Juifs, chrétiens, musulmans : LA FABRIQUE DE L’HISTOIRE

Judaïsme, christianisme, islam : trois mouvements religieux qui se sont construits sur une manipulation de l’Histoire. Une imposture devenue dogmes intangibles.

Nous allons les comparer sous cet angle, résumant de façon lapidaire ce que j’ai publié dans mes livres (1) ou sur ce blog (2).

I. Moïse, Josué, David : le mythe fondateur du judaïsme

Moïse est considéré comme le créateur du peuple hébreu, Josué comme celui qui le fit s’approprier la terre de Canaan vers 1200 avant J.C., accomplissant le premier génocide attesté dans l’Histoire. Et David comme le conquérant d’un vaste royaume qui se serait étendu de l’Euphrate à la mer Rouge.

Moïse a-t-il existé ? À part la Bible, les historiens ne trouvent nulle part mention de lui. Certains vont même jusqu’à mettre en doute la réalité de l’Exode qui aurait conduit le peuple hébreu d’Égypte en Canaan/Israël.

Josué a-t-il envahi la terre de Canaan, massacrant sans pitié les ancêtres des Palestiniens et s’appropriant leurs terres ? Les archéologues israéliens n’ont trouvé aucune trace de cette invasion violente, et sur le site de Jéricho aucun vestige de la muraille abattue au son des trompettes, ni de l’incendie qui suivit.

Quant à David, il apparaît que ce fut un guérillero local, un chef de bande qui ne régna jamais que sur une partie de la Judée.

Or ces trois personnages sont les pierres fondatrices du judaïsme : Moïse le prophète qui gravit le Sinaï pour y recevoir la Torah, Josué le guerrier qui établit Israël en Canaan pour toujours, David le roi-messie qui traça les frontières du Grand Israël, Eretz Israël encore revendiqué aujourd’hui par les sionistes.

C’est pendant leur déportation à Babylone (- 587) que les Hébreux ont relu leur passé et créé ces personnages mythiques ainsi que leurs sagas, sur la base de récits qui circulaient dans les haltes caravanières.

Pourquoi ? Parce qu’à Babylone ils risquaient d’être absorbés par une culture et une religion bien supérieures aux leurs. Le peuple Hébreux aurait ainsi connu une solution finale, culturelle et religieuse, avant l’heure. Leurs traditions orales, ils les ont amplifiées et corrigées, y ont ajouté un ensemble de lois inspirées de celles sous lesquelles ils étaient contraints de vivre en Mésopotamie, ou bien en réaction contre elles.

C’est pendant cet exil qu’est né le monothéisme, par une relecture du mythe d’Abraham et pour affirmer la supériorité du peuple juif sur tous les autres. Pendant cet exil que s’est forgée une conscience nationale juive qui dure jusqu’à nos jours, avec l’obsession du retour à Jérusalem et de la reconstruction du temple détruit par Nabuchodonosor.

II. Jésus et la naissance du christianisme

La même opération a été effectuée sur la personne du Galiléen Jésus, d’abord par l’Église primitive de Jérusalem de langue araméenne, puis par Paul de Tarse et ses Églises de langue grecque, ensuite par le dernier auteur de l’évangile dit selon saint Jean (3), enfin par une succession de Pères de l’Église et de conciles, au prix de la disparition presque complète des judéo-chrétiens – des Juifs qui croyaient que Jésus était le messie mais voulaient rester Juifs, rejetant sa transformation en Dieu.

Au terme de cette recomposition (7e siècle), le fils de Marie et Joseph était devenu Dieu, deuxième personne d’une Trinité, possédant la volonté de Dieu et sa connaissance infuse de toutes choses.

Processus de création d’un mythe, chrétien cette fois-ci, mais avec une différence considérable dont nous parlerons dans un instant.

III. Mahomet et le mythe fondateur de l’islam

Il y a bien eu, au début du 7e siècle, un talentueux chef de guerre arabe. Mais il ne vivait pas à La Mecque, qui n’était à l’époque qu’une oasis insignifiante – en tout cas, pas l’important centre commercial et religieux dont parle la légende musulmane. Il vivait en Syrie, où il avait été converti par les nazôréens à leur judéo-christianisme particulier.

Depuis la Syrie, il prit la tête d’une coalition d’Arabes et de nazôréens pour reconquérir Jérusalem et rebâtir son temple. Ayant échoué, il se réfugia à Médine où il mourut en 632, sans avoir repris Jérusalem.

Un siècle plus tard, les Arabes avaient conquis de façon foudroyante la moitié du bassin méditerranéen. Pour transformer cette conquête militaire en civilisation conquérante, l’islam à peine né avait besoin d’un mythe fondateur : les califes mirent leurs historiens au travail. Ils transformèrent le guerrier en Prophète, lui donnèrent un nom – Muhammad – et en firent le réceptacle d’une révélation divine supérieure à toutes les autres, le Coran.

On sait maintenant que le Coran, comme la Torah et les évangiles, a été écrit sur une période longue – plus d’un siècle dans son cas. Écrit à partir des catéchèses des nazôréens, corrigées, remaniées, amplifiées par des générations de scribes au service des califes et pour réaliser leurs ambitions.

Au terme, l’islam était doté d’un Prophète, d’un texte dicté par Allah et parole matérielle d’Allah, de toutes les justifications à l’appétit de conquête mondiale des croyants.

IV. La fabrique de l’Histoire

Judaïsme, christianisme, islam, trois religions tour à tour dominatrices, construites selon une technique identique, « à rebours » (5) : la relecture a posteriori d’événements du passé pour justifier le présent et préparer l’avenir, l’invention d’un prophète – figure mythique de référence.

Avec pourtant, pour le christianisme, une différence de taille. Car si on ne sait rien d’historique sur Moïse, si on ne sait presque rien du guerrier arabe visionnaire, on possède sur Jésus une quantité d’informations bien supérieure à ce que l’on possède d’habitude sur des personnages de son temps.

Certes, les évangiles ne sont pas des biographies, encore moins des autobiographies (3). Mais depuis un siècle et demie, les travaux d’exégètes Allemands, Français et surtout Américains (4) nous ont permis de distinguer ce qui, dans les évangiles, vient à peu près certainement de Jésus de ce qui a été corrigé ou rajouté par la relecture de l’Église en formation. La personne et la personnalité de Jésus existent maintenant en trois dimensions, son enseignement propre apparaît dans toute sa nouveauté révolutionnaire. Et cette personne est profondément attachante.

Jésus existe par lui-même, ses paroles et ses gestes restitués à l’Histoire sont incontournables, rocs solides et indiscutables. Différence considérable : les Hébreux ont pu faire dire et faire faire à Moïse ce que bon leur semblait, les musulmans ont pu faire dire et faire faire au Prophète ce qui convenait aux califes : une fois qu’on lui a retiré le maquillage ecclésiastique des premiers temps, on ne peut pas manipuler Jésus, il ne se laisse pas faire.

Celui qui contrôle le passé contrôle le futur, celui qui contrôle le présent contrôle le passé, écrivait George Orwell dans 1984.

            Au cours de l’Histoire, pour prendre le contrôle d’empires rêvés ou réalisés, des puissants n’ont pas hésité à manipuler le passé pour contrôler le présent & le futur. Ce faisant, ils ont asservi des populations entières, créant des mythes incontournables : quiconque ose les mettre en doute doit mourir – et mourra, Inquisition ou islamistes.

            Seul, Jésus – par la force de sa personnalité et la puissance de son message – a échappé au laminoir de la fabrique de l’Histoire.

                                                     À qui d’autre irions-nous ?

                                                                                     M.B., 2 octobre 2015.
 (1) Pour le mythe fondateur du judaïsme, les chapitres 1 et 2 de Naissance du Coran. Pour Jésus et la naissance du christianisme, Dieu malgré lui et Jésus et ses héritiers. Pour l’islam, Naissance du Coran et Le grand secret de l’islam d’Olaf. Toutes justifications, références et sources dans ces ouvrages. Plus de nombreux articles dans ce blog aux mots-clés Islam, Coran, judaïsme, nazôréens, exégèse, etc.
(2) Voir L’évangile du treizième apôtre, aux sources de l’évangile selon saint Jean.
(3) La première autobiographie digne de ce nom est celle de Flavius Josèphe (fin du 1er siècle) suivie par celle de saint Augustin (début du 5e siècle).
(4) Voir dans ce blog l’article La quête du Jésus historique : aperçus et perspectives
(5) L’expression est de Olaf, qui ne l’applique qu’au Coran.

53 réflexions au sujet de « Juifs, chrétiens, musulmans : LA FABRIQUE DE L’HISTOIRE »

    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Non (j’ai lu d’autres ouvrages sur Jacques, et surtout les textes apocryphes qui parlent de lui).
      Mimouni, grand connaisseur du judéo-christianisme, est aussi un militant.
      M.B.

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      1. Jean-marie

        Et en quoi consiste sa militance, SVP ?

        Est-ce le seul frère de Isho bar Yawsep qui est connu ?

        Qu’en déduire ?

        Ça aussi c’est « écrit dans un de mes livres », cher Michel ?

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Oui, notamment dans « Mémoires d’un Juif ordinaire ». Les livres ne sont utiles que quand on les lit.
          M.B.

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      1. Olivier

        On se posait la question de savoir si Charles Darwin était athée ou agnostique .

        Voici sa réponse :  » « Cher monsieur, je suis désolé de vous dire que je ne crois pas en la Bible comme révélation divine et en conséquence je ne crois pas que Jésus-Christ soit le fils de Dieu. Bien cordialement. »

        Il s’est donc lacé à un niveau qui dépasse les institutions .

        http://protestantsdanslaville.org/claudine-castelnau-nouvelles/cr188.htm

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Darwin vivait alors que l’exégèse historico-critique était encore balbutiante. Peut-être aujourd’hui aurait-il répondu : « Nous savons que J.C. n’est pas le fils de Dieu, mais quel homme et quel message ! »
          M.B.

          Répondre
          1. Jean-marie

            Où trouve-t-on une synthèse pas trop longue et francophone relatant l’échec du « Jésus Séminar », SVP ?

            Quelles paroles d’Isho bar Yawsep ont incontestablement été prononcées par lui et ne l’avaient pas été avant lui ?

            L’INA en a-t-elle des traces ? :-)))))))))))

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            1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              1- Je ne sais pas (cherchez sur Internet)
              2- Soit vous travaillez les 5 ou 6.000 pages des exégètes qui ont fait récemment ce tri, soit vous en lisez la synthèse dans « Jésus, mémoires d’un Juif ordinaire » de
              M.B.

            2. Olivier

              Où trouve-t-on une synthèse pas trop longue et francophone relatant l’échec du « Jésus Séminar », SVP ( Jean-Marie).

              Je n’étais pas au courant de l’échec du « Jesus Seminar « .
              J’appréciais leur façon de travailler consistant à faire une distinction entre des paroles de Jésus authentiques ou probablement authentiques et celles qui ont été visiblement ajoutées dans la suite pour construire une christologie .

            3. Jean-marie

              Vous avez dit « christologie » ?

              Comment s’appelle ce Hierosolomyte assez célébre qui a démonjtré » qu’une bonne partie des propos « originaux » attribués à Isho figuraient dans des écrits de rairts juifs antérieurs à ses 30 ans ? ntt

            4. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Je ne sais pas.
              Tout le travail de l’exégèse historico-critique des 19e et 20e siècle a consisté à identifier l’originalité du message de Jésus – qui se situe dans le prolongement du judaïsme prophétique. Il a emprunté, bien sûr. Tout réside dans la façon d’emprunter.
              M.B.

        2. Jean-marie

          Cette réponse de Darwin illustre son sens critique et peut totalement être partagée par des déistes indépendant de toute religion asservissante anthropomorphisant l’Ineffable Source et Finalité

          Répondre
      2. Pochon Jacques

        Très bonne réponse, mais un peu facile .Il ne dit pas ce que lui entend par « Dieu ». Pour se comprendre et éviter les malentendus, il serait bon de partager nos croyances. Cette force supérieure est la même pour tous, bien que les expériences personnelles de rencontre soient différentes ( C’est cela qui fait la richesse du dialogue). Mais pour dialoguer, il faut savoir de quoi ou de qui on parle.

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        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          C’est vrai, mes réponses sont lapidaires quand la question soulevée mériterait un développement que le cadre de cette fenêtre rend impossible. Je vous rappelle seulement ma définition d’un théologien : un homme (jamais une femme) qui monte sur une estrade pour apprendre à Dieu comment il est fait.
          Merci, M.B.

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          1. Jean-marie

            N’y-a-t-il pas eu des théologiennes et aussi des théologiens athées ?

            Mais quoiqu’il en soit, soyons modestes comme ceux – en Inde – qui appelle « Dieu » l’Ineffable, à côté d’autres qui L’appelle le Suprême

            Alors que pour justifier sa non-croyance au hasard des athées, j’aime cette illustration de Trinh Xuan Thuan : la précision du taux d’expansion initial de l’Univers doit être comparable à la précision qu’il faut à un archer pour planter une flèche dans une cible d’un centimètre carré de côté, qui serait placée de l’autre côté de l’univers, à 15 milliards d’années-lumière.

            Répondre
            1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Mon professeur de Théologie Fondamentale à Rome, bénédictin allemand et prêtre, ne croyait pas au Dieu de la théologie.
              M.B.

          2. Jean Roche

            Pardon, Thérèse d’Avila, pour ne citer qu’elle, était une théologienne plus qu’intéressante, et d’ailleurs officiellement « docteur de l’Eglise » (il n’ont pas osé « père » ou « mère »…). Une citation qui me plait (de mémoire) : « Pour qui a l’humilité, une vision même du Diable ne peut faire de mal. Pour qui n’a pas l’humilité, une vision même de Dieu ne peut faire de bien… ». Bon, bien sûr, l’humilité est encore plus compliquée à définir que Dieu. J’avoue… humblement en être incapable (sur ce genre de paradoxes : http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/paradoxe.htm).

            Répondre
            1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Vous devriez lire la « Vie par elle-même » de Thérèse de Ahumada. Elle s’étend longuement sur son absence de formation théologique, et répète qu’elle n’en a pas besoin puisqu’elle rencontre (au sens fort) celui dont la théologie discourt.
              M.B.

            2. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Théo-logie = discours (logos) sur Dieu (théos).
              Thérèse préférait l’expérience directe au discours sur.
              M.B.

            3. Jean-marie

              Je suppose, Michel, que Thérèse (qui est morte lors d’une »drôle de nuit » ) croyait un impressionnant nombres de vérités dogmatiques et/ou théologiques dont vous êtes sûr qu’elles sont fausses.

              Alors ?

              Il en est probablement de certains de ses propos et actes comme par exemple de la non putréfaction de son corps : il y a une explication naturelle non miraculeuse ou mystique.

              On peut modestement conduire sa vie spirituelle sans forcément se référer à des « docteurs » ou des gourousu

            4. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              1- Thérèse était catholique en Espagne au 16e siècle : elle ne pouvait pas remettre en question les dogmes, elle y croyait comme tout le monde. Mais son expérience mystique se déroule en-dehors de ces dogmes.
              2- Ces dogmes sont « vrais » dogmatiquement. Ils ne correspondent pas à la vérité humaine de Jésus.
              3- Sur une route accidentée à visibilité nulle, je préfère disposer d’une carte que de conduire à l’aveuglette.
              M.B.

    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Difficile de réfléchir avec autre chose que son intellect ! Mais vous avez raison : je « crois » le moins possible avec l’intellect, parce que j’ai (aussi) fait l’EXPÉRIENCE de la rencontre avec celui que vous appelez « Dieu » (vous n’êtes pas le seul). Cette expérience est au-delà des mots et de l’intellect, elle est donc intransmissible. Un témoignage de ce genre, on l’accepte ou on ne l’accepte pas. Le « Dieu » des intellos est une construction de l’esprit. Celui qu’on rencontre quand on arrête de penser est une réalité qu’on ne peut que constater.
      Encore des mots ? Comment faire autrement ?
      M.B.

      Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          Peut-être avez-vous eu dans votre vie une expérience amoureuse. Si on vous demandait « tu crois (que tu as fait cette expérience) ou t’en es sûr ? », que répondriez-vous ?
          M.B.

          Répondre
          1. Jean-marie

            Qu’il s’agisse d’une ado africaine ou ou d’un ami , je l’aurais toucher, entre autres,

            Toucher l’Ineffable est assez difficile.

            Sauf miracle. Je crois au paranormal et parfois j’en suis sûr, mais je ne pense pas pouvoir toucher l’Ineffable dont nous ne pouvons que mal adroitement parler et à qui rien n’est comparable.

            Répondre
          2. Jean-marie

            On peut, entre autres « palper » le sujet de l’expérience amoureuse et être sûr qu’on n’a pas rêver.

            Difficile de « palper » Dieu » et d’être sûr qu’il ne s’agit pas d’auto-suggestion.

            Pensez aux « épouses » de Jésus dans les couvents de bonnes soeurs qui survivent

            J’aimerais lire un ouvrage dans lequel témoigneraient sur leur état d’esprit «  »avant et maintenant des prêtres (ou des pasteurs ou des popes ou des ..) ayant quitté l’Eglise, mais toujours sereinement déiste …. sans auto-suggestion évidemment.

            Répondre
            1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Eh bien, mais vous avez les ouvrages d’un français, Michel Benoit, qui a été quitté par l’Église et qui, entre 1992 et 2015, a publié son cheminement sous forme d’essais & de romans. Certains disent que c’est agréable à lire. Parcourez ces 8 ouvrages à la suite, cela meublera les longues soirées de l’hiver qui s’annonce.
              Amicalement, M.B.

            2. Jean-marie

              Votre habituel réflexe d’auto-promotion me fait toujours sourire.

              Au total ces huit ouvrages neufs , plus celui que vous avez fait retiré de votre bibliographie (très intéressant) représentent quelle sommes ?

              Quoiqu’il en soit vous n’êtes pas à vous tout seul DES prêtres, DES Pasteurs et DES popes expliquant leur état d’esprit et leur sincérité quand ils priaient Jésus , comme Dieu de la Trinité, ainsi que La mère de Dieu pour faire bonne mesure, sans oublier les saints, et ce qu’ils en pensent maintenant après avoir quitté leur Eglise.

            3. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Ce n’est pas de l’auto-promotion, ces ouvrages répondent à la question que vous posiez.
              Ces 8 ouvrages n’ont pas de prix, comme tout ce qui est unique.
              On n’est jamais mieux promu que par soi-même.
              M.B.

      1. Jean Roche

        De Simone Weil (ne pas confondre avec Simone Veil) : « L’intelligence ne peut jamais pénétrer le mystère, mais elle peut et peut seule rendre compte de la convenance des mots qui l’expriment » (La pesanteur et la grâce).

        Répondre
  1. Olivier

    Votre article résume très bien et brièvement la construction d’une religion devenue institution .
    Je vais être très bref également :

    – l’islam s’est inspiré du christianisme mais en le modifiant ;
    – le christianisme s’est inspiré du judaïsme mais en le modifiant ;
    – le judaïsme s’est inspiré du zoroastrisme ,rencontré lors de l’exode à Babylone ,mais en le modifiant .

    Et le zoroastrisme ? Sa caractéristique serait d’ être la religion monothéiste la plus ancienne . Dans ce cas ,le zoroastrisme serait le « berceau » de « nos » religions ?
    Que de chemin parcouru par Dieu institutionnalisé !

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Une légère correction : l’islam s’est inspiré du judéo-christianisme, d’une part, et d’un christianisme apocryphe rejeté par l’Église, de l’autre.
      Je n’ai pas étudié l’hypothèse d’une influaece du zoroastrisme (dont j’ignore presque tout) sur le proto-judaïsme.
      Merci !
      M.B.

      Répondre
  2. Jean-marie

    Mon cher Michel

    J’ai peut-être tort, mais vous me semblez être encore pour le moment dans l’impossibilité de vous libérer du Galiléen contestataire ou du contestataire galiléen (attention à l’orthographe des gentilés) Isho bar Yawsep (C’est bien comme çà qu’il faut l’écrire en araméen ancien, cette langue que vous maîtrisez?)

    C’est en combien de volume « la biographie de Jésus par Flavius Josephe » ? A moins que ce ne soit de courtes lignes ? Nier son existence est sans doute insensé, mais à part çà ?

    Ne peut-on pas réussir son unique Vie, faite de nombreuses incarnations et inter-inbcarnations, c’est à dire devenir un jour aimant seconde après seconde avec reconnaissance (et pas adoration archaïque de primitifs) de/pour Notre Ineffable Source et Finalité, sans jamais avoir lu une version expurgée de la vie légendarisée du Galiléen le plus célèbre ?

    Imitant un peu votre talent promotionnel, je ne peux que réitérer ici ma suggestion de bénéficier de votre réaction quand vous aurez lu avec le sens critique qui est souvent le vôtre

    «  Histoires extraordinaires. Des enfants se souviennent de leur vies antérieures » de Jim Tucker, disciple étatsunisien, ami et successeur de l’expert pionnier canadien Ian Stevenson. Sachant que son premier livre sur le sujet sort bientôt en français

    «  Réincarnation. De l’expérience à la science » de Sylvie Simon

    «  La réincanrnation. Une enquête aux frontières de la mémoire » de Miriam Gablier

    On les trouve en occasion et c’est un investissement qui change tout le regard des chercheurs de vérités

    Répondre
    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      J’ai lu une dizaine de livres sur la réincarnation, après avoir travaillé la question dans le dossier réuni par les tibétains depuis le 9e siècle. Siddhârta ne parle pas de « réincarnation », mais de « cycle de renaissances ».
      M.B.

      Répondre
      1. Jean Roche

        Le gros avantage de la réincarnation sur le Jugement dernier (paradis ou enfer) est qu’elle ne repose pas purement sur l’argument d’autorité. Des gens, apparemment, se souviennent de vies antérieures. On peut toujours le contester, mais il y a quelque chose. Pour le Jugement, c’est strictement un acte de foi.

        Répondre
        1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

          J’ai pas mal travaillé cette question il y a une dizaine d’années. Au terme, le cycle des renaissances m’apparaît comme une évidence quasi scientifique. En tout cas, j’en suis convaincu, même si les « preuves » sont toujours discutables pour les rationalistes.
          M.B.

          Répondre
          1. Jean-marie

            a été piquer (à l’infinitif). Désolé

            Pour ce qui est de l’enfer, je suis sûr d’avoir vu à la télé le cardinal Lustiger, qui n’avait pourtant pas fait d’études chez les jésuites sauf erreur ,répondre à une question : « L’Enfer existe, mais il est vide ». L’INA , interrogé, n’est pas en mesure de me retrouver cette affirmation.

            Et pourtant qu’est-ce que la peur de mourir en état de péché mortel et d’aller directement en enfer a pu rapporter comme fric et/ou comme édifices à la chrétienté « 

            Répondre
            1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              « Un Cardinal est un homme à soutane violette qui a pour tâche d’apprendre à Dieu comment il est fait »
              Quant à l’argent, son odeur se marie bien avec celle des cierges
              M.B.

            2. Jean-marie

              Une légère correction comme dirait « l’autre »

              Le violet c’est pour les évêques, les cardinaux c’est rouge :-)

              Quel différences faites-vous entre « cycle de renaissances » et « réincarnations » au pluriel et ne signifiant pas « première et dernière renaissance ?

              Pour ce qui est de la « première religion monothéiste », je viens de trouver ceci

              http://www.herodote.net/660_av_J_C_-synthese-248.php

              Et le commentaire de Solange en fin de page est intéressant.

              Il semble bien effectivement qu’il y eut des précurseurs monothéistes égyptiens

              « L’ Esprit (pas l’invention chrétienne) souffle où il veut »

              La liberté de cheminer lentement et avec plein de détours que nous donne le « Grand Patron » , comme précieux diamant brut appelé à s’auto-tailler, témoigne de son exceptionnelle tolérance et patience.

              Il est vrai que pour Lui temps et espace n’existe pas

            3. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

              Correction de la correction : pour les cardinaux, c’est le pourpre.
              Ré-incarnation suppose la présence d’une âme qui habite une chair (in-CARN-ation). C’est du moins ainsi que Siddharta semble l’avoir compris. Et comme il rejette énergiquement l’existence de l’âme – c-à-dire la distinction, dans le composé humain, de l’âme (spirituelle) et du corps (charnel)… Pour lui, l’être humain est un tout unique et indissociable, qui meurt et renaît jusqu’à l’accomplissement = la purification de son karma.
              L’hypothèse de l’influence de la réforme athonite sur les Hébreux en Égypte est ancienne (et non prouvée).
              M.B.

            4. Jean Roche

              A propos de l’influence supposée d’Akhenaton sur le monothéisme juif, il n’y a pas en effet autant que je sache d’indications en ce sens dans la Bible. L’Arche d’Alliance, telle qu’elle est décrite, est la copie conforme d’un objet qu’on a trouvé dans le trésor de Toutankhamon, mais ce n’est déjà plus le culte d’Aton, balayé justement par Toutankhamon (enfin, ses tuteurs). La piste cananéenne, où Yaho/Yahvé est un fils parmi d’autres d’El (il en reste des traces mal effacées en Deutéronome 32:8-9, Psaume 82, etc.) est bien plus consistante. Le Judaïsme n’a pas forcément été monothéiste avant Josias.

            5. peter

              Jean-marie , pour ce qui est de l’origine d’un monothéisme égyptien, il faut lire  » Egypte , mère du monde » et « Et si Dieu était né en Egypte ? » Thierry Enel et F-X Héry ainsi que « le fabuleux héritage de l’Égypte » de , feu,madame Desroches-Noblecourt.
              Vous trouverez beaucoup d’information sur ce terreau si fertile pour le développement d’un monothéisme judéo- chrétien .
              Le judaïsme a poussé grâce au zoroastrisme et à l’Egypte et le christianisme a pu se développer grâce à l’hellénisme égygto-gréco-romain.

  3. Jorge PEREIRA DA COSTA

    Merci cher Michel pour cette eau vive, représentée par vos différents écrits, à laquelle nous avons la chance de nous abreuver. La lecture régulière de votre production nous ouvre des horizons d’analyse incommensurables dans ces domaines si chargés de dogmatisme et de mensonge que sont les religions.
    Pouvoir revenir à un regard plus respectueux et confiant sur l’impact de Jésus dans notre spiritualité, sans devoir, impérativement, souscrire à tous les « folklores » attachés depuis toujours à ces religions qui se prétendent être ses héritières, est bien le résultat de la lecture attentive et respectueuse de vos livres et autres blogs! Très fraternellement, Jorge

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  4. Jean Roche

    Jésus est quelqu’un qui dit : « Quant à mes ennemis qui n’ont pas voulu de moi pour roi, qu’on les amène et qu’on les égorge » (Luc 19:27), ce devant une foule compacte qui l’acclame comme roi (donc même si c’était un élément de parabole, ce que le texte n’impose pas, ça ne pouvait pas ne pas être perçu au moins comme une menace pour d’éventuels opposants), quelques jours avant d’être mis à mort comme roi. C’était donc probablement, une fois retiré tout ce qui a été entassé pour construire une religion, un candidat messie galiléen guère différent des autres candidats messies galiléens connus par Flavius Josèphe. Joseph le charpentier, personnage complètement lisse, transparent, sur mesure, a tout l’air d’une invention intégrale. Sur la probable vraie localisation de Nazareth, qui cache un secret, http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/nazareth.htm

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    1. Michelbenoît-mibe Auteur de l’article

      Vous êtes-vous posé la question préalable : Ce verset Lc 19, 27 est-il l’enseignement DE JÉSUS ou de « Luc », c-à-d d’une Église primitive de langue grecque en conflit avec son entourage politique & religieux ? Avez-vous au moins comparé la version de cette parabole chez Lc avec celle de Mt 25 ? Pourquoi Lc ajoute-t-il son verset 27 ? Vocabulaire, situation dans le contexte évangélique, parallèles éventuels dans les évangiles selon Thomas, Philippe, voire les écrits de Qumrân ?
      Bref, avez-vous fait un travail sérieux, avant d’affirmer que « Jésus est quelqu’un qui dit… » ?
      M.B.

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      1. Jean Roche

        Pourquoi Luc ajouterait-il ce verset 27 ? Je n’y vois aucune raison. J’en vois par contre d’excellentes pour que ses collègues évangélistes l’aient supprimé. Arranger une histoire, cela peut consister à supprimer comme à ajouter (les deux sont aussi flagrants chez Josèphe, passé aussi par les moines copistes, y compris pour escamoter une grande partie de l’histoire du mouvement zélote, comme par hasard celle qui devrait concerner Jésus). Voir l’épisode des « versets sataniques », ignorés par la Sira qui mentionne pourtant une de ses conséquences, que pour le coup on ne comprend plus (http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/versat.htm). Ceux qui fabriquent l’histoire, puisque tel est le sujet de cet article, ne pensent pas à tout et ne se coordonnent pas toujours entre eux.

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