À MES LECTRICES ET LECTEURS

Depuis vingt ans, ce blog a été fidèle à son titre, « La recherche de la liberté intérieure, morale et politique ». Près de 500 articles ont été lus et commentés par des milliers de lecteurs de toutes origines, de toutes sensibilités. Ils m’ont éclairé et stimulé dans mon travail et je veux leur dire ici mon immense reconnaissance pour ces partages parfois polémiques, toujours amicaux.

La fin de la recherche sur Jésus

Pendant ces vingt années, le blog a été un prolongement de mes recherches sur Jésus, les origines du christianisme, et accessoirement le Coran, le Bouddha. Sous cette lumière particulière, je n’ai pas hésité à aborder des sujets qui touchaient à l’actualité éthique, politique, sanitaire. Mais la recherche sur Jésus restait le fil directeur du blog comme de ma vie.

Or il semble que la grande époque de cette recherche (1) soit terminée. C’est normal : quand on cherche, c’est pour trouver. Et l’essentiel a été découvert, a été dit, a été expliqué, publié, mis en images sur cet homme, son identité, son enseignement, son étonnante postérité.

J’ai été un de ces chercheurs passionnés par l’homme Jésus – une recherche exigeante, historique, exégétique, technique. Cette étape de ma vie est derrière moi et une autre s’ouvre, tout naturellement. C’est la dernière : jouir et se réjouir des fruits de la recherche. C’est-à-dire faire silence, après avoir tant travaillé, tant cherché, tant parlé. Demeurer en présence de Celui sur lequel on a tant enquêté.

Et préparer sa rencontre dans la vie qui nous attend après cette vie-ci.

« Grand âge, nous voici… »

« … Lève la tête, homme du soir ! La rose des ans tourne sur ton front serein. Nous voici sur nos routes sans bornes, et ceci reste à dire : nous vivons d’outre-mort » (2).

Oui, quand tant de chemin a été parcouru, tant d’erreurs commises et de magnifiques découvertes, tant d’ombres affrontées, une douce lumière se fait.

Et la nature elle-même nous y prépare, puisque les forces du corps diminuent. Ou que des incidents nous rappellent que la vie est fragile, qu’il faut s’occuper de bien mourir, dans la dignité, debout et non couché. C’est sans tristesse et sans angoisse que j’ai vu ainsi mon cœur me rappeler qu’il bat depuis longtemps, et qu’il est fatigué. Rien que de très banal, de très attendu.

Dès que j’aurai repris des forces, je reviendrai à ce blog. Mais sa teneur sera différente : ce sera une chronique, non plus technique mais spontanée, intime, sans apprêts, de cette nouvelle étape.

Parler du silence ! Eh oui, car on ne peut se passer de mots. J’ouvrirai aux lecteurs l’intimité qu’autorise le « Grand Âge ». Certains regretteront que j’abandonne la technique et l’actualité pour aller à autre chose qu’il faudra ‘’laisser venir’’. Mais si l’on veut être honnête jusqu’au bout de sa vie, il faut savoir changer son regard quand elle fait signe qu’il est temps.

« Nous avons marché sur les routes lointaines, nous avons connu l’ombre, nous avons connu le feu où Dieu l’aveugle luit. Nous vous suivrons, aile du soir » (2).

                              M.B.  4 mars 2021
 (1) Voyez dans le blog la catégorie « La question Jésus »
(2) Saint-John Perse, Chronique. Voyez dans le blog Le monde de Saint-John Perse

POUR NE PAS MOURIR…

Pour ne pas mourir, la France s’est arrêtée de vivre.

Pour ne pas mourir d’un virus invisible, les Français ont choisi de ne plus voir leur visage, de ne plus se voir entre eux, de ne plus rien voir d’autre que les murs de leur logement.

Vivre sous une tyrannie sanitaire, ce n’est plus vivre. Lire la suite

LA MÉDECINE : ART, OU SCIENCE ?

Les médecins ont toujours été ce que nous voulions qu’ils soient. Nos peurs, nos angoisses, nos psychoses, nos ambitions, les ont formés et façonnés. C’était vrai autrefois, ça l’est toujours, et la médecine d’aujourd’hui est le résultat de l’image que nous nous faisons de nous-mêmes. Maladie et guérison reflètent la perception de ce que nous sommes à nos propres yeux. Est-on mieux soignés quand on est plus savant ? Lire la suite

MARTHE ET MARIE (petit cadeau de bonne année)

Il était deux sœurs, point mariées ni l’une ni l’autre.

L’ainée, sévère, un peu revêche parfois, faisait tourner

La maison au vent de son tablier, et le feu crépitait,

La pâte montait, les viandes cuisaient, le vin était tiré.

Marthe était son nom. Fille d’Ananias elle était fière

De sa maison, Beth-Ananias, où tout passant

Etait accueilli, nourri, soigné, aimé comme s’il eût été

Le prophète Élie soi-même, l’attendu, le désiré d’Israël.

L’autre, la Marie, était songeuse, malhabile peut-être,

Encline à rêver plutôt qu’à se lever dès l’aube

Pour découper une à une les parts de pain, les parts

De viandes préparées pour tous ceux qui frapperaient

À la porte. Et justement, ce jour-là n’était pas banal :

Jésus et sa troupe d’affamés venait de débarquer

Dans la cour, devant Marthe affolée. « Où est Marie,

Criait-elle à tout vent ?  Je suis seule, qui m’aidera

À trancher pour donner à chacun la part qui lui revient » ?

Assise aux pieds de Jésus, les mains posées et la tête inclinée

Marie n’osait pas même lever les yeux vers le visage

Le beau visage de l’Aimé, si tendre et si fougueux,

Le désiré des siècles, l’attendu des pauvres et des petits

D’où coulaient, comme source, des paroles de miel brûlant.

Jésus vit et Marie tranquille et sa sœur affolée :

« Marthe, Marthe, dit-il, tu remues tout ce vent pour donner

À chacun des miens sa part, et c’est bien, et grand merci.

Mais Marie, ici à mes pieds, toute recueillie en elle-même

Et en moi, son âme n’étant qu’une avec la mienne, sa joie

Étant celle du ciel même, Marie, je te le dis,

A choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas retirée »

                                     M.B., 13 janvier 2021
P.S. : Haï kaï écrit pour vous d’une traite d’après Luc 10

SUR LES RIVES DU STYX

Comme vous le savez, le Styx est le fleuve qu’on franchit pour passer du monde des vivants à celui des morts. Du moins c’est ce que prétendaient les anciens Grecs, et il faut croire ces gens-là parce qu’ils étaient très savants. Dit-on.

Savoir si tout le monde était heureux de franchir le Styx, si ça se faisait dans la joie et l’allégresse, bref si on était bien contents de quitter ce bon vieux monde pour l’autre, c’est une autre histoire. Les anciens Grecs (qui étaient très savants, dit-on), ont invoqué leur droit de retrait (déjà)  pour ne pas se prononcer sur cette question.

Toujours est-il qu’au moment de Noël mon cœur s’est mis à jouer perso et non plus en équipe avec les copains, comme d’hab. Je l’oxygène pourtant consciencieusement à raison d’environ 1500 inspirations par  24 heures, assurant ponctuellement le service de nuit de la respiration : de quoi se plaignait-il ? Mais vous savez, on peut plus se fier aux employés d’aujourd’hui. Lire la suite

LE MESSIE EST REVENU ! Voici Donald Trump, Verbatim

   Il y a quelques jours, La Cinq diffusait un film d’une heure, « Trump, l’Amérique outrée ». Un montage de déclarations publiques de D. J. Trump et de témoins oculaires. Je vais vous raconter quelques épisodes de ce film édifiant. Les déclarations citées entre guillemets sont verbatim, c’est-à-dire transcrites mot pour mot depuis les images filmées. Lire la suite

AU PRIX DE LA VÉRITÉ (I) : Trump et les siens.

 Nous vivons aujourd’hui dans le monde cauchemardesque imaginé au milieu du XXe siècle par George Orwell. Un monde globalisé, une planète sous étroite surveillance. Un monde de la désinformation, du mensonge généralisé. Ce n’est plus Mozart qu’on assassine, c’est la vérité. Lire la suite

L’ÉNIGME AMÉRICAINE

Comment 70 millions de personnes (près de 50% des électeurs) ont-elles pu voter pour la vulgarité, le mensonge, l’agressivité permanente, le mépris affiché des institutions américaines ? Comment ont-elles pu se choisir un président-candidat poursuivi devant les tribunaux pour agressions sexuelles et fraude fiscale ?

Cette question, je l’ai posée à un ami qui a fait ses études aux USA, s’y est marié, y a travaillé dans des centres de recherche, a été huit ans administrateur d’une société cotée au NYSE (1) avec filiales dans 10 villes américaines, à Paris et Londres (bonne base de comparaison).

Pour ce que cela vaut, voici un écho de notre échange. Aucune légitimité ni références académiques. Des observations au ras du sol américain. Lire la suite

CARICATURES DE MAHOMET : elles ne datent pas d’aujourd’hui !

 Très peu de temps après la mort de Mahomet (632), des textes ont vu le jour autour du bassin méditerranéen pour le critiquer ouvertement. Leurs auteurs ? Des moines, des membres du clergé, parfois des laïcs chrétiens, qui tous résistaient par la propagande à la conquête arabe qu’ils subissaient. Ils nous ont transmis des écrits polémiques engagés. Lire la suite