Le 14 juin 1836, le grand physicien Arago prononça à l’Assemblée nationale un discours, resté célèbre, sur les dangers du chemin de fer naissant. Il redoutait que les passagers suffoquent dans les tunnels, que les locomotives explosent, que les wagons se décrochent. Les agriculteurs affirmaient que la machine empêchait leurs vaches de donner du lait, que la fumée noircissait la laine des moutons, et plusieurs médecins assurèrent que le bruit du train rendrait sourd. Unanimement terrorisée, l’opinion publique exigea la fin de l’expérience. Par miracle, les députés ne cédèrent pas à sa pression : s’ils avaient appliqué alors le ‘’Principe de Précaution’’, nous circulerions encore en charrettes.
Vivre, c’est risqué. Ou plutôt ça l’était, jusqu’à une période récente.
Le refus de la maladie et de la mort Lire la suite