Archives pour la catégorie LA QUESTION JÉSUS

Jésus d’après les recherches récentes

‘’Dieu, la science, les preuves’’ (VI) : QUI EST DIEU ?

 

Nous l’avons vu, les récentes découvertes en cosmologie et biologie permettent de savoir qu’il y a eu un commencement à l’univers. Un instant T où l’espace, le temps et la matière ont existé à partir de rien. Puis une succession de réglages tellement nombreux et tellement fins, que l’existence de notre planète telle qu’elle est et de l’humanité pensante ne peuvent en aucun cas être attribués au hasard. À tout cela il y a eu une « cause première », comme l’appellent les philosophes. Lire la suite

M.Y. Bolloré et O. Bonnassies, DIEU, LA SCIENCE, LES PREUVES (IV) : Pauvre Jésus !

Le chapitre 18 de Dieu, la science, les preuves pose la question « Qui peut être Jésus ? ». Les deux auteurs, ingénieurs et rationalistes, campent ainsi le décor : « Contrairement aux chapitres scientifiques [qui précèdent], tout le monde ici peut arriver à une conclusion par ses propres moyens… Cher lecteur, prenez place parmi les jurés, l’audience commence » (p. 384). Autrement dit, bien qu’ils prétendent que « ce livre a une seule méthode, la raison et la science », ils ne traiteront pas la question brûlante de l’identité de Jésus de façon scientifique. Mais accoudés à la buvette du Prétoire. Lire la suite

LE IVe ÉVANGILE (III). JÉSUS ET SON DIEU

La question « Qui est Jésus » s’est posée très tôt, de son vivant, à ceux qui l’accompagnaient et étaient témoins de faits inexplicables – ses guérisons et son enseignement révolutionnaire. Sur ce que Jésus a dit (ou n’a pas dit) de son Dieu, cette première génération avait retenu un mot, Abba, illustré par des paraboles et l’éloge de l’enfance spirituelle. Les deux générations suivantes, celles qui ont considérablement amplifié le témoignage du « disciple que Jésus aimait » pour en faire le IVe évangile (dit « selon s. Jean ») ont retenu l’idée mais l’ont exprimée en grec, et non en araméen : Abba est devenu πατερ, « Pater ». Et c’est sous ce nom privé de l’affectivité, de la tendresse et de la proximité que recélait Abba, qu’ils ont approfondi les relations de Jésus avec son Dieu. Lire la suite

LE IVe ÉVANGILE ET JÉSUS (II) : le Dieu de Jésus

Nous avons rappelé précédemment que les longs discours du IVe évangile (dit « selon s. Jean ») ont été rédigés, deux ou trois générations après la mort de Jésus, par des auteurs anonymes. De la tradition orale fixée dans les Synoptiques (1) ils ont retenu quelques traits de l’enseignement de Jésus, qu’ils ont approfondi dans une optique contemplative.

Les traditions anciennes : qui était ‘’Dieu’’ pour Jésus ? Lire la suite

LE IVe ÉVANGILE ET JÉSUS (I)

Il y a huit ans je publiais un court essai, Aux sources de l’évangile selon saint Jean, dans lequel j’exhumais du IVe évangile le texte le plus ancien du Nouveau Testament, écrit par le seul témoin oculaire du bref parcours de Jésus en Palestine entre l’an 30 et le 9 avril 33. Ce texte fragmentaire, éparpillé dans l’ensemble du IVe évangile, je l’ai appelé le récit du ‘’disciple que Jésus aimait’’. Ce récit seul m’intéressait, parce qu’il décrit un Jésus d’avant les corrections apportées à son image par les évangélistes puis la théologie chrétienne. Lire la suite

LE DIABLE EXISTE-T’IL ?

  Pendant les deux premiers tiers de ma vie je n’ai pas cru à l’existence réelle du démon. Un ‘’diable’’ avec ses cornes rouges et ses pieds fourchus ça n’existait que dans les romans pour enfants de la comtesse de Ségur (Un bon petit diable, 1865) ou les films en noir et blanc destinés à faire frémir les foules. Le diable, le démon, le Malin, l’Adversaire, le Satan, Iblis, appelez-le comme vous voulez, c’était une création des humains pour répondre à leurs angoisses existentielles. C’est-à-dire, un mythe. Lire la suite

QUOI DE NEUF ? LES PSAUMES (I)

En ce printemps qui tarde à venir, je ressens comme un goût d’automne. Le poids des souvenirs de toute ma vie se fait plus lourd. Cruellement, elle m’apparaît non pas telle que je l’avais rêvée, mais pour ce qu’elle fut – et rien n’y peut changer. Échecs, déceptions, tristesses, abandons, désespoir parfois, semblent y avoir laissé des empreintes plus durables que les joies. Très tôt, quand l’air s’obscurcissait, quand ce que je croyais stable et acquis pour toujours disparaissait, quand je perdais souffle au milieu des flot déferlants, très tôt j’ai cherché une bouée pour survivre intérieurement. Et je suis tombé sur un petit livre qui tient au creux de la main : le Psautier, ce recueil de 150 poèmes attribués au roi David, un Juif qui vécut il y a trois mille ans. Lire la suite

DE GRAND MATIN, LE JOUR DE PÂQUE … (Jean, chap. 20)

« Le matin, étant encore ténèbre, Marie de Magdala vient au tombeau… » (1) Marie-Madeleine, qui avait assisté au supplice de Jésus de loin (on n’avait pas le droit de s’approcher des crucifiés) a suivi son petit cortège funéraire jusqu’au tombeau. Elle a vu qu’on le fermait en roulant la lourde pierre devant l’entrée. La fête juive de Pâque se terminant notre dimanche au lever du soleil, pendant cette fête nul ne pouvait s’approcher d’un tombeau sous peine d’impureté majeure. Quand, à l’aube ténébreuse, elle vient pleurer le mort, Marie-Madeleine devance l’heure de quelques minutes – mais elle s’aperçoit que d’autres l’ont précédée. Lire la suite

Cycle : La civilisation occidentale peut-elle mourir ? (III) DESTINÉES DE LA CIVILISATION OCCIDENTALE

  Au terme de ces trois conférences sur la civilisation occidentale, vous attendez peut-être de moi une conclusion. Comme disait Flaubert, « La bêtise, c’est de vouloir conclure ». Je vais donc replacer notre réflexion dans un contexte plus vaste, entr’ouvrir quelques portes et vous laisser le soin de pousser l’une ou l’autre selon vos besoins.

Nous avons vu qu’une civilisation ce sont d’abord des valeurs, étroitement liées à une religion qui les précède ou les accompagne. Alain Peyrefitte écrivait en 1976 : « En Occident, la ferveur religieuse est retombée. Mais le mode de pensée qu’avait secrété la religion marque toujours les esprits. La société religieuse a fait naître une civilisation à son image, et cette civilisation se reproduit » (1). C’était le thème de la 1re conférence.

Des valeurs, qui engendrent une culture et un art de vivre en commun. C’est ainsi que la civilisation occidentale est née du christianisme en même temps que de l’héritage gréco-romain. Mais ces valeurs sont fragiles et aujourd’hui menacées. En 1957, recevant à Stockholm son prix Nobel, Albert Camus faisait ce bilan amer mais réaliste : « Nous sommes les héritiers d’une histoire de révolutions déchues, de techniques devenues folles, de dieux morts et d’idéologies exténuées ». Reprenons d’abord chaque point de ce bilan.

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