L’univers, ‘’Dieu’’, l’infini ? Depuis ses origines, l’humanité fait face à ces objets de pensée et les interroge avec acharnement. Certains disent que nos corps ne sont qu’une infime parcelle de l’univers, d’autres que nous sommes une image de ‘’Dieu’’. D’une façon ou d’une autre, nous vivons immergés en eux, ils font partie de nous et peut-être faisons-nous partie d’eux. Un vertige nous saisit : au juste, que savons-nous d’eux, l’univers, ‘’Dieu’’ et l’infini ? Lire la suite
Archives du mot-clé Mal
PALESTINE : guerre des messianismes et religions de l’horreur
Aucune discussion n’est permise : ce qui s’est passé samedi & dimanche dernier sur le territoire d’Israël est un crime terroriste contre l’humanité. Partout, les esprits s’échauffent. Sans chercher à excuser les criminels du Hamas, ni à justifier leurs abominations, on doit se poser la question : d’où viennent ces éruptions de violence qui se répètent périodiquement en Palestine, année après année, depuis si longtemps ? La réponse porte un nom, le Messianisme, et elle se situe haut, très haut dans l’Histoire. Remontons le temps. Lire la suite
LA PETITE FILLE ESPÉRANCE EN DANGER ? (Charles Péguy)
C’est en 1912 que Charles Péguy écrit Le Porche du mystère de la deuxième vertu. Remettons-nous dans l’air du temps : l’affaire Dreyfus a déchiré la France en deux, les lois sur la laïcité ont secoué l’opinion. En Russie une première révolution (1905) en annonce une seconde, qui va bouleverser l’Europe. Réunifiée depuis peu, l’Allemagne veut ‘’sa guerre’’ contre nous. Les ouvriers s’éveillent, et commencent leur longue marche semée de grèves violentes…
Bref, en 1912 le monde est en feu, le monde va brûler, le monde brûle.
C’est dans ce contexte crépusculaire que Péguy choisit d’écrire un poème sur l’espérance, la deuxième des trois vertus. Lire la suite
… ET NOUS ? (Prier VII)
« Nous entrons dans une période de turbulence mondiale comme il s’en produit à intervalles réguliers. Mais… cette période-là sera plus dangereuse encore que les précédentes… et il y aura beaucoup de souffrances ». Aiguillonné par cette constatation inquiétante, je posais la question : que faire ? Que faire pour tenir tête à l’adversité qui s’annonce ? Lire la suite
BOUDDHA : La méditation, splendeurs et limites (Prier II)
« Dieu, est-ce toi qui veux notre souffrance ? Par ton silence tu es coupable d’avoir laissé faire le Mal, es-tu son allié ou son complice ? »
Ce cri poussé par Élie Wiesel au sortir des camps de concentration, c’était déjà celui du Bouddha, le jeune Siddhartha né en Inde au Ve siècle avant J.C. : « Pourquoi souffrons-nous ? Sommes-nous condamnés au Mal et à la souffrance ? Comment y échapper et trouver la paix intérieure ? » Après avoir cherché une réponse dans la religion brahmanique, dans son ascèse et ses pratiques, il lui a tourné le dos : la fin de la souffrance, dit-il, ne viendra « ni des dieux, ni des livres sacrés, ni des pratiques religieuses. » (1) Lire la suite
LE DIABLE Ȧ LA MANŒUVRE ?
Depuis toujours, l’humanité oscille entre les forces du Mal et la souffrance de ses victimes. Toute notre Histoire n’est-elle pas là ? Dès leurs débuts, une puissance maléfique semblait déjà s’acharner contre nos ancêtres, ou du moins les accompagner. Des paléoanthropologues suggèrent que certaines scènes de chasse peintes dans les grottes du néolithique évoquaient déjà la lutte menée par les hommes contre Le Mal. Lire la suite
TOUSSAINT : UNIQUE EST L’UNIVERS (I)
Quand elles sont apparues (vers 3000 ans avant J.C.) les premières civilisations orientales ont inventé une façon de voir le monde qui a traversé les siècles jusqu’à nous : le dualisme. De quoi s’agit-il ? De la conception d’un univers dominé par deux réalités antagonistes, opposées l’une à l’autre. En Chine le Yin et le Yang, en Inde l’esprit et la matière, en Perse la puissance bénéfique et la puissance maléfique. La confrontation permanente entre ces deux réalités expliquait à la fois notre nature humaine tiraillée entre Bien et Mal et celle d’un univers déchiré entre deux extrêmes irréconciliables.
N’y avait-il donc sur terre pas d’autre perspective que le combat pour échapper au Mal, et la souffrance qui l’accompagne ? Lire la suite
À UNE AMIE INCROYANTE (III) : Pourquoi le Mal et la souffrance ?
Dans nos conversations, tu revenais sans cesse à cet argument imparable : s’il y a un ‘’Dieu’’ créateur, si sa création est « toute bonne » comme l’affirme la Bible, pourquoi tant de maux et de souffrances sur terre ? ‘’Dieu’’ a-t-il créé Le Mal ? Et si ‘’Dieu’’ est amour, pourquoi tant de haines et de détresses ? Ce ‘’Dieu’’ nous a-t-il donc créés pour la souffrance ? Lire la suite
GETHSÉMANI AUJOURD’HUI
Au soir du 7 avril de l’an 30 un jeune rabbi juif accompagné de ses disciples se cachait à Gethsémani, plantation d’oliviers qui faisait face au Temple de Jérusalem. Comme les jours précédents, il espérait y passer la nuit.
Pourquoi tant de précautions ? Parce qu’il savait que ses ennemis voulaient « le supprimer » – c’est Luc qui apporte cette précision. « Le supprimer » : c’est son existence même qu’ils voulaient effacer de la terre. Dans leur esprit cet homme n’existait pas, n’aurait jamais dû exister. Il fallait le détruire totalement, méthodiquement, pour qu’il n’y en ait plus trace sur terre. Lire la suite
LE DIABLE ET L’ENFANT : petite fable pour temps de pluie
Un jour, le démon se réveilla de fort mauvaise humeur. Il revenait d’une tournée d’inspection sur la planète. Depuis des siècles et des siècles, tant d’efforts, tant d’intelligence, tant de dévouement avaient été dépensés pour y répandre le Mal, la violence et la souffrance ! Or il s’apercevait qu’il y avait encore, par endroits, des poches de résistance. Certes la guerre et la famine étaient en constante augmentation, et il avait mis au point une arme terrifiante : une collection de virus invisibles, mortels, hyperactifs. Le rendement du premier qu’il venait de lancer sur la planète, le corona, était excellent. Terrorisée, la population mondiale rasait tristement les murs en baissant les yeux, en cachant son visage derrière un masque. Chacun s’écartait des autres avec un geste d’effroi. Pourtant il avait aperçu quelques personnes qui marchaient d’un pas vif et allègre, avec une lueur de joie dans le regard et un sourire limpide sur leur visage découvert. Lire la suite