Archives pour la catégorie LA PLANÉTE EN CRISE (Et nous, alors ?)

Quelques-unes des petites impasses dans lesquelles se débat notre planète, et nous avec.

LE DIABLE ET L’ENFANT : petite fable pour temps de pluie

   Un jour, le démon se réveilla de fort mauvaise humeur. Il revenait d’une tournée d’inspection sur la planète. Depuis des siècles et des siècles, tant d’efforts, tant d’intelligence, tant de dévouement avaient été dépensés pour y répandre le Mal, la violence et la souffrance ! Or il s’apercevait qu’il y avait encore, par endroits, des poches de résistance. Certes la guerre et la famine étaient en constante augmentation, et il avait mis au point une arme terrifiante : une collection de virus invisibles, mortels, hyperactifs. Le rendement du premier qu’il venait de lancer sur la planète, le corona, était excellent. Terrorisée, la population mondiale rasait tristement les murs en baissant les yeux, en cachant son visage derrière un masque. Chacun s’écartait des autres avec un geste d’effroi. Pourtant il avait aperçu quelques personnes qui marchaient d’un pas vif et allègre, avec une lueur de joie dans le regard et un sourire limpide sur leur visage découvert. Lire la suite

APOCALYPSE NOW ? État des lieux (I), la terre brûle

  « Hommes et femmes rassasiés d’ans, nous qui avons vécu, nous témoignons ». Nous avons connu un âge où la planète, encore généreuse, se laissait fouiller, extorquer, piller, sans protester. Où l’Occident saigné par deux conflits mondiaux se relevait, reprenait sa première place, se jurait d’être heureux. Où tout semblait, sinon facile, du moins à portée de main. Nous dominions le monde et les événements, nous étions les maîtres du destin, rien ne pouvait plus nous ébranler.

Pourtant des fissures, des crevasses apparaissaient ça et là dans l’orgueilleuse construction de notre gloire. Certains s’en inquiétaient et le disaient, de plus en plus fort. Avec mépris, on les traitait de déclinistes, de catastrophistes. Annonçaient-ils la fin de la croissance, l’inévitable nécessité de la décroissance ? On les moquait, on les méprisait, on les raillait : « Sachez, leur disait-on, que l’Homme sur cette planète n’a jamais cessé de croître, d’inventer, de réaliser. Rien, absolument, ne peut lui résister. Nous sommes invincibles, et peut-être un jour serons-nous immortels ». Lire la suite

POUR NE PAS MOURIR…

Pour ne pas mourir, la France s’est arrêtée de vivre.

Pour ne pas mourir d’un virus invisible, les Français ont choisi de ne plus voir leur visage, de ne plus se voir entre eux, de ne plus rien voir d’autre que les murs de leur logement.

Vivre sous une tyrannie sanitaire, ce n’est plus vivre. Lire la suite

LA MÉDECINE : ART, OU SCIENCE ?

Les médecins ont toujours été ce que nous voulions qu’ils soient. Nos peurs, nos angoisses, nos psychoses, nos ambitions, les ont formés et façonnés. C’était vrai autrefois, ça l’est toujours, et la médecine d’aujourd’hui est le résultat de l’image que nous nous faisons de nous-mêmes. Maladie et guérison reflètent la perception de ce que nous sommes à nos propres yeux. Est-on mieux soignés quand on est plus savant ? Lire la suite

LE MESSIE EST REVENU ! Voici Donald Trump, Verbatim

   Il y a quelques jours, La Cinq diffusait un film d’une heure, « Trump, l’Amérique outrée ». Un montage de déclarations publiques de D. J. Trump et de témoins oculaires. Je vais vous raconter quelques épisodes de ce film édifiant. Les déclarations citées entre guillemets sont verbatim, c’est-à-dire transcrites mot pour mot depuis les images filmées. Lire la suite

AU PRIX DE LA VÉRITÉ (I) : Trump et les siens.

 Nous vivons aujourd’hui dans le monde cauchemardesque imaginé au milieu du XXe siècle par George Orwell. Un monde globalisé, une planète sous étroite surveillance. Un monde de la désinformation, du mensonge généralisé. Ce n’est plus Mozart qu’on assassine, c’est la vérité. Lire la suite

LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION : UN COÛTEUX DÉSASTRE

 Le 14 juin 1836, le grand physicien Arago prononça à l’Assemblée nationale un discours, resté célèbre, sur les dangers  du chemin de fer naissant. Il redoutait que les passagers suffoquent dans les tunnels, que les locomotives explosent, que les wagons se décrochent. Les agriculteurs affirmaient que la machine empêchait leurs vaches de donner du lait, que la fumée noircissait la laine des moutons, et plusieurs médecins assurèrent que le bruit du train rendrait sourd. Unanimement terrorisée, l’opinion publique exigea la fin de l’expérience. Par miracle, les députés ne cédèrent pas à sa pression : s’ils avaient appliqué alors le ‘’Principe de Précaution’’, nous circulerions encore en charrettes.

Vivre, c’est risqué. Ou plutôt ça l’était, jusqu’à une période récente.

Le refus de la maladie et de la mort Lire la suite

PANDÉMIE : UNE MALADIE PSYCHOLOGIQUE À L’ÉCHELLE NATIONALE ?

  Peut-on chercher comment s’est formé l’épais brouillard d’informations, d’annonces, de protocoles, de recommandations, d’obligations, de volte-faces… qui nous étouffe depuis 8 mois ?

Psychose 

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FIN DU CAUCHEMAR ? Le coronavirus et nous (VII)

Il est rare qu’un historien vive en direct des événements dont il sait, dès leurs commencements, qu’ils vont s’inscrire dans l’Histoire mondiale. Stefan Zweig : « Je crois connaître un peu l’Histoire, mais elle n’a jamais produit une époque où la folie eût pris sur la planète des proportions aussi impressionnantes » (1). Comment des populations entières ont-elles pu tomber dans cette folie ? Jamais leur niveau de vie n’avait été aussi élevé, les biens à leur disposition aussi abondants. Le crédit était gratuit, les fluctuations monétaires avaient disparu, l’inflation aussi. Les grandes guerres du passé n’étaient plus qu’un souvenir, les frontières s’étaient effacées. Jamais on n’avait tant voyagé, tant communiqué, tant manifesté librement sur les ronds-points. Lire la suite

DARWIN, PROMÉTHÉE ET L’HOMME MODERNE : le coronavirus et nous (V)

Au sortir de son enfance, l’Homme Moderne était devenu un dieu.

Il avait domestiqué l’atome, conquis l’espace, envahi la planète jusqu’au moindre recoin. La terre ? Comme un dieu il l’avait modelée à son caprice, détournant les fleuves, asséchant les marais, aplanissant les collines pour y faire passer des routes. Les animaux sauvages ? il en avait épargné quelques-uns pour pouvoir les prendre en photos, et les avait confinés dans des réserves qui n’avaient de ‘’naturelles’’ que le nom. Sans se douter qu’un jour, lui aussi, il serait confiné.

La croissance allait croissant à l’infini. En les cachant aux objectifs de ses caméras, l’Homme Moderne avait supprimé la misère et la famine. Il allait bientôt dépasser toutes les limites que lui assignait la condition humaine, ce n’était plus qu’une question de temps.

L’Homme Moderne allait surpasser l’Homme humain.

L’Homme Moderne, c’était nous. Lire la suite