mal ?

    Répondre
      1. CL

        Je vois que vous ménagez le suspens.
        Je lirai donc votre prochain roman avec intérêt et, simple spéculation personnelle, je m’attends à trouver au moins quelques allusions, plus ou moins discrètes, au Coran.

        Répondre
  5. NM

    Bonjour,

    J’aimerais revenir sur plusieurs points:
    Vous dite que lorsqu’une conclusion est partagé par un certain nombre de civilisations cela ne peut pas être balayé d’un revers de main.
    C’est juste,mais il cela n’a rien d’extraordinaire,cela confirme simplement l’existence de déterminismes liés à nos systèmes cognitifs et aux degrés d’abstraction atteinte par une société.

    Maintenant sur la question du diable,il aurait été intéressant de faire un peu d’exégèse historico-critique:La notion de Satan n’a à l’origine pas le sens que l’on lui à donné par la suite.
    Satan décrit plus une situation,qu’un être démoniaque.
    Cette situation c’est l’opposition,la compétition,l’adversité.
    D’ailleurs Satan n’a rien d’un ange déchus voulant être « calife à la place du calife »(vision totalement anthropomorphique et superstitieuse!) mais représente plutôt l’un des aspects de ce que les religions déiste appel « Dieu ».

    Les récits des différents mystiques doit également être comprise de façon naturaliste,lorsque Siddhartha Gautama , Jésus,ou Saint Antoine le Grand affronte le démon,il ne font en réalité qu’affronter leur propre mental,ses attaques représente simplement un seuil ou l’ego est balayé.
    Il est d’ailleurs assez logique qu’un tel conflit intra-psychique puisse laisser des traces physiques(stigmates )bien visibles.

    Le grand sage Ramana Maharshi (grand mystique au passage) a très bien expliqué qu’il n’existait ni dieu ni diable fondamentalement,car ses deux choses ne sont que des constructions du mentale,qui nécessite un observateur et une chose observé.
    L’étude des sciences de pointes(physique du temps,physique quantique,science congitive) démontre également que notre vision du monde est erronée.
    A quoi un démon dans un Univers ou passé,présent, et futurs sont simultané?
    A quoi bon un être maléfique? Sur quel critère le qualifier ainsi? Dans quel but? Et surtout Qui définit tout cela?
    Toutes ses croyances s’effondre automatiquement lorsque l’on franchit un certain seuil de compréhension,et cette vision est aussi bien partagé par les sciences matérialiste actuelles que par les sages des courants non-dualistes du passé.

    Les forces du mal n’ont absolument aucune existence dans la nature,c’est un fait,le mal n’existe pas fondamentalement,il ne s’agit que d’un point de convergence lié à l’apparition de la culture dans un espèce.
    C’est uniquement quant la culture atteint un seuil que celle ci entre en conflit avec les fondement naturel,et c’est ce que nous appelons le mal.
    Tout les crimes peuvent être expliqué par la dichotomie entre notre animalité et notre intellect.
    Il est d’ailleurs fort à parier que les êtres qui franchiront un seuil suffisant de connaissance (Intelligence artificiel,extraterrestre?) seront débarrasser de cette « déconvenue ».
    Le diable sera donc au chômage…

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Eh bien voilà, comme vous j’ai longtemps pensé que « Satan » n’était qu’une réalité situationnelle. Et puis j’ai vécu, regardé vivre, lu, médité sur tout cela. Maintenant, il m’apparaît qu’une puissance personnelle est bien à l’initiative des conjonctions maléfiques dont l’humanité souffre depuis ses origines. Ce qui pose évidemment bien des questions (d’où vient ce Mal, qui l’a créé, pourquoi, etc. ? ) Comme vous le savez, il n’y a pour l’instant aucune réponse satisfaisante. Mais les réponses situationnistes ne rendent pas mieux compte de la réalité. En théologie, c’est ce qu’on appelle une « aporie » : un fait dont on ne sait pas rendre compte au niveau conceptuel.
      M.B.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Encore une fois, ma réflexion sur Le Mal ne part pas d’une interrogation philosophique mais d’un (douloureux) constat. De l’expérience vécue, pas de la théorie.
      M.B.

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      1. Benjamin Chenna

        Bonjour,

        J’ai fortement apprécié votre article, cependant une question me trotte, et j’espère qu’il ne sera pas impossible pour vous d’y répondre et ainsi d’assouvir ma curiosité : Quelle(s) expérience(s) vécue(s) vous a poussé a vous interroger sur ce qui est pour moi une réalité incontestable, à savoir l’existance du Mal ?

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          C’est la relecture de toute ma vie passée, et des événements souvent douloureux dont elle a été émaillée. Relecture lente, tardive. Exercice de fin de vie ?
          M.B.

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  6. Lucien Martin

    Pour ma part, gene crois pas à l’existence du diable, de quelque nom qu’on l’affuble. Et ce, pour une raison simple – simpliste penseront peut-être certains : quitte à choquer d’abord par l’apparente (mais trompeuse) assimilation que l’on pourrait y voir, je dirai que je ne crois pas plus au diable qu’à la Trinité, pour une seule et même raison.

    Rassurez-vous, je ne vois dans la supposée Trinité absolument rien de comparable au prétendu diable. Ce qu’ils ont en commun, en revanche, est à mes yeux leur parfaite incompatibilité avec l’idée que je mme fais de la perfection de Dieu ; non pas avec l’argument traditionnel : infiniment bon, comment Dieu aurait-il voulu le mal ? Objection trop humaine. Mon idée est ailleurs. La toute-puissance, je veux dire l’infinie puissance sans laquelle la notion de dieu serait artificielle, ne peut s’accommoder d’un adversaire, d’un concurrent, d’un rival.

    La notion de mal est liée à notre libre arbitre. Sans libre arbitre, il n’y a ni bien, ni mal. En nous donnant tel libre arbitre Dieu fait de nous des personnes ; à nous d’en faire un bon usage. Résoudre le paradoxe du libre arbitre n’est pas dans mon ambition. Simplement, il me semble en bénéficier et je pense que c’est une réalité ; sinon, je ne serais rien d’autre que le caillou sur lequel je trébuche.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Moi aussi, pendant longtemps je me suis réfugié derrière le libre arbitre pour nier toute existence au Mal personnifié. Ce présupposé philosophique m’empêchait de voir la réalité des faits. C’est l’expérience qui m’a fait changer de point de vue, puis d’avis.
      M.B.

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      1. Jean-Marie

        Une seul et unique personne maléfique ou plusieurs ?

        Avec ou sans une hiérarchie ?

        Avec ou sans ailes – ou cornes ! – comme ces ridicules représentations des anges ?

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Laisser tomber les représentations légendaires des anges & démons. La réalité à laquelle il faut bien finir par consentir, c’est une puissance du Mal, personnelle. Vu sa capacité de nuisance, j’opine comme les traditions religieuses à y voir « une armée de démons ».
          M.B.

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        2. Jean Roche

          Pour les ailes et les cornes, c’est une allégorie, au même titre que Marianne la Semeuse ou le coq pour la France. A partir du moment où on suppose une entité personnelle (avec une volonté propre, une intelligence propre) bonne ou mauvaise, pourquoi ne pas la représenter graphiquement par une convention quelconque ?

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  7. de Potter Yvan

    Cher Michel,
    Votre article de ce jour pose la question ‘Le diable existe-t-il? » A cette question ,je réponds catégoriquement NON. Pourquoi?
    Parce que le « Créateur » ou ce que je préfère « l’Energie créatrice » ne fait que des choses parfaites. A ce titre voyez l’organisation de l’univers et dans celui-ci, les miracles journaliers que nous rencontrons sur cette terre. Simple exemple: la naissance d’un enfant. L’être humain a initié une fécondation, et à la naissance à laquelle il n’a apporté que la subsistance, la nourriture, apparaît un nouveau-né relevant du miracle: tout y est parfait: les yeux sourcillés, les cheveux, le nez bien campé, les oreilles bien ourlées, la bouche et les lèvres finement dessinées, les doigts couronnées d’ongles parfaitement ouvragés.
    Ayant démontré la perfection de l’ouvrage du « Créateur », il est un don supplémentaire qu’Il nous a octroyé et, faut-il bien le reconnaître, sans lui, la vie sur terre aurait été invivable. Il s’agit de la LIBERTE.
    Ce qui veut dire que chaque être humain est LIBRE de penser, de croire et d’agir à sa guise. D’où s’il s’engage dans la voie de l’honnêteté, de la sagesse, de la compassion, il fait des actes positifs et honorables. A l’inverse, si pour des raisons diverses enseignées depuis le plus jeune âge, il collabore à des actions néfastes: il n’est pas le diable mais devient un homme libre et pervers que l’o, incite à des actions contre son prochain, son frère, sa famille ou la société toute entière.
    En conclusion,le démon ou le diable n’est pas un ange déchu mais bien un homme libre déchu, s

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      C’est la réponse des philosophes à la question du Mal. Hélas elle ne colle pas à la RÉALITÉ : l’attaque des puissances du Mal contre les humains qui, n’aimant pas souffrir, subissent la souffrance malgré leur libre arbitre. J’ai longtemps pensé comme vous, et puis il a bien fallu ouvrir les yeux !
      Amitié, M.B.

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      1. Jean-Marie

        Des êtres incarnés dans des corps humains sur Terre et disposant effectivement de leur libre arbitre peuvent tirer un bénéfice positif et croître en amour et en sagesse en subissant le mal que leur font des êtres qui furent incarnés et le seront à nouveau utilisant leur inévitable libre arbitre de créatures divines pour agir diaboliquement.

        Ceux que, avec d’autres, vous appelez, Michel, le Diable ou les diables n’ont pu être initialement conçus qu’appelés à être bons un jour ou l’autre par l’Unique Créateur de l’Univers.

        Allez-vous faire leur jeu en les décrivant mal tout comme sont mal décrit les anges, même par ceux qui les affublent ridiculement d’ailes encore en 2016 ?

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          PERSONNE ne sait d’où vient Le Mal. Les légendes (un ange déchu) ne sont que des légendes. En bon scientifique, je me borne à CONSTATER une réalité, l’existence du Mal sur terre. Vous lirez avec intérêt mon roman, « La danse du Mal ».
          M.B.

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    2. Jean-Marie GLANTZLEN

      Avec d’autres, Yvan me semble dans le vrai

      Mais les limites de la réflexion de beaucoup, tant l’Education nationale est inefficace, peut faire qu’un livre sur le mal ou le Mal fasse mal, mais rapporte bien.

      Je reviens sur cette classification classique  » … croyant, incroyant, sceptique, rationaliste .. »

      Il y a une différence entre « croire » et « être », selon la formulation populaire : « Tu crois ou t’en es sûr ? ».

      C’est pourquoi je rajoute la catégorie : déiste hors toute religion comme de nombreux penseurs depuis les Grecs anciens, certains de l’existence éternelle d’une Ineffable Source et Finalité, sans rides de vieillesse, sans barbe blanche, sans fils, ni esprit saint (nés souvent d’un vote sous pressions impériales, comme si la réalité pouvait dépendre d’un vote, même à 100 % des inscrits)

      Hélas le terme et le concept « Dieu » ont tellement été galvaudés à toutes les sauces et salis qu’on peut hésiter à les utiliser encore.

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      1. Jean-Marie GLANTZLEN

        Correction essentielle :

        Il y a une très grande différence entre « croire » et « être sûr », selon précisément la formulation populaire : « Tu crois ou t’en es sûr ? ».

        Répondre
  8. Jean-Marie

    Je commente mon premier paragraphe :

    Jean-Marie Vianney croyait à l’existence passée d’une sainte qui n’aurait jamais existé d’après le Vatican. Il faudrait savoir … Des millions de gens ont invoqué et invoquent encore un saint Christophe qui, d’après le Vatican toujours, n’a jamais existé. Qui est dans l’erreur ?

    Les religions inventées par des hommes, pour diverses raisons , anthropomorphisent notre Ineffable Source et Finalité et culpabilisent sur la base d’un inexplicable péché originel insensé.

    Le mal n’existe pas, c’est « seulement » une regrettable non-progression, voire régression dans l’Amour. Nous sommes créés précieux diamants bruts appelés par l’Amour, à s’auto-ciseler incarnation après incarnation, sur cette planète et d’autres probablement avec bilans et programmations durant nos inter-incarnations en un « espace » qui est notre vraie « maison ».

    Qui fait du tort, du négatif, pour ne pas dire du mal, a tort de régresser , mais peut sans le savoir rendre ainsi service à sa victime susceptible d’en tirer un progrès du positif, pour ne pas dire un bien..

    Je laisse modestement volontiers sourire, sinon plus, celles et ceux qui ne se sont jamais informés sur des cas objectivement étudiés et vérifiés de réincarnations. Même s’il reste encore beaucoup à découvrir sur cette conviction déiste qui fut depuis longtemps partagée par de nombreuses personnes réputées et considérées comme passablement intelligentes.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      L’intelligence a son arrogance qui la rend aveugle à tout ce qu’elle ne maîtrise pas. L’intelligence aveugle ceux qui refusent de voir autre chose que ce qu’elle croit voir. « Si l’aveugle ne voit pas le soleil, ce n’est pas la faute du soleil ».
      M.B.

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  9. Serge D

    Bonjour Michel, je suis heureux de vous relire. Votre billet m’interpelle car je me suis toujours demandé pourquoi il y a, déjà au temps d’irenee de Lyon, au premier siècle après JC, une telle haine du gnosticisme. Pourquoi cette véritable allergie destructrice, depuis les pères du II siècle, à l’égard de toute réponse qui, se refusant à chercher la source du mal ds la créature, l’impute à un autre principe que le dieu parfaitement bon. La cosmologie dualiste ? Et bien pourquoi pas …. La chrétiente dualiste ? Et bien pourquoi pas … Pourquoi l’église en place en a t elle eu horreur depuis « saint » Irénée ….à en éliminer de manière sanguinaire des peuples bons, cultivés, ouverts et humble comme les cathares, chrétiens proches de Jésus et pourtant dualistes. Les raisons de l’église de son refus du dualisme ne se bornent pas à la question de l’origine du mal. La clé de voute de la raison de son refus se situe au sein même de son dispositif doctrinal au sein duquel il y a une théologie, une Christologie etc …… Tout serait ébranlé dans son institution si une telle croyance prenait de l’ampleur. Un inquisiteur comme Bernard de caux le savait bien et ne s’y était pas trompé. Quoi ? Accepter cette maladie infantile du christianisme qu’est la gnose dualiste? Elle a pourtant été très très presente au début de notre siècle …. et éradiquée comme la peste par la  » grande église » …. Pourquoi ?

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  10. Jean-Marie

    Je commente mon premier paragraphe :

    Jean-Marie Vianney croyait à l’existence passée d’une sainte d’une sainte qui n’aurait jamais existé d’après le Vatican. Il faudrait savoir …

    Des millions de gens ont invoqué et invoquent encore un saint qui, d’a

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Il croyait aussi dans la Trinité, la virginité physique de Marie, la transsubtanciation, etc. C’est la schizophrénie catho, qui n’empêche pas l’expérience mystique.
      M.B.

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  11. Pierre

    Merci pour votre beau partage. Vous pouvez ajouter à ces hommes et femmes mystiques un autre saint du XXe siècle : Padre Pio, en Italie. Je connais peu tous ces personnages, mais comme vous je suis sûr qu’ils ont quelque chose à nous dire, pour notre temps, même s’ils ont vécu à une autre époque. Car la réalité du Mal est toujours présente, qu’on le veuille ou non.

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  12. Jean-Marie

    Le curé d’Ars par humilité aurait attribué ses – soit disants ? – miracle à Sainte Philomène. Le pauvre ignorait que, tout comme Saint-Christophe et d’autres saints très prisés, le Vatican déclarerait il y a quelques décennies que cette « sainte » n’avait jamais existé.

    Si l’existence du mal, autour de vous et partout sur cette pauvre planète, vous paraît incompatible avec la conviction intime que notre Ineffable Source et Finalité, dont on peut tout de même préciser qu’elle/Il est essentiellement Amour, existe bien de toute éternité, il faut enfin vous demander si vous aimeriez  que ceux qui vous aiment, ou simplement vous apprécient, soient en fait des robots programmés pour cela? Pour que le bien que nous pouvons faire ait de la valeur, il devait forcément être permis à tout humain de faire le mal à des intensités diverses durant ses incarnations.

    Et c’est probablement le cas de ces âmes se comportant diaboliquement.

    Je me souviendrai toujours avoir entendu le cardinal Lustiger répondre à un questionneur « Oui l’Enfer existe, mais il est vide ». Ce Juif juif converti qui a fait une belle carrière n’était pourtant pas jésuite. Et apparemment, en sus et pour rester dans le sujet, il ne croyait donc pas au Diable.

    L’INA m’a répondu ne pas être en mesure de retrouver ce propos dont j’affirme l’authenticité.

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Votre 1er § : trop compliqué pour moi.
      Lustiger, comme Hollande, faisait une synthèse : « oui l’enfer existe » pour la droite conservatrice et dogmatique, « mais il est vide » pour la gauche progressiste. Faux-cul.
      M.B.

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  13. Jean Roche

    Bonjour,
    Un texte intéressant dû à Césaire de Heisterbach (le moine par qui nous connaissons certaine sentence du représentant du Pape à Béziers en 1209), selon Norman Cohn à qui j’ai emprunté ça une étape importante dans l’évolution du concept : http://bouquinsblog.blog4ever.com/dialogus-miraculorum-cesaire-de-heisterbach
    Et une citation de Thérèse d’Avila que je trouve intéressante : « Si l’humilité existe, une vision du Démon ne peut faire aucun mal ; mais cette humilité fait-elle défaut, une vision même de Dieu restera sans profit ».

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