M. me raconte que sa mère dit bonsoir à son mari, puis s’effondre : la mort était là. Deux jours après, son mari, homme au cœur humble, la voit à côté de lui. Elle est éclatante de lumière et lui affirme : « Ne sois pas triste. Traverse tranquillement ces journées. Sache que maintenant je ne suis plus de la terre, mais du ciel. (1)
C’était en mars 1945. Jeune jésuite, j’étais alors à Berlin qui croulait sous les bombes. Soudain j’entends tambouriner à la porte. J’ouvre et vois un jeune homme, son visage nettement éclairé par les incendies : « Vite, allez à tel endroit, mon père est en train de mourir ! » J’y cours et dans les décombres je trouve un homme âgé, déjà mort. Dans sa poche, un portefeuille. En tombe la photo du jeune homme aperçu à l’instant. Au dos de la photo, une ligne : « Mon fils, mort sur le front russe en 1943 ». (2) Lire la suite