Archives du mot-clé Église catholique

LE DIABLE EXISTE-T-IL ? Les mystiques (II).

Les commentaires au précédent article résument bien nos réticences à admettre l’existence d’une puissance maléfique personnalisée, et notre rejet viscéral d’une telle réalité. C’est toute notre culture, notre éducation rationaliste et scientifique qui s’opposent à l’idée d’un ou plusieurs diables acharnés à nous faire souffrir et à nous perdre. On invoque le « déterminisme scientifique », on dit que « Satan décrit plus une situation qu’un être démoniaque », on parle d’adversité, de destin, de fatalité, d’hypertrophie de l’égo – bref, de forces impersonnelles, aveugles et incontrôlables dont nous subissons les méfaits. On rappelle le vieil argument : « Dieu est bon, donc il ne peut être l’auteur du Mal. » Il nous a dotés d’un libre arbitre, c’est nous qui en usons mal et sommes responsables de tout.

Ces arguments sont battus en brèche par le regard porté sur l’histoire de notre planète, par la relecture de nos vies personnelles et par les expériences hors normes des mystiques. Lire la suite

AUX SOURCES DE LA CULTURE OCCIDENTALE, L’ÉVANGILE SELON St JEAN (Conférence aux Francs-Maçons)

               Quatre petits textes, les évangiles qu’on appelle canoniques, ont marqué de leur empreinte la naissance et le développement de l’Occident, de sa culture, de ses mœurs civiles et politiques, sa religiosité. Pour comprendre le rôle qu’ils ont joué, il importe de savoir qui étaient les auteurs de ces textes, et quelles furent leurs intentions en les rédigeant dans la version qui nous est parvenue ? Lire la suite

ÉGLISE CATHOLIQUE ET PÉDOPHILIE : coupables, pas responsables (Mgr Barbarin)

         États-Unis, Irlande, France… L’Occident est secoué par les affaires de pédophilie à répétition de son clergé catholique. Pourquoi ? Lire la suite

LE CHRISTIANISME : MORT, OU CONTINUITÉ ?

« Nous autres religions, nous savons que nous sommes mortelles », aurait pu dire Paul Valéry. Les religions de l’Égypte, de l’Assyrie, de Rome, sont mortes : après 2000 ans, le christianisme – et plus particulièrement le catholicisme – s’acheminent-ils vers leur disparition et leur mort ? Lire la suite

L’ISLAM EST-IL SOLUBLE DANS LA MODERNITÉ ?

Les commentateurs insistent souvent sur le fait que l’islam serait incompatible avec les valeurs de la modernité occidentale, démocratie, laïcité, statut de la femme, etc. Pour y voir plus clair, prenons un peu de recul. Lire la suite

PAPA FRANÇOIS A OUBLIÉ PAPPY JÉSUS ?

                Le pape françois jouit d’un important capital de sympathie auprès des foules, c’est bien. Ce qu’on dit un peu moins, c’est qu’il a eu le courage d’attaquer de front la Curie romaine, son fonctionnement, son absence de valeurs religieuses, ses magouilles. Du courage, il lui en fallait quand on se rappelle que son prédécesseur Jean-Paul 1er est mort quelques semaines après avoir annoncé naïvement sa volonté de réformer la même Curie. Lire la suite

CHARLIE HEBDO (2) : « NOT IN MY NAME ! »

                    Nous avons vu hier les enfants d’une école musulmane de Paris brandir des pancartes « Not in my name ! », pas en mon nom !

            Si l’initiative vient bien d’eux, s’ils sont sincères, qu’est-ce qui se passe dans la tête de ces gamins ? Qu’est-ce qui se passe dans la tête des musulmans de France ?

            « Pas en mon nom », la tuerie de Charlie : alors, au nom de qui, au nom de quoi ? Lire la suite

DIEU EXISTE-T-IL ENCORE ?

Vers 1880, Nietzche écrivait : « Dieu est mort ! Dieu reste mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! » (1) À peu près au même moment, Karl Marx enseignait que les religions ont été créées par des sociétés d’oppression. Dans une société moderne (socialiste) Dieu disparaîtra, tout naturellement, tout simplement, comme la branche morte d’un arbre en pleine croissance.

Depuis, ces deux penseurs ont puissamment influencé la planète. Libérées de Dieu, les sociétés pouvaient enfin vivre leur vie.

Nous les avons crus : ils avaient raison.

Eh bien non, ils avaient tort. À la fin du 20ème siècle (2) Dieu, ou plutôt la religion, a fait un retour fracassant sur la scène mondiale. Aujourd’hui, il n’est plus un journal télévisé ou radio, un quotidien ou un périodique, qui ne titre sur la religion : elle est (re)devenue un acteur incontournable de la vie politique et sociale.

Loin d’effacer Dieu de la scène, la modernité l’a fait rentrer de manière fracassante. Le mot est juste, puisque Dieu est le moteur du fracas mondial actuel.

Regardons-y de plus près.

Des religions sans Dieu

Trois religions dominent le fracas mondial : le judaïsme, le christianisme et l’islam.

Traduisez le sionisme, l’Occident et le Moyen Orient.

Trois civilisations, trois cultures qui s’affrontent dans un chassé-croisé de violences sans fin.

Dans Naissance du Coran, j’ai montré que ces trois entités culturelles avaient une même origine, une même source, le messianisme. C’est parce qu’ils sont issus d’une même matrice messianique que Juifs, occidentaux et musulmans se haïssent et se combattent.

Pourtant, ces trois cultures religieuses n’ont-elles pas le même Dieu ?

Non. Depuis Jésus, le Dieu juif n’est pas le même que le Dieu chrétien. Et le Dieu du Coran, qui puise son identité dans le judéo-christianisme, n’est pas le même que celui des Juifs et des chrétiens.

Première constatation, qui rend illusoire le ‘’dialogue interreligieux’’. Impossible de dialoguer quand, sous le même mot ‘’Dieu’’, on met trois choses différentes.

Mais il y a plus grave : dans leur expression et leur mise en œuvre, chacune de ces religions s’affiche pratiquement comme une ‘’religion sans Dieu’’.

Le sionisme ne se réfère pas au Dieu de Moïse, mais à la saga des premiers conquérants de la Palestine, Josué et ses successeurs (cliquez). Dans le Coran, les islamistes choisissent les versets brûlants qui appellent au génocide des Juifs et des chrétiens, et qui contredisent radicalement la tradition judéo-chrétienne dont ce texte est issu.

Quant aux catholiques… Les papes ne s’engagent plus que sur la morale, sexuelle ou familiale. Dieu a disparu du discours officiel de l’Église catholique.

Telles qu’elles apparaissent sur la scène du monde, les trois religions monothéistes sont sans Dieu. Des partis politiques comme les autres, engagés dans des polémiques politico-morales.

Retour de Dieu, absence de Dieu

             Ce que Jérusalem, Rome et La Mecque oublient, c’est que les sept ou huit milliards d’être humains de la planète ont tous, chevillée au corps, la même interrogation douloureuse : quel est le sens de ma vie, de nos vies ? Comment supporter la souffrance ? À part produire et consommer, qu’est-ce que je fais sur terre ? Et après cette vie fugitive, qu’y a-t-il ?

Ces questions de fond, l’immense majorité ne se les pose pas consciemment, ou même les rejette au nom de la mort de Dieu. Oubli trompeur, elles ressurgissent à la première catastrophe, à la première guerre, à chaque mort d’un être aimé.

Les religions n’y répondent plus, parce qu’elles ont oublié Dieu.

Dieu est revenu en force, mais pour opposer les humains.

Quel ‘’Dieu’’ ?

Chacun de nous est renvoyé à sa quête de sens individuelle. Chacun doit trouver, tant bien que mal, dans les placards poussiéreux de sa tradition religieuse d’origine, la trace d’un Dieu omniprésent, et omni-absent.

 

                                                                       M.B., 6 novembre 2014

 

 

(1) Le Gai Savoir

(2) On peut dater ce virage autour de 19980.

 

 

ÉGLISE CATHOLIQUE, L’IMPOSSIBLE RÉFORME

Le nouveau pape va-t-il réformer l’Église catholique ? Séduites par sa personnalité, des chaînes de télévision nous offrent de nombreux reportages sur ce thème. Ainsi d’Arte, ce soir, qui titre Les défis de l’Église, « poussée à la réforme par une majorité de fidèles et une partie du clergé : le chef de l’Église écoutera-t-il les contestataires ? »

Réforme ? Quelle réforme ? On nous dit que « la famille et tout ce qui relève de la sexualité et de la reproduction est au cœur des inquiétudes du Vatican qui… affirme haut et fort ses positions en matière d’avortement et de contraception. »

Ainsi, c’est sur les formes d’expression de la sexualité que se porte une fois de plus l’attention des médias.

Rideau de fumée qui masque la vraie question, celle des dogmes fondateurs de l’Église et principalement celui de la Trinité.

Car depuis un siècle et demi, le patient travail des exégètes a mis en lumière la véritable personnalité du rabbi galiléen. Lequel n’a jamais prétendu être un dieu, n’a voulu être rien d’autre que le continuateur du mouvement prophétique juif initié par Élie, dont il se réclame explicitement. Continuer et accomplir le prophétisme juif – c’est-à-dire le dépasser sans l’abolir. Le porter à maturité en le corrigeant, sans renier l’essentiel de cet héritage.

Qu’est-ce que Jésus apporte de nouveau au prophétisme juif ? Je vous renvoie aux Mémoires d’un Juif ordinaire, où je montre qu’il n’apporte aucune nouvelle doctrine sur « Dieu ». Son Dieu est celui de Moïse, mais il propose une nouvelle relation avec ce Dieu qu’il appelle abba, petit papa chéri.Et cela change tout.

Ce qui change ce n’est pas « Dieu », mais le regard porté sur « Dieu ». Jésus n’est pas un théologien, il ne propose aucun dogme nouveau. Il fait part de la relation qui est la sienne avec « Dieu » : non plus un juge lointain et terrifiant, auteur de lois contraignantes qui empêcheraient de vivre, mais un père aimant jusqu’à tout pardonner, pour ouvrir ses bras à l’enfant prodigue. Les trois paraboles de Luc 15 sont le sommet d’une anti-théologie qui a traversé les siècles parce qu’elle n’est pas dogmatique, mais relationnelle.

La morale sexuelle, la contraception, l’avortement ? Jésus n’en dit rien. Sa morale familiale ? C’est celle du judaïsme traditionnelle. L’homosexualité ? C’est Paul de Tarse qui la condamne, en des termes qui posent d’ailleurs question sur sa propre clarté à ce sujet.

Car pour Jésus, la morale découle de la relation nouvelle qu’il propose avec son abba. « Fais cela, et tu vivras ».

La seule vraie réforme de l’Église serait de revenir à l’enseignement de Jésus en mettant abba au centre de tout. Ce serait signer son arrêt de mort, car il n’y aurait plus ni sacrements (Jésus n’en a institué aucun), ni autre morale que la lutte contre tout ce qui empêche les enfants prodigues que nous sommes de nous jeter dans les bras d’un père aimant.

Le pape François ne peut que maintenir et protéger les dogmes fondateurs de l’Église qui l’a élu pour cela. Peut-être aura-t-il le courage de réformer les finances d’une institution compromise par la corruption, de dénoncer et de punir les débordements sexuels de son clergé. Mais attendre de lui qu’il réforme une morale sexuelle et familiale qui porte la marque de 17 siècles de tradition, même si elle n’a rien à voir avec l’enseignement de Jésus (1), c’est se faire illusion.

Numquam reformata, quia numquam reformanda, jamais réformée parce qu’elle n’a pas à être réformée, c’est la devise de l’Église catholique.

                                               M.B., 1er avril 2014

(1) Vous trouverez dans ce blog des articles sur ce sujet (catégorie « La question Jésus »), articles mis en situation dans mon livre Jésus, mémoires d’un Juif ordinaire.

 

« TU DOMINERAS LE MONDE » : le christianisme adversaire de l’écologie ? (N. Hulot)

Le christianisme est-il incompatible avec l’écologie ?

I. Le constat

1- Nicolas Hulot

Il vient de publier dans Le Monde (1)  un article sur le changement climatique : « Nous sommes passés en vingt-cinq ans de l’indifférence à l’impuissance … Une alliance entre l’écologie scientifique, humaine, et la théologie en tant que réflexion métaphysique, n’est pas inutile pour appréhender en profondeur la crise de civilisation que nous vivons. Il est fondamental que les Églises … clarifient la responsabilité de l’Homme vis-à-vis de la « Création », pour reprendre le langage des croyants. L’Homme est-il là pour dominer la nature, comme l’affirment certains textes ? Les Églises peuvent-elles rester aussi peu audibles alors que l’œuvre de la Création est en train de se déliter sous leurs yeux ? »

2- Jean-Claude Lacaze

Il vient de publier un essai (2) où il dit lui aussi que « face à la crise écologique, le silence du christianisme est étonnant. Plombé par ses dogmes… il tourne le dos aux sciences de la nature, aux réalités écologiques. Le constat est accablant : pour l’Église catholique, la cause de l’environnement paraît marginale alors qu’elle se manifeste, au contraire, comme le lieu où se posent aujourd’hui les questions de Dieu, de l’expérience spirituelle et de l’engagement éthique.»

II. Aux origines du christianisme : un divorce

D’où vient la « construction chrétienne ? … On attribue l’origine de la tyrannie exercée par l’Homme sur la nature à la fameuse phrase de la Genèse (1,28) : ‘’Remplissez la terre et soumettez-la. Dominez [le règne animal]’’… La Bible n’incite pas l’homme à maltraiter la nature. Mais… comme la nature est faite pour lui… elle engendre une vision étroite et anthropomorphique (3) de l’univers qui conduit à une coupure » entre l’Homme et la nature. (4)

Contrairement à ce que dit Nicolas Hulot, la théologie n’est pas « une réflexion métaphysique », c’est-à-dire basée sur l’usage de la raison. C’est un ensemble d’affirmations dogmatiques tirées de l’interprétation des textes sacrés. Pour la Bible, l’Homme est bien là « pour dominer la nature », et la théologie n’a fait que suivre et développer ce présupposé dogmatique. Jamais le christianisme ne s’est écarté de sa source biblique, pour laquelle l’Homme est distinct de la nature qu’il a pour mission d’asservir et de dominer. « Le christianisme est la religion la plus anthropocentrique que le monde ait jamais connue… Non seulement… il instaure un dualisme entre l’Homme et la nature, mais il insiste sur le fait que l’exploitation de la nature par l’Homme… résulte de la volonté de Dieu. » (5)

Lacaze parcourt rapidement l’histoire de la pensée chrétienne, jusqu’au pape Jean-Paul II qui n’a pas compris que « les activités humaines ne peuvent être fiables que si, en amont, les réalités écologiques sont rigoureusement prises en compte. » (6)

Donc, rien à attendre du christianisme officiel pour qui l’exploitation de la planète est nécessaire au bien-être et  au développement de l’homme. Certes, cette exploitation doit se faire dans la justice et le partage, mais elle ne connaît pas de limites.

Le christianisme n’est pas ennemi de l’écologie : simplement il l’ignore, et en l’ignorant il condamne les efforts de ceux qui s’en soucient parce qu’ils en ont pris conscience. Suicidaire d’épuiser indéfiniment les ressources non-renouvelables de la planète ? Ce n’est pas le problème de l’Église catholique. Pour elle, il est écrit que l’humanité doit croître sans limites, que chaque humain doit avoir de quoi vivre et se reproduire. Et si ce dogme aboutit à l’extinction de l’humanité par épuisement des ressources de la planète, c’est la volonté de Dieu – puisque Dieu a dit « Croissez, multipliez-vous, dominez. »

Lacaze suit la trace des quelques théologiens chrétiens dont la pensée s’est ouverte au problème écologique, mais montre que le poids du magistère et du dogme écrasent ces timides ouvertures. Et il donne raison à Nicolas Hulot : « [Dans ses textes] l’Église catholique n’évoque pas le changement climatique. Or les choses mal nommées n’existent pas. » (6)

III. Jésus écologiste ?

1- Jésus et la nature

Lacaze cite mon article publié dans ce blog, L’écologie, Jésus et nous (Jésus à Copenhague ?). J’y montrais pourquoi Jésus n’a pas pu se préoccuper de développement durable et d’écologie : il vivait dans un monde où la question ne se posait pas encore. Mais j’écrivais :

« Jésus apparaît comme un homme en harmonie totale avec la nature qui l’entoure, dont il goûte et décrit la beauté avec un plaisir évident. Pour lui il n’y a pas de rupture entre l’écosystème, les humains qui en vivent et la dimension spirituelle du monde. Non seulement il vit en harmonie avec la nature, mais – comme tous les Juifs – il voit en elle un langage qui parle de Dieu.

« Un temple dans lequel Dieu réside, plus et mieux que dans celui de Jérusalem.

« … C’est cela que nous pouvons retenir de lui : la nature n’est pas seulement une ressource inépuisable, elle est l’une des façons dont nous percevons la présence et la réalité de Dieu.

« Et ceci, en-dehors de tout cadre proprement ‘’religieux’’.

« La nature : pas seulement une richesse à gérer avec parcimonie, de façon équitable. Mais aussi le langage universel par lequel Dieu parle aux humains. » (7)

2- Prolonger la pensée des Éveillés

Mais il faut aller plus loin que cet article, plus loin que Lacaze.

Quelques grands Éveillés ont marqué l’humanité de leur passage sur terre et de leur enseignement (8). Ils vivaient à leur époque, et ne pouvaient donc pas répondre à des questions qui se posent aujourd’hui à nous dans des termes qui leur étaient étrangers.

Mais leur enseignement, comme leur façon de vivre, sont comme des rails que nous pouvons prolonger jusqu’à nous.

C’est le cas de Jésus : si l’on prolonge son enseignement en actes et en parole, il a des choses à nous dire sur la façon dont il aurait traité des questions qu’il ne se posait pas – notamment la question écologique.

D’abord, il a contesté l’ordre établi – social, politique, économique – jusqu’à se faire tuer pour cette contestation. Contrairement aux Églises qui se réclament de lui, il n’enseigne aucun dogme nouveau. Mais il a totalement transformé le judaïsme de sa culture natale, en enseignant et en pratiquant une relation nouvelle avec autrui, avec Dieu, et avec la nature.

Avec la nature : voyez l’article L’écologie, Jésus et nous.

Avec autrui et avec Dieu : voyez mon essai Mémoires d’un Juif ordinaire.

Je vous renvoie à ces deux textes, qui décrivent la façon dont un Éveillé du passé peut parler à notre présent.

Cette ouverture totale aux autres et au monde extérieur,

ce respect absolu des uns comme de l’autre,

cette façon de les accueillir sans les exploiter,

de vivre avec eux sans les dominer,

par son choix de vie, ce choix de la décroissance,

cette opposition jusqu’à en mourir aux forces conservatrices et exploitatrices

pourraient faire de Jésus le guide et l’inspirateur du mouvement écologique.

Et conduire ce mouvement vers une spiritualité écologiste qui lui manque encore.

                                   M.B., 5 février 2014

(1) Le Monde du 5 février 2014

(2) Le christianisme à l’ère écologique – Tu aimeras la planète comme toi-même, Paris, L’Harmattan, 2014.

(3) C’est-à-dire centrée sur l’Homme.

(4) Lacaze, op. cit. pp. 11 et 12.

(5) Lynn White, cité par Lacaze, op. cit. p. 12

(6) Art. cité dans Le Monde.

(7) L’écologie, Jésus et nous… Art. cité dans ce blog.

(8) Voyez dans ce blog les catégories L’enseignement du Bouddha Siddharta, La question Jésus, les mots-clés écologie, pouvoir, crise